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ne peut aucunement servir à la détermination de l'âge de la véritable formation salifère, qui n'est certainement pas le Miocène (1). En se déplaçant vers la surface, le sel a ouvert la voie au pétrole, qui a suivi les mêmes dislocations, imbibant au passage toutes les roches poreuses recoupées. La liaison tant de fois remarquée entre les massifs de sel et les gisements de pétrole des Carpathes est également d'ordre tectonique (2).

Les nappes de charriage des Carpathes Roumaines.

La structure tectonique des Carpathes orientales et méridionales, grâce aux travaux de la pléiade de géologues roumains groupés autour de MM. Mrazek et Murgoci, commence à être bien connue. M. I. P. Voitesti vient d'en donner un aperçu synthétique dans un numéro spécial des ANNALES DES MINES DE ROUMANIE publié à propos d'un congrès national d'ingénieurs des mines tenu à Bucarest en 1921 (3).

Cette région de la Chaîne Carpathique offre un intérêt considérable. Des poussées orogéniques y ont déformé les strates depuis une époque très reculée (précambrienne) jusque tout à la fin du Pliocène et peut-être au début du Quaternaire.

Les plis les plus anciens dont on ait reconnu l'existence avec certitude appartiennent à l'Arc Varisque, dont un segment, partant des Sudètes et des Monts de Sandromir, se rattacherait, par-dessus les Carpathes et la Plaine Roumaine, aux Monts de Macin en Dobrogea puis, par-dessous la mer Noire, au Caucase occidental, en passant probablement par la Crimée méridionale, dont elle formerait le soubassement. D'après M. Murgoci, cette chaîne se serait dressée à peu près exactement sur l'emplacement d'anciens plis précambriens, qui auraient déterminé sa direction vers le N.-O. ou l'O.-N.-O., qui est parallèle à celle des plissements précambriens de la plateforme russe.

(1) Dr. I. Popescu-Voitesti, Op. cit., p. 304-306.

(2) Dr. I. P. Voitesti. Sur l'origine du sel et les rapports tectoniques des massifs de sel avec les gisements de pétrole en Roumanie. BULL. Soc. GÉOL. DE FRANCE, sér. 4, t. XXI, pp. 48-57, Paris, 1921. (3) ANNALES DES MINES DE ROUMANIE, 4o année, nos 7-9, aoûtseptembre 1921, pp. 751-821.

La Chaîne Varisque, dans cette région, aurait donc les caractères d'une chaîne posthume. Elle a d'ailleurs elle-même revécu par la surrection de la Chaîne Cimmérienne, qui est venue occuper le même emplacement à l'époque mésocrétacique, et se prolonge comme elle vers la Crimée méridionale et le Caucase.

Dans les Carpathes du Sud, une importante poussée orogénique, qui a débuté durant l'Aptien, a déterminé la formation d'un immense pli couché dont le noyau schistocristallin s'entourait d'une enveloppe composée de couches jurassiques et infracrétaciques; ce pli, bientôt transformé en nappe de charriage, a recouvert la région traversée par le Danube aux Portes de Fer, les Monts de Lotru, de Szebes et de Fagarash et a poussé son front jusqu'aux environs de Sinaïa. L'érosion y a isolé sur le cristallin, des « Klippes », mésozoïques sans racines, et ouvert des fenêtres sur les terrains autochtones.

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Le Danube entre Baziash et Turnu Severinu traverse une de ces fenêtres, où l'on voit le Cristallin charrié reposer sur du Mésozoïque en place. Dans les Carpathes Orientales, on a constaté l'existence de plusieurs nappes superposées, se chevauchant l'une l'autre vers l'extérieur de la chaîne.

Ce sont, de l'Ouest à l'Est, la nappe du conglomérat des Bucegi, la nappe du grès carpathique ou grès de Siriu, la nappe nummulitique du grès de Fusaru, et la nappe nummulitique marginale, qui chevauche le Miocène de la région des Collines Subcarpathiques.

Les poussées auxquelles sont dus ces chevauchements ont débuté à la fin de l'Oligocène, par l'esquisse des principales lignes anticlinales. Leur parcxysme date de la fin de l'Helvétien : c'est alors que les plis précédemment ébauchés ont été transformés en nappes de charriage.

La dernière poussée date de la fin du Pliocène. M. G. Murgoci m'a montré, naguère, aux environs de Câmpinâ, un pli anticlinal déjeté dans les couches à Elephas Meridionalis.

Dans les Collines Subcarpathiques, la direction moyenne des plis les plus récents coupe sous un angle de 15 à 20 degrés celle des plis miocènes.

Ce sont ces dernières poussées qui ont déterminé l'ascension des noyaux de sel dans les plis diapiriques.

La structure générale de la Chaîne Carpathique est celle d'une zone plissée, déversée vers le bord externe de l'arc qu'elle décrit, et effondrée sur sa bordure interne, que limitent aujourd'hui au Sud et au Sud-Est la Dépression Gétique, la Plaine Roumaine (Dépression du Baragan) et la Dépression Moldo-Bessarabienne.

La zone plissée est formée de trois bandes qui sont venues successivement s'accoler au bord externe de l'Arc montagneux Ce sont : La Chaîne Dacienne, qui date du Crétacique inférieur, la zone du Flysch Carpathique, plissée durant le Miocène, qui est chevauchée par la Chaîne Dacienne et chevauche à son tour les Collines Subcarpathiques, qui forment la troisième bande.

