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domaines nationaux sont les seuls qui offrent à la nation une garantie de leur opinion politique, et que par conséquent ils doivent être appelés de préférence aux charges publiques; que si les propriétaires de domaines nationaux manifestaient la volonté ferme de ne donner leurs voix aux élections qu'à des propriétaires de domaines nationaux, ceux qui, par ler fortune et leurs talens, peuvent espérer d'être élus, s'empresseraient d'acheter des propriétés nationales, ce qui tendrait à faire passer les domaines nationaux dans les mains des citoyens éclairés et utiles.

10. Du prix actuel des biens nationaux; la masse des biens nationaux qui sont entre les mains des particuliers s'est élevée, d'après les estimations, à plus de 3,000,000,000; au prix actuel, ils ne monteraient pas à plus de 7 à 800,000,000; quand il en coûterait aux propriétaires de ces biens une année de revenu pour les faire remonter à leur valeur, n'auraient-ils pas fait l'opération la plus avantageuse qui puisse être obtenue par aucune combinaison?

11. De la noblesse ancienne et de la nou

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velle; l'esprit de la caste appelée noble doit être une disposition à sacrifier son intérêt personnel à l'intérêt général; deux noblesses sont en concurrence; celle des deux qui contribuera le plus au solide établissement de la charte, sera celle à laquelle l'opinion publique donnera la préférence. Si l'ancienne noblesse veut encore être quelque chose, il faut qu'elle se crée un nouvel esprit.

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12. De la conduite des gouvernans et de celle des gouvernés, depuis la restauration; que les gouvernés ne se sont pas mieux conduits que gouvernans dont ils ont censuré la conduite; que les propriétaires des domaines nationaux n'ont fait aucun effort pour repousser les attaques tentées contre leur contrat par les ministres, pour déconcerter les mesures machiavéliques par lesquelles on a voulu décréditer les biens qu'ils possèdent, afin de faciliter aux émigrés les moyens de les recouvrer; que la nouvelle noblesse n'a fait aucun effort patriotique qui lui donne droit à cette considération qu'elle réclame; que les banquiers et les négocians

n'ont rien fait pour acquérir de l'estime et un rang distingué dans la nation, en favorisant la propagation des idées libérales, et en s'opposant au retour d'un ordre de choses dans lequel ils n'avaient qu'une existence subalterne; enfin, que les hommes ayant des idées libérales ne se sont point réunis pour faire une ligue respectable, et ont montré le plus haut degré d'indifférence, en restant isolés, c'est-à-dire à la merci de quiconque voudra les écraser.

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Dans un autre article je donnerai une esquisse de l'ouvrage indiqué sous le no. 1°. ayant pour titre : Défense des propriétaires de domaines nationaux.

Afin que personne ne puisse douter de la loyauté de ma conduite dans la carrière que j'entreprends de suivre, je continuerai de soumettre toutes mes démarches aux yeux du public. Je déclare donc que j'ai fait remettre à S. Exc. le ministre des finances une note dans laquelle se trouve le vant: « Quand on étudie l'administration » des finances d'Angleterre, on voit que le » système des emprunts a joué un rôle bien

passage

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» plus capital que celui des impositions ; on >> voit que ce sont la banque, la compa» gnie des ludes, celle de la mer du Sud » et les billets de l'Échiquier qui ont été les » grands ressorts de la machine. S'il y avait » eu la moindre inquiétude sur le maintien » de la constitution, il eût été impossible de » créer et de faire mouvoir ces ressorts, dont » l'action n'a commencé à avoir de l'importance qu'à l'époque où la révolution a été » complétement terminée ( 1 ). »

«Que les Bourbons règnent en France de » la même manière que la maison d'Hanovre

(1) Je ne prétends point ici que le système des emprunts doive toujours jouer le premier rôle dans les finances d'un état ; je veux dire seulement qu'aujourd'hui les emprunts sont nécessaires et qu'ils le seront tant que l'Europe ne sera point organisée; car dans l'ordre des choses que nous voyons maintenant, où chaqne puissance est obligée de conserver vis-àvis des autres une attitude redoutable, l'entretien des armées, des places fortes, et tous les autres frais de la guerre élèvent infailliblement ces dépenses beaucoup au-dessus des recettes ordinaires.

» règne en Angleterre, et tout ira bien; au>> trement tout ira mal. »

A ces considérations, je n'ajouterai que la réflexion suivante : c'est le déficit et le manque de crédit qui ont déterminé en France la crise révolutionnaire; aujourd'hui nous sommes menacés d'un nouveau déficit, et le gouvernement n'a point de crédit ; la conséquence est inévitable, si l'on s'endort au lieu de la détourner.

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