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archiducs. Elle fut haute justicière, à elle appartenait la nomination et la révocation de la magistrature, laquelle était composée de bailli, mayeur, eschevin, greffier, etc.

La coutume de Liège y était seule obligatoire; on plaidait devant la magistrature, laquelle, dans ce cas, avait le titre de cour. Les jugements, auxquels on donnait le nom de sentences, étaient rendus, au nom de la Cour, par deux jurisconsultes inamovibles, qui avaient le titre d'eschevins lettrés.

L'appel du jugement avait lieu, jadis, devant la Cour de Liège, et postérieurement devant le Conseil souverain de Brabant.

Le pouvoir du magistrat, pour ce qui concernait les intérêts de la commune, était contrebalancé par celui d'un bourgmestre, choisi par les habitants, qui étaient tout à fait indépendants et jouissaient de la plus grande liberté.

La terre de Jumet était limitée par le duché de Brabant, les comtés de Namur et de Hainaut et le pays de Liège.

Il y avait deux espèces de notaires, les premiers, nommés par le Conseil souverain, prenaient le titre de notaires royaux; les seconds, admis à Liège aux termes de la coutume, se nommaient notaires publics.

Le même manuscrit ajoute que les Nerviens, avant la bataille de Presles, réfugièrent à Heigne, dépendance actuelle de Jumet, tout ce qu'ils possédaient de plus cher. Cet endroit était, pour ce temps-là, des plus formidables « situé sur une hauteur presqu'inaccessible du midi au nord, au milieu des bois qui formaient une partie de la forêt charbonnière, que les soldats romains nommaient forêt sans pitié ». (???)

Le fait est qu'on trouve encore à Heigne des restes de fortifications.

(Union de Charleroi, 1864.)

GUI DE BRÈS.

Notre onzième volume renferme une courte notice sur Gui de Brès. La REVUE DE BELGIQUE de 1878, qui a donné une étude sur ce personnage, nous permet de compléter la notice préindiquée.

Gui de Brès naquit à Mons en 1523, de Jean, qui exerçait l'état de teinturier, et qui était connu sous le nom de Jean du Béguinage, à cause de la situation de son atelier..

C'est en 1561, que Gui fit imprimer la Confession de Foy; dont J. Fick, de Genève a reproduit le fac-simile, il y a vingt ans. En 1562, il publia le Baston de la Foy, et en 1565, La racine, source, et fondement des Anabaptistes, etc., 903 pages in-8°, et c'est le 23 mai 1567, qu'il paya de sa vie ses convictions religieuses, à Valenciennes. Il avait 43 ou 44 ans.

C. V. D. E.

TAQUES BELGES, AU XVIme SIÈCLE.

Notre musée possède une taque en fer de fonte, donnée par M. A. Buisset de Charleroi; elle offre l'écusson du roi Philippe II, et porte le millésime 1576.

M. A. Pinchart a publié récemment (Messager des Sciences historiques 1881, fo 317), une supplique qui nous met sur la trace de l'usine qui aurait produit notre spécimen. Nous en extrayons ce qui suit, adressé à l'archiduc Matthias, gouverneur général, élu par les États, qui le 20 juillet 1579, accorda l'objet de la supplique :

"A Son Altesse remonstre très humblement NOÉ DE PIERREPONT, comme il a fait tailler et graver industrieusement certaines formes pour imprimer en plates de fer en forme d'escusson les armoiries de Sa Majesté, et des dix-sept pays de

Son Altesse en forme de quartiers, et de Son Excellence en forme de Victoire, supplie très humblement qu'au respect des paines, travaux et très grandes despences, etc., etc."

Le lieu et la date ne figurent pas sur ce document.

C. V. D. E.

LE CHATEAU DE LAEKEN.

M. COOMANS a publié, dans un numéro de la Paix, une monographie de Laeken qui contient, notamment, sur le château royal, des renseignements qui, sans être tout à fait inédits, n'en seront pas moins lus avec intérêt, croyons-nous. Voici ces renseignements :

Le château de Laeken qui a déjà vu passer dans ses magnifiques salles tant de têtes couronnées, ne fut bâti qu'en 1782, pour servir de résidence d'été à nos gouvernants. A peine fut-il achevé, que la révolution brabançonne qui éclata et la révolution française qui la suivit l'exposèrent à toutes les vicissitudes qui menaçaient à cette époque les monuments de l'ancien régime. Vendu comme domaine national sous la République, il n'échappa à la démolition que par hasard : ce fut un médecin gascon, nommé Térade, qui en fit l'acquisition. Le château de Laeken devenu la propriété d'un médecin gascon !

