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Ausnahme der Lütticher, ohnehin immer in Demuth die Ora→ kelsprüche desselben verehrt. Nur wo der Materialismus der

celle de ses sujets, et qu'enfin on n'y trouveroit aucun remède dans la constitution. Il faut l'avouer franchement, des abus de ce genre sont d'autant plus à craindre aujourd'hui, que, graces à la propagation des principes philosophiques, la plupart des hommes d'état n'attachent plus de nos jours au maintien de la Religion dans leurs pays la même importance qu'on y attachoit autrefois. Combien ne s'en trouvent-ils pas qui ignorent que la Religion publique est la première et la plus importante des lois fondamentales de la société civile, et qui moins occupés à la faire fleurir qu'à aggrandir l'autorité du Souverain, étendent le pouvoir politique sur des actes qui ne doivent être que du ressort du pouvoir Religieux? Au lieu de se borner à protéger la Religion et ses Ministres, à faire exécuter les loix de l'Eglise, à punir les actes extérieures nuisibles à la société religieuse, ils s'immiscent témérairement dans toutes les affaires de la Religion, ne respectent aucun droit et rendent ainsi le Prince odieux au Clergé et à la plupart de ses sujets.

Le véritable intérêt de S. A. R. le Prince d'Orange est donc qu'un pacte inaugural assure aux peuples de la Belgique la conservation de leur Religion dans toute l'étendue que les anciens pactes inauguraux, capitulations, chartes et constitutions la leur ont garantie depuis tant de siècles.

III. C'est aussi l'intérêt de l'Europe; car l'intention des Hautes Puissances alliées, en conférant à S. A. R. le Prince d'Orange la souveraineté de ces Provinces, a été sans doute d'établir par ce moyen un certain équilibre de puissance dans les divers Etats de l'Europe. Il importe donc infiniment au succès du nouveau systême politique, que la Belgique soit aussi tranquille, aussi heureuse qu'elle peut l'être, et que par conséquent on ne laisse point germer dans l'esprit des habitans des semences de défiance, de division et de trouble, dont il seroit un jour extrêmement difficile d'arrêter le funeste développement, si l'on ne pourvoit d'avance à la stabilité inaltérable de l'état de la Religion, tel qu'il existoit autrefois. Les Belges ne sont certainement pas moins attachés aujourd'hui à la Religion Catholique, que ne l'étoient les Anglais à celle de leur pays lors de la révolution de 1688, qui a forcé le Roi Jacques II à abandonner son Royaume. La situation de la monarchie Française peut devenir moins orageuse à l'avenir. ·· L'état de la Religion y sera peut-être un jour plus florissant qu'il ne l'est maintenant. Les limites de ce Royaume sont munis d'excellentes forteresses du coté de la Belgique, et celle-ci ne pourra de longtems lui en opposer de semblables. Rendre ses habitans.con

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französischen Revolution und der Geist der teutschen Philoso phie, hier zu Lande der Josephismus genannt, hingedrungen,

tens et heureux seroit sans doute le plus sûr moyen de défense. Pour cet effet, il entreroit dans le plan d'une saine politique de retablir dans ces Provinces les anciennes constitutions dont une si longe expérience a prouvé les merveilleux effets, et telles qu'elles furent garanties dans le traité de la Haye du dix décembre 1790, par leurs Majestés Brittannique et Prussienne et par les Etats-généraux des Provinces unies. Par une telle concession on attacheroit invariablement les Belges à l'auguste maison d'Orange, et en peu d'années cette nation industrieuse s'éleveroit au plus haut dégré de prospérité. Nous ne pouvons calculer les résultats d'un autre systême; mais si l'on ne jugeoit pas à propos de rendre à la Belgique ces antiques et vénérables institutions, il paroît au moins indispensable, comme nous l'avons déjà montré, de lui assurer de la manière la plus authentique et la plus précise l'ancien état de Religion avec les droits et prérogatives qui y étoient attachés.

Il est sans doute de la plus grande importance que cet acte solennel d'assurance soit donné par le Prince souverain dans un pacte inaugural et renouvellé par chacun des Princes de sa maison à son avénement au trône; mais supposé que pour des raisons que nous ne pouvons prévoir, on ne croie pas cette formalité aussi nécessaire, que nous jugeons l'être véritablement pour la tranquillité du pays, nous supplions les Hautes Puissances assemblées dans le congrès de Vienne, de stipuler dans le traité définitif de cession de ces Provinces à S. A. R. le Prince d'Orange les articles suivant de garantie en faveur de notre Sainte Religion.

