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contraints de faire pour la défense de leurs intérêts.

La société formant l'Agence générale des propriétaires de domaines nationaux se composera de la manière suivante : les propriétaires qui auront souscrit pour 200 fr. au moins, auront voix consultative; ceux dont la souscription s'élèvera à 1000 fr. au moins auront voix délibérative.

Les propriétaires qui habitent les départemens pourront se faire remplacer dans les assemblées de l'Agence par les personnes auxquelles ils auront donné des pouvoirs ad hoc.

Les souscripteurs me donneront avis, par lettres affranchies, du montant de leur souscription, en ayant soin d'y joindre leur adresse bien exacte, le nom du notaire ou banquier de Paris entre les mains duquel ils auront déposé leur argent, et la désignation des domaines nationaux dont ils seront possesseurs, ainsi que la situation de ces biens.

que

Il me paraît raisonnable et utile les gros propriétaires de domaines nationaux

souscrivent pour autant de fois 200 fr. qu'ils auront de fois 10,000 fr. de rentes dans cette nature de biens.

Les souscripteurs déposeront le montant de leur souscription entre les mains du banquier ou notaire de Paris qu'ils jugeront à propos; leur argent y restera en dépôt jusqu'à la formation de l'Agence.

Dès l'instant que le montant de leur souscription s'élèvera à 25,000 fr., MM. les souscripteurs recevront une circulaire de convocation, qui contiendra l'indication du lieu, du jour et de l'heure où ils seront invités à se rassembler.

Dès sa première séance, l'assemblée sera mise en possession de tous les fonds prove nant des souscriptions, attendu que les banquiers ou notaires de Paris qui auront reçu les fonds en dépôt, seront invités à les lui délivrer...

Cette assemblée sera également investie de tous les pouvoirs de ses commettans, pour organiser dans toutes ses parties le plan de défense des propriétaires de domaines nationaux. }

Observations.

Deux raisons importantes m'ont déterminé à porter les souscriptions à 200 fr. au moins pour être simple sociétaire, et à 1000 fr. au moins pour être administrateur.

Les sociétés politiques de non propriétaires et même de petits propriétaires ont laissé de trop profonds souvenirs à la nation française pour qu'on n'évite pas aujourd'hui de les faire revivre. Il n'y a que des réunions de gros propriétaires qui puissent discuter des questions politiques sans causer d'ombragé au gouvernement, ni d'inquiétude aux citoyens ; l'importance de la souscription est le moyen lé plus sûr et le plus ostensible de faire que l'association proposée n'occasionne aucune alarme. D'un autre côté, le besoin qu'a l'Agence de fonds importans pour veiller avec fruit aux intérêts des propriétaires de domaines nationaux exige de pareilles souscriptions.

Si l'on me demande si la souscription aura lieu une fois pour toutes, ou sera renouvelée après un an, je répondrai que je n'ai pas cru

devoir m'arroger le droit d'en décider; que l'Agence seule pourra régler ces sortes de dispositions; qu'elle rendra compte aux sociétaires de ses besoins et de l'emploi de leurs fonds; et que, bien que fondateur de la société, je ne prétends y exercer d'autres pouvoirs que ceux qui me seront confiés par elle.

2. OPÉRATION.

Ceux qui auront souscrit pour une somme de 1000 fr. au moins s'assembleront et procéderont à la formation du petit-conseil; le petit-conseil se composera d'un président, d'un trésorier, d'un sécrétaire et de quatre régens.

Le président et le trésorier ne pourront entrer en fonctions qu'après avoir versé dans la caisse 4,000 fr. chacun en sus de leur première souscription; le secrétaire devra verser 2000 francs, et chacun des régens 1,000 fr.

Observation.

Il n'y a point de liberté, point de prospérité possibles pour un état si les riches ne

cherchent peint la considération, s'ils ne mettent pas, pour ainsi dire, leur vanité dans de grands sacrifices faits pour l'utilité publique. Que les Français se regardent, et qu'ils disent s'ils ont fait quelque chose pour obtenir cette liberté qu'ils envient aux Anglais, et que les Anglais achètent tous les jours à force de privations volontaires. Certes, ce sera un beau titre pour ceux qui se chargeront de présider l'association des proprié→ taires de biens nationaux, que de donner à la France le premier exemple de l'emploi des richesses sous un gouvernement libéral.

On s'indigne de voir nos Français d'aujourd'hui rejeter sur ceux qui les gouvernent tout le poids des travaux dont pourrait naître la prospérité publique, attendre tout d'eux et ne les aider en rien; vouloir qu'ils soient les seuls agissans, les seuls éclairés, les seuls désintéressés, et ne se réserver que le rôle tranquille, et trop facile peut-être, de spectateurs et de critiques. Eh quoi! nous ne savons donc pas que les gouvernés ont leurs devoirs, leurs soins, leurs fonctions tout aussi bien que ceux qui gouvernent, et que l'ou

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