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de tant d'évêques distingués par leur piété, et surtout de saint Boniface, célèbre apôtre de l'Allemagne, et de travailler de toutes leurs forces à la réformation des · mœurs du clergé et du peuple, et à l'application des remèdes appropriés aux maux actuels, afin que la pureté de la foi catholique, l'observance des lois de l'Eglise, la discipline ecclésiastique et le zèle de la piété chrétienne brillent dans tous les fidèles du royaume de Bavière par le secours de la vertu du Saint-Esprit.

Que les évêques et tous ceux à qui le soin des ames sera confié aient en outre devant les yeux que c'est une partie du ministère qu'ils exercent, de travailler, de toutes leurs forces, à ce que les sujets aient pour leur roi la soumission et l'obéissance qui lui sont dues, et qu'ainsi le sacerdoce et l'autorité du prince reposent ensemble dans les douceurs de la paix, et sous les tentes de la confiance.

(La bulle est terminée par les formules et clauses quí sont de style dans ces actes).

Donné à Rome, à Sainte-Marie-Majeure, l'an 1817 de l'Incarnation de N. S., la veille des ides de novènibre, 18. année de notre pontificat.

A. cardinal pro-dataire.

H. cardinal CONSALVI.

A la suite de la bulle se trouve un indult pour nommer aux deux archevêchés et aux six évêchés de Bavière. Il est en forme de lettres apostoliques adressées au roi de Bavière, et est pour ce prince et pour ses successeurs catholiques. Le saint Père « ne doute point que ces princes apporteront toute leur attention et tous leurs soins à nommer aux églises de Bavière des ecclésiastiques distingués par l'intégrité des moeurs, la religion, la foi et la doctrine, et dignes du caractère et des fonctions de l'épiscopat, et il espère que le roi et ses successeurs no chargeront point leur conscience sur ce point ». L'indult est daté du lendemain de la bulle, 13 novembre 1817.

NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.

PARIS. MM. les vicaires généraux du diocèse viennent de donner, sous la date du 8 décembre, un Mandement pour annoncer la quête qui aura lieu dans les églises, le dimanche 21 décembre, en faveur des prêtres pauvres et infirmes, et des séminaires. Nous vous avions fait connoître, disent-ils, que, pour soutenir ces deux classes si intéressantes, une somme de 29,000 fr. devoit être ajoutée aux bourses accordées par le Roi, et à la contribution imposée sur les baux de la location des chaises, contribution religieusement acquittée par tous ceux qui s'intéressent aux vétérans du sacerdoce comme aux élèves qui en sont l'espérance. MM. les grands vicaires déclarent que l'appel à la charité des fidèles n'a pas été vain, et que les offraudes ont presque atteint la somme demandée. Cependant cette somme auroit encore été insuffisante, parce que, tandis que le nombre des élèves s'est heureusement accru, leurs familles se sont plus encore ressenties de la dureté des temps, et que les mêmes circonstances fâcheuses ont suspendu les effets de la charité de quelques bienfaiteurs. Mais un pieux ecclésiastique, attaché à l'une des paroisses de la capitale, a comblé ce déficit. M. l'abbé Bros, prêtre du clergé de Saint-Gervais, et aumônier de la prison des Madelonnettes, a trouvé dans un modique revenu les moyens d'offrir le denier de la veuve, et son legs a dispensé de recourir à une troisième quête. MM. les grands vicaires, en mettant sous les yeux des fidèles ce touchant exemple, les exhortent, par les motifs les plus puissans, consoler la vieillesse de plusieurs ecclésiastiques qui se sont épuisés dans les fatigues du ministère, et à pourvoir à leurs propres besoins et à ceux de leurs enfans en secondant la vocation des jeunes gens pauvres appelés à réparer les ruines du sanctuaire, et à perpétuer

à

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le trésor de la foi. Les personnes qui ne se trouveroient pas à l'église au moment de la quête, pourront envoyer leurs dons à MM. les grands vicaires, ou à MM. les curés, ou aux supérieurs des séminaires.

MM. les grands vicaires ont également adressé à MM. les curés, sous la même date, une circulaire relat tive à la bénédiction des mariages à l'église. Ils remarquent avec douleur que des paroissiens se dispensent de la cérémonie religieuse après avoir satisfait à ce qu'exige la loi civile, et ils engagent les pasteurs à rappeler à ces hommes insoucians qu'ils sont chrétiens, enfans de Dieu et de l'Eglise, et à leur demander s'ils veulent renoncer à ce caractère sacré; s'ils n'ont pas intérêt à ce que leurs enfans soient également chrétiens, et s'ils sont indifférens aux bénédictions et aux malédictions divines. Les curés sont invités à lire au prône cette lettre, qui contient dans sa brieveté des instructions et des exhortations que l'apathie et la corruption du siècle ont rendues plus nécessaires que jamais.

Il y a eu, le lundi 15, une assemblée de charité dans l'église de la Madeleine. M. de Bombelles, nouvel évêque d'Amiens, a dit la messe; M. Fournier, archevêque de Narbonne, a prononcé le discours. La quête, que l'on assure avoir été abondante, a été faite par Mmes. Pasquier et Molé.

