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ceret: quod ego suggesseram, ut ea occasione tuum, quod nosti, negotium in hac Aula confici posset. Porro ipse summus Dux miratus est neutrum vestrum advenisse; itaque si qua sunt quæ Dominum Abbatem Calixtum impediunt, autor ego sum ut ipse ad nos excurras, quod, si spes sit Dominum Abbatem Calixtum ante hujus septimanæ exitum esse venturum, eo usque exspectari posset; interea rogo ut me consilii tui certiorem facias. Sed et Dominum Wagnerum in his nundinis me visurum putavi; et si res ejus ita ferunt, poterit etiam ante te huc excurrere. Quod superest, vale et fave.

LEIBNIZIUS.

XXX

MAXIMILIEN, DUC DE BRUNSWICK-LUNEBOURG,
A L'ÉLECTRICE DE BRANDEBOURG.

Original autographe inédit de la bibliothèque royale de Hanovre.

Kreuzenach, le 5 septembre 1697.

Comme nous sommes depuis trois semaines en marche, je n'ay peu respondre à l'honneur de la vostre, par laquelle vous me dites la nouvelle du bruit qui court que je suis devenu catholique; ce qui m'a fort surpris, ne sçachant qui puisse avoir inventé de semblables impostures, pour me faire paroistre dupe dans le monde. Cependant, comme vous connoissez à peu près mon inclination, vous me ferez la justice de respondre pour moy à ceux qui se donnent la peine de

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s'informer de ma conduite, qu'il est vray que j'aime fort le changement, mais ce n'est pas dans la reli-gion où je le cherche. S'il y auroit des couronnes de reste, ou quelque grand avantage à faire, peut-estre qu'on auroit raison d'avoir de semblables soupçons, puisqu'il ne seroit pas blasmable que je songe à mes affaires le mieux que je puis, et que je cherche les moyens pour me bien establir. Mais ce bruit n'a pour but que la seule religion, et je ne suis pas assez dévot pour donner dans ce panneau sans sçavoir pourquoy ou pour quelle fin. Si vous m'auriez dict que je gagnerois par là escus de revenu, je vous aurois donné toute la raison du monde de croire ces sortes de bruits; mais, cela n'estant point, je ne sçay ce que je Vous y dois respondre. Ne sçavez-vous pas que l'intérest et la religion ont tousjours esté de si fidèles compagnons qu'on ne peut pas les séparer? Ainsi, comme vous me parlez de l'un sans toucher l'autre, vous pouvez juger vous-mesme quel fondement peut avoir vostre nouvelle, laquelle ne sera jamais vérifiée sans l'avantage qui me pourroit faire changer de sentiment, que je ne vois pas à l'heure qu'il est. Il faut que celuy qui vous a faict accroire mon changement soit d'une autre opinion que moy. Mais, pour finir mon discours, je vous asseure et vous promets que je vivray autant pauvre luthérien, jusqu'à ce que je puisse devenir riche catholique. Je voudrois bien mander des nouvelles de nostre guerre, mais je ne sçay ce que je vous en dois dire, et, hormis de marche et remarche, il ne se passe rien de remarquable. Il y a quelque temps qu'on a creu le siége d'Eberenbourg, et il y en a qui croyent que cela se fera encore, quoyqu'il

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ya fort peu d'apparence. Quoy qu'il en soit, cette entreprise n'est d'aucune conséquence; car, si nous nous en emparons, nous n'avons [qu'] une maison de plus, et cela ne mérite pas d'en faire tant de bruit. Nous avons pourtant l'honneur de pouvoir dire que nous avons passé le Rhin avec un corps de hommes; mais, si l'ennemi, qui n'est qu'à 8 heures esloigné de nous, sera plus fort que nous, nous ne nous vanterons pas si nous le repasserons aussi vite. Je crois que cette campagne sera finie pour nous autres, et qu'elle sera aussi- heureuse que toutes les autres. Je trouve la nouvelle que vous me donnez de l'entretien avec le Czar fort jolie, surplus la danse que vous avez faicte avec luy. Je ne doute nullement de vostre contenance que vous avez tenue, et de vostre gravité. C'est dommage qu'il ne soit pas resté quelque temps en vostre compagnie, pour voir la fin de toutes ses extravagances, qu'on n'a pas peu remarquer en si peu de tems. Je finis par vous asseurer que personne ne soit plus

Votre très humble, etc.

