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signé par l'airain; enfin un quatrième semblable au fer, qui réduira tout en poudre... C'est alors que Dieu suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, un royaume qui ne passera point à un autre peuple, et qui, après avoir renversé tous ces empires, subsistera éternellement. C'est ce que représente cette pierre détachée de la montagne, et qui, après avoir brisé la statue, est devenue une montagne immense. » Nabuchodonosor, plein d'admiration, s'écria: « Le Dieu que vous servez, Daniel, est véritablement le Dieu des dieux et le Maître des rois. » Il donna au Prophète un logement dans son palais. Ce royaume, qui a pris naissance sous le quatrième empire, ce royaume qui devait s'étendre sur toute la terre et subsister éternellement, c'est l'Eglise fondée par Jésus-Christ. Rien, en apparence, de plus faible que ses commencements; cependant elle a renversé l'idolâtrie, elle a assujetti à la foi les plus redoutables puissances de l'univers.

VISION DE DANIEL SUR LE MÊME SUJET.

(An du monde 3451.)

DIEU découvrit à Daniel plus distinctement cncore, sous un autre symbole, la succession des quatre grands empires qui devaient, chacun à sa manière, servir à la Religion, et préparer le règne du Messie. « Je vis, dit le Prophète, une grande mer agitée, d'où sortaient, l'une après l'autre, quatre bêtes monstrueuses, fort différentes entre elles. Pendant que je les considérais attentivement, des trônes furent placés, et l'ancien des jours, l'Eternel, s'assit. Son vêtement était blanc comme la neige; son trône était environné de flammes; un fleuve de feu très rapide sortait de devant sa face; un million d'Anges le servaient.... Alors je vis comme le Fils de l'homme, qui s'a

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vançait sur les nuées du ciel : il s'approcha de l'Eternel, qui lui donna la puissance et l'empire. Tous les peuples, toutes les tribus, toutes les langues le serviront: sa puissance est une puissance éternelle, qui ne lui sera point ôtée, et son royaume ne sera jamais détruit. Saisi d'étonnement et d'effroi, je demandai à l'un de ceux qui étaient présents l'explication de toutes ces choses. Il me répondit : Ces quatre bêtes figurent quatre empires qui s'élèveront sur la terre, qui seront suivis d'un royaume dont la durée s'étendra jusqu'à la fin des siècles et dans toute l'éternité. » Dans une autre vision on me montra en particulier les caractères propres du second et du troisième empire. Il parut à mes yeux un bélier qui avait des cornes dont l'une plus haute que l'autre était crue la dernière. Ce bélier donnait des coups de corne contre l'aquilon et contre le midi. On ne pouvait lui résister, et il devint très puissant. Bientôt après il vint de l'occident un bouc qui avait entre les yeux une corne fort grande: il s'élança avec impétuosité contre le bélier, l'attaqua avec furie, et le renversa par terre. Le bouc devint extrêmement grand: lorsqu'il était au plus haut point de sa force, sa grande corne se rompit, et il se forma à la place quatre cornes vers les quatre vents du ciel. » Cette célèbre prophétie, qui regarde la succession des quatre grandes monarchies, est l'histoire anticipée des événements consignés dans les auteurs profanes. Le Prophète continue:«< Un Ange m'expliqua cette vision. Fils de l'homme, me dit-il, comprenez cette vision; car elle s'accomplira en son temps. Le bélier qui avait deux cornes représente le roi des Mèdes et des Perses. Le bouc, qui renverse le bélier, est le roi des Grecs. Les quatre cornes qui se sont élevées à la place de la première, ce sont quatre royaumes formés après sa mort par des princes de sa nation, mais qui n'auront pas sa puissance. » Nous ver

rons bientôt ces prédictions s'accomplir à la lettre. A l'empire des Assyriens a succédé l'empire des Mèdes et des Perses, que le Prophète nomme; puis l'empire des Grecs s'est divisé, après la mort d'Alexandre, en quatre royaumes; enfin sous le quatrième empire (c'est-à-dire sous celui des Romains), s'est formé un royaume éternel auquel tous les peuples, toutes les tribus, toutes les langues, seront assujettis. C'est ce que nous devons principalement remarquer ici. Le Prophète dit clairement que le Fils de l'homme ou le Messie règnera sur toutes les pations de l'univers, que tous les peuples croiront en lui, que par conséquent les gentils se convertiront alors au Seigneur. C'est le cri général de tous les Prophètes; c'est une trace de lumière qui se prolonge de siècle en siècle, et qu'il nous importe infiniment de suivre dans son cours.

AUTRES CARACTÈRES DU MESSIE

RÉVÉLÉS A DANIEL.

