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NOTES SUR LES TERRAINS TERTIAIRES DE BRUXELLES.

En 1872, M. J.-J. Grégoire nous avait envoyé un travail sur les terrains bruxelliens, écrit dans le but de faire connaître la découverte de Nipadites dans certaines couches de ces terrains.

Diverses circonstances empêchèrent cette publication, mais la planche qui devait l'accompagner était faite et tirée et, vu la date où elle fut faite, elle a un grand prix au point de vue de l'intérêt de l'auteur et de ses travaux. Nous avons donc demandé, il y a longtemps, à un savant géologue de nos amis, un travail propre à en faire équitablement ressortir la valeur. Ce travail vient enfin de nous arriver et nous croyons qu'on nous saura gré de le faire précéder, en guise d'introduction, de la lettre d'envoi dont l'humour ne peut déplaire à nos collègues de la Société archéologique.

Mon cher Président,

Mieux vaut tard que jamais. Patience et longueur de temps. -Tout vient à point à qui sait attendre. Et autres proverbes.

Ci-joint quelques lignes sur les fameux tertiaires, promises il y a un siècle. Ne soyez pas trop étonné, c'est bien cela. C'est le travail convenu entre nous dans le but équitable que vous

savez.

Il n'y a peut-être pas beaucoup d'ensemble dans le travail, mais il a dû être interrompu si souvent qu'il ne faut pas s'en étonner; du reste s'il présente quelques incorrections de style (puisse-t-il n'y en avoir que quelques-unes!) vous pourrez taillader, couper, polir et démolir même, cela ne me regarde plus; mais quant au fond même et à tout ce qui y est

dit, c'est le résumé fidèle des connaissances actuelles sur ces terrains et des nouvelles découvertes qui s'y rapportent.

Si je puis aller à Charleroi avant mon départ pour la Norwège, j'irai vous dire bonjour.

En attendant, veuillez agréer mes amitiés.

Bruxelles, ce 4 mai 1880.

C. B.

P. S. Comme j'aime bien de vous devoir quelque chose, je vous promets un nouveau..... cahier de papier avec de l'écriture dessus, comme dirait un marollien, concernant les fossiles des environs de Charleroi ; mais sans fixer de date.

NOTE SUR LES TERRAINS TERTIAIRES DE BRUXELLES.

Les terrains tertiaires de Bruxelles se composent essentiellement de roches argilo-sableuses et calcaro - siliceuses; les roches calcareuses sont cependant loin d'avoir ici la même importance que dans le bassin de Paris.

La présence du limon hesbayen sur tout le Brabant fut longtemps un obstacle au développement de l'étude géologique de la contrée, le sous sol n'étant accessible que par quelques rares affleurements le long des chemins creux; depuis quelques années seulement les grands travaux de déblai exécutés à Bruxelles, et les nombreuses tranchées, ouvertes aux environs pour le passage des chemins de fer, ont multiplié les découvertes, en étendant le champ des explorations.

Nous croyons intéressant de donner ici la division des terrains de Bruxelles et leur description sommaire, en ayant égard aux publications récentes de MM. VINCENT, RUTOT et VANDEN BROECK dans les Annales de la Société géologique de Belgique ; nous ferons ressortir les principaux caractères paléontologiques

des zones qui composent ces terrains dont nous aurons ainsi résumé succinctement la géologie actuelle.

* **

DUMONT rapportait à sept systèmes les couches tertiaires des environs de Bruxelles : l'Yprésien supérieur, le Panisélien, le Bruxellien, le Laekenien, le Tongrien inférieur, le Rupélien inférieur et le Diestien.

D'après les études les plus récentes, le Panisélien devrait plutôt se rattacher à l'Yprésien dont il serait la continuation.

Le Bruxellien commence à la couche de sable blanc graveleux, et se termine sous la couche à Nummulites laevigata et scabra roulés; ce système se trouve ainsi ramené aux limites que lui assignait DUMONT, et dont on s'était écarté après lui.

Le Laekenien commence à la couche à Nummulites laevigata et scabra et comprend toutes les autres couches tertiaires des environs de Bruxelles, englobant ainsi les zones que DUMONT considérait comme Tongriennes, Rupéliennes ou Diestiennes. Mais ici, MM. VINCENT et RUTOT proposent une subdivision du Laekenien dont la partie supérieure serait détachée pour former un nouveau système, le Wemmelien, correspondant à l'Eocène supérieur, et comprenant, avec une partie du Laekenien ancien, les couches renseignées comme Tongriennes, Rupéliennes et Diestiennes par DUMONT aux environs de Bruxelles. Cette subdivision est justifiée stratigraphiquement, car elle commence par une couche de gravier; et minéralogiquement, car les roches qui les forment ne sont plus calcareuses mais argilo-sableuses; en outre, par les fossiles, elle est intermédiaire entre le Laekenien et le Tongrien et correspond aux sables moyens du bassin de Paris.

Système Yprésien. - Ce système n'est connu en affleurement, aux environs de Bruxelles, que par ses couches supérieures ; celles-ci sont formées d'argiles ou de sables argileux verdâtres,

de quelques lits d'argile plastique gris verdâtre schistoïde; de sables fins, un peu argileux, micacés ; et quelquefois d'argile sableuse schistoïde. Vers le haut du système se trouve une couche continue ou lenticulaire, d'environ 0m, 30 d'épaisseur moyenne, formée d'innombrables Nummulites agglutinées en masse continues ou en larges rognons aplatis, peu cohérents. Cette couche très fossilifère est caractéristique pour le système et forme un bon horizon géologique; les principaux fossiles que l'on y rencontre sont: Nummulites planulata, nombreux débris de dents de poissons, Turritella edita, Vermetus Bognoriensis, Pecten corneus, Pectunculus decussatus, etc.

Système Paniselien. - Ce système paraît manquer à Bruxelles même; on en rencontre quelques lambeaux dans les environs, à Helmet, S'-Gilles, Schaerbeek, Calvoet, où il est représenté par quelques conglomérats roulés avec Ichtiolithes et dents de Lamna eligans.

Les terrains mentionnés comme Bruxelliens sur la carte de DUMONT et situés au nord-ouest de Bruxelles entre la Senne et la mer, doivent rentrer, d'après MM. VINCENT et RUTOT, dans le Panisélien dont ils font partie.

Les principaux fossiles de ce système sont débris de poissons, Pleurotoma, Voluta elevata, Pecten corneus, Pinna margaritacea, Cardium porulosum, Succina squamula.

Système Bruxellien. trois zones la zone inférieure formée de sables siliceux meubles, la zone moyenne renferme des concrétions siliceuses et des grès lustrés dans des sables siliceux, et enfin la zone supérieure à grès calcareux: mais aucune limite bien tranchée ne peut être assignée à ces subdivisions, dont les éléments se fondent insensiblement les uns dans les autres.

Ce système peut être subdivisé en

Le Bruxellien comprend, de bas en haut :

1o Des sables quartzeux blancs, purs, rarement glauconifères, meubles, anguleux, assez gros, avec gravier fin à la base.

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