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des Longitudes expose la chose en détail relativement à la méthode téléphonique (pp. 36 et suiv., figg. 20 et 21). Nous n'aurions qu'à transcrire ces pages ici avec cette seule ajoute que pour l'enregistrement photographique, il suffit de mettre le galvanomètre à corde en parallèle avec le téléphone. Même remarque pour les méthodes si élégantes et si précises imaginées, par M. le Commandant Ferrié, pour la mesure des petits intervalles de temps (ANN. BUREAU LONGIT., 1913, loc. cit., pp. 26 et suiv.).

En un mot, tout ce que le téléphone permet d'entendre, le galvanometre à corde (et l'électrométre unifilaire de Wulf) est susceptible de l'enregistrer, transformant ainsi une observation personnelle et fugitive d'un seul fait, la coincidence, en un document riche d'indications, objectif et permanent.

Une petite remarque de détail. Ci-dessus comme contrôle de la régularité du déroulement de la bande. sensible et au besoin, comme repères de correction, on a suggéré le tracé d'une sinusoide au moyen d'un électrodiapason à miroir. Nous ne doutons pas que le fil galvanométrique ne puisse être employé à inscrire cette sinusoïde, conjointement avec le temps local et les signaux horaires. Le mouvement oscillatoire d'un électrodiapason lui serait transmis par induction. Sans avoir tenté l'expérience, nous sommes convaincus de sa réussite, simple question de bonne mise au point et de réglage soigné. Avec une vitesse de déroulement suffisante et un fil- de quartz plutôt tendu, on obtiendrait un photogramme facile à débrouiller en dépit de son apparente complexité.

Un autre procédé, évidemment approprié, consisterait à employer un type de galvanomètre à double fil, créé par Edelmann, pour enregistrer parallèlement, par exemple, la différence de potentiel et l'intensité,

spécialement en haute fréquence, etc. (type n° 1550). Un des deux fils serait utilisé comme ci-dessus pour enregistrer signaux horaires et temps local. Le second, actionné par un diapason, inscrirait exclusivement la sinusoïde de contrôle.

Pour le problème qui nous occupait en dernier lieu comparaison précise des chronomètres et des pendules au moyen des signaux radiotélégraphiques, par la méthode galvanométrique les enregistrements Norddeich (pl. III) n° 5 et 6 et signaux rythmés de FL nos 7 et 8 sont les plus intéressants. A coup sûr, il ne peut pas être question d'exécuter sur des tracés aussi irréguliers, les multiples mesures entre signaux radiographiques et temps local que nous avons indiquées. Nous nous permettons de le répéter, ce ne sont ici que de modestes essais. Tels qu'ils sont ils permettent, pensons-nous, de voir la précision presque illimitée qu'un bon mouvement d'horlogerie et un meilleur doigté dans le réglage du galvanomètre permettraient d'atteindre avec cette méthode si simple de comparaison de chronomètres et de pendules par l'intermédiaire des signaux radiotélégraphiques.

J. D. LUCAS, S. J.

LA MÉCANIQUE DE LA LOCOMOTION ANIMALE

I

Je me propose, dans cet article, de donner, en y ajoutant quelques réflexions personnelles, un aperçu de ce que nous savons sur le fonctionnement mécanique de la machine animale. Je décrirai spécialement les phénomènes de la locomotion humaine et discuterai, au point de vue des lois de la mécanique, les résultats des expériences réalisées. Le mécanisme de la locomotion humaine est mieux connu que celui de la locomotion des animaux, et pour cette raison, son étude peut servir de base à l'étude générale de la locomotion des êtres animés.

Personne n'ignore que quand les animaux marchent, courent ou grimpent, c'est par des contractions musculaires qu'ils font mouvoir et agir leurs membres. De plus, le corps de l'animal dans ses mouvements d'ensemble, et chacun de ses membres dans leurs mouvements relatifs par rapport au corps, restent toujours soumis aux lois de la pesanteur et aux diverses lois de l'inertie de la matière.