Au dos, de la main de Leibniz :

Il nuntio di Colonia ha scritto al Papa haverli confessato il fratello dell' Elettore d'Hanover essere cattolico ma non voleva esser vescovo di Osnabrug, et il fratello l'anch' esso cattolico secretamente.

NUGE.

XXXI

LEIBNIZIUS SCHMIDIO S. D.

Ex autographis editis a Veesenmeyer et in publica auctione Dni Libri a Dno Philips emptis denuo inspexit Foucher de Careil.

Hanoveræ, 10 sept. 1697.

Accepi tuas paulo ante quam Guelfebyto discessi, et ex iis cum summo Duce, Antonio Ulrico, sum locutus. Cogitavit ille dudum de omnibus illis quæ monetis, et jam cœpit agere quæ in eam rem conveniunt, nuperque etiam locutus est cum ablegato Gothano; sed et apud Regem Electorem invigilabit, et quod a politicorum parte in hoc negotio curandum est, sibi omne commendatissimum habebit, tantisper dum apud vos examinetur res ipsa, animo ab iis, quæ sperari exspectarive possunt, abstracto, quemadmodum, ut Grotius ait in præfatione operis De jure belli et pacis, mathematici formas a materia abstractas spectant. Interea prudentissime considerentur moneanturque a vobis etiam, quæ cogitationibus aliquando magis magisque in rem conferendis prodesse possunt.

Quæ de Domino M. Wagnero suggessi, plane in vestro sunt arbitrio. Jam cœpi eum hic commendare. Recte facit, quod docet; nolim tamen omne tempus huic rei impendat, ne, dum alios juvat, se

moretur.

Quæ tibi dixi, Brunsvigæ mihi summus Dux, Antonius Ulricus, diserte confirmavit, curabitque ex

pediri. Itaque non est cur tibi ipsi scrupulos inji

cias.

Dominum Benzelium, Suecum, apud vos esse puto. Rogo ut eum tibi commendatum habere velis, uti mihi certe de meliore nota commendatus -fuit, ut se omnium favore reapse dignissimum ostendit.

Dominus D. Meierus, theologus celebris, Hamburgo veniens et in Saxoniam tendens, per Guelfebytuшu transiit, et ad me misit, cum jam alterum pedem in curru haberem discessurus; itaque non potui ipsi tunc adesse. Spem fecit per Hanoveram redeundi. Sed consilia, credo, habet paulo abhorrentiora a moderatione nostrorum; itaque non puto cum ipso de rebus irenicis agi cum fructu posse.

Accepi fasciculum a Domino Reihero jurisconsulto et mathematico Kiloniensi, in quo erant tum quæ de aqua salsa edidit, tum cogitata de reformatione calendarii. Litteræ autem ab ipso nullæ accesserunt. Si forte Domino Schelhammero rescribes, rogo ut eum a me salutes, et Dominum Reiherum per ipsum, gratiarum addita actione verbis meis. Cogitata ejus de aqua salsa consentiunt meis. Expertus sum, et acidulas Pirmontanas congelando concentravi. Nam forte lagenæ aliquot oblivione neglecta superfuerant mihi in hyemem, quæ cum fuissent congelatæ, abjecta glacie reliquum fortissimum apparuit. Rem calendariam non æque examinavi, neque enim vacat satis, et ægre obtineri posse puto ut a Gregoriano discedatur. Cassinus (in iis, quæ Domino Lato vera ex meditatis ejus Samiensi itineri adjecit) tantum Gregorianæ reformationi tribuit, ut arbitretur singulari quadam fortuna exactiorem de

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