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pence le prix par moyenne décennale de 1800 à 1910, d'un pain de froment de 4 livres à Londres (BRITISH TRADE BOOK, p. 59):

12 pence-11.9-11.8-12.5-13.2-13.4-13.1

13.0-12.9 12.8 12.4-1211.5-10.8

10.210.110.110.1-10-9.99.9-10

10-10.19.9 9.6-9.39.2-9-9.19— 98.9 8.88.8-8.88.99.2-9-8.68.38.1 7.87.98.1 8.48.78.4 —

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8.4-8.5-8.78.9-9.198.68.38.1

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-8.28.4-8.4-8.48.4-8.5 8.5 8.6 -8.5 8.3 8.1 7.9 7.9 7.87.6 7.3 -7.27.27.1 7.0 6.8-6.66.5 6.4 -6.3-6.2-6.1-5.95.8 5.7 5.7-5.7— 5.6-5.6 5.4 5.4 5.3 5.3 5.4 5.4 — — — 5.4 5.4 5.5.

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On voit donc que la base de la nourriture du peuple est devenue de plus en plus abondante - bon marché étant synonyme d'abondant. De plus, d'abondant. De plus, pendant le XIXe siècle, l'argent a énormément perdu de valeur et par suite le prix du pain a diminué bien plus encore que la statistique ci-dessus ne le montre.

Examinons quel est le prix du pain à Berlin :

Nous ne possédons les données que de 1899 à 1908 pour un kilo de farine, en pfennigs:

pfennigs

Prix de 1 kgr. de farine de froment à Berlin en

1899 1900 1901 1902 1903 1904 1905 1906 1907 1908

36 35 35 35 35 35 35 35 36 41

Soit une moyenne de 35,8 pf. ou 43 centimes le kilo de farine. Prenant le prix du pain de 4 lbs. à Londres, pendant la même période : il est de 5,4 d. ou 53 centimes; mais 4 lbs. équivalent à 1,81 kg. : donc, pen

dant les années 1899-1908, un kilo de pain a coûté à Londres 29 centimes et un kilo de farine a coûté à Berlin 43 centimes. Ajoutons à ces données celles de la consommation de froment par habitant. Dans le Royaume-Uni, pour la période de 1880-1910, elle atteint une moyenne de 162 kg. par habitant et par an, tandis qu'en Allemagne on ne consomme que 91 kg. de froment.

Les Allemands ne mangent-ils donc pas? Ah que si! Ils se rattrapent sur le seigle dont ils consomment 148 kg. par tête et par an. Mais remarquons aussitôt que ce chiffre ne nous apprend rien, car il est obtenu en divisant la production en seigle du pays déduction faite des exportations-par le nombre d'habitants. Or, il n'y a pas que les hommes qui mangent du pain bis celui-ci entre pour une large part dans l'alimentation du bétail et des porcs surtout et il y a beaucoup de porcs en Allemagne.

:

D'ailleurs, le seul fait que les Allemands sont forcés de manger du pain bis, tandis que les Anglais mangent du pain blanc, est un signe du bien-être plus grand de ces derniers.

Nous devons examiner ensuite la consommation et le prix de la viande pour le prix, nous ne possédons pas de données suffisantes, et quant à la consommation, nous voyons que, en 1907, pour 100 habitants en Allemagne, il ya:

33 bêtes à cornes, 36 porcs et 12 moutons;

tandis qu'en Angleterre il y a :

27 bêtes à cornes, 9 porcs et 70 moutons.

Si nous comptons, au point de vue de la viande de boucherie, que 4 moutons valent 2 porcs ou un bœuf,

la puissance nutritive de l'Allemagne serait représentée par 216 et celle de l'Angleterre par 196. Toutefois, comme tout le cheptel n'est pas renouvelé complètement chaque année, il faut se rappeler qu'une partie seulement est annuellement consommée.

Quel est le pourcentage des animaux tués? Nous l'ignorons. Nous savons seulement qu'il doit être légèrement plus élevé en Angleterre qu'en Allemagne, pour le bétail, parce que dans ce dernier pays la proportion des vaches laitières est plus élevée que dans le premier. Or, les vaches laitières sont utilisées comme telles, aussi longtemps qu'elles fournissent suffisamment de lait, tandis que le bétail destiné à la boucherie est abattu, aussitôt qu'il a atteint son rendement maximum, c'est-à-dire, quand sa plus-value journalière est inférieure au coût de sa nourriture.

Nous pouvons donc considérer que la puissance nutritive au point de vue de la viande de boucherie bien entendu et par habitant - est la même dans les deux pays, à peu de chose près.

