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paru très incomplètes. Elles reposent sur une conception tronquée des humanités, sur des observations assez limitées, sur une enquête dont le lecteur ne peut apprendre ni l'ampleur, ni le procédé, et dont le résultat est diamétralement opposé aux observations que j'ai pu faire moi-même, en Belgique, il est vrai.

Nous devrons attendre longtemps sans doute l'avènement du système préconisé dans ces pages si suggestives. Dans l'entretemps nous pourrons tous appliquer plus d'une de ces suggestions fécondes, même dans d'autres pays que celui de l'auteur. Aux praticiens de l'éducation, il est profitable de recevoir de temps en temps la collaboration généreuse et enthousiaste d'un savant, étranger à leur profession. C'est pour eux une occasion de réfléchir mûrement aux bases de leur propre système, de revivifier leur art au souffle de la science, et de découvrir parfois quelque grain de routine dans l'engrenage de leurs habitudes professionnelles. On gagne toujours à confronter ses idées et sa pratique aux fruits d'une méditation profonde et avertie.

J. MISSON, S. J.

XIX. LA CHINE, par HENRI CORDIER, membre de l'Institut, professeur à l'École des langues orientales. Un vol. de la « Collection Payot ». - Paris, Payot, 1922.

On peut dire que ce petit livre condense en cent trentehuit pages toute la science européenne concernant la Chine description géographique, situation religieuse, institutions politiques, tant anciennes que modernes ; c'est la première partie. La seconde est un résumé substantiel de l'histoire chinoise, depuis les origines jusqu'au mois d'août 1920. Une table des dynasties impériales et une carte de la Chine achèvent heureusement le tout.

Sous son format exigu, le volume offre au lecteur une véritable encyclopédie des choses de Chine; elle abonde en renseignements utiles, curieux et toujours précis. On la lit avec plaisir et on la consultera toujours avec fruit. A la date du 9 mars 1922, le LITERARY TIMES disait de M. Cordier: « He is admirably well informed ». L'éloge est pleinement mérité. J. F.

XX. LE RÈGNE DE LA RELATIVITÉ, par le Vicomte HALDANE, traduction française par HENRI DE VARIGNY docteur ès sciences. - Un vol. de 590 pages (19-16). Paris, Gauthier-Villars, 1922. 30 fr.

Lord Haldane, ex-chancelier d'Angleterre, fait ici œuvre de métaphysicien.

Au désarroi contemporain il cherche le remède dans les principes directeurs de l'esprit. Or les dirigeants, les hommes de science et les penseurs en général, sont séparés en des camps différents, sinon hostiles. Par ses réflexions sur la connaissance en général, il s'efforce de trouver les relations organiques qui doivent permettre l'harmonieuse unification des diverses formes de connaissance.

Voici qu'en physique les savants des plus modernes proclament que l'esprit joue un rôle essentiel dans la constitution même de l'expérience, que l'expérience, fût-elle d'ordre mécaniciste, dépend des conceptions de l'intelligence et de ses étalons de mesure. C'est un triomphe, une conquête nouvelle du principe philosophique très ancien de la relativité, c'est-à-dire de la dépendance réciproque de l'objet connu et du sujet connaissant.

Lord Haldane marque les degrés corrélatifs de la réalité et de la connaissance. Il y a divers ordres de perfection, en bas la matière dispersée, en haut la personnalité humaine ; ce sont autant de points de vue de la connaissance, distincts, mais qu'on aurait tort de croire exclusifs. Il faut en maintenir l'accord. Le réel doit s'interpréter non pas seulement dans les termes d'un ordre inférieur, tel celui de la matière, mais du point de vue le plus compréhensif, celui de l'homme complet. Et celui-ci, à la réflexion, se découvre constituant d'entièretés plus complexes et plus élevées dans la hiérarchie des perfections: la Volonté générale de l'État, l'Humanité, et la Source immanente du tout l'Esprit divin.