1o. Tous les articles des anciens pactes inauguraux, constitutions, chartes, etc., que les anciens Souverains ont juré d'observer, seront également maintenus en ce qui concerne le libre exercice, les droits, privilèges, exemptions et prérogatives de la Religion Catholique, Apostolique et Romaine, des Evêques, Prélats, Chapitres, Maisons-Dieu et des autres institutions religieuses, établissemens et fondations quelconques, avec cette exception que le Prince souverain et son auguste famille seront libres de professer leur Religion et d'en exercer le culte dans leurs palais, châteaux et maisons Royales, où le souverain et les Seigneurs de sa Cour auront des chapelles et des Ministres de leur Religion, sans qu'il soit permis d'eriger des temples hors de l'enceinte de ces Palais, sous quelque prétexte que ce soit.

2o. Comme les rapports ne peuvent être les mêmes en matière d'affaires Ecclésiastiques avec un Souverain d'une Religion différente, qu'avec tous les précédens Souverains Catholiques, auxquels ces Pro

gab es einige Emanzipation von seinem Joche. Das Urtheil, welches den Prinzen Broglio als Hochverräther an König und

vinces ont été constamment soumises jusqu'à présent, le décret du gouvernement général de la Belgique du 7 mars 1814, relativement aux affaires Ecclésiastiques approuvé par leurs Excellences les Commissaires-généraux des Hautes Puissances alliées, sera adopté comme loi fondamentale de l'Etat. Il sera donc reconnu que les affaires Ecclésiastiques resteront en mains des autorités spirituelles qui soigneront et surveilleront en tout les intérêts de l'Eglise, et que ce sera aux autorités Ecclésiastiques que l'on devra s'adresser pour tout ce qui concerne la Religion, sauf à recourir dans les affaires mixtes au conseil d'Etat.

3°. Le conseil d'Etat auquel on s'addressera pour les affaires mixtes, et qui agira sous ce rapport au nom du Souverain, ne sera par conséquent composé que de Catholiques, et il sera extrêmement important, pour ne pas dire nécessaire, qu'il s'y trouve au moins deux Evêques. Ce conseil étoit autrefois composé des Evêques et des principaux nobles du Pays, des principaux chefs des dicastères, tribunaux et magistratures.

4°. Le libre recours au Père commun des fidèles a toujours été permis au Clergé et aux habitans de ces Provinces. Pour le faciliter, le Souverain Pontife y avoit constamment un Nońce près du gouvernement général des Pays-Bas, résidant à Bruxelles. La nonciature y sera donc rétablie, et le Prélat qui sera revêtu de ce caractère, sera en même tems Ministre diplomatique auprès du Souverain pour tout ce qui pourrait concerner les intérêts temporels des Etats respectifs. Le conseil d'Etat traitera seul avec le Nonce, au nom du Souverain, des affaires Ecclésiastiques dont ce Prélat devra connoître, des nominations aux Evêchés etc.

5o. Il y aura un nouveau Concordat entre le saint Siége et S. A. R. le Prince d'Orange pour la nomination aux Evêchés, la fixation de nouveaux limites pour les diocèses de la Belgique, la détermination des regles à suivre désormais pour la collation des dignités et autres bénéfices, qui étoient jadis de nomination Royale, etc, etc.

Il seroit convenable d'établir par ce Concordat, que lors de la vacance d'un siége, un conseil formé du Métropolitain et de tous les Evêques cosuffragans de celui qui est décédé, auquel on pourroit joindre le chapitre de l'église vacante, éliroit trois sujets, suivant les formes prescrites par les canons, et les présenteroit au Souverain par la voie du Conseil d'Etat. Les Dignitaires des Eglises Cathédrales pours roient étre nommés par les Chapitres qui présenteroient trois sujets au dit Conseil. Quant aux Canonicats de nomination Royale et tous autres bénéfices, prébendes de Chapitres, de Chanoinesses etc., elles

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Nation hinstellte, und sein Bildniss zwischen zwei groben Verbrechern auf den Pranger stellen: liess, wirkte wie ein Donner

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seroient désormais conférées au nom du Souverain par le Conseil d'Etat sur une présentation de trois sujets par le conseil privé.