TURIN. Ce n'est pas seulement en France que le zèle et la sagesse du souverain Pontife et du prince ont concouru à augmenter le nombre des siéges épiscopaux, dont les circonstances fâcheuses avoient entraîné la réduction. Le roi de Sardaigne a aussi obtenu l'érection de plusieurs nouveaux évêchés. On sait que le Piémont comptoit autrefois dix-sept diocèses, savoir: Turin et ses suffragans, Yvrée, Pignerol, Saluces, Fossano et Mondovi; et de plus, Alexandrie, Tortone, Verceil, Casal, Asti, Albe et Acqui, suffragans de Milan; Bobbio, Bielle et Suze, suffragans de Gênes, et Aoste, qui relevoit de

Moustier en Tarentaise. En 1803, ces dix-sept siéges furent réduit à huit, savoir: Turin, Saluces, Acqui, Asti, Alexandrie, qui fut depuis transféré à Casal, Yvrée, Verceil et Mondovi. En 1801, on avoit déjà supprimé en Savoie les siéges de Moustiers en Tarentaise, de SaintJean de Maurienne et de Genève. Le retour du souverain légitime de ces contrées, et ses vues favorables pour la religion, ayant procuré la possibilité d'un ordre de choses plus conforme aux vœux de l'Eglise et au bien des peuples, S. S. a donné, le 17 juillet dernier, des lettres apostoliques pour ériger de nouveaux évêchés. Cette bulle élève Vereeil et Chambéry au rang de métropoles, et crée les évêchés d'Albe, d'Aoste, de Bielle, de Bobbio, de Fossano, de Pignerol, de Suze, d'Alexandrie et de Coni. Ces nouveaux siéges et les anciens seront répartis ainsi qu'il suit : Turin aura pour suffragans Acqui, Asti, Yvrée, Mondovi, Saluces, Albe, Coni, Fossano, Pignerol et Suze. Les suffragans de Verceil seront Alexandrie, Bielle, Casal, Novarre et Vigevano; ces deux derniers siéges éloient précédemment dans ce qu'on appeloit le royaume d'Italie, et ce qui a été rendu au roi de Sardaigne. Chambéry n'a encore qu'un suffragant, Aoste; mais le Pape se réserve d'ériger, par la suite, quelques uns des siéges supprimés en Savoie, en 1801.. Il marque qu'il a obtenu pour ce démembrement le con sentement de l'archevêque titulaire de Lyon, de la métropole duquel Chambéry dépendoit en dernier lieu, et qu'il supplée en tant que de besoin au consentement du chapitre de Lyon. Nous donnerons le texte de cette bulle, si elle nous parvient; mais il paroît que la cour de Sardaigne n'a pas jugé à propos de publier toutes les pièces du Concordat qu'elle a conclu avec le saint Siége. Du reste, la nouvelle circonscription s'exécute chaque jour. Les évêques de Casal, d'Acqui, de Suze et de Coni ont élé sacrés à Rome au mois d'octobre; et le 23 novembre dernier, MM. Bigex, évêque de Pignerol, et Chiavarotti, évêque de Suze, furent sacrés à Saint-Philippe

de Turin, par M. le cardinal Solaro, assisté de M. de Samone, nouvel évêque de Coni, et de M. Prin, nou? vel évêque de Suze. Ainsi, les diocèses vacans ou anciennement éteints vont revoir leurs pasteurs, et la religión reprendra sans doute avec eux quelque chose de sou ancienne influence dans un pays qui s'est aussi ressenti, sous ce rapport, des désastres de la révolution.

NOUVELLES POLITIQUES.

PARTS. Le dimanche 14, le Roi a reçu, après la messe, un grand nombre de personnes de distinction, qui ont ensuite fait leur cour aux Princes et Princesses.

Une ordonnance du Roi, du 10 décembre, charge le ministre des finances de pourvoir à la vente de 150,000 hec tares de bois, et de déterminer la quantité qui sera aliénée chaque année.

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Une autre ordonnance transforme la régie provisoire des subsistances militaires, créée le 21 mai dernier, en direction générale des subsistances militaires. M. le lieutenant-général Dejean en est nommé directeur-général.

M. le préfet du Pas-de-Calais vient de répartir une somme de 27,000 fr. entre les villes de Boulogne, Montreuil, Saint Omer et Saint-Pol, pour indemnité de logement et de chauffage fournis aux alliés.

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La commission chargée de la restitution réciproque des îles du Rhin a terminé ses opérations à la satisfaction des deux puissances, la France et le grand-duché de Bade.

M. de Staël a fait démentir, par les journaux, une lettre que l'on prétendoit avoir été écrite par Mme. de Staël, sa mere, à Fouché, et qui étoit favorable à ce dernier.

On a condamné aux travaux forcés à perpétuité Bernard Louberie, âgé de vingt ans, qui, la nuit du 10 au 11 juin dernier, s'étoit introduit chez M. Lafonta, curé de Casats, département de la Gironde, en feignant de venir réclamer son ministère, et qui lui avoit volé 150 fr. Quatre autres individus, soupçonnés de complicité avec lui, ont été acquittés.

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