ŒUVRES DE L'ABBÉ G. FREMONT Docteur en théologie, chanoine de Poitiers, d'Albi, de Nice, Plaidoyer de l'Eglise catholique au tribunal de la libre-pensée, du schisme oriental et du protestantisme. Conférences prêchées à la cathédrale de Nice pendant le carème 1901. 1 vol. in-12. Prix. 3 fr. 50 Les origines de l'Univers et de l'homme, selon la Bible et selon les Sciences. Conférences préchées dans la cathédrale de Bourges pendant le carême de 1896. 1 vol. in-12. Prix.. 3 fr. 50 Religion et patriotisme. Discours, panégyriques, allocutions, préchés dans les principales villes de France. 1 vol. in-12. Prix 3 fr. 50 Conférences sur le christianisme prêchées à Saint-Antoinedes-Quinze-Vingts, pendant les stations du Carême 1877-78-79 et 80, 2e éd. 2 forts vol. in-12. Prix.. 7 fr. Les rapports de l'Eglise et de l'Etat. Conférences prêchées à Saint-Ambroise, pendant les stations du Carême 1883, 2o édit. 1 vol. in-12. Prix.. 3 fr. 50 Jésus-Christ attendu et prophétisé. Conférences de Saint-Philippe-du-Roule, Avent et Carême, 1886-87, précédées d'une lettre d'approbation du cardinal Thomas, archevêque de Rouen, 2 vol. in-12. Prix.. 7 fr. La divinité de Jésus-Christ et la libre pensée. Conférences de Saint-Philippe-du-Roule, Avent et Carême 1888-1889. 2 vol. in-12. Prix.. Oraisons funèbres, Panégyriques et Discours de circonstances prêchés dans les principales villes de France. 1 vol. in-12. Prix.. 3 fr. 50 Démonstration scientifique de l'existence de Dieu. Conférences préchées dans les cathédrales de Bourges et de Rouen, et à Saint-Sulpice à Paris, 1 vol. in-12. « A ceux qui auront parcouru attentivement, comme je viens de le faire, les œuvres de M. l'abbé Frémont, i! apparaitra que le célèbre conférencier a donné spécialement sa vie à l'apologie du catholicisme basée sur les fondements les plus solides. A notre époque d'instruction obligatoire et d'universelle curiosité, il a voulu parler aux esprits de moyenne envergure qui forment la masse du public pensant. Au lieu de se cantonner dans la petite chapelle des philosophes, il a voulu prêcher dans la grande église populaire. Loin de hérisser de termes abstraits ses raisonnements et ses démonstrations, il en use le moins possible, s'attachant à se rendre compréhensible et lisible pour la grande majorité, pour la généralité des hommes « instruits ». «On les néglige un peu trop d'ordinaire. M. l'abbé Frémont a déclaré 7 fr. 4 fr. lui-même qu'il les avait tout particulièrement en vue. « Cette destination voulue, arrêtée, commande la forme des douze volumes qu'il a publiés jusqu'ici. Aussi je considère comme un devoir de les recommander le plus chaudement que je puis à tous ceux, parmi nous, qui doivent connaître leur religion afin de la justifier et de la défendre, c'est-à-dire à tous. << Nulle part, à mon avis, ils ne trouveront plus clairement exposées, et surtout plus facilement assimilables, les grandes démonstrations qui illuminent notre vie de chrétiens. « Tous ses volumes se recommandent et s'enchaînent, quoique chacun d'entre eux puisse être l'objet d'une lecture indépendante. Je veux seulement faire remarquer, par là, la parfaite unité de cette vie apostolique. »> (L'abbé FREMONT, par M. TROGAN.) DE LITURGIE ROMAINE OU EXPLICATION HISTORIQUE, LITTÉRALE ET MYSTIQUE MISSEL BRÉVIAIRE RITUEL PONTIFICAL - - - BERCHE ET TRALIN, ÉDITEURS 1902 Tous droits réservés. La bénédiction des cloches est réservée à l'évêque, qui pourrait cependant, avec un indult, déléguer un simple prêtre. Art. I. Notions historiques, pratiques et mystiques 1. Les cloches, d'après Littré, devraient leur nom au 1. Nous voulons signaler ici un curieux et savant traité sur les cloches, de Tintinnabulis, de Jérôme Maggi, Milanais, d'abord magistrat, puis ingénieur militaire; ayant été pris par les Turcs au siège de Famagouste, il composa de mémoire en 1571, dans sa prison, où il fut étranglé, cet ouvrage et plusieurs autres. « C'était, dit Feller, un homme d'une profonde érudition, laborieux, bon citoyen, ami sincère, et digne d'une meilleure fortune »>. 304339 C vieux mot clocca, lequel viendrait ou des langues romanes avec la signification de boiter, clocher, ou bien, mais avec moins de probabilité, des langues celtiques, et signifierait battre, frapper. Le nom latin campana ou nola serait donné aux cloches, parce que l'airain de Nole en Campanie, était considéré comme le plus propre à leur fabrication. 3 Plusieurs érudits affirment que les Chinois avaient déjà, deux mille ans avant J.-C., suspendu dans les airs ces instruments d'airain. Plutarque1 et Strabon 2, nous apprennent qu'on donnait le signal de la vente des comestibles au son de la cloche. Martial affirme qu'au son du même instrument on publiait les édits, et qu'on annonçait l'ouverture des bains publics 3. La cloche était surtout employée pour le service des temples païens : nous apprenons de Porphyre, qu'une secte de l'Inde se réunissait au son de l'airain pour prier; d'Apollodore, que les prêtres du temple de Proserpine y convoquaient de la même manière ses adorateurs ; de Suétone, que l'empereur Auguste avait fait placer un semblable instrument au haut du temple de Jupiter Capitolin ". Mais à quelle époque l'usage des cloches fut-il introduit dans la liturgie chrétienne? Ce fut certainenement après le temps des persécutions. Des textes anciens nous apprennent que le soin de convoquer aux saints mystères était alors confié à des diacres appelés cursores, qui allaient dans ce but, de maison en maison 7. On ne se servait probablement 1. L. IV. Symposiacum. 2. L. XIV. 3. L. XIV, Epigr. 163. 4. L. de Abstinentiâ. 5. De diis gentium. 6. In Aug. cap. 91. 7. S. Ignace d'Antioche, Ep. XIII. |