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probation, qui interviendra sur le rapport de notre ministre des cultes.

TITRE VI.

Dispositions générales.

ARTICLE XXXV.

Pour être admis dans les séminaires, tant diocésains que métropolitains, il faut avoir atteint l'âge de douze ans accomplis.

ARTICLE XXXVI.

Les archevêques feront pour les séminaires tels règlements de discipline intérieure qu'ils aviseront bon être. Ces règlements seront adressés à notre ministre des cultes, qui nous en rendra compte.

ARTICLE XXXVII.

Les séminaires des diocèses suffragants pourront être affiliés au séminaire métropolitain, lorsqu'il nous sera fait ɔon et favorable rapport de leur enseignement, de la docrine des maîtres et de la conduite des élèves. Dans ce cas, 1ous autorisons, s'il y a lieu, les étudiants desdits séminaires diocésains à y subir les examens prescrits par l'aricle 10, lesquels, hors de ce cas prévu, ne pourront avoir ieu que dans les séminaires métropolitains.

ARTICLE XXXVIII.

Nos ministres des cultes et du trésor public sont chargés, hacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent déret, qui sera inséré au Bulletin des lois.

SUR

LE PROJET D'UN CATÉCHISME UNIFORME POUR TOUT L'EMPIRE.

11 MARS 18061.

SIRE,

Je me suis empressé de remplir les intentions que Votre Majesté 'm'a manifestées relativement au catéchisme, et je puis assurer que cet ouvrage sera entièrement achevé et approuvé dans le présent mois de mars 2.

Comme Bossuet est l'homme le plus distingué que l'Église gallicane puisse compter parmi ses évêques, j'ai proposé de prendre pour modèle le catéchisme de cet homme supérieur. Le nom de Bossuet fixe toutes les opinions dans le clergé, et il en impose même aux philosophes. La proposition a été acceptée.

En conséquence, on travaille d'après le catéchisme de Bossuet. Il n'a été question que de mettre un plus grand ordre dans la distribution des matières, parce que, du temps de Bossuet, l'esprit de méthode n'était peut-être pas encore porté au point de perfection où il est arrivé de nos jours; on a retranché quelques expressions vieillies; on a mis à l'écart quelques questions utiles dans leur temps, mais qui ne le seraient plus aujourd'hui. On ajoute d'autres matières dont les circonstances exigent aujourd'hui le développement, et dont on ne parlait pas alors. Votre Majesté a un

1 Inédit et confidentiel.

2 Le 26 août 1806, Portalis recevait de monseigneur l'évêque de Gand une lettre au sujet de l'envoi du catéchisme dont il s'agit, et voici le jugement que portait ce vénérable prélat sur cette publication nouvelle : J'ai lu le catéchisme, je l'ai trouvé, comme je le pensais, très-bien rédigé, très-clair, très-orthodoxe, et je l'accepte bien sincèrement, promettant de le répandre dans tout mon diocèse le plus tôt possible. (Note de l'éditeur.)

exemple de ces matières dans le développement des devoirs

des sujets.

L'ouvrage de Bossuet est d'ailleurs conservé dans les expressions et dans le fond des choses pour tout ce qu'il y a d'essentiel, parce que les évêques conviendront euxmêmes qu'il leur serait difficile de faire mieux que n'a fait ce prélat, dont les lumières et les talents ont si fort honoré l'épiscopat français.

Le mois de mars ne passera pas sans que j'aie l'honneur de présenter à Votre Majesté un travail complet.

La loi du 18 germinal an x ordonne également un Rituel uniforme dans tout l'empire. J'ose me promettre que, dans les mois d'avril et de mai, cet autre ouvrage sera fini. Il est d'autant plus essentiel, qu'il doit régler la discipline des - diocèses, et réformer dans les anciens Rituels les règles de police ecclésiastique sur les sépultures, sur les mariages, les sacrements et la célébration des fêtes, qui ne vont plus avec nos mœurs ni avec nos lois. Le dogme et la morale ne peuvent changer, mais la discipline change avec les temps et avec les mœurs.