Le temps marqué par le Prophète Jérémie pour la durée de la captivité de Babylone était près d'expirer, et Daniel adressait à Dieu les vœux les plus ardents pour la délivrance de ses frères. Tout à coup il est élevé à des mystères plus hauts : il voit un autre nombre d'années et une autre délivrance bien plus importante: l'affranchissement de la servitude du démon, la rédemption du genre humain, la bénédiction répandue sur la terre par le Messie. L'ange Gabriel lui apparut, et lui dit : « Dieu a fixé et réduit le temps à soixante-dix semaines d'années, c'est-à-dire à quatre cent quatreving-dix ans, en faveur de votre peuple et de votre ville sainte, afin que les prévarications soient abolies, que le péché prenne fin, que l'iniquité soit effacée, qu'une justice éternelle règne sur la terre, que les prophéties soient accomplies, que le Saint des Saints

reçoive l'onction. Sachez donc ceci, et soyez attentif. Depuis l'ordre qui sera donné pour rebâtir Jérusalem, jusqu'au Christ, chef de son peuple, il y aura soixante-neuf semaines. Les places et les murs de la ville seront rebâtis pendant sept semaines, dans des temps fâcheux et difficiles. Après ces soixante-neuf semaines, le Christ sera mis à mort, et le peuple qui le rejettera ne sera plus son peuple. Un peuple étranger viendra avec son chef; il détruira la ville et le sanctuaire; l'une et l'autre finiront par une ruine entière, et la guerre sera suivie de la désolation qui a été résolue. Le Christ confirmera son alliance avec plusieurs dans une dernière semaine. Au milieu de cette semaine, les hosties et les sacrifices seront abolis. L'abomination de la désolation sera dans le temple, et la désolation n'aura point de terme. » Il est à propos de développer cette célèbre prophétie. A l'occasion des soixante-dix ans que devait durer la captivité de Babylone, l'Ange découvre à Daniel le temps précis où doit s'opérer la rédemption du genre humain dont l'affranchissement du peuple juif n'était que la figure. Il montre soixante-dix semaines d'années, à compter depuis une époque dans l'histoire de ce peuple, c'est-à-dire depuis l'ordonnance donnée par Artaxerxès pour rebâtir la ville de Jérusalem. A ce temps, le Messie délivrera les hommes de la servitude du démon. C'est le temps que Dieu a marqué pour mettre fin au règne du péché, pour établir sur la terre une justice éternelle, et pour accomplir les prophéties qui regardent le Christ. Depuis cette ordonnance jusqu'à la prédication du Christ, il y aura soixante-neuf semaines. Dans les commencements de cet espace de temps, les mu

railles de la ville seront rétablies. A l'entrée de la soixante-dixième semaine, le Christ, par la prédication de son Evangile, établira une nouvelle alliance avec plusieurs du peuple juif, et la con

firmera par de grands miracles. Au milieu de la même semaine, le Christ sera mis à mort, et son sacrifice mettra fin aux sacrifices de l'ancienne loi ; mais le peuple qui l'aura renoncé sera réprouvé de Dieu il sera exterminé par un chef victorieux qui détruira la ville et le temple; et cette désolation durera jusqu'à la consommation des siècles. On ne peut rien voir de plus positif, de plus formel, que cette prédiction. On ne peut l'appliquer à un autre qu'au Messie, puisqu'il y est expressément nommé. L'époque précise de la venue du Christ, sa mort violente, la réprobation du peuple juif, la destruction entière du royaume de Juda, la ruine du temple: toutes ces circonstances sont marquées clairement, et elles nous conduisent précisément à J. C. Quelle vive impression ne doit pas faire sur un homme sensé la clarté et le détail de cette prédic– tion! Oui, quand la Religion ne serait pas comme elle l'est, environnée de tous côtés des preuves les plus lumineuses, la seule prophétie de Daniel a de quoi confondre tous les incrédules. Il ne reste qu'une remarque à faire, c'est que Jacob, dans l'oracle que nous avons rapporté, nous avait appris que le royaume de Juda devait cesser à l'avénement du Messie; mais il n'avait pas dit que la chute de ce royaume serait la juste punition de sa mort. Dieu a révélé ce secret important à Daniel, et il lui a déclaré que la désolation du peuple juif serait la suite de ce crime. Il est bien étonnant que cette triste prédiction ait été faite par tant de Prophètes, qui aimaient leur nation. Certainement elle ne leur serait pas venue dans l'esprit, si Dieu ne la leur eût inspirée. Il est bien étonnant que cette prédiction de la ruine des Juifs se trouve dans un livre de tout temps si cher à ce peuple : on ne conçoit pas comment après l'avoir lue, et continuant sans cesse de la lire, ils ont pu conserver une profonde vénération pour ce livre, si des preuves évidentes ne les ont forcés d'en reconnaître la divinité.

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