Sayfadaki görseller
PDF
ePub

ALFRED DE MUSSET

ALFRED DE MUSSET

I.

Ce que l'on observe le plus dans la poésie française contemporaine, à l'exception, en partie, de celle de l'école moderne des décadents et des symbolistes, qui ont adopté et mis en pratique ce principe: l'art pour l'art, ce que l'on observe le plus, disons nous, c'est l'introduction des idées philosophiques et sociales.

Nous nous contenterons de citer les noms illustres de Lamartine, de Victor Hugo, d'Alfred de Vigny, d'Alfred de Musset et de quelques-uns de leurs imitateurs, tels que Sully-Prudhomme et Leconte de Lisle. Dans leurs vers viennent se réfléchir un grand nombre des

idées et des sentiments qui agitaient de préférence la société de leurs temps, et qui ont eu un retentissement si profond dans notre époque.

Les chants de Lamartine respirent une mélancolie, qui n'est pas encore le véritable pessimisme, comme nous venons de l'analyser dans Jacques Leopardi, mais qui laisse dans l'âme une espèce de tristesse, avant-courrière des idées pessimistes.

« De tels vers, dit M. Guyau, font songer « à de blancs clairs de lune, à la fraî-· « cheur des brises, au jour adouci des rayons « sous les arbres; tout est grâce, demi-teinte << et nonchalance, malgré un perpétuel sou« ci, notons-le en passant, de la majesté et « du grand air ».

Alfred de Vigny est déjà plus avancé dans la poésie pessimiste: dans quelquesuns de ses chants il arrive à l'état aigu de la maladie.

« Il n'y a, dit-il, que le mal qui soit pur « et sans mélange de bien. Le bien est tou« jours mêlé de mal. L'extrême bien fait « mal. L'extrême mal ne fait pas de bien ».

Doué d'une sensibilité exquise, il ob

« ÖncekiDevam »