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Nous avons remarqué quantité d'ossements appartenant à des chevaux, vaches, loups, sangliers, cerfs, daims, etc. Des défenses de ces derniers sont fort bien conservées.

INSTRUMENTS EN PIERRE. R. Q.

On a retrouvé plusieurs morceaux de meules.

R. QIV 15.- Un de ceux-ci appartient à une meule inférieure d'un moulin ou meta, qui devait mesurer 60 centimètres de diamètre et 27 d'épaisseur, l'ouverture au centre étant de 8 centimètres. Cette meule à surface un peu conique, présente des stries parallèles et de sens inverse par secteur.

Les pierres à aiguiser sont abondantes; elles sont pour la plupart verdâtres, de section elliptique ou ronde, et présentant des traces d'usure.

R. QUI 12. Une de ces pierres est noirâtre plate et a les faces devenues courbes par le frottement d'un instrument, couteau ou rasoir.

R. QII 13.
R. QUI 14.

queue.

N° 43.

Une autre est grise et moins usée.

- Une troisième est usée et arrondie comme une

On a retrouvé également une hache en silex taillé de 8 centimètres de longueur. Cette hache présente un commencement de polissage.

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R. QI 117 et R. QI 118. Enfin, on a ramassé plusieurs éclats de silex qui ont dû servir à donner le feu; comme nous l'avons dit plus haut, le briquet a été aussi retrouvé.

NUMISMATIQUE. R. Y.

Les pièces de monnaie retrouvées sont au nombre de 11 dont 6 indéchiffrables. Les 5 autres dont la détermination a été possible, sont :

No 37.- Posthume, petit bronze. Tête à droite.

R.) Femme sacrifiant. Légende illisible. Pièce frustre.

No 38.

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Constantin; petit bronze. Tête laurée à droite. R.) Deux soldats casqués se regardant et tenant chacun une haste entre eux. l'ièce très frustre.

No 39. Constantinople: CONSTANTINOPOLIS. Buste de Constantinople à gauche avec le casque lauré et le manteau impérial, tenant un sceptre.

R.) Sans légende. Victoire debout à gauche posant le pied sur une proue de vaisseau, tenant une haste transversale et appuyée sur un bouclier, petit bronze. Cohen, t. VI, p. 177,

n° 15.

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N° 40. Magnence; moyen bronze: D. N. MAGNENTIUS P. F. AUG; son buste nu à droite avec le paludamen.

R.) SALUS D. DNN AUG ET CAES autour le monogramme du christ, entre les lettres A et o.

Variété de Cohen, t. VI, p. 335, no 42.

La forme du monogramme du Christ placé entre l'alpha et l'omega, appartient à plusieurs empereurs postérieurs à Constantin.

N° 41. Constance II; petit bronze: D N CONSTANTIUS CAE. Son buste diadêmé avec le paludament.

R.) FEL. TEMP. REPARATIO. Soldat en fureur debout, à gauche, perçant de sa haste et poussant du pied un ennemi qui tient un bouclier et est tombé par-dessus son cheval en tachant de se tenir debout à sa crinière; à terre un bouclier. Cohen, t. IV, p. 213, nos 222, 226.

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N° 42. Parmi ces pièces romaines on a retrouvé également un jeton moderne. ONENOI: ONENON: ONENON: ONENON écu à cinq quartiers, au premier de Bourgogne moderne, au deuxième et au troisième d'Autriche, au quatrième de Brabant et sur le tout l'écusson de Flandre. L'écu est surmonté de la date 1534 et accosté d'une étoile entre deux anneaux.

R.) BOEBOE: BO... BOE BOE BOEBOEI une femme nue avec de longs cheveux et un voile flottant au vent

tenant de la main droite une fleur et répandant du feu ou de l'eau, d'un vase qu'elle tient renversé.

Voir la Revue de numismatique, année 1876, page 13 et suivantes, et 1882, page 289 et suiv.

M. Maurin Nahuys dit que ces sortes de jetons sont de fabrique nurembourgeoise et datent de la fin du XVe et du commencement du XVIe siècle. Il en cite un au millésime de 1567; celui retrouvé à Morlanwelz, porte le millésime de 1534, c'est-à-dire du commencement du XVIe siècle. Il est assez frustre et nous n'y avons remarqué ni un oiseau perché sur la main gauche de la femme, ni deux marguerites à ses pieds.

Les jetons de cette espèce, sont des imitations plus ou moins fidèles, des copies plus ou moins serviles de jetons officiels des Pays-Bas.

