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se rapportant à la réorganisation militaire du pays. Peut-être nous reprochera-t-on d'avoir été si prolixe et d'avoir cependant négligé de faire connaître les mesures destinées à garantir la moralité de nos jeunes gens dans les casernes.

Nous savons que le Département de la guerre étudie les dispositions propres à tranquilliser les parents. Mais nous devons protester énergiquement contre les insinuations répandues trop souvent, par des personnes moins bien renseignées que mal intentionnées, contre notre corps d'officiers et de sous-officiers. Ceux-ci ont des opinions politiques, religieuses et philosophiques très différentes ; mais ils ne les manifestent pas en présence de leurs subordonnés.

Quant à la moralité des casernes, elle laisse moins à désirer que celle des ateliers et des usines; la vie commune et à découvert, sans séparation dans les chambrées, est une garantie pour les jeunes gens car les brebis galeuses sont tenues en laisse par le respect humain. On devra surtout réglementer les heures de sortie et contrôler les permissions de nuit, si on veut diminuer les risques courus par tous ces jeunes cœurs de 20 ans que la fougue de la jeunesse et, souvent aussi, les attraits de la ville font succomber aux tentations de leur âge. Il n'est pas difficile d'imaginer un système qui rappellerait la vie de l'école militaire et des écoles régimentaires où les mercredi soir et dimanche, seuls, sont consacrés aux sorties de l'établissement.

Nous n'avons pas voulu donner, à cet article, les allures d'un panégyrique ou d'une critique du nouveau Département de la Guerre. Aussi nous abstiendronsnous de toute appréciation d'ensemble. Nos lecteurs sont libres de s'être fait une opinion de l'état actuel des questions militaires en Belgique : nous ne voulons pas leur imposer la nôtre.

JEAN NÉLUSEY.

ORIENTATIONS NOUVELLES

DANS

L'ÉTUDE DU MÉTABOLISME ANIMAL

INTRODUCTION

Nous employerons l'expression technique de « métabolisme» pour désigner d'un mot l'ensemble des transformations chimiques subies par les aliments, dans un organisme, depuis le moment de leur absorption jusqu'à celui de leur élimination sous forme de déchets. Le métabolisme comprend une phase ascendante, l'anabolisme, et une phase descendante, le catabolisme. Au lieu d'anabolisme et de catabolisme on disait jadis et rien n'empêche de le dire aujourd'hui encore assimilation et désassimilation; malheureusement le sens de ces termes a dû subir des transpositions qui le rendent ambigu. Des travaux récents ont précisé la portée relative des deux phases du métabolisme : nous exposerons en les groupant leurs principales conclusions (1).

A vrai dire, il n'est peut-être pas de chapitre de physiologie qui se soit autant métamorphosé, depuis

(1) Pour répondre au désir de quelques lecteurs de nos précédents articles, nous encadrerons ici, plus complètement, notre chronique des recherches récentes dans un rappel de quelques points de vue généraux où elles puissent se coordonner. Nous nous sommes résolu aussi à omettre la bibliographie spéciale, trop abondante, et d'ailleurs facilement accessible aux spécialistes dans des recueils qu'ils connaissent.

peu d'années, que celui de la nutrition. Dans les Traités un peu anciens le temps leur donne une patine vénérable en moins de vingt ans - l'ensemble des phénomènes du métabolisme se distribuait sous trois grands titres la digestion, l'assimilation proprement dite, et l'excrétion urinaire ou pulmonaire. Entre ces chapitres, peu ou point de connexions: guère autre chose qu'une succession chronologique de phénomènes qui ne s'éclairaient pas beaucoup mutuellement. Aujourd'hui les particularités de la digestion chimique d'une part et de l'excrétion urinaire d'autre part, sans suffire encore à définir, par une sorte de déduction convergente, la fonction centrale d'assimilation, permettent cependant d'en enserrer la notion entre des limites infiniment plus rapprochées.

