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XXV. Et l'on peut entendre et joindre ainsi ces paroles et les suivantes : « Je crois en l'Esprit saint la sainte Eglise ca«tholique, c'est-à-dire : « Je crois que la sainte Eglise des «< fidèles est sanctifiée par l'Esprit saint. Je crois aussi en l'Es<< prit saint la communion des saints, c'est-à-dire que les << saints sont unis dans le lien de la charité par l'Esprit saint. << Et je crois en l'Esprit saint la rémission des péchés, c'est-à<< dire que les péchés sont remis par l'Esprit saint. Je crois, << enfin, en l'Esprit saint la résurrection de la chair et la vie << éternelle, c'est-à-dire que par l'Esprit saint la chair arri<< vera à la gloire et l'ame à la vie éternelle. » Nous ne disons pas : « Je crois la sainte Eglise catholique, mais en l'Eglise, parce que, comme l'assure saint Augustin (De consec., d. iv, Prima), on croit en l'Eglise comme on croit en Dieu.

XXVI. Et nous croyons en la sainte Eglise catholique lorsque, priant dans son sein, nous croyons en Dieu. Ensuite, nous confessons que nous comprenons avec une foi très-grande ce qui suit, savoir : « La communion des saints, la rémission << des péchés, la résurrection de la chair et la vie éternelle, » toutes choses que tu joindras ainsi : « Je crois en la sainte << Eglise catholique la communion des saints; » c'est-à-dire que par la foi que j'ai, et qui est fondée sur la sainte et universelle Eglise, j'arriverai à jouir de la communion des saints, c'est-àdire de leur concorde et de leur union, car, de même qu'il n'y a qu'un pasteur et un troupeau, de même il n'y a qu'un seul Dieu, qu'une seule foi et un seul baptême; ou je reçois par avance la communion des saints, c'est-à-dire le pain de bénédiction dont il est dit : « Crois et tu mangeras » (De consec., d. 11, Ut quid). Même interprétation pour ce qui suit.

XXVII. « Je crois en la sainte Eglise, la rémission des péchés; » c'est-à-dire que, par la foi que j'ai, et qui est fondée sur la sainte et universelle Eglise, j'aurai la rémission des péchés et je serai guéri de la lèpre.

XXVIII. Il est parlé de la lèpre dans l'ancienne loi et dans

l'Evangile. Marie, sœur d'Aaron, ayant demeuré sept jours hors du camp, fut guérie de la lèpre (L dist., § Econtra). Le syrien Naaman, s'étant lavé sept fois dans le Jourdain, fut délivré de la lèpre; et le Seigneur purifia dix lépreux, mais un seul, cependant, rendit gloire à Dieu. Il est dit de Madeleine que beaucoup de péchés lui ont été remis, parce qu'elle a beaucoup aimé. Le Seigneur dit aussi au paralytique : « Mon fils, << tes péchés te sont remis. >>

XXIX. « Je crois en la sainte Eglise catholique la résurrec«<tion de la chair; » c'est-à-dire que par la foi que j'ai, et qui est fondée sur l'Eglise, j'obtiendrai de ressusciter dans cette chair dont Job a dit : « Je crois que mon rédempteur est vivant, « et que je ressusciterai de la terre au dernier jour, et que je << verrai dans ma chair Dieu mon Sauveur. » Et il est dit dans l'Evangile « Le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et de Ja<< cob n'est point le Dieu des morts, mais des vivants. » Et l'Apôtre : « Nous ressusciterons tous, il est vrai; mais nous ne << serons pas tous transformés. » Il faut aussi unir de la même manière les paroles suivantes :

XXX. « Je crois en la sainte Eglise catholique la vie éter« nelle; » c'est-à-dire que, par la foi que j'ai, et qui est fondée sur l'Eglise, j'arriverai à la vie éternelle, cette terre des vivants dont David dit : « Je crois fermement voir un jour les << biens du Seigneur dans la terre des vivants. »

XXXI. Or, la vie éternelle, c'est voir Dieu le Père et JésusChrist qu'il a envoyé sur la terre. On parlera encore de cela dans la sixième partie, à l'article du Samedi saint, où l'on traite du baptême.

CHAPITRE XXVI.

DE LA PRÉDICATION.

I. Comme, ainsi que nous l'avons dit ci-dessus, l'évangile est une prédication, et le symbole une profession de foi, voilà pourquoi, après ce dernier, on prêche au peuple la parole de l'évangile et du symbole, ou bien on lui explique le Nouveau et l'Ancien-Testament. Cet usage est tiré du livre de Néhémie, au commencement duquel on lit ces mots : « Les lévites lurent « dans le livre de la loi. » Néhémie, prêtre de Dieu, et Esdras, docteur de la loi, expliquaient toutes choses au peuple. En outre, anciennement on avertissait ceux qui avaient de la haine contre leurs frères de se raccommoder avant de communier, et d'être purs devant leur Sauveur, qui connaît le secret des cœurs. De cet usage prit naissance dans l'Eglise celui de prêcher. De là vient aussi que la prière que l'on dit à prime et aux autres heures à voix basse se dit à la messe à haute et intelligible voix, parce qu'elle renferme une sorte d'admonition fraternelle. Cependant on chante communément le symbole après la prédication, parce que l'Eglise s'engage par là à observer la foi qu'on vient de prêcher.

