Sayfadaki görseller
PDF
ePub

mières pages, il assura y avoir vu clairement un poison mortel.

Lettre

Pendant que notre âme était ainsi livrée aux plus vives inquiétudes, voici qu'on nous fait connaître, vers la fin du de Louis XVL. mois d'août, une demande de notre très-cher Fils en Jésus-Christ Louis XVI, roi très-chrétien. Il nous presse, avec beaucoup d'instances, de confirmer par notre autorité, du moins provisoirement, cinq articles décrétés par l'assemblée. et déjà revêtus de la sanction royale. Ces articles étaient à nos yeux contraires aux canons; cependant nous crûmes devoir user de ménagement envers le roi; nous lui fîmes répondre que nous soumettrions ces articles à une congrégation de vingt cardinaux, dont nous nous ferions remettre les opinions par écrit, pour les examiner nous-même à loisir, et les peser avec toute la maturité qu'exige une affaire aussi grave. Mais dans une autre lettre particulière, nous le priâmes d'engager tous les évêques de son royaume à lui faire connaître leurs sentiments avec confiance, à nous exposer à nous-même les motifs réfléchis

recognoscendum accepisset, ac priores partes percurrisset, manifesta pravitatis venena testatus est in eo se reperisse1.

Hinc animo nostro in summas ægritudines conjecto, ecce sub finem augusti mensis, nuntiatur nobis carissimi in Christo filii nostri Ludovici christianissimi regis postulatio, qua summo apud nos instabat studio, ut auctoritate nostra approbaremus, saltem per provisionis modum, quinque ab illo conventu decretos articulos, suaque regia sanctione jam confirmatos. Cum autem illos regulis canonicis adversari videremus, lenius tamen ipsi regi respondendum judicavimus, nos articulos examini subjecturos viginti Cardinalium congregationi; quorum singulorum sententias etiam scripto expressas deinceps cognoscere nos ipsi atque expendere pro rei gravitate satageremus. Interim per nostras familiares litteras ipsum hortati sumus regem, ut universos regni episcopos induceret

Epist. 66, lib. vi.

Réponse du Pape.

Pie VI consulte les évêques de France.

Serment exigé par la eonstitution du lergé.

du parti dont ils seraient convenus, et à nous instruire de tout ce que la distance des lieux pouvait dérober à notre connaissance, pour que nous n'eussions aucune fausse démarche à nous reprocher. Il est vrai, nous n'avons reçu jusqu'ici de votre part aucun renseignement sur la conduite à tenir; cependant il nous est arrivé des lettres pastorales, des discours, des mandements imprimés de quelques évêques. Ils sont pénétrés de l'esprit évangélique ; mais, composés séparément, par chacun de leurs auteurs, ils ne nous indiquaient point les mesures que vous jugiez les plus convenables pour nous dans une circonstance aussi fâcheuse, et dans l'extrémité où vous vous trouvez.

Il nous est parvenu dernièrement une exposition manuscrite de vos sentiments sur la constitution du clergé, que nous avons ensuite reçue imprimée; le préambule présente un extrait de plusieurs décrets de l'assemblée, et l'accompagne de réflexions qui en font connaître l'invalidité et le venin. Presque dans le même temps, on nous a remis une nouvelle lettre du roi; il nous demande notre

ad sibi candide aperiendos sensus suos, nobisque accuratas eorum consiliorum rationes proponendas, in quas ipsi convenirent, eaque nobis patefacienda, quæ in tanta locorum distantia nos laterent, ne in ullam conscientiæ nostræ labem possemus incurrere. Nondum quidem ad nos inde pervenit ulla vestra hujusmodi gerendarum rerum explicatio; pervenerunt tamen aliquorum episcoporum typis evulgatæ pastorales litteræ, sermones et monita evangelico spiritu plena, sed ea singulariter a suis auctoribus perscripta, neque rationem, quid a nobis gerendum videretur, indicantia, quam hæc tanta rerum necessitas summumque, in quo versamini, discrimen exposceret.

Verum ad nos non ita pridem pervenit manuscripta expositio vestra super principiis constitutionis cleri, quam et typis postea accepimus, in cujus exordio perleguntur extracta nationalis conventus plura decreta, eaque multis conjuncta animadversionibus super eorumdem et invaliditate et pravitate.

approbation provisoire pour sept autres décrets de l'assemblée nationale, à peu près conformes aux cinq qu'il nous avait envoyés au mois d'août; il nous fait part aussi du cruel embarras où le jette la sanction qu'on le presse de donner au décret du 27 novembre, décret qui ordonne aux évêques, à leurs vicaires, aux curés, supérieurs de séminaires, et autres fonctions ecclésiastiques, de prêter, en présence des municipalités, le serment de maintenir la constitution, et, s'ils n'obéissent au terme prescrit, leur inflige les peines les plus graves. Mais nous avons déclaré alors, comme nous l'avions déjà fait, que nous n'exprimerions point notre jugement sur ces articles, avant qu'au moins la majorité des évêques ne nous eût clairement et distinctement exposé ce qu'elle en pense elle-même : aujourd'hui encore nous répétons invariablement et nous assurons la même chose.

