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l'on compte même quelques puits de 500 mètres. Ici, comme ailleurs aux États-Unis, gaspillage: des localités éclairées au gaz naturel le laisseront brûler jour et nuit, jugeant inutile la main-d'œuvre chargée comme chez nous d'allumer et d'éteindre les reverbères. L'on comptait en 1916, plus de 2.000.000 de consommateurs domestiques et 18.300 clients industriels.

Les plus grands producteurs sont la Virginie occidentale qui livre 40 % du total, la Pensylvanie et l'Oklahoma qui interviennent à eux deux pour un tiers; puis suivent l'Ohio, le Kansas, la Louisiane, le Texas, la Californie. Parmi les consommateurs, le groupe Pensylvanie-Ohio est au premier rang; sa quote-part atteint la moitié de la production, et cela à cause de la grande consommation des hauts-fourneaux, des fonderies, laminoirs, établissements industriels du district de Pittsburg. La Pensylvanie, en tête des producteurs jusqu'en 1910, est depuis cette date dépassée par la Virginie; en 1916, on comptait sur son territoire 14.000 puits en activité, abstraction faite de ceux qui donnent à la fois gaz et pétrole. Ses champs de gaz coïncident à peu près avec ses champs de pétrole et livrent un produit de plus grande valeur, appelé en Amérique « wet gas » parce que riche en gazolinę.

La Virginie occidentale exploite le sien depuis 1841, époque où ce combustible était utilisé pour l'évaporation des saumures, industrie centralisée dans la région de Charleston, et pour la fabrication du noir de fumée. En 1916, par exemple, 23 milliards de pieds cubes ont été brûlés en Virginie dans les factoreries de noir de fumée recherché pour l'encre de Chine, l'encre d'imprimerie, le cirage, le noir de peinture.

Comme la Pensylvanie alimente par ses tuyaux souterrains l'État de New-York, la Virginie ravitaille le Maryland; au premier rang des producteurs, elle n'occupe que le cinquième des consommateurs. L'État de New-York fut le premier, en 1821, à utiliser le gaz naturel pour l'éclairage et le chauffage; mais s'il ne représente plus maintenant que 2 % de la production nationale, il est resté grand consommateur. L'État d'Oklahoma, qui ne figurait pas encore sur la liste des producteurs en 1898, a livré en 1916, plus de

123 milliards de pieds cubes. Les progrès du pétrole et du gaz ont chez lui marché parallèlement; il envoie son gaz aux districts de Missouri qui extraient et fondent le zinc et le plomb.

Une nouvelle industrie dont les débuts remontent à 1903 ct l'essor à 1909, a contribué beaucoup aux progrès de la production du gaz en Oklahoma. Elle consiste à séparer du gaz naturel la gazoline qu'il contient et à augmenter ainsi le formidable stock d'essence nécessaire aux moteurs à explosion. En 1911, 176 usines établies dans neuf États ont livré 7.500.000 gallons de gazoline; et en 1918, 1000 usines en ont livré 282.000.000 pour une valeur de 50 millions de $. Le volume du gaz utilisé dans ces usines en 1911 n'a pas dépassé 0,5 % du volume du gaz naturel obtenu pendant cette année, proportion qui monte à 27 % en 1916. C'est l'Oklahoma qui en est le plus grand producteur; en 1916, à 1000 pieds cubes de gaz correspondait environ 1 gallon de gazoline, obtenu par la méthode de compression ou de condensation qui exigeait du « wet gas ». La méthode d'absorption plus récente a réalisé de grands progrès et s'adapte à tous les gaz elle les met en contact intime avec une huile plus lourde que la gazoline et par la distillation ordinaire de cette huile l'on retrouve et récupère la gazoline. Celle-ci est fort appréciée et possède les qualités exigées pour les aéroplanes de grande altitude. Si les 104 millions de gallons obtenus en 1916 ne représentent pas même 5 % des 2.250.000.000 de gallons de la gazoline produite aux États-Unis, cette nouvelle industrie a néanmoins l'avantage de sauver du gaspillage le « wet gas» de beaucoup de puits dont le rendement n'est pas jugé suffisant pour payer les dépenses des tuyaux souterrains. Comme ce gaz des régions à pétrole est très riche en gazoline, en l'utilisant ainsi on augmentera la proportion du gaz disponible pour le chauffage et l'éclairage.

La tourbe n'a de valeur commerciale que depuis 1908; la concurrence du charbon est trop forte pour qu'elle acquière l'importance qu'elle possède en Irlande, en Prusse, en Russie. De 24.000 tonnes en 1908, la production passe à 151.000 en 1918. La zone comprend surtout le nord et la côte orientale. Au N. le Minnesota, le Wisconsin, le

Michigan et la Nouvelle-Angleterre ; le long de la côte, sur une largeur variable, elle constitue presque une ceinture, depuis le New-Jersey jusqu'en Floride et de là au Texas. Riche en azote, la tourbe est jusqu'à présent utilisée surtout comme engrais; après la confection de litières, la préparation de certains emballages, la part réservée à la combustion est minime.