Pour nous, à cause de la date, ce jeton peut avoir une certaine importance, car, comme nous l'avons dit plus haut, c'est une preuve que la ville de Morlanwelz fut fouillée vers cette époque. C'est en effet vers 1546 que Marie de Hongrie fit construire le château de Mariemont, incendié peu après par les troupes du roi de France, Henri II.

CONCLUSION.

A quelle date existait la villa retrouvée ? quand et comment a-t-elle disparu? questions difficiles à résoudre.

Existait-elle au second siècle de l'ère chrétienne, ainsi que la plupart des villas belgo-romaines? Ce fut alors que les Gaules se couvrirent de villas nombreuses construites sous le règne des empereurs Trajan, Adrien, Antonin et Marc-Aurèle, alors que le pays avait acquis l'apogée de sa civilisation. Toutes ces villas ont péri par le feu.

Il est probable que la villa de Morlanwelz existait alors aussi, mais faute de preuves, nous préférons nous abstenir;

aucune monnaie du premier ni du deuxième siècle n'y a été retrouvée. Ce que l'on peut, dire, c'est que la poterie samienne datait, paraît-il, de Domitien (81-96), et la poterie samienne ornée, de Trajan (98-117); or, puisque ces poteries ont été retrouvées dans notre villa, elle a dû être encore habitée postérieurement à ces empereurs.

On attribue généralement la destruction des villas du deuxième siècle à l'invasion des Chauques, peuples germains qui traversèrent le Rhin vers l'an 176, et pénétrèrent fort loin dans la Belgique avant d'être reprimés par les généraux Pertinax et Didius Julien.

Si la villa de Morlanwelz existait et si elle fut alors réduite en cendres comme tant d'autres, il est probable que les habitants se sont refugiés dans la Forêt charbonnière emportant ce qu'ils avaient de plus précieux. Revenus après le départ de ces peuples Germains, ils ont dû reconstruire leur habitation incendiée.

Si aucune preuve n'existe quant à la date de sa fondation, il n'en est pas de même pour l'époque probable où elle disparut entièrement; nous pouvons préciser ce moment jusqu'à un certain point.

Près d'un siècle plus tard surgit la ligne franque, et les incursions en Belgique de ces races germaniques, fréquemment répétées au début de la domination romaine, se continuèrent jusqu'au moment de la décadence de l'empire.

Vers 256 ils passent de nouveau le Rhin sous le nom de Francs, mais sont chassés sous Aurélien. Ces tentatives se renouvellent sans cesse et ils sont de nouveau chassés en 276 par Probus; reparaissent avec plus de fureur en 388 et repassent le Rhin chargés de butin, ayant dû abandonner une partie des leurs, exterminés par les Romains dans la Forêt charbonnière.

Cependant l'empire romain, continuellement morcellé, perdait

de ses forces tandis qu'allait en augmentant l'influence des Francs, et vers le milieu du cinquième siècle, l'administration romaine se retire avec les troupes, abandonnant les provinces. conquises et gardées par taut d'efforts et de sacrifices.

Le commencement du Ve siècle fut marqué en effet par le débordement des Vandales. En 407, de nouvelles races barbares renonçant à leur patrie, venaient en conquérir une autre. Ils pénétrèrent en Belgique sans beaucoup de résistance et c'est de cette invasion que date la chute de la domination romaine en Belgique.

Il est donc assez probable que la destruction complète de la villa de Morlanwelz, date de l'une de ces deux époques, 388 ou 407 de notre ère. Les pièces de Constantin (306-337), de Constance II (337-361) et de Magnence (350-353), indiquent qu'elle existait encore sous leur règne. Quant à la médaille de Posthume, elle semblerait indiquer que la villa devait déjà exister au troisième siècle.

Après la défaite des Iluns, en 451, par Ætius, sous Mérovée, les Francs s'emparèrent des principaux édifices brûlés ou détruits dont la position était favorable et s'en firent des châteaux-forts. En existait-il un sur l'emplacement de ces ruines romaines de Morlanwelz? nous ne le croyons pas, mais un peu plus loin, un seigneur franc fit, comme nous l'avons dit, élever un nouveau château-fort probablement avec les débris de la villa romaine.

Le peuple, conservant la tradition populaire appela les ruines de la construction romaine « Château des Sarrasins n et l'endroit même où il était bâti fut nommé: « Pays des Turcs » devenu actuellement « l'Enceinte des Turcs

J. FIÉVET.

Bascoup, 15 janvier 1881.

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