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anormale en Russie, Roumanie et Galicie, pour qu'on puisse prolonger jusqu'en 1920 la période de comparaison.

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La production mondiale de 1920 atteint 684 millions de barils. Dans ce total la part des

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Le pétrole qui à ses débuts est resté assez longtemps un produit dont l'Est, avait le monopole naturel, comme celui du charbon, est actuellement la richesse de l'Ouest, du Centre, du Sud des États-Unis. Sa répartition est plus large que celle de la houille. On peut ramener à cinq les grandes zones pétrolifères et plusieurs d'entre elles ont successivement occupé le premier rang.

Le bassin apalachien est le plus ancien, et jusqu'en 1875, pendant 16 ans, il fut le seul qui alimentât le marché national; à partir de 1887 sa quote-part descend à 90 %, elle tombe à 50 % en 1901 et à 6 % environ actuellement. Il s'étend du Nord au Sud le long du flanc occidental de la chaîne des Alleghanys, de l'État de New-York à celui d'Alabama, et ne dépasse pas vers l'Ouest le centre de l'Ohio. Le rôle de la Pensylvanie y a été prédominant

pendant de longues années, mais les nouveaux puits de la Virginie occidentale et plus récemment ceux du Kentucky ont maintenu la production. En 1920, elle atteint 30.000.000 de barils, chiffre de 1905, dont 8.700.000 sont fournis par le Kentucky, 8.000.000 par la Virginie, 7.500.000 par la Pensylvanie. De tous les pétroles américains, c'est celui dont les prix sont les plus élevés, parce qu'il est le plus apprécié ; il ne contient ni soufre ni asphalte, il est le plus riche en huile d'éclairage et en essences légères.

L'Ohio occidental et l'Indiana forment le bassin de Lima-Indiana, exploité depuis 1886 et auquel on peut rattacher l'Illinois, leur voisin; ces trois États constituent le groupe du Nord. L'importance de Lima-Indiana a passé de 4 % en 1886 à 41 % en 1896, son maximum; sa chute rapide l'a ramené à 1,5 %; ce recul ne tient pas seulement aux progrès des autres zones, mais aussi à l'appauvrissement de la région. Son huile est fortement sulfureuse; ce qui rend le raffinage difficile. Grâce à l'Illinois, aussi en recul, mais dont la production en 1920 atteint 10.700.000 barils, soit à peine la moitié de son rendement en 1913, mais le triple du Lima-Indiana, le groupe du Nord se maintient.

L'huile de l'Illinois est de meilleure qualité, elle contient asphalte ou paraffine dans des proportions très variables, mais rarement assez de soufre pour exiger un traitement spécial.

Le troisième groupe se subdivise comme le précédent et comprend avec le « Mid-Continent >> ou, région centrale formée du Kansas, de l'Oklahoma et de la plus grande partie du Texas, le « gulffield » ou zone côtière englobant la Louisiane et le reste du Texas. Le Centie, mis en valeur depuis 1889, a vu son importance et sa quote-part croître sans cesse et par bonds; elle atteignait 24 % en 1913, 45 % en 1916, 55 % en 1920 et même 62 % si l'on y ajoute la production du Golfe. Ces progrès tiennent surtout à la richesse extraordinaire de l'Oklahoma et du Texas. Grâce à leur énorme rendement (Oklahoma: 105.700.000 barils en 1920; Texas: 96.000.000; Kansas, 38.500.000), les États-Unis conservent leur prépondérance sur le marché

du pétrole, mais leur production a changé de caractère : ces pétroles sont surtout à base d'asphalte, riches en huiles lourdes de chauffage et de graissage. On rencontre cependant dans le Centre, mais non dans la zone du Golfe, les deux extrêmes au point de vue de la teneur en soufre et en asphalte. L'importance de cette zone est de date récente. En 1907, l'Oklahoma et le Kansas réunis ne donnent que 45.000.000 barils, et 144.000.000 en 1920. Le Texas passe par bonds de 11.000.000 en 1908, à 96.000.000 en 1920. La présence du pétrole dans le sous-sol de la Louisiane était connue depuis 1872, mais aucune tentative d'exploitation n'avait été faite jusqu'en 1901, année de la découverte du fameux puits de Beaumont (Texas). Lorsqu'on passe par les vastes plaines de la Louisiane méridionale, la géologie de cette région semble à première vue remarquablement simple, mais les sondages ont montré que les roches dans lesquelles on trouve le pétrole sont tordues en forme de vastes dômes. Les terres d'alluvion qui composent la couche supérieure très unie du sol cachent des roches sousjacentes qui ont été fortement tourmentées par des mouvements anciens; c'est dans ces couches ou à proximité que se rencontrent soufre, sel et pétrole.

