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tain de la vérité religieuse; infaillibilité que l'Écriture seule ne saurait suppléer, et qui, d'ailleurs, est fondée sur l'Écriture comme sur toute la tradițion; infaillibilité qui réside dans le corps des pasteurs unis au chef, sans que ce chef seul, en certaines circonstances, en soit lui-même dépourvu.

Du reste, sans entrer dans les disputes des écoles, vous montrez qu'il y a là trop souvent de simples malentendus; une opposition dogmatique entre le Pape et le corps des pasteurs n'étant qu'une chimère.

A cette infaillibilité que toute l'histoire proclame, l'Église doit l'identité de sa doctrine dans la diversité des lieux, des temps et des peuples, dans la multiplicité des altérations que l'hérésie a fait subir à la vérité, dans le progrès des sciences humaines et de la théologie elle-même : grand spectacle que vous déroulez aux yeux émerveillés de vos lecteurs, en terminant votre premier volume, et qui achèvera de vous les conquérir.

Vous développez très-bien votre pensée,

Monsieur, dans le second volume, que j'ai lu avec autant d'intérêt que le premier.

Dans le chapitre sur la Sainteté de l'Église, vous prouvez que l'Église catholique a dans sa doctrine, dans ses institutions, dans les secours spirituels qu'elle est chargée de donner au monde, le secret du bonheur des hommes, parce qu'elle a le secret des vertus.

Dans le chapitre du Gouvernement spirituel, vous montrez la nécessité de l'autorité gouvernementale et coërcitive dans l'Église de Dieu. Vous la vengez du reproche d'avoir abusé de cette autorité dans le passé de son histoire; et vous démontrez que, sans abdiquer les droits imprescriptibles de cette puissance spirituelle, elle accepte, dans l'expression et dans l'usage de ce droit, comme elle l'a toujours fait, les modifications nécessaires que le temps apporte dans le jeu de toutes les grandes institutions.

Vous prouvez que la véritable liberté des consciences est respectée dans l'Église catholique, tandis qu'elle ne l'est jamais dans

les églises nationales séparées de l'unité. Vous réfutez enfin d'une manière victorieuse, dans le chapitre sur le Salut des hommes, les objections vulgaires, mais toujours renouvelées, tirées de la formule «< Hors de l'Église point de salut. »

Débarrassés désormais de leurs préventions et délivrés de leurs ténèbres, plusieurs, je l'espère, embrasseront avec conviction et amour la foi de cette Église qui, loin d'être en opposition avec le progrès des sociétés modernes, << a les promesses de la vie présente comme celles de la vie future. >>

Toujours est-il que ceux qui ne se rendront pas à vos démonstrations seront bien à plaindre, tant vous avez déployé de science, de talent, de charité chrétienne pour gagner les esprits et les cœurs, de sage condescendance pour dépouiller la théologie de ses termes abstraits et la mettre, au moyen de la langue vulgaire, à la portée de tous. Votre style, qui a toute l'ardeur et le charme de la jeunesse, est également d'un maître et

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s'élève souvent jusqu'à l'éloquence. Vous atteindrez donc votre but, Monsieur, vous convertirez des âmes, et vous recevrez les bénédictions de l'Église notre mère à laquelle vous aurez gagné de nouveaux enfants. Recevez, Monsieur l'abbé, l'assurance de mes meilleurs sentiments.

FERDINAND, CARDINAL DONNET,

ARCHEVÊQUE DE BORDEAUX.

Ce livre ne renferme point un traité de théologie; mais un éclaircissement sérieux offert à un homme du monde sur les origines, la constitution et l'avenir de l'Église catholique.

Quand l'auteur commença de l'écrire, il était aumônier d'un collége de l'Université, à Paris. Chargé de donner l'enseignement religieux à la division supérieure des élèves qui se préparaient aux écoles du gouvernement, division recrutée chaque année dans tous les colléges de France, il s'aperçut que ces jeunes hommes, imparfaitement défendus par les murs du lycée contre les bruits du dehors et le mouvement trèsagité de l'opinion, discutaient constamment entre eux les droits de l'Église, son histoire, sa constitution, ses rapports avec le

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