Le médecin gascon Térade était assez fin pour prévoir le calme après les orgies démocratiques. Il avait résolu la démolition du château de Laeken, pour en vendre les moëllons, les colonnes, les marbres et les boiseries; mais il avisa sagement qu'après l'anarchie reviendrait le pouvoir, et avec le pouvoir la nécessité d'avoir des palais. Il commença donc la dévastation par l'entourage et les jardins, laissant le plus longtemps possible le château intact, pour voir s'il ne tenterait pas la

royauté nouvelle qu'il voyait surgir. Le gascon ne s'était pas trompé; Napoléon remplaça Louis XVI et Joseph II, occupa les Tuileries et Fontainebleau, et racheta le palais de Laeken, en donnant à son acquéreur un bénéfice de 100,000 francs. Parmi les démolitions partielles, ordonnées par Térade, se trouvait une tour chinoise de la plus grande beauté, et qui avait coûté des sommes immenses. Elle était située au haut de la colline qui domine le château et l'on jouissait, de son sommet, d'un point de vue admirable... Napoléon tenta de le reconstruire, il fit racheter tous les degrés de l'escalier qu'on put retrouver et qui furent payés un louis d'or. Mais la tour ne fut jamais achevée.

Le meunier de Sans Souci, qui tint si bien tête au vainqueur de la Silésie, trouva à Laeken un imitateur qui le surpassa même en obstination. Il entrait dans les plans de l'architecte des jardins d'y établir une magnifique cascade, au moyen d'un ruisseau qu'on devait y ramener des hauteurs voisines. Malheureusement, il y avait sur ce ruisseau un moulin, et dans ce moulin un meunier, et sur les épaules de ce meunier, une tête contre laquelle vinrent se briser toutes les prières, toutes les promesses, toutes les menaces, toutes les offres, si brillantes qu'elles fussent. On le conduisit devant Napoléon, comme le meunier de Sans Souci devant Frédéric, et Napoléon lui offrit dix fois la valeur de son moulin: il refusa. On lui prête une réponse où il entre probablement plus de malice que de stupidité, il demanda à Napoléon :

Mais, sire, vos architectes ne peuvent-ils prendre de l'eau ailleurs qu'à mon moulin ? Il y a tant d'eau à Laeken !

-

Oui, mais votre ruisseau est le seul dont le niveau soit plus élevé que celui de mes jardins,

Eh sire! en faisant une cascade avec le ruisseau qui me fait vivre, vos architectes ne feront qu'une chose ordinaire, attendu que l'eau tombe naturellement de haut en bas. Si j'étais

de vous, je mettrais leurs talents à l'épreuve en leur commandant de faire une cascade qui tombât de bas en haut !

L'empereur se fâcha, et le goguenard fut mis à la porte. J'aime mieux en pareil cas la conduite de Frédéric.

SOUVENIR GUERRIER DES DAMES DE BINCHE.

M. P.-J.-J. Harmignies, dans ses Mémoires sur la ville de Mons, écrit ce qui suit:

Le 30 juin 1790, les habitants de la ville de Binche ayant le magistrat à leur tête, ceux de la plupart des villages de la prévôté de Binche avec leurs curés, vicaires, gens de loi, arrivèrent à Mons vers onze heures pour rendre hommage aux États et offrir leurs services dans le besoin. Ils étaient au nombre de 3 à 4 mille dont quelques centaines à cheval, les uns armés de fusils, sabres, d'autres de fourches, ou bâtons, ayant leurs drapeaux respectifs pour chaque village ou confrérie, etc.; ils arrivèrent sur la place, précédés d'une compagnie de volontaires de Mons et d'un détachement du serment de SaintSébastien ayant une musique brillante à leur tête.

S'étant mis en parade sur la place, les magistrats de Binche, les curés, les gens de lois des villages furent introduits aux États, dont la députation vint ensuite parcourir tous les rangs en remerciant ces braves gens de leur zèle patriotique, en les félicitant sur leur courage et leurs bonnes intentions.

Tous les hommes de Binche étant de ce voyage, les femmes y montèrent la garde ce jour-là, et l'après-midi on en vit arriver un détachement conduisant un étranger qu'elles avaient arrêté pour n'être muni de certificat.

Ce jour fut célébré par le son de la grosse cloche et du carillon du château, ainsi que par plusieurs décharges d'artillerie.

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