Les Américains que l'abondance et la variété des richesses ont facilement et trop longtemps menés au gaspillage, reconnaissent surtout depuis la guerre, la nécessité de la prudence et de l'économie, mais avant que ces principes soient compris et leurs conséquences admises par une population de plus de 108 millions d'habitants, que de pertes inévitables! En outre, l'activité industrielle que favorise cette prodigieuse richesse en combustibles

il faut y ajouter par milliers les HP fournis par de nombreuses et puissantes chutes d'eau - risque fort, comme en Angleterre et chez nous, de se développer au détriment de l'agriculture. Dans un pays à population croissante et habituée à fort bien se nourrir, un ravitaillement assuré sans dépendance de l'étranger, en face des progrès industriels incessants devient le problème du jour,

J. CHARLES, S. J.

REVUE

DES RECUEILS PÉRIODIQUES

I

ASTRONOMIE.

1921.

(*) SOMMAIRE. Physique solaire et stellaire: sensibilité des raies spectrales; étoiles à raies chromosphériques; l'« earth-effect » (la parallaxe solaire par le spectre de Vénus, rotation de Vénus). Distances des étoiles: méthode trigonométrique; méthode spectroscopique; parallaxe moyenne d'un groupe d'étoiles. Mesure interférentielle du diamètre d'une étoile : le diamètre de Bételgeuse. L'Astronomie et la Relativité; la Relativité et le mouvement du périhélie de Mercure ; la Relativité et la déviation des rayons lumineux ; la Relativité et le spectre solaire.

PHYSIQUE SOLAIRE ET STELLAIRE

Sensibilité des raies spectrales.

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Le spectre solaire est

un spectre continu coupé de raies noires dont chacune décèle

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(*) Abréviations bibliographiques: R. Q. S. Revue des Questions scientifiques. C. R. = Comptes rendus des séances de l'Académie des Sciences de Paris. - B. A. MÉM. Bulletin astronomique, 2me série, Mémoires et variétés. B. A. REVUE Bulletin astronomique, 2me série, Revue générale des travaux astronomiques. PR. R. S. Proceedings of the Royal Society, Series A, Mathematical and Physical Sciences. M. N. == Notices of the Royal Astronomical Society. OBS. vatory. AN. J. The Astronomical Journal. APH. J. The Astrophysical Journal. A. S. PAC. = Publications of the Astronomical Society of the Pacific. A. N. = Astronomische Nachrichten.

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Monthly

The Obser

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l'absorption de la radiation correspondante par un gaz non incandescent de l'atmosphère solaire (les raies dues à l'atmosphère terrestre étant censées écartées), et à chaque élément de l'atmosphère solaire correspond un ensemble de raies noires qui, caractérisées au laboratoire, témoignent de la présence de cet élément. On trouve ainsi dans l'atmosphère solaire tous les éléments sauf une quinzaine (1). Mais de ce que les raies caractéristiques de ces derniers éléments ne s'observent pas dans le spectre, peut-on, comme on le fait généralement, conclure à leur absence dans le Soleil ? On ne le peut pas : A. de Gramont vient d'attirer l'attention sur la sensibilité des raies des éléments cherchés, et la position des raies sensibles lorsqu'il y en a (2) ; des éléments non reconnus, les uns ne possèdent pas de raies de grande sensibilité et le spectre ne témoignerait de leur présence que s'ils se trouvaient en abondance, les autres ne présentent de raies sensibles que dans la partie du spectre absorbée par l'atmosphère terrestre. De même, de deux raies d'égale intensité dues l'une à un élément, l'autre à un autre élément, on ne peut pas du tout inférer d'égales quantités des éléments générateurs; au contraire, on peut établir quel doit être le rapport des intensités pour que les quantités soient égales, et, généralement, le rapport des intensités permet le calcul des rapports des quantités. Ce sont là des applications d'une branche nouvelle de la physique, la spectrochimie quantitative.

Étoiles à raies chromosphériques. -L'étude spectroscopique de la partie de l'atmosphère solaire qui porte le nom de chromosphère a fait diviser celle-ci par H. Deslandres en trois couches dont chacune est caractérisée par les raies

(1) Le bore, le phosphore, l'arsenic, l'antimoine, le bismuth, le soufre, le sélénium, le tellure, le fluor, le chlore, le brome, l'iode, l'or, le mercure.

(2) A. de Gramont, Sur l'utilité en Astronomie physique de la considération de sensibilité des raies spectrales, C. R., t. 172 (1921, I), p. 893. De deux raies d'absorption, l'une est plus sensible que l'autre, lorsque, leurs intensités étant les mêmes, une moindre densité de gaz absorbant est suffisante à la produire.

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