Votre Majesté peut être convaincue que tout mon temps et tous mes soins seront consacrés à terminer des objets qui ont des rapports essentiels avec le bien du service. Plusieurs fois les anciens souverains avaient projeté et avaient annoncé des changements qu'ils n'ont jamais pu opérer. Dans les états voisins, on ne peut même venir à bout de changer une liturgie. Il n'appartenait qu'au génie de Votre Majesté de tout entreprendre et de tout exécuter, pour la gloire et le bonheur de la nation soumise à son empire et à ses lois.

DU CARDINAL LEGAT A LATERE,

POUR

APPROUVER LE CATÉCHISme de l'empIRE.

Nous, Jean-Baptiste Caprara, cardinal-prêtre de la sainte Église romaine, du titre de saint Honufre, archevêque de Milan, légat à latere du saint-siége apostolique près Sa Majesté l'empereur des Français et roi d'Italie.

Tout le monde sait que nos Pères ont pensé, avec raison, qu'il serait très-utile pour l'instruction des fidèles, principalement des enfants, de suivre une règle commune et invariable dans l'enseignement de la doctrine chrétienne. Que peut-on en effet concevoir de plus utile et de plus convenable qu'une semblable uniformité? Les chrétiens, qui doivent n'avoir tous qu'une mème foi, n'ayant plus qu'un même esprit et un même langage, n'en seraient que plus parfaitement unis dans les mêmes sentiments et la même croyance. Aussi les souverains pontifes, pressés par leur sollicitude pour toutes les Églises, ont-ils souvent et fortement exhorté ceux qui sont chargés d'instruire les peuples à n'avoir qu'une seule et même méthode d'enseignement. Néanmoins, les différences des lieux, et certaines circonstances particulières, ont été cause qu'au lieu de cette uniformité désirable, il s'est introduit dans la forme des cate chismes une grande variété.

Mais Napoléon Ier, empereur des Français et roi d'Italie, s'étant proposé de lever tous les obstacles, et ayant ardemment désiré que l'on rédigeât et que l'on publiàt un caté

1 Nous insérons ici ce décret; il est une nouvelle preuve du soin apporté par le ministre des cultes et par le gouvernement de ne rien faire qui ne fut parfaitement orthodoxe, et de l'approbation sans réserve que le saint-siége accordait aux mesures proposées par le ministère des cultes.

chisme pour être seul enseigné et mis entre les mains des fidèles dans tous les diocèses de l'empire français; et, à cet effet, un catéchisme, tiré principalement de celui de l'illustre évêque de Meaux, Jacques-Benigne Bossuet, et de ceux de plusieurs autres Eglises, nous ayant été présenté pour être revêtu de notre approbation;

Nous, après avoir examiné soigneusement cet ouvrage, ayant pour titre : Catéchisme à l'usage de toutes les Églises de l'empire français, et après avoir reconnu que les principaux points de la religion chrétienne y sont exposés d'une manière entièrement conforme à la doctrine de l'Église catholique, avons cru devoir, non-seulement l'approuver, mais encore en proposer et en recommander l'usage aux révérends évêques de l'empire français, comme par le présent décret, en vertu de l'autorité apostolique dont nous sommes revêtus, en qualité de légat à latere du saint-siége et de notre saint père le pape Pie VII, nous l'approuvons et nous en proposons et recommandons l'usage, pénétrés de cette pensée, que, la foi étant une, il est très-avantageux qu'il n'y ait qu'une seule et même manière d'en exposer les dogmes et d'en instruire les peuples.

Les révérends évêques que Notre-Seigneur Jésus-Christ, auteur de la foi, a établis pour en conserver le dépôt et pour paître le troupeau qui leur est confié, veilleront avec soin à ce que les curés et les autres prètres qui expliqueront ce catéchisme, le fassent avec suite, montrant les rapports des leçons entre elles et l'accord de toutes les parties, et à ce qu'ils enseignent les vérités qui y sont contenues avec intégrité et gravité, comme dit l'apôtre, et d'une manière digne en tout de la saine doctrine.

Donné à Paris, en notre palais, le 30 mars 1806.
J. B., cardinal légat.

L. † S.

VINCENT DUCIS, secrétaire ecclésiastique.

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