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directeur depuis le 1 Janvier 1749 et qu'il fait tout de concert avec l'Evêque de Bamberg, 1) Directeur du cercle, au lieu que le Margrave de Baireuth *) agit de concert avec le Roi de Prusse; que, si l'on ne profite pas du tems que la France a besoin de repos pour renouveller nos liaisons, la chose sera impossible lorsque la France se remuera, parce que l'état, où se trouvent tous les païs qui bordent la France, depuis Bâle jusques aux Païs-Bas, est tel qu'aucun Prince ni Etat le long du Rhin n'osera, ni ne pourra entrer dans aucun engagement, qui put donner aucune ombrage à la France; que si le an in puncto associationis est une fois décidé, le quo modo l'est par les associations précédentes; que dans deux entrevues, qu'il avoit eues avec l'Electeur Palatin à Wisbaden et à la Favorite ), où ils avoient applani, des différents sur la navigation du Rhin et du Mein, il avoit trouvé l'Electeur Palatin disposé de façon qu'il croyoit pouvoir se flatter de le faire entrer dans l'association, quoiqu'il faudroit du tems et de l'art pour cela; qu'il étoit fâcheux que la France eut à cette Cour un ministre (Tilly)'), qui y étoit fort assidu, et que de la part des P. P. M. M. il n'y en avoit pas un pour lui contredire; que la France avoit des ministres à presque toutes les Cours d'Allemagne, excepté à la sienne, parce qu'elle savoit qu'il n'y avoit rien à faire; qu'à la diette de l'Empire la France avoit un ministre; que l'Angleterre n'en avoit point; qu'il seroit fort à souhaiter qu'elle en eût un et que ce fût Mr. Burrish, qui étoit très bien au fait des affaires de l'Allemagne, au lieu que, si l'on envoyoit quelqu'un ') J. Ph. Ch. Christ. de Franckenstein. 2) Frédéric de Brandenburg-Baireuth. 3) Résidence de l'électeur de Mayence. 4) B. de Tilly, marquis de Blaru.

tout neuf, tout le tems, qu'il lui faudroit pour prendre des informations et pour s'instruire, seroit perdu pour la cause commune, et la commission à la diette devroit être conjointement à celle aux cercles.

CCXXIX.

Réponse de S. A. S. donnée à Mylord Holdernesse 1).

9 Sept. 1749.

S. A. S. est extrêmement sensible aux marques de confiance que S. M. a bien voulu lui donner, en lui communiquant ce qui a été traité par Mr. Titley en Dannemarck touchant les subsides, etc. Elle est mortifiée d'apprendre que cette négociation n'a pas eu un meilleur succès. Elle a vu cependant avec plaisir, que S. M. a pris occasion de la réponse du Danemarc pour sonder cette cour sur les mesures à prendre pour la conservation du repos dans le Nord. S. A. ne voit rien de plus expédient que de poursuivre cette affaire tant auprès du Dannemarc qu'auprès de la Russie et de se servir en même tems de cette occasion pour approfondir, si, outre le traité de subside avec la France, il s'est fait encore une alliance avec les Cours de France, de Prusse et de Suède, chose qui paroit encore incertaine jusqu'à présent.

Comme S. M. souhaite d'apprendre à cette occasion les sentimens de S. A. S. au sujet d'un système défensif à former, Elle s'empresse d'y répondre qu'Elle sent parfaitement l'utilité et la nécessité de l'ancien système et que c'est avec la plus sensible satisfaction qu'Elle remarque en chaque occasion les soins infati

1) Cf. le journal de Ch. Bentinck, le 9 Sept. 1749, t. I,

p. 387.