L'auteur expose dans ce sens le développement de la pensée philosophique depuis Platon, Aristote et Plotin, jusqu'à Kant, Schopenhauer, Hegel et les contemporains. Il ne mentionne guère la pensée chrétienne, sans toutefois lui être hostile; il lui reconnaît même de beaux mérites, mais il en apprécie très imparfaitement l'excellence. Le dogme catholique, on le devine, doit lui paraître entraver

la pensée par son intransigeance; grâce à Dieu, ce dogme sera toujours vive et ferme lumière, divine et indispensable, qui luit au milieu des ténèbres.

H. DOPP.

XXI. - L'ACADÉMIE ROYALE DE BELGIQUE DEPUIS SA FONDATION (1772-1922). — Un vol. de 344 pages (23 × 15). Bruxelles, Lamertin-Hayez, 1922.

Il n'y a pas longtemps, l'Académie Royale de Belgique célébrait par d'imposantes cérémonies le 150e anniversaire de sa fondation. Le mardi 23 mai, l'illustre corporation, réunie presque au complet, accueillit dans les salons du Palais des Académies, les 85 représentants que les institutions similaires de 17 pays avaient délégués auprès d'elle. Le Conseil communal de Bruxelles reçut ensuite, dans la grande salle gothique de l'Hôtel de Ville, les académiciens belges et leurs invités. Le lendemain eut lieu l'assemblée générale extraordinaire à laquelle daignait assister Sa Majesté le Roi Albert. Après le discours d'ouverture du Président en exercice, certains délégués étrangers tinrent à exprimer leurs hommages à l'Académie Royale de Belgique. Puis les Présidents des sections détaillèrent brièvement l'œuvre accomplie en chacune d'elles pendant ces 150 ans. Cette réunion fut suivie d'un thé que Leurs Majestés le Roi et la Reine avaient eu l'aimable attention d'offrir aux académiciens et aux délégués dans les jardins de la résidence de Laeken.

Mais l'Académie tenait à marquer cette date d'une œuvre plus durable que ces festivités. Elle fit éditer un volume de 350 pages, narrant avec sobriété ce siècle et demi d'existence.

Un premier chapitre, dû à la plume objective du Secrétaire perpétuel, développe l'histoire générale de l'Académie. On y distingue trois périodes: La période autrichienne, depuis l'octroi des lettres patentes par Marie-Thérèse, le 16 décembre 1772, jusqu'au 21 mai 1794; période insuffisamment fructueuse sans doute, surtout à cause des entraves qu'apportaient au développement de l'institution ceux-là mêmes qui l'avaient fondée. Il faut attendre 1816 pour voir l'Académie se réunir à nouveau. C'est la période hollandaise, où l'illustre compagnie s'organise, quoique, cette fois encore,

les tracasseries de l'autorité politique empêchent un essor entièrement décidé. La révolution de 1830 ouvre la troisième période, période nationale. L'Académie se forge l'organisation et le règlement qui vont lui donner de vivre enfin la vie régulière d'un travail fécond. En 1876, elle reçoit, à partager avec sa collègue de Médecine, un local digne d'elle, le Palais actuel des Académies. Elle y tient ses réunions privées et ses assemblées publiques. Chaque année elle publie un bulletin et quelques mémoires couronnés ; elle distribue les prix importants que de généreuses fondations permettent de distribuer à ceux qui se distinguent dans les Sciences, les Arts et les Lettres. La guerre de 1914 vint suspendre ce travail : l'armée allemande ajouta même à la liste de ses exploits celui d'envahir le Palais des Académies, d'en saccager les collections, d'en disperser les archives et la bibliothèque et d'en mutiler les locaux. Cependant des réunions partielles, les seules que permettaient les circonstances, se tenaient malgré l'occupation. Aussi dès janvier 1919 la vie habituelle reprenait et l'Académie Royale n'en préparait qu'avec plus de joie les grandes fêtes de cette année.

