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NOTICE DESCRIPTIVE

SUR

L'ANCIENNE ÉGLISE DE GOSSELIES.

L'église de Gosselies, avant sa reconstruction partielle exécutée en 1873-1874, se composait de trois parties bien distinctes la tour, les nefs avec le transept et le chœur.

La tour est une construction en briques de style classique remontant au commencement du siècle dernier, avec baies à claveaux, chaînes d'angles et bandeaux en pierre de taille. Le cadre de la porte principale ouverte dans cette tour est ogivale à moulures prismatiques, avec bases à pénétrations et sans chapiteaux.

La baie, d'une beauté remarquable, qui met en communication la tour et la nef est à anse de panier. Elle est encadrée de moulures prismatiques avec bases, et couronnée par un arcaccolade ou à talon qui supporte une très belle niche. Cet arc à crossettes est garni de crochets.

Le porche formé par la tour est couvert d'une jolie voûte à cinq clefs sculptées (pl. I, fig. 2).

Cette intéressante partie de l'édifice était recouverte d'épaisses couches de badigeon à la chaux que l'on est occupé à enlever '.

1. L'érection de cette tour est due au zèle de Maître Jean de Herbert, promu en 1683 à la cure de Gosselies. L'antique tour de l'église s'étant écroulée en 1689, il la fit reconstruire telle que nous la voyons aujourd'hui. Il rebâtit aussi le presbytère, qui avait été incendié le 16 mars 1687 par les Français,

La nef centrale et les bas-côtés sont de style ogival tertiaire; les voûtes en tiers-point sont d'une construction remarquable, en briques, avec arcs-ogives, arcs-doubleaux et formerets en pierre de taille ornée de moulures (pl. I). Ces voûtes reposent sur des colonnes cylindriques à chapiteaux très simples, sans sculpture et dont l'obaque ne présente qu'une faible saillie. Les fenêtres ogivales étaient garnies, avant la restauration, de menaux en pierre fort endommagés, présentant des dessins variés et dont plusieurs révélaient des formes normandes. Ce caractère leur a été conservé dans la reconstruction.

Le transept démoli pour l'agrandissement présentait à peu près les mêmes dispositions de voûte que la nef.

Avant la restauration, on trouvait sur le crépissage de ces voûtes des ornements en plâtre de l'époque de Louis XV.

La façade nord de la nef a un revêtement en moëllons ciselés de pierre bleue; quant à la face sud, elle est construite en moëllons bruts de grès marneux.

Le chœur, construit en briques et aujourd'hui démoli, rappelait le style classique de la tour, mais sa construction était fort mal soignée.

pendant que Louis XIV faisait le siège de Charleroi. Jean de Herbert fonda à Gosselies en 1688, l'excellente congrégation des sœurs de la Providence, vouées à l'instruction des jeunes filles. Cette congrégation qui fleurit encore actuellement, compte en Belgique de nombreuses maisons d'éducation et possède à Gosselies une école normale. Jean de Herbert, licencié en théologie, petit-fils de Balduin, seigneur de Herbert, mourut en fonction à l'âge de 73 ans, le 15 juillet 1718. Il est inhumé dans l'église de Gosselies. Sous la même pierre tombale repose son neveu, prêtre aussi, messire JeanNicolas de Herbert.

Les armes de cette maison sont : écartelé au premier et quatrième d'azur à la face d'or, accompagnée de trois étoiles d'or à six rais posées deux et une. Au second et troisième d'or à deux pals de sable.

Note du comité de rédaction.

Sur une porte qui existe encore à la façade nord (pl. I, fig. 4) et qui est encadrée de moulures prismatiques et surmontée d'un arc en accolade, on lit le millésime 1554, date probable de la construction de la partie ogivale de l'église.

La démolition du transept nous a fait découvrir du côté nord les fondations d'une ancienne tour, ainsi que des fragments de pierres moulurées présentant les formes les plus pures du xv° siècle, ce qui nous fait penser que l'église occupait primitivement l'emplacement de ce transept et qu'elle était entièrement dans le style de cette époque. Nous avons également trouvé, en démolissant les voûtes du transept, des traces de peinture murale, et il existait, dans certaines fenêtres, des fragments de vitraux peints. Ces observations et la découverte d'un très beau cul de lampe, aujourd'hui converti en bénitier, nous permettent de croire que l'église ancienne était construite et décorée avec un certain luxe architectonique.

Une pierre trouvée dans le bas-côté de gauche indique la date de la construction de la voûte :

A° 1642. LORS QVE CEST NEF FVT VOSTÉ

MR GIACQ PAST. ET I PHILIPPART MANBOVR ESTOIT. Deux culs de lampe du transept démoli, conservés dans l'église, présentent une triple figure humaine, que l'on regarde en iconographie comme l'image mystique de la sainte Trinité3. Ces culs de lampe recevaient la retombée des voûtes de la branche sud de ce transept et ont été conservés dans la restauration. (Pl. I, fig. 3.)

Enfin, il existe dans l'église un beau bénitier datant du commencement de la Renaissance.

1. Voûlée.

2. Guy.

3. On rencontre souvent cette personnification dans les églises du XII et du XIIe siècles.

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