Les plis des Subcarpathes eux-mêmes, à la fin du Pliocène, ont chevauché l'avant-pays effondré.

Le sol des régions affaissées a continué tardivement son mouvement de descente. Un sondage pratiqué dans le Baragan a rencontré le Quaternaire à 27 mètres sous le niveau de la Mer Noire. Le thalweg du Danube, dans la partie inférieure. de son cours, descend souvent à la cote de -25. Il y a des raisons de croire que la stabilité complète n'est pas encore atteinte, et que le mouvement de descente se continue lentement de nos jours.

Louvain, le 15 juin 1922.

F. KAISIN.

III

HYGIÈNE ET INDUSTRIE ALIMENTAIRES

Les aliments. Le fonctionnement régulier de nos organes, ainsi que leur entretien et leur développement, nécessitent un apport suffisant d'éléments énergétiques, et en partie plastiques.

Jusque dans ces derniers temps, on considérait comme indispensable la consommation journalière d'un ensemble

d'aliments capable de fournir à l'économie 32-33 calories au moins par kilogr. de poids normal du corps s'il s'agissait d'un homme au repos, et 37-41 à 47-70 calories s'il s'agissait d'un homme se livrant à un travail modéré ou à un travail fatigant à des degrés divers; ces aliments devaient d'ailleurs contenir I gr. ou 1,5 gr. de matières protéiques pour I kilogr. de poids normal du corps, au repos ou au travail (1). Beaucoup d'hygiénistes étaient d'avis que la ration alimentaire devait, en outre, renfermer environ autant de corps gras que de protéiques, cette proportion étant requise pour l'utilisation économique et non toxique de ces derniers, et le développement du canal alimentaire de l'homme nécessitant en fait la présence d'une quantité considérable de graisse. D'aucuns ajoutaient que, parmi les autres principes alimentaires, ordinairement désignés en bloc sous le nom d'hydrates de carbone, il était désirable de voir les sucres intervenir pour une part notable, soit un dixième environ; et que l'alcool, particulièrement l'alcool fortement dilué sous forme de bière ou de vin, pouvait être utilement consommé par les adultes jusqu'à concurrence de 0,5 à 1 gr. par kilogr. de poids du corps. Le nombre de calories minimum, nécessaire par 24 heures à l'homme de poids normal moyen, était évalué comme suit :

Homme immobile, bien vêtu, à jeun (ration de fond) :

Homme au repos, en chambre,

1.600 calories.

2.200

Homme dans des conditions d'activité moyenne, 3.000 >>>

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En admettant que I gr. de matières protéiques brûlé dans l'économie y développe 4,4 calories, I gr. de graisse 9,3 calories, et I gr. d'hydrates de carbone 4,15 calories, ces 3.000 calories devaient être fournies à l'organisme par environ :

80 gr. de matières protéiques (80 x 4,4 = 350 calories).
grasses (70 × 9,3 650
· ) ...
hydrocarbonées (480 X 4,15 = 2000; »‹‹ (2).

70 gr. 480 gr.

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=

(1) BULL. ACADÉMIE ROYALE DE MÉDECINE DE BELGIQUE,

1920, p. 457.

(2) BULL. DE L'OFFICE INTERNATIONAL D'HYGIÈNE PUBLIQUE, 1919, pp. 320 et 647; 1920, pp. 303 et 1128.

H

1

D'après des données statistiques recueillies çà et là, notre consommation de denrées alimentaires était en Belgique, avant la guerre, par habitant et par jour, à peu près la suivante :

Viandes, poissons, œufs, fromages

Lait

Beurre, graisses, huiles

Farines, pains, etc.

Légumes et fruits

Sucres, confitures, etc.

Condiments et aromates divers

Eau et boissons diverses

«

160 gr.

180

29

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Si l'on admet que l'intestin utilise environ 83 p. c. des matières protéiques, 90 p. c. des corps gras et 95 p. c. des hydrates de carbone qui lui parviennent, cette ration, contenait à peu près :

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Elle fournissait à l'organisme 365 + 511 + 2178 = 3085 calories.

Aujourd'hui, les physiologistes expriment la dépense énergétique en fonction de l'unité de surface du corps, non plus en fonction du poids normal. D'après les plus récentes évaluations, cette dépense est, à l'état de repos absolu, au lit, de 37 ou de 40 calories environ par heure et par mètre carré de surface, suivant qu'il s'agit d'une femme ou d'un homme; à l'état de repos assis ou de veille, de 48 ou de 52 calories; dans les diverses formes du travail, de ces nombres de calories augmentés en proportion du travail effectué, 1000 kilogrammètres correspondant à 9,6 calories. Dans ce système, la femme moyenne, vaquant aux occupations du ménage pendant 8 heures par jour, après 8 heures de veille et 8 heures de sommeil, dépense journellement 1800 calories environ; l'homme moyen, ne se livrant à aucun travail, sauf 2 heures environ de promenade, 2100 calories environ; l'homme moyen exécutant pendant 8 heures, un travail modéré, soit de 50.000 kilogrammètres et faisant en outre I 1/2 à 2 heures de marche, 2600 calories environ; l'homme moyen s'a

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