Dans les chapitres suivants, sur lesquels nous ne pouvons malheureusement nous étendre, est exposée un peu par le menu l'activité des diverses sections de l'Académie : section des Sciences mathématiques et physiques, par M.Stroobants; des Sciences biologiques, par M. Massart; des Sciences minérales, par M. Fourmarier; des Sciences historiques, par M. Pirenne; des Sciences philologiques, par M. Thomas; des Sciences juridiques, par M. Cornil; des Sciences philosophiques, par M. Leclère; des Sciences économiques, par M. Mahaim; Section de Peinture, Sculpture, Gravure et Architecture, par M. Solvay; section de Musique, par M. Bergmans. Le lecteur y est généralement documenté sur la vie et les travaux des membres défunts; mais avec une grande modestie le silence est gardé sur l'œuvre et le mérite des membres vivants de la corporation; seule, leur liste alphabétique est donnée en dernière page.

Enfin, dans le chapitre V, le Secrétaire perpétuel a consigné la liste des fondations académiques destinées à l'encouragement des travailleurs dans le domaine des Sciences, des Lettres et des Arts; cette liste devrait, dit-il, être mieux fournie. Il y a lieu d'espérer qu'un avenir très prochain amènera la réalisation de ce désir. R. LANGE, S. J.

OUVRAGES RÉCEMMENT PARUS (1)

E. Doublet. - HISTOIRE DE L'ASTRONOMIE. - Un vol. de VIII-680 pages (18 X 12). Paris, Doin, 1922. - 17 fr.

Note de l'éditeur. Extrait : Sans chercher à découvrir, ce qui est impossible, la toute primitive origine de la science du ciel, l'auteur s'est efforcé de remonter aussi loin que possible, et il a fait de l'histoire de l'astronomie chez les peuples n'appartenant pas au monde classique, Sémites, Américains, Chinois; mais, on le conçoit, il a fait une part beaucoup plus grande aux Grecs, et surtout aux peuples modernes. C'est à l'histoire de l'astronomie depuis la Ren, issance que M. Doublet a consacré la majeure partie de son ouvrage, qui s'étend jusqu'à la mort d'Arago, et se termine par quelques considérations sur l'avenir des études astronomiques, en particulier en France.

B. Chauveau.

ÉLECTRICITÉ ATMOSPHÉRIQUE. Ier fascicule. Introduction historique. Un vol. de 100 pages (25 × 16). Paris, Doin, 1922. IO fr.

Note de l'éditeur. Extrait :

L'ouvrage de M. Chauveau a pour but de combler une lacune de notre littérature scientifique dans laquelle il n'existe pas et n'a d'ailleurs jamais existé — de Traité spécial sur l'ensemble des phénomènes électriques de l'atmosphère.

Par une « Introduction historique », il a voulu mettre en tête de son livre un tableau nettement dessiné des différentes étapes parcourues depuis Franklin jusqu'à nos jours; et sous cette forme, en remettant en lumière des noms de précurseurs trop vite oubliés, l'occasion lui a paru bonne de signaler, avec les précisions nécessaires, quelques injustices et quelques erreurs.

Introduction historique : première période (1750 à 1860); deuxième période (1860 à 1899); période actuelle.

Stéphan Christesco (Capitaine). EXPLORATIONS DANS L'ULTRA-ÉTHER DE L'UNIVERS ET LES ANOMALIES DES THÉORIES D'EINSTEIN. Un vol. de 440 pages (25 × 16), avec 30 planches hors texte et 5 dans le texte. Paris, Alcan, 1922.

Note de l'éditeur. Extrait :

30 fr.

Cet ouvrage d'un savant roumain des plus distingués est une intéressante étude sur l'organisation cellulaire des Mondes et les anomalies des théories d'Einstein. L'auteur a exposé les raisons qui l'ont poussé depuis plus de trente ans à échafauder une nouvelle hypothèse de la formation des Mondes, dans le cadre des doctrines de Kepler, Newton, et Laplace.

(1) La REVUE mentionne dans cette liste les ouvrages envoyés à la Rédaction. Cette mention est, non une recommandation, mais un accusé de réception.

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