6o. Pour que le Clergé demeure à jamais libre dans l'exercice de ses fonctions, conformément aux saints Canons, il ne suffit pas que les Evêques puissent agir librement dans le for extérieur par leurs officiaux et prendre toutes les mesures qu'ils jugeront nécessaires pour maintenir dans leurs diocèses la discipline Ecclésiastique, reformer les abus, surveiller l'enseignement de la doctrine Chrétienne dans toutes les maisons d'éducation, avec l'autorité que lui assurent les Conciles etc., ainsi qu'ils le faisoient autrefois; il est encore absolument nécessaire que la dotation du Clergé soit irrévocablement fixée et qu'elle soit indépendante de l'autorité civile. Pour cet effet il suffiroit de rétablir la dîme; elle avait été considérée de tout tems comme un fonds inaliénable et sacré, lorsque les révolutionnaires l'abolirent pour rendre le culte divin et ses Ministres dépendans de tous les caprices des démagogues, qui n'avoient d'autre but que de renverser l'autel et le trône. Il est juste de la rétablir, parceque c'est aujourd'hui l'unique moyen de doter le Clergé et les Eglises; parceque toutes les propriétés territoriales ont été acquises de tems immémorial jusqu'à l'époque de la révolution Française avec la charge de la prestation de la dîme, et que délivrer les propriétaires de cette charge, c'est leur livrer le bien de décimateurs sans aucun titre et sans aucune indemnité. Il n'y a rien de plus manifestement injuste; parceque s'il suffit d'une révolution pour anéantir les droits les plus sacrés, et qu'au retour de l'ordre, ces usurpations soient néanmoins înaintenucs, les corporations et les individus spoliés restant seuls victimes, ne seroit ce pas proclamer en quelque sorte le triomphe du crime et de la scélératesse, et engager dans la suite les gens hardis sans principes et sans moralité à tout oser, tout bouleverser dans l'espérance d'obtenir le même succès? Ce qui se passe maintenant en France à cet égard, ne peut être raisonnablement appliqué à la Belgique; car la révolution y a pris naissance et le corps de la nation y a plus ou moins participé ; mais les Belges ont constamment témoigné la plus grande horreur pour ces excès. La loyauté et la bonne foi qui les ont caractérisés de tout tems, leur a sans cesse inspiré une extrême aversion pour toutes les injustices et vexations révolutionnaires. Il est important pour le Prince et pour l'Etat de consolider ce caractère national, et de remettre en honneur les anciens principes. Ce seroit bien certainement s'assurer une garantie contre des événemens qu'on auroit lieu de craindre devoir résulter du voisinage de la France; car enfin si les Belges sont toujours gouvernés par les principes Français, que leur importe-t-il d'être

schlag auf die Empörer, unterhielt aber desto heisser im Stillen die Gluten des Hasses. Der Dynastie Oranien und ihrem Regierungssystem ward blutige Rache geschworen.

détachés de la France? mais s'ils recouvrent leurs anciennes institutions religieuses et politiques, leurs propriétés et tout ce qu'ils chérissent de juste et de sage dans lerus anciens usages, leurs moeurs, leurs inclinations deviendront une barrière naturelle contre une invasion que les Français pourroient dans la suite projetter.

On ne peut dissimuler que le rétablissement de la dime ne doive être une charge onéreuse aux cultivateurs, toute juste qu'elle est; quelle nécessitera une diminution dans la masse des contributions foncières et que les finances en souffriront un peu: mais la justice qu'on doit rendre au caractère du Prince destiné à nous gouverner, ne permet pas qu'on lui suppose des vues assez intéressées pour sacrifier l'intérêt de la Religion du pays, à des vues financières. D'ailleurs, supposé qu'en considération de l'établissement de la dîme, diminuer d'un cinquième les contributions foncières, cette perte seroit à-peu-près compensée par l'imposition d'un cinquième sur la dime, (car c'étoit l'usage en Belgique qu'elle fut imposée) et par la suppression des traitemens, pensions ecclésiastiques etc., dont le trésor public seroit entièrement déchargé, ainsi que les Départemens, pour ce qui les concerne.

7o. L'université de Louvain sera rétablie. Il est plus urgent que jamais de rendre à cette célèbre Ecole son antique splendeur, dans un siècle où on a vu les principes orthodoxes sur le point d'être ensévelis sous les décombres des Empires Chrétiens. Il est à remarquer qu'il s'en trouve trois ou quatre rétablies en Hollande, pour les Protestans. Une grande partie des collèges de l'ancienne université de Louvain et plusieurs de ses proprietés ne sont pas aliénes. S. M. l'Empereur d'Autriche sera suppliée de donner main levée des fonds que la dite université et plusieurs établissemens religieux possèdent sur la banque de Vienne.

8°. L'entier rétablissement de la Religion Catholique avec tous les droits et prérogatives y attachés suppose la liberté donnée aux corporations religieuses de se réunir et de vivre suivant leur vocation, Un des plus excellens moyens et peut-être le seul qui existe aujourd'hui d'assurer aux jeunes gens une éducation qui réunit tout à la fois l'esprit de la Religion et les talens les plus éminens, seroit de rétablir les Jesuites dans la Belgique. C'est le voeu du chef de l'Eglise, c'est celui de tous les bons citoyens zélés pour leur Reli

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