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» pour les inconveniens infinis qui ensuivroient >> au prejudice et ruine de nostre religion;

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Que lesdites monitions, interdictions, sus>> pensions et excommunications sont nulles » tant en la forme qu'en la matiere, injustes et » suggerées par les artifices des etrangers, en» nemis de la France, et qu'elles ne nous peu» vent lier ni obliger, ni autres François ca>tholiques estans en l'obeyssance du roy :

>> Dont nous avons jugé estre de nostre devoir » et charge de vous advertir, comme par ces » presentes (sans entendre rien diminuer de >> l'honneur et respect deu à notre sainct-pere) >> vous en advertissons, le signifions et decla»rons, afin que les plus infirmes d'entre vous >> ne soyent circonvenus, abusez, ou divertis » de leur devoir envers leur roy et leurs pre

lats, et lever en cela tout scrupule de con» science aux bons catholiques et fideles François ;

» Nous reservant de representer et faire en>> tendre à nostre sainct-pere la justice de nostre >> cause et sainctes intentions, et rendre sa sainc» teté satisfaicte : de laquelle nous vous devons » promettre la mesme reponse que fit le pape >> Alexandre, escrivant ces mots à l'archevesque » de Ravenne Nous porterons patiemment, quand vous n'obeyrez à ce qui nous aura

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» esté par mauvaises impressions suggeré et persuadé......

» Est mandé à tous curez, ou leurs vicaires, » publier la presente declaration en leurs pros>>nes et par affiches ès portes des eglises. » Signé Charles, cardinal de Bourbon; Phi>> lippes, cardinal de Lenoncourt; Renaud de » Beaune, archevesque de Bourges; Philippes » du Bec, evesque de Nantes; Nicolas de » Thou, evesque de Chartres; Nicolas Fumée, >> evesque et comte de Beauvais, pair de France; Henry d'Escoubleau, evesque de Maillezais; >> Claude d'Angennes, evesque du Mans; Cos» me Closse, evesque et comte de Chalons, » pair de France; René de Daillon, nommé à >> l'evesché de Bayeux; Jean Touchard, abbé >> de Belozane; Jacques Davi du Perron; » Cl. Govin, doyen de Beauvais. »

La tradition des libertés gallicanes se continue au dix-septième siècle par les arrêts qui furent rendus contre les livres de Bellarmin, de Mariana, de Suarez, de Santarel, et que nous ne transcrirons point ici.

Le nonce s'étant plaint de l'un de ces arrêts, le premier président rendit compte à la reine régente des motifs qui avaient déterminé la résolution du parlement. « Monsieur le nonce » fait plainte que l'arrest qui condamne le livre

» du cardinal Bellarmin, fait un grand preju» dice à l'authorité du pape; et le parlement » a jugé les propositions contenues au livre de » Bellarmin, non-seulement diminuer, mais. » du tout esteindre l'authorité et puissance du » roy, et estre un manifeste attentat à sa vie. » Estant son tres-humble et tres-fidelle sujet, » serai-je reduit à une condition si deplorable, » que si je voy porter le cousteau dans le sein » de mon roy, il ne me soit point permis de » mettre la main au-devant ! Le principal ef>>fect de ce livre est de donner permission >> aux subjets de tuer les roys: car, en ce qui » concerne l'authorité du roy, le livre establit » une souveraineté temporelle au pape sur le » roy et sur vous, Madame; qui est une fausse » et ridicule proposition, non soutenable, et >> tant de fois rejettée et improuvée par nos >> roys et les loix de ce royaume, que je tiens >> criminels de lese-majesté ceux qui la vou» dront maintenir veritable. Les exemples re» marquez en l'histoire de France sont no>>>.toires. Pour marque de cette souveraineté, »>il ajoute que le pape peut instituer et de» poser les roys, et, en cas de foiblesse et legereté d'esprit, commettre au gouvernement » de leurs estats. Si cette proposition avoit lieu, il vous faut resoudre, ou de sortir hors

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» du royaume, ou de luy demander permis»sion d'y demeurer; car, s'il a puissance de >> commettre au gouvernement des monarchies >> par incapacité provenant de foiblesse d'es-· >> prit, il n'y a point de diversité de raison en >> un jeune prince incapable du gouvernement » de son Estat par le defaut naturel de son âge, pendant lequel vous, Madame, estant >> regente en France, avec toute puissance et >> authorité royale et souveraine, vous serez » contrainte d'abandonner ses affaires et sortir » du royaume, si le connoissez souverain par» dessus vous, et tenez le sceptre royal à foy » et hommage de luy. J'estime que ce n'est pas >> votre intention.

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» Le roy n'a supérieur que Dieu, lequel de » sa main lui ayant mis la couronne sur sa teste, »> ne la peut tenir d'autres; et tout discours >> contraire est une pure imagination, qui me gardera d'en parler davantage. Ce que je >> vous represente, Madame, concerne vostre » interest, joint à celui du roy; mais vous en >> ressentirez un particulier, si vous considerez » le temps auquel ce livre est entré en ce » royaume. Il a esté imprimé plusieurs mois » avant le parricide du feu roy; les ennemis » du bien et du repos de vos subjets l'ont fait » apporter en cet Estat, lorsqu'ils ont pensé

»ses forces affoiblies pendant vostre regence; » qui est une entreprise particuliere contre » vous, estant bien certains qu'ils ne l'eussent

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jamais fait pendant la vie de ce grand Henry, » vostre seigneur et espoux, de très-heureuse >> memoire; et s'ils se fussent tant oubliez, il » en eust fait chastier le porteur, de quelque » qualité et condition qu'il eust esté; et si le » pape en eust advoué la publication, il n'eust >> pas moins reprimé son audace que ses predecesseurs, estant plus brave, plus grand et >> plus puissant qu'eux, et eust envoyé prendre >> l'auteur du livre jusques dans Rome : ce que » sa sainteté n'eust osé empescher, tant sa va>> leur estoit redoutée par tout le monde. »>

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Les mêmes principes furent exposés en 1639, par Chavigny, secrétaire d'état, dans une conférence avec le nonce Scoti: mais il faut dire aussi que ce nonce ne dissimula rien ni des prétentions ni des espérances de la cour de Rome. Il disait « qu'il avait appris que quatre ou cinq » évêques s'étaient assemblés, et qu'ils avaient » proposé entre eux de faire un concile na>>tional; mais qu'il se moquait de cela, qu'il >> avait cœur et esprit pour représenter les in>> térêts du pape, et que, quand on en viendrait >> aux extrémités, il papa metterebbe il Re

» sotto. »

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