Institution

Le roi nous demande, entre autres, d'engager les métropolitains et les évêques à souscrire à la division des évêqués. et à la suppression des Eglises métropolitaines et des

Eodem pariter tempore redditæ nobis sunt recentes ipsius regis litteræ, in quibus approbationem a nobis postulat ad aliquod tempus valituram septem articulorum nationalis conventus, cum primis illis quinque ad nos augusto mense transmissis pæne consentientium, unaque significat, se in angustias redigi pro interponenda sanctione novo executoriali decreto die xxvii novembris edicto, cujus jussu episcopi, vicarii, parochi, seminariorum præfecti, aliique ecclesiasticis fungentés officiis, coram generali municipalitatum consilio, intra præscriptum tempus juratam præstent constitutioni servanda fidem, et ni faciant, gravissimis sint pœnis puniendi. Verum quemadmodum jam antea declaravimus nequaquam nos velle nostrum expromere super hisce articulis judicium, nisi prius a majori saltem episcoporum parte perspicue distincteque nobis relatum esset, quid ipsi sentirent, id nunc etiam constanter repetimus et confirmamus.

Dum rex ipse postulat a nobis inter cætera, ut hortatione

évêchés; il nous prie de consentir, du moins provisoirement, à ce que les formes canoniques observées jusqu'ici par l'Eglise, dans les érections de nouveaux évêchés, soient employées maintenant par l'autorité des métropolitains et des évêques; qu'ils donnent l'institution à ceux qui, d'après le nouveau mode d'élection, leur seront présentés pour les cures vacantes, pourvu que les mœurs et la doctrine des élus soient sans reproche. Cette demande du roi prouve clairement qu'il reconnaît lui-même la nécessité de consulter les évêques dans une pareille circonstance, et qu'en conséquence il est juste que nous ne décidions rien avant de les avoir entendus. Ainsi nous attendons, signé de vous tous, ou du plus grand nombre d'entre vous, l'exposé de vos avis et des raisons sur lesquelles chacun d'eux est soutenu. Nous nous appuyerons sur ce monument comme sur une base solide; il nous servira à régler, à éclairer nos délibérations, et à prononcer un jugement convenable, également avantageux pour vous et pour le royaume très-chrétien. En attendant que

nostra metropolitanos et episcopos inducamus ad consentiendum Ecclesiarum metropolitanarum et episcopatuum divisioni et suppressioni, nec non ut provisionali saltem modo indulgeamus, quo scilicet formæ canonicæ ab Ecclesia in novorum episcopatuum erectionibus hactenus servatæ, nunc ex metropolitanorum, episcoporumque auctoritate fiant, et præsentati ad vacantes curas, juxta novam electionum metbodum, iidem illi institutionem præbeant, dummodo morum doctrinæque eligendorum ratio non obstet; ex hac profecto regis delata postulatione facile perspicitur, ab eo ipso nimirum agnosci exquirendos esse in hujusmodi casibus episcoporum sensus, æquumque plane esse, ne nos quidquam, nisi ipsis auditis, statuamus. Vestra igitur consilia, vestras singulariter expositas consiliorum rationes a vobis vel universis, vel plerisque subscriptas exoptamus, atque agnoscimus, quo tanquam gravissimo monumento ¡innixi consultationes nostras regere moderarique possimus, ut ita vobis regnoque christia

notre vœu s'accomplisse, nous trouvons dans vos lettres des renseignements qui nous facilitent l'examen de tous les articles compris dans la constitution du clergé.

même de la constitution

civile du clergé

déclaré bérétique par un concile de Sens;

D'abord, en jetant les yeux sur les actes du Concile de Le principe Sens, assemblé en 1527 pour combattre l'hérésie des Luthériens, nous trouvons que le principe sur lequel cette constitution est fondée, ne peut être exempt de la note d'hérésie; car c'est ainsi que s'exprime le Concile : « A la suite de ces hommes ignorants, s'est élevé Marsile de Padoue, dont le livre empoisonné, intitulé le Boulevart de la « Paix, a été dernièrement imprimé par les soins des «Luthériens, pour le malheur du peuple fidèle. L'auteur «y insulte l'Eglise avec l'acharnement d'un ennemi; il « flatte avec impiété les princes de la terre, enlève aux « prélats toute juridiction extérieure, excepté celle que le « magistrat laïque aura bien voulu leur accorder. Il pré«tend, outre cela, que tous ceux qui sont revêtus du sa<cerdoce, tant les simples prêtres que les évêques, les archevêques, et même le pape, ont en vertu de l'insti

a

nissimo salutare ac congruum a nobis judicium proferatur. Dum in hac de vobis expectatione sumus, interim illa quæ in vestris exponuntur litteris, sublevant nos aliqua ex parte in peragendo examine omnium nationalis constitutionis articulo

rum.

Si primo perlegantur assertiones Concilii Senonensis inchoati anno MDXXVII, contra l.utheranorum hæreses, illud profecto quod basis est et fundamentum decreti nationalis de quo agitur, expers esse ab hæresis nota videri non potest. Sic enim se explicavit Concilium: « Post hos autem ignaros homines, « surrexit Marsilius Patavinus, cujus pestilens liber, quod a Defensorium pacis nuncupatur, in Christiani populi perniciem << procurantibus Lutheranis, nuper excussus est. Is hostiliter « Ecclesiam insectatus, et terrenis principibus impie applau« dens, omnem Prælatis adimit exteriorem jurisdictionem, ea << duntaxat excepta, quam sæcularis largitus fuerit magistra«tus. Omnes etiam sacerdotes, sive simplex sacerdos fuerit,

« ÖncekiDevam »