Ceci ne peut être mis en doute, mais ce qui est beaucoup moins défini, c'est la manière dont interviennent ces forces de pesanteur et d'inertie, en même temps que les diverses contractions musculaires, pour régler tous les détails de la locomotion. On s'est borné jusqu'à présent à déterminer dans quel sens agissent quelquesuns des principaux muscles aux diverses phases de la

marche, de la course ou du saut. Il y aurait pourtant intérêt scientifique, semble-t-il, à examiner de plus près les phénomènes dynamiques présentés par le moteur animé. En eux-mêmes, ils sont plus curieux que ceux de toutes nos machines.

Lorsque l'animal marche ou court, son corps conserve, grâce à la manière dont il prend ses points d'appui sur le sol en utilisant le frottement de celui-ci, grâce aussi à la coordination précise des efforts des différents muscles, un équilibre dans le mouvement qui est d'une stabilité remarquable. L'homme garde cet équilibre à la marche comme à la course. Si, par hasard, il vient à heurter du pied un obstacle, il exécute des mouvements désordonnés en apparence, mais qui ont pour effet de le remettre bientôt d'aplomb.

Il y a plus, on voit les gymnastes et les clowns faire des pirouettes et des sauts de toutes sortes, pour l'exécution desquels les contractions de nombreux muscles interviennent d'une manière parfaitement définie, utilisant les résistances du sol aux points d'appui des membres, comme aussi utilisant ou contrariant les effets des forces d'inertie de la matière.

A propos d'équilibre difficile à maintenir dans la locomotion, un sujet exercé en arrive assez aisément à des résultats presque surprenants. Rappelons seulement le cas du cycliste qui roule sans les mains et se maintient en selle malgré les aspérités de la route. Si la bicyclette s'incline, le cavalier qui n'a pas en main le guidon ne peut faire naître la force d'inertie qui tendrait à le redresser. Le fait qu'il réussit à se maintenir n'apparaît pas simple a priori; il s'explique de la même manière que le phénomène du chat qui se retourne en l'air lorsque, tombant à la renverse de l'étage d'une maison sur le sol, cet animal trouve moyen d'arriver à terre sur ses pattes.

En résumé, le moteur animé réalise des cas d'équi

libre dynamique remarquablement parfaits, et les centres nerveux qui président à la conservation de cet équilibre sont de tels régulateurs de sa stabilité qu'on ne pourra jamais les imiter.

Il serait même très difficile d'analyser dans tous leurs détails ces phénomènes de locomotion animale, et il n'y a pas lieu de le faire. Toutefois, on pourrait aisément et avec profit pousser plus loin qu'on ne l'a fait l'étude dynamique de la locomotion animale. La question du vol des oiseaux notamment n'est connue que d'une manière bien vague au point de vue mécanique; et si l'on pouvait bien débrouiller le mécanisme du vol des oiseaux, que d'enseignements on y trouverait pour le perfectionnement de l'aéroplane!

Le mécanisme du vol des oiseaux diffère de celui de la locomotion animale terrestre surtout à cause de ce que les oiseaux prennent leurs points d'appui sur l'air, fluide qui se dérobe constamment sous leurs ailes, alors que les animaux terrestres ont sur le sol un point d'appui absolument ferme. Mais les contractions musculaires ont des caractères communs, et spécialement au point de vue de leurs effets dynamiques, chez les oiseaux, les animaux terrestres et même chez l'homme.

Au surplus, il y a d'intéressantes analogies à signaler entre la structure des membres de l'homme et celle des membres de l'oiseau. Marey cite d'anciens physiologistes qui avaient vu clairement l'homologie des squelettes, et dans l'un de ses ouvrages il présente en regard pour en montrer les similitudes, la figure d'un squelette humain et celle d'un squelette d'oiseau d'après Pierre Belon, physiologiste du xvr siècle.

Les oiseaux conservent l'équilibre dynamique dans le vol aussi parfaitement que l'homme et les quadrupèdes terrestres dans la marche et dans la course. Les grands oiseaux en particulier planent horizontalement avec autant d'aisance qu'ils montent dans l'air ou

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