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un mille à l'est du Irmin-way, dans les terres du comte de Saint-Germain, par qui il fut offert au Musée.

Il se trouvait à une très petite profondeur et contenait une hache en fer, un vase en forme de cruche et de couleur pâle rouge, une patera de couleur noire et quelques ossements; il était fermé au moyen d'un couvercle.

Deux autres cercueils, de plus petite dimension, également munis de couvercles et trouvés en 1867, à New-Cattle-market, se trouvent placés au Musée près du grand cercueil de Latton. Un fragment d'ornement de cercueil en plomb est visible dans l'armoire P.

Autels.

Différents petits autels domestiques (nos 462 à 464) se trouvent dans la collection. Aucun d'eux cependant n'a une grande importance.

Boules en pierre. - Quelques autres objets en pierre méritent une mention; nous citerons quelques boulets trouvés au milieu de débris romains; on a supposé qu'ils servaient de projectiles, mais il est plus probable, d'après la comparaison avec des objets similaires trouvés à Pompéi et d'après les dimensions minimes de ces objets, qu'ils étaient employés dans un jeu analogue à celui de la balle.

Moulins à bras. - Le plus simple appareil de meules romaines consiste en deux pierres, placées de façon à ce que la supérieure pût être manœuvrée sur l'autre, qui était fixée dans le sol.

Un très grand nombre de moulins à bras (mola manuaria) ont été trouvés de temps en temps à Cirencester; quelques-unes d'entre-elles portent des raies ou des pointillages semblables à ceux qu'on voit encore sur les meules de nos jours.

Sur l'une des pierres conservées dans la collection, l'on retrouve encore dans les cinq trous, dans lesquels on fixait des baguettes de fer, des restes de plomb fondu.

Ces pierres variaient en dimension; en effet, les unes ont 10, les autres 15 et certaines 20 pouces de diamètre.

Les meules étaient faites de différents matériaux; on se servait du vieux grès rouge, du puddingue, du vieux conglomerat rouge et, chose plus curieuse, du trachyte ou basalte des environs d'Andernach.

PLINE, d'ailleurs, nous apprend que déjà à son époque, cette pierre était employée sous le nom de Pyrites.

Les moulins à bras sont placés dans une excavation du parquet, près du petit pavement en mosaïque.

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Divers. Quelques fragments d'objets romains en pierre et d'usage inconnu, ont parfois été trouvés à Cirencester, l'un d'eux, qui a probablement dû servir de support de mortier ou de plat rond, consiste dans une pierre de forme hexagonale avec un large trou circulaire au centre; à chacune des six faces, se voit un dessin faiblement incisé figurant trois lignes se croisant au même point et à angles égaux.

Tirlemont, 27 octobre 1875.

L'ÉPOQUE FRANQUE

AU POINT DE VUE DES ARCHÉLOGUES

N'EST PAS LA MÊME EN FRANCE ET EN BELGIQUE.

INTRODUCTION.

A la dernière Exposition universelle de Paris, si remarquable au point de vue archéologique, et quelques jours après, au Musée de St Germain, j'eus le plaisir de causer avec des savants français de premier ordre, de l'époque franque et surtout de l'époque de transition romano-franque l'époque à laquelle on peut reporter les tombes et les objets francs les plus reculés. Nous étions en présence des collections et nous avions les objets sous les yeux.

Dès l'abord je fus quelque peu étonné de la divergence complète d'opinion que je rencontrai entre les savants français et les belges sur ce point. Ce qu'on me donnait comme caractérisant d'une manière nette l'époque de transition romanofranque en France, ne différait en rien de ce que nous trouvons en Belgique dans tous nos cimetières francs, isolés de mélange romain, et que nous regardons comme appartenant à la pleine habitation des Francs dans notre pays. Je veux parler des boucles de ceinturons en acier damasquinés d'argent, des objets en bronze ornés de figures plus ou moins fantastiques1 dragons, etc.

1. Ces figures ne prouvent pas grand chose pour la détermination d'une époque, car le goût s'en continua dans les campagnes de certaine contrée et il n'y a pas cinquante ans que, dans le Luxembourg comme dans bien des

Cet étonnement ne résista pas à la simple réflexion : l'époque de l'invasion franque dans la Gaule belgique est tout à fait distincte de l'époque de l'invasion franque dans les provinces du sud, ou France proprement dite.

Cette dernière invasion se fit plusieurs siècles après la première et, comme suite, l'époque de transition romano-franque est loin d'être la même en France et en Belgique. Les Francs se fixèrent entre la Seine et le Rhin bien longtemps avant de s'établir en France, et les plus anciennes tombes franques de ce dernier pays correspondent à une époque où depuis plusieurs siècles le sol belge, au moins en partie, recevait les sépultures de ces peuplades.

En un mot, les historiens et les archéologues de France, ont raison d'admettre pour leur pays comme époques franques : l'époque mérovingienue et l'époque carlovingienne; mais il en est tout autrement pour la Belgique.

La Gaule belgique à cette époque n'était plus romaine; dès longtemps elle était franque ou plutôt belgo - franque et c'est même de son sein que partit la domination des Mérovingiens pour s'étendre sur la Gaule celtique.

WAERKOENIG et GÉRARD, dans leur Histoire des Francs d'Austrasie, n'hésitent pas à déclarer que : « La Belgique fut le berceau, pour une bonne partie au moins, des deux grandes fractions de ce peuple, c'est-à-dire les Francs saliens et les Francs ripuaires. Qu'étaient les Francs en effet, ajoutent-ils, si ce n'est une confédération d'habitants du nord de la Belgique, des provinces limitrophes des Pays-Bas et des bords du Rhin. » Plus loin encore ils disent : « La Belgique fut le berceau des deux dynasties mérovingienne et carlovingienne. C'est de ce pays que

localités allemandes, les potiers ornaient encore leurs poteries de ces dragons terribles dessinés en teinte verte.

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