gables, que S. M. se donne pour le maintien et l'avancement de la cause commune, et que par ces mêmes principes S. M. a déjà songé préalablement aux moyens de renforcer ce système par des alliances plus étroites entre les Puissances déjà unies et par l'acquisition de nouveaux alliés. S. A. S. est autant portée par inclination, par conviction et par ce qu'Elle doit à la République, à concourir sincèrement et cordialement au maintien et au rétablissement de cet ancien système, mais l'état présent des affaires de la République et l'extrême épuisement de ses finances à l'issue d'une guerre la plus coûteuse et la plus fâcheuse tout à la fois, qu'elle ait jamais essuyé depuis son érection, et la grande attention que requiert le redressement de ses affaires domestiques, exige que S. A. représente à S. M. et la prie instamment de considérer, avant toute chose, que dans la situation actuelle la République ne sauroit donner quelque poids à l'alliance, si préalablement on n'effectue qu'elle obtienne satisfaction sur ce qu'elle est en droit de prétendre en vertu du Traité de barrière, et surtout aussi si les Puissances contractantes de ce traité ne tâchent de concourir ensemble à remettre cette barrière dans un état à pouvoir mériter de porter ce nom en réalité et qu'on prenne des mesures efficaces pour sa défense et sa sûreté, dont on puisse se promettre de plus heureux succès pour l'avenir. S. A. S. employera en attendant volontiers tout son zèle et tous ses efforts à rétablir les affaires dans l'intérieur de la République sur un pied à la mettre en état [d'être] à l'avenir de plus d'utilité à l'alliance.

LETTRE CCXXX.

Le greffier Fagel au Prince d'Orange. La Barrière.

....

A la Haye, le 21 de Septembre 1749.

Monseigneur.

Mylord Holdernesse m'a communiqué une lettre, qu'il a reçu du Duc de Newcastle, touchant l'affaire de la Barrière. Le Duc nous fait attendre une réponse formelle à la résolution de Leurs Hautes Puissances, 1) mais il paroit toujours dans l'opinion que Monsieur Bentinck a des ordres de faire des instances préalables à la Cour de Vienne, et il croit que Mr. Keith est suffisament authorisé à se joindre avec lui. Quoique ceci ne tombe pas dans notre idée, j'ai cru, après en avoir consulté avec Mr. Ch. Bentinck, que je pouvois écrire à son frère pour lui donner en considération, si, avant que Mr. Burmania reçoive un ordre de la part de l'Etat, il ne pourroit pas, de concert avec lui et Mr. Keith, commencer à entretenir le Comte d'Ulfeld sur cette affaire et lui faire

1) Résolution du 27 Août 1749. La République fera savoir à Londres que tous les efforts pour avoir satisfaction de l'Impératrice dans les choses relatives à la Barrière restent sans succès, et demandera une démonstration commune à Vienne (Secr. Resol. Staten-Gener., le 27 Août 1749. Arch. du royaume) Le gouvernement de la République réclamait le payement régulier du subside de cinq cent mille écus, stipulé par le traité de la Barrière, à compter du jour où Marie Thérèse était rentrée en possession des Pays-Bas autrichiens, et de plus les arrérages depuis 1744. L'Angleterre avait garanti le traité et prenait un vif intérêt dans une autre demande, faite par la République; pendant l'occupation française le tarif des douanes avait été modifié au préjudice des Puissances Maritimes, qui réclamaient maintenant l'abrogation de ces modifications.

ensemble les représentations les plus convenables. C'est alors que Mr. Keith pourra juger par la réponse, qui lui sera donnée directement, quels sont les véritables sentiments de la Cour de Vienne, après quoi ils pourront se régler mieux en Angleterre sur le parti qu'il y aura à prendre. J'espère que V. A. S. ne désapprouvera pas ceci....

H. FAGEL.

CCXXXI.

Notes de W. Bentinck. Le Prince Louis de Brunsvic.

Mardy, 23 Sept. 1749.

Je communiquai à M. d'Ulfeld ce qui s'étoit passé avec l'Empereur et l'Impératice. Le Comte d'Ulfeld crut d'abord, que l'on demandoit le Prince Louis simplement comme général pour remettre la discipline et l'ordre dans nos troupes. Je cherchai l'après-diné à redresser un peu son idée sur le pied, sur lequel on demandoit le Prince Louis, mais il étoit prévenu. Le Vendredi ensuite je trouvai le Comte d'Ulfeld tout autre. Je pris cette occasion pour lui expliquer au long, quel étoit le but et l'intention de la demande que je faisois, et lui fis comprendre que ce n'étoit pas sur le pied de général comme les autres que le Prince d'Orange souhaitoit le Prince Louis, mais pour servir à soutenir l'établissement présent, dont la solidité devoit faire la sûreté des liaisons entre la Maison d'Autriche et les P. P. M. M.: que dans ce point de vue il importoit autant à la Cour de Vienne qu'à nous, que le système et le gouvernement présent de la République fut établi sur des fondemens solides; que la Cour de Vienne avoit vu et senti les effets du gouvernement précédent;

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