Le testament du P. Lacordaire

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C. Douniol, 1870 - 150 sayfa
 

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Popüler pasajlar

Sayfa 64 - Chesnaie, je crus y ramener un beau génie sauvé du naufrage, un maître plus vénéré que jamais et une de ces infortunes qui ravissent l'âme audessus d'elle-même, en mettant sur le front d'un homme ce je ne sais quoi d'achevé que le malheur ajoute aux grandes vertus, selon la parole de Bossuet.
Sayfa 87 - ... mon âme tombait sous moi comme un cavalier sous son cheval. Je demeurais par terre découragé et meurtri. L'idée seule de sacrifier ma liberté à une règle et à des supérieurs m'épouvantait. Fils d'un siècle qui ne sait guère obéir, l'indépendance avait été ma couche et mon guide. Comment pourrais-je me transformer subitement en un cœur docile et ne plus chercher que dans la soumission la lumière de mes actes?
Sayfa 90 - Il ya toujours dans le cœur de l'homme, dans l'état des esprits, dans le cours de l'opinion , dans les lois , les choses et les temps, un point d'appui pour Dieu. Le grand art est de le discerner et de s'en servir, tout en mettant dans la vertu secrète et invisible de Dieu lui-même le principe de son courage et . de son espérance. Le christianisme n'a jamais bravé le monde; jamais il n'a insulté la nature et la raison ; jamais il n'a fait de sa lumière une puissance qui aveugle à force d'irriter;...
Sayfa 79 - L'archevêque tressaillit visiblement ; une pâleur qui vint jusqu'à mes yeux couvrit son visage, il releva la tête et jeta sur moi un regard étonné. Je compris que la bataille était gagnée dans son esprit ; elle l'était aussi dans l'auditoire.
Sayfa 86 - Mais cette persuasion, tout en ayant pour moi la clarté même de l'Évangile, me laissait indécis ct tremblant quand je venais à considérer le peu que j'étais pour un si grand ouvrage. Ma foi, grâce à Dieu, était profonde: j'aimais Jésus-Christ et son Église par-dessus toutes les choses créées.
Sayfa 36 - IV, la plus chère idole de sa foi politique. Mais tout le reste de ma famille était libéral, je l'étais moi-même par instinct, et à peine eus-je entendu à mon oreille le retentissement des affaires publiques, que je fus de ma génération par l'amour de la liberté, comme je l'étais par l'ignorance de Dieu et de l'Évangile. C'était M. Guillemin, mon patron, qui m'avait poussé aux Bonnes Etudes, espérant que j'y réformerais des pensées qui n'étaient pas les siennes.
Sayfa 47 - Je ne l'avais vu que deux fois, pendant quelques instants, mais enfin c'était le seul grand homme de l'Église de France, et le peu d'ecclésiastiques avec qui j'avais eu des relations particulières étaient ses amis. Arrivé à Dinan, je m'enfonçai seul par des sentiers obscurs à travers les bois, et après quelques indications demandées, je me trouvai en face d'une maison solitaire et sombre, dont aucun bruit ne troublait la mystérieuse célébrité. C'était la Chesnaye. M.
Sayfa 81 - Quand une fois, on a été initié à ces jouissances qui sont comme un arôme anticipé de l'autre vie, tout le reste s'évanouit, et l'orgueil ne monte plus à l'esprit que comme un souffle impur dont le goût amer ne peut tromper.
Sayfa 29 - ... dit lui-même; mais le souvenir de cette première entrevue entre mon âme et le représentant de Dieu me laissa une impression pure et profonde. Je ne suis jamais rentré dans la sacristie de SaintMichel de Dijon, je n'en ai jamais respiré l'air, sans que ma première confession me soit apparue sous la forme de ce beau vieillard, et de l'ingénuité de mon enfance. L'église...
Sayfa 31 - J'avais fait ma première communion dès l'année 1814, à l'âge de douze ans ; ce fut ma dernière joie religieuse, et le dernier coup de soleil de l'âme de ma mère sur la mienne. Bientôt les ombres s'épaissirent autour de moi ; une nuit froide m'entoura de toutes parts, et je ne reçus plus de Dieu dans ma conscience aucun signe de vie.

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