Bien plus, l'assimilation cellulaire, l'intégration au protoplasme vivant, point culminant, théoriquement postulé, des phénomènes nutritifs, a cessé d'en apparaître comme le lieu de passage nécessaire. Car le cycle de l'aliment, quelle que soit sa nature chimique, peut se développer et s'achever en dehors de ce qu'on est convenu d'appeler la «trame vivante »; et l'on dirait volontiers que le classique « tourbillon vital » n'emporte presque plus autre chose que du combustible

mort.

En même temps que s'affirmait cette rectification fondamentale d'une notion traditionnelle, d'autres secrets intimes se révélaient aux adeptes d'une science jeune et chercheuse, la Biochimie. C'était, entrevu encore plutôt qu'analysé, l'enchevêtrement déconcertant des réactions nutritives, tour à tour dissociatrices et synthétiques, dont les alternances et les entrecroisements défient toute formule simpliste. Puis ce fut pour ne point parler ici des processus purement régulateurs, comme le jeu des sécrétines et des hormones, multiplication envahissante de ces agents impalpables

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que sont les ferments chimiques, les enzymes: on s'habitua si bien à rencontrer à chaque pas leur influence qu'on en vint à les postuler, là même où leur action caractéristique ne les trahissait pas. Et jusqu'à la topographie de ces ferments devenait instructive, en effaçant les délimitations trop nettes qu'avaient esquissées les premiers observateurs.

Pour nous orienter dans cette masse considérable d'observations et de problèmes nouveaux, nous pourrions considérer d'abord, en eux-mêmes, puis dans leurs rapports qualitatifs et quantitifs, le point de départ et le terme ultime du métabolisme animal. A la lumière des indications recueillies, nous chercherions ensuite à nous faire une idée plus précise de l'assimilation proprement dite. Enfin nous jetterions un coup d'oeil rapide sur quelques réactions intermédiaires qui la préparent ou la suivent.

PREMIÈRE PARTIE

POINT DE DÉPART

ET TERME ULTIME DU MÉTABOLISME ANIMAL

§1. Complication introduite

par la présence d'un milieu intérieur

Considérons un organisme très simple, unicellulaire, un protozoaire par exemple. Entre le milieu extérieur où il plonge et les mailles de son protoplasme, les échanges se font sans intermédiaire. Que l'aliment soit élaboré avant même d'avoir quitté le milieu ambiant, grâce aux ferments déversés par le petit organisme dans le liquide qui le baigne; ou bien, que l'aliment, capté par un pseudopode et enclavé dans le cytoplasme, y subisse, au sein d'une vacuole creusée tout

exprès pour lui, une véritable macération digestive; ou bien, enfin, que l'aliment déjà liquide ou en solution, n'ait besoin, pour pénétrer par osmose dans le corps cellulaire, d'aucune élaboration préalable, toujours est-il que cet aliment, une fois traversée une phase préliminaire aussi réduite que possible, est emporté d'emblée dans le métabolisme intra-cellulaire : dans ce métabolisme, précisément, qu'on s'est accoutumé, à tort ou à raison, de considérer comme l'ultime et inviolable retraite de la vie. Les échanges nutritifs, dans des organismes très simples, unicellulaires ou pluricellulaires, sont donc immédiats - ou à ou à peu près entre le milieu extérieur et les cytoplasmes. Mais, en remontant la série animale, se rencontrent bientôt des types dont la structure est beaucoup plus compliquée. Dès que les massifs cellulaires prennent quelque importance, il s'y propage un système de cavités permanentes. Et celles-ci sont de deux espèces. quelle que soit leur origine embryologique - s'ouvrent à l'extérieur et ne représentent en somme qu'un prolongement du milieu ambiant: c'est le cas du tube digestif; les autres sont des cavités closes entourées de tissus intacts, et- quelle que soit, encore une fois, leur origine embryologique elles constituent un espace strictement intrasomatique seront par exemple les canalisations sanguine et lymphatique, ou bien les lacunes interstitielles des

Les unes

tissus.

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Dans les cavités closes circule un liquide qui prend, à mesure que progresse l'organisation animale, une importance croissante et des caractères très spéciaux. Deux caractères surtout deviennent évidents chez les animaux supérieurs : la tendance de ce liquide interne à devenir de plus en plus l'intermédiaire obligé entre le milieu extérieur et les différents tissus, la route des grands charrois alimentaires; puis, secon

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