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pleine de simplicité grecque, imprécations contre la nature:

avec des

Quando sovviemmi di cotanta speme,
In affetto mi preme

Acerbo e sconsolato,

E tornami a doler di mia sventura.

() natura, o natura,

Perchè non rendi poi

Quel che prometti allor? perchè di tanto

Inganni i figli tuoi?

(A SILVIE) (1)

Souvent il met ensemble l'Amour et la Mort, qu'il appelle les deux choses les plus belles sur cette terre.

Il invoque la Mort, toujours honorable dès le commencement de la vie, pour qu'elle lui ferme les yeux, ne trouvant de soulagement, de repos, qu'en elle seule:

Solo aspettar sereno

Quel di ch'io pieghi addormentato il volto
Nel tuo virgineo seno.

(L'AMOUR ET LA MORT)

(1) Sylvie est le nom sous lequel Leopardi a caché colui de Thérèse Fattorini, une enfant du peuple, née à Recanati en octobre 1797 et morte le 30 septembre 1818.

Puis il reproche à la nature sa cruauté, de produire et de nourrir pour le seul plaisir de tuer: « per uccider partorisci e nutri».

Il se soulève contre la nécessité de la mort, montrant une contradiction évidente entre ses idées comme philosophe et son esprit élevé de grand poète:

Come, ahi! come, o natura, il cor ti soffre
Di strappar dalle braccia

All' amico l'amico,

Al fratello il fratello,

La prole al genitore,

All' amante l'amore: e l'uno estinto,
L'altro in vita serbar? Come potesti
Far necessario in noi

Tanto dolor, che sopravviva amando
Al mortale il mortal? Ma da natura
Altro negli atti suoi

Che nostro male o nostro ben si cura.

(SUR UN BAS-RELIEF)

Ce désolant scepticisme qui préfère le néant à la vie, reçoit d'autres démonstrations dans les Pensées,dans les Sentences mémorables, dans le Parini et dans les

Dialogues, où Leopardi versa à pleines mains le doux poison de sa philosophie. Dans tous ces ouvrages on voit très clairement que notre Leopardi, cette âme d'élite, grandie encore par la douleur cherche à démontrer d'une manière précise et convaincante que son pessimisme n'est pas l'effet de l'exaltation poétique, mais plutôt le fruit de profondes méditations faites sur la destinée de la pauvre humanité.

Telle est du moins l'intention du poète; mais son pessimisme est bien loin d'avoir cette forme organique de système rigoureux de philosophie qu'on rencontre chez Arthur Schopenhauer.

C'est dans l'ordre: Leopardi est un poète, et comme tel, il ne pouvait faire de la philosophie, mais seulement nous donner des chants poétiques qui sont la véritable interpretation de sa vie et de toutes ses angoisses.

Certes, il ne voit toujours que le mauvais côté des choses; mais cela n'est pas son défaut, car il est absurde de vouloir prétendre qu'un écrivain, et surtout un

poète, doive et puisse donner ce qui n'existe pas dans son esprit.

Pour lui, sur la terre, il n'y a que gémissements, désolation et misères sans nombre, rendant l'homme esclave d'une destinée cruelle. L'homme est persécuté de tous côtés: même dans la gloire, dans l'amour et dans la science, il ne peut trouver la paix. Toujours et sans cesse l'infinie vanité de toutes choses l'opprime et l'humilie, sans lui donner l'espérance de pouvoir se relever.

L'impuissance et l'imperfection de la nature, de cette nature à laquelle les anciens avaient dressé des Autels, lui font préférer et souhaiter sincèrement le néant absolu.

Dans la poésie adressée à sa sæur Pauline, le poète, après lui avoir conseillé d'élever ses enfants à des vertus mâles, exprime cette désolante pensée, peu encourageante pour une épouse bonne et pleine de charité, comme le fut la sœur de Leopardi:

l'obbrobriosa, etate

Che il duro cielo a noi prescrisse imparà,

Sorella mia, che in gravi
E luttuosi tempi

L'infelice famiglia all' infelice

Italia accrescerai.

(POUR LE MARIAGE DE SA SŒUR PAULINE).

Le sombre destin empêche que la vertu humaine ne puisse se manifester dans la vie paisible. Par conséquent :

O miseri o codardi

Figliuoli avrai. Miseri eleggi. Immenso
Tra fortuna e valor dissidio pose

Il corrotto costume.

A la vue des maux qui affligent la société où il est obligé de vivre, contre sa volonté, Leopardi se souvient avec un sentiment de satisfaction et d'admiration des beaux temps de Rome et de la Grèce, temps rendus splendides par des vertus privées et publiques.

Les enfants de Sparte, continue le poète, grandissaient entre les souvenirs de leurs pères illustres et les cris d'un grand nombre de héros, et ils allaient à la ren

B

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