Dans la zone des Rocheuses, l'on compte jusqu'à présent cinq États dont le sous-sol contient du pétrole, le Colorado, le Montana, l'Utah, le Nouveau-Mexique, le Wyoming, mais en fait, un seul d'entre eux, le Wyoming, retient l'attention. Depuis 25 ans, le Colorado et l'Utah livraient quelques rares barils, quand le Wyoming, dont l'extraction n'atteint que 22.000 barils en 1909, dépasse le million et demi en 1912, et 17.000.000 en 1920. Au centre de la région montagneuse et minière, il touche à l'Idaho riche en plomb, à l'Utah et au Montana connus pour leur cuivre.

Le long du Pacifique, dans la moitié Sud de la côte californienne, les gîtes de pétrole répondent aux charbonnages de l'extrémité Nord du Washington. Connue dès 1886 pour sa zone d'huile du comté de Ventura, la Californie resta longtemps au nombre des petits producteurs : 300.000 barils en 1890, 4.000.000 en 1900. Mais depuis quinze ans, ses progrès ont été très rapides; elle lutte avec l'Oklahoma pour le premier rang, sa production oscillant autour de

105 millions de barils. L'existence de pétrole et d'asphalte était connue des premiers colons qui employèrent dès le début le bitume semi-solide provenant des suintements du sol comme combustible et pour la construction des maisons. Bien auparavant, ce pétrole suintant à la surface était utilisé dans les missions des Pères espagnols. Ce ne fut qu'en 1865 que se produisit le premier mouvement sérieux pour l'exploitation des gîtes; en Californie comme en Pensylvanie, éclata un véritable enthousiasme pour cette nouvelle industrie, mais soit qu'on ne disposât pas du matériel voulu, soit que l'expérience manquât aux pionniers, les efforts échouèrent, sauf dans le comté de Ventura où quelques exploitations se maintinrent. L'intérêt pour le pétrole se ranima en 1892, quand on eut foré dans la ville de Los Angeles un puits qui donna un rendement modeste mais constant d'huile noire et lourde. Les recherches furent fructueuses et suivies d'un « boom » tel qu'en trois ans, 2400 sociétés se formèrent pour l'exploitation du pétrole. Combien disparurent! car à certains moments le pétrole qui avait valu 1 et 1.50 $ le baril tomba à 10 cents.

Trois champs d'exploitation sont situés au Sud de San Francisco entre ce port et Los Angeles, dans la vallée de San Joaquin; ce sont le comté de Fresno, le comté de Kern, où en 1910, à Lakeview, un nouveau puits donna jusqu'à 90.000 (?) barils par jour, et la région de Los Angeles (comtés de Ventura et de S. Barbara), où les environs de Montebello, depuis 1917, attirent l'attention. Dans la ville même de Los Angeles, maisons et trottoirs cessent brusquement pour faire place aux « derricks », pompes et tuyaux d'exploitations malodorantes.

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L'outillage du foreur est simple: une chèvre à quatre montants et une sonde suspendue à un câble que manœuvre

une machine à vapeur. C'est ce que les Américains appellent un derrick. Arrivé à 80 mètres, il est nécessaire de tuber le puits pour éviter les éboulements. Les profondeurs sont très variables: 30, 100 et même 1000 mètres. Les frais d'une installation dépendent de cette profondeur, de la nature du terrain, de la chance ou du nombre des essais infructueux, car les aléas de la prospection sont très grands. Avant la guerre, un puits de 100 mètres coûtait de 4000 à 6000 $ au maximum. Le pétrole peut jaillir sous la pression des gaz et du terrain ou bien il doit être pompé. Il existe aux États-Unis bien des « pompages » dont le rendement ne dépasse guère un hectolitre par jour. En Californie, on voit de gigantesques pylônes, souvent surmontés de grandes ailes qui tournant sous la brise actionnent les pompes aspirantes des puits. Parmi les puits jaillissants ou « gushers >> on cite le Silver tip de Californie qui, assez longtemps, lança par jour 24.000 barils, le fameux Lakeview, ouvert le 15 mars 1910, qui lança en un jour le contenu de 90.000 (?) barils et continua pendant plusieurs mois à produire plus de 40.000 barils. Ces chiffres des premiers jours ne sont ct ne peuvent être que des estimations et, comme l'homme de l'Ouest est le Marscillais de l'Amérique, elles frisent l'exagération. Dans les trois premiers mois, le Lakeview a donné près de 4.000.000 de barils, mais qu'a-t-on pu en recueillir ? Ces gushers, nombreux aussi en Texas, ont une capacité moins durable que les puits ordinaires. Au début, à Bakou, en Pensylvanie et au Texas, la valeur des puits s'établissait par la hauteur du jet; on est revenu de cette opinion; ces grands jets causent des ennuis et des pertes considérables (1).

(1) On comptait 197.000 puits aux États-Unis, en 1918; en 1917, 6540 avaient été abandonnés.

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