II. Et, comme la charge de prêcher est un privilége, nul ne doit prêcher s'il n'en a reçu commission, ou si cela n'entre pas dans ses attributions, selon cette parole de l'Apôtre : « Com<«<ment les prédicateurs prêcheront-ils, s'ils ne sont envoyés? >> Extra De hæreticis, cum ex injuncto). Et voilà pourquoi celui qui doit prêcher en demande la permission, en disant : « Bé<< nis-moi, Seigneur. »>

III. Le prédicateur doit se placer sur un lieu élevé, comme le diacre lorsqu'il lit l'évangile, et cela pour les raisons indi

quées au chapitre de l'Evangile : « Jésus, voyant tout ce peu«ple, monta sur une montagne, et, ouvrant sa bouche, il les <«<enseignait. » Et Esdras fit élever un marche-pied pour parler devant le peuple, comme on l'a dit dans la première partie, au chapitre de l'Eglise, où l'on traite du pupitre.

IV. Le prédicateur doit pourtant dire avec humilité ce qu'il enseigne; et, selon saint Grégoire (XLVI d., Habet, in fin.), prêchera-t-il avec l'orgueil dans le cœur contre ce vice qu'il cherche à faire disparaître par de saintes paroles du cœur de ses auditeurs? Et, selon saint Ambroise, la prédication chrétienne ne doit pas être dépouillée de la pompe et de l'ornement du discours. Selon saint Grégoire, le prédicateur doit aussi savoir discerner ce qu'il ne faut pas dire de ce qu'il est utile de dire, afin qu'il ne dise pas ce qu'il faudrait taire, et pour qu'il ne taise pas ce qu'il faudrait dire (XLIII d., Si rector.). Il y en a cependant quelques-uns qui, oubliant cet enseignement, perdent et noient en quelque sorte leurs auditeurs, comme dit Bède (II, q. vII, Secuti sunt), en leur prêchant, non pas ce qui les sauverait et les corrigerait, mais ce qui leur plaît et les trompe. D'autres, par contraire, selon saint Grégoire (XLIX dist., Hinc et enim; VIII, q. 1, Oportet; XLIII dist., § fin.), ne voulant pas s'acquérir la réputation d'hommes sans esprit, se fatiguent souvent à certaines recherches plus qu'il ne faudrait, et, par une subtilité immodérée, ils remplissent leurs prédications de secrets et de mystères que ne comprennent pas les simples. Or, il faut que celui qui enseigne et instruit les autres se mette au niveau de ses écoliers et parle de manière à être compris de ceux qui l'écoutent; car celui qui enseigne des choses que ses auditeurs ne peuvent comprendre, ne parle pas pour leur être utile, mais pour flatter sa vanité, afin de paraître savoir beaucoup de choses, ou bien par flatterie, afin de plaire à ses auditeurs, en leur révélant des choses cachées. Sur quoi l'Apôtre dit : « Le Christ m'a envoyé pour prêcher, mais << sans employer la science et la sagesse de la parole. » Dans

le Concile de Carthage (De consec., di. 1, Sacerdote), il fut statué que l'on interdirait la parole au prêtre qui, prêchant dans une église, sortirait des bornes de l'intelligence de son auditoire, cela étant considéré comme une marque de mépris qui mérite l'excommunication.

V. Après la prédication, on fait la confession et on accorde l'indulgence pour les péchés commis et pour les omissions, afin que nous soyons ainsi rachetés par l'aveu de nos consciences, selon cette parole du Prophète : « Je roulais dans mon << esprit plusieurs pensées. » Puis, que tous s'approchent l'un après l'autre du sacrement de tous les fidèles, qu'ils doivent recevoir à la messe, soit sous les espèces sacramentelles, soit en esprit. La communion spirituelle a lieu par la foi, qui opère en nous par l'amour, selon cette parole d'Augustin : << Crois et tu mangeras » (De consec., dist. 1, Ut quid).

II,

CHAPITRE XXVII.

SECONDE PARTIE DE LA MESSE, QUI COMMENCE A L'OFFERTOIRE.

I. La seconde partie de la messe commence à l'offertoire ou au Dominus vobiscum, et elle se subdivise en quatre parties. La première partie s'appelle secrète (secretella), la deuxième préface, la troisième canon, la quatrième oraison dominicale avec sa préface, qui est Præceptis salutaribus. On peut encore appeler tout ce qui se dit depuis l'offertoire jusqu'à la fin de la messe du nom de secrète, et cette secrète se divise en cinq parties.

II. La première partie va de l'offertoire jusqu'au mélange de l'eau et du vin dans le calice; c'est là ce qu'on appelle spécialement la secrète. La seconde se nomme préface, la troisième canon, la quatrième oraison dominicale, la cinquième embo

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