Reste à examiner les importations: depuis 1900, les Iles Britanniques importent pour environ 2 500 000 000 francs de viande par an, soit environ 60 fr. par tête, ce qui représente de 50 à 60 kg. de viande, d'après la valeur à l'entrée. L'Allemagne n'importe pas le dixième de l'Angleterre : ses statistiques sont d'ailleurs très mal faites, pour ce qui concerne le classement des importations par espèces de marchandises; le total des importations de viande ne dépasse pas 150 000 000 frs. Ce qui donne la somme insignifiante de 3 fr. par tête. Il en résulte donc que le pays fournissant à peu près la même quantité de viande dans le Royaume-Uni qu'en Allemagne, mais la dernière n'important presque rien, tandis que le premier importe énormément de viande, les Anglais consomment beaucoup plus de viande que les Allemands.

Nous devrions encore examiner la consommation de pommes de terre : mais là, nous rencontrons la même difficulté que pour le seigle; en effet, en Allemagne, où la production de pommes de terre est de beaucoup supérieure à celle de l'Angleterre, une partie considérable de la récolte est consommée par le bétail, qui a moins de pâturages à sa disposition que dans les Iles Britanniques. Voyons si nous pourrons mieux comparer la consommation du lait :

En 1908, il y a dans les Iles Britanniques 4 350 000 vaches, soit environ 10 vaches pour 100 habitants. En Allemagne par contre nous trouvons 10966 000 vaches, ce qui fait plus de 17 vaches pour 100 habitants : il y a là donc un avantage marqué pour l'Allemagne. Voyons si les importations ne rétablissent pas l'équilibre le Royaume-Uni importe en moyenne, depuis 1900, environ 40 000 000 litres de lait par an, valant 38 000 000 fr., tandis qu'en Allemagne on en importe pour 18 000 000 frs: cela fait pour 20 000 000 fr. de lait de plus, importé dans le Royaume-Uni, ou moins de cinquante centimes par tête et par an, ce qui ne représente que quelques litres de lait. Ce n'est donc pas l'importation qui fournira les Anglais de lait : comment admettre alors qu'un peuple qui se nourrit abondamment de viande et de pain blanc, n'a pas de quoi se payer autant de lait que ses voisins, qui sont à la ration pour la viande et forcés de manger du pain noir? Une simple remarque éclaircira le mystère : une partie notable du lait sert à faire du beurre et du fromage; or, tandis que le Royaume-Uni importe pour 850 000 000 fr. de beurre et de fromage; en 1907, l'Allemagne n'en importe que pour 100 000 000 fr. Cela veut dire que les Allemands emploient beaucoup de lait à fabriquer du beurre et du fromage et boivent le reste, tandis que les Anglais boivent à peu près tout le lait

du pays et achètent le beurre et le fromage principalement à l'étranger.

Nous ne poursuivrons pas plus loin l'étude de la consommation des autres denrées, telles que œufs, beurre, légumes, fruits, etc., etc., parce que nous nous heurtons aux mêmes difficultés, ou à de plus grandes encore, provenant du manque de renseignements.

Ajoutons seulement que pour ce qui regarde les boissons, les Anglais boivent un peu plus de bière que les Allemands, beaucoup plus de thé (250 000 000 fr. contre 7 000 000), moins de café (55 000 000 fr. contre 200 000 000), un peu plus de cacao (75 000 000 fr. contre 55000000) et beaucoup moins de vin (530000 hl. contre 4 000 000 hl.).

Ajoutons encore, pour être complet, que les Anglais consomment quatre ou cinq fois autant de poisson que les Allemands.

Si nous voulons résumer ce qui précède (n'oublions pas qu'un résumé est forcément inexact), nous dirons. donc que les Anglais mangent mieux pas plus - et à meilleur marché que les Allemands, mais qu'ils ne boivent pas plus ni mieux.

Abordons la question du logement. Les statistiques de l'Income Tax nous donnent de précieux renseignements à cet égard (STATISTICAL ABSTRACT FOR THE UNITED KINGDOM FROM 1894-1908, p. 46).

En 1893, il y avait en Angleterre et en Ecosse 916000 habitations payant un impôt d'une valeur locative de 47 millions de £, et 5066000 habitations ne payant pas un impôt d'une valeur locative de 44 millions de £.

En 1907, il y avait 1333 000 habitations de la première catégorie et 6 177 000 de la seconde, la valeur locative des premières étant 66 000 000 €, et celle de la seconde 60 000 000 £.

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