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jusqu'en ces derniers temps assez délaissée par les astronomes qui, à l'exemple de Lagrange, doutaient un peu de son efficacité pratique, l'auteur fournit d'utiles indications sur les travaux poursuivis en vue de rendre couramment utilisable cette méthode, qui par ailleurs, ne manque pas d'avantages, ainsi que Poincaré l'a nettement fait apparaître. C'est ainsi qu'il fait connaître les formules de M. Bruns provenant de la mise en œuvre d'un procédé qui revient à celui de Laplace, ainsi que celles de M. Leuschner qui permettent de tenir compte, dans la première approximation, des effets de la parallaxe et de l'aberration.

Le chapitre VI est réservé au calcul d'orbites particulières qu'il y a lieu de considérer à part, soit que les circonstances qui s'y rencontrent rendent illusoire l'application des méthodes générales, ce qui est le cas pour les orbites peu inclinées sur l'écliptique, soit qu'elles permettent certaines simplifications, ce qui est le cas pour les orbites paraboliques en vue desquelles a été proposée la méthode d'Olbers. L'auteur traite également le cas des orbites circulaires qui se prête, lorsqu'on ne dispose que de deux observations, à une première approximation suffisante pour que les observateurs puissent retrouver l'astre disparu momentanément et fournir les données nécessaires au complément du premier calcul.

Dans le chapitre VII sont exposés les procédés déstinés à corriger les éléments d'une orbite approximative soit elliptique, soit parabolique, et l'auteur ne manque pas, à cette occasion, de faire connaitre les simplifications obtenues par Radau au moyen d'élégantes considérations géométriques.

Enfin, la détermination des orbites des étoiles doubles est traitée dans le chapitre VIII où, en plus de la méthode purement analytique, on trouve la méthode graphique de Zwiers et la méthode semi-graphique de John Herschel.

Nous avons dit, au début de cette note bibliographique, que le livre de M. Picart venait combler une lacune; nous ajouterons qu'il le fait d'une façon concise et claire qui le rendra plus précieux encore à ceux qui auront à le consulter, et sous une forme telle que, chez l'auteur, derrière l'astronome, on n'hésite pas à discerner le mathématicien.

PH. DU P.

V

L'ASTRONOMIE, OBSERVATIONS, THÉORIE ET VULGARISATION GÉNÉRALE, par M. MOYE, professeur à l'Université de Montpellier (Ouvrage faisant partie de la Bibliothèque d'Astronomie de l'Encyclopédie scientifique). Un vol. in-18 jésus de 395 pages, avec 43 figures dans le texte et 4 planches. - Paris, Doin, 1913.

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Voici un livre original à plus d'un titre, et d'abord par la personnalité même de l'auteur. Lorsque, dans une encyclopédie scientifique, on rencontre un traité signé d'un professeur d'Université, on est tout naturellement conduit à penser que la science sur laquelle il écrit doit rentrer dans le cadre de son enseignement. Or, ce serait, en l'espèce, commettre une grave erreur. Le cours dont M. Marcel Moye est titulaire à l'Université de Montpellier est celui de Droit public international! Mais, chez M. Moye, le juriste est doublé d'un amateur passionné d'Astronomie et, peut-on dire, d'un amateur pratiquant qui consacre la majeure partie de ses loisirs à l'observation du ciel par les moyens que peut offrir une installation de fortune réalisée en un logis privé. Et c'est en raison de cette circonstance que l'ouvrage de M. Moye, qui pourrait s'intituler le livre d'étude et le guide de l'amateur d'Astronomie par un amateur d'Astronomie, présente un haut degré d'originalité

Certes, il se trouve parfois des professionnels de la science, et non des moins qualifiés, qui ont le talent de la vulgarisation, plus rare toutefois qu'on ne serait d'abord tenté de le croire. L'exemple d'Arago est particulièrement typique à cet égard et la notoriété qui, lors de son apparition, s'est attachée à son Astronomie populaire, n'est pas encore près d'être oubliée. Mais, quelque soutenu que soit, en pareil cas, l'effort de simplification de l'auteur, il arrive bien par ci par là, à son exposé de déborder un peu les limites où préférerait se maintenir la curiosité du pur amateur. Et c'est pourquoi le but que doit se proposer un véritable livre de vulgarisation nous semble avoir plus de chance d'être atteint par la plume d'un tel amateur, à la condition, bien entendu comme c'est ici le cas que cet amateur soit non seulement parfaitement éclairé sur le sujet qu'il entend traiter, mais encore pourvu d'un haut degré de culture générale.

Afin de faire plus nettement saisir le plan que l'auteur a eu en vue de réaliser, le mieux nous semble de lui laisser la parole: III SÉRIE. T. XXIV.

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«Notre but, dit-il, a été d'entrer en conversation, pour ainsi parler, avec l'amateur qui s'ignore, avec le public intelligent qui voudrait connaître le ciel sans avoir à se livrer à des études préalables, mais aussi sans s'arrêter à un savoir livresque. L'Astronomie étant une science naturelle et d'observation directe, nous avons tenté de donner à nos lecteurs les moyens pratiques d'apprendre sur le firmament lui-même les principes souvent présentés avec un appareil déconcertant de formules mathématiques. Comme d'autre part, les progrès industriels ont mis, de nos jours, des instruments d'optique à des prix abordables à tous, nous avons pensé, à propos de chaque chapitre de notre livre, pouvoir indiquer ce que l'on pouvait voir avec les moyens usuels des amateurs dont nous ne sommes qu'une unité quelconque.... »

Ce souci de mettre à la portée du lecteur les vérifications immédiates auxquelles se peuvent prêter les moyens d'observation les plus ordinaires est une des principales caractéristiques de l'ouvrage.

Par une suite toute naturelle de cette tendance, l'auteur envisage les divers phénomènes célestes dans l'ordre de difficulté croissante de leur observation, en partant de ceux qui résultent de la rotation diurne de notre globe pour atteindre progressivement à ceux qui ont leur siège dans les parties les plus éloignées du monde sidéral. Voici d'ailleurs quels sont les sujets traités dans les douze chapitres dont se compose l'ouvrage : Le ciel et son étude. La rotation diurne du globe. - La révolution annuelle de la Terre autour du Soleil. Le Soleil. - La Lune. Le système planétaire. Les planètes moyennes. Les grosses planètes. Comètes et météorites. Le monde. sidéral. Systèmes d'étoiles et nébuleuses. habitabilité des mondes.

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Cosmogonie et

Présenté sous une forme familière, et avec une très grande clarté, l'exposé simplement descriptif de tous les faits qui se groupent sous ces titres divers répond à merveille aux besoins du public que vise l'auteur. L'indication, qui le complète, des moyens les plus simples d'observer directement ces faits est, en outre, des plus précieuses.

Il est fâcheux toutefois que notre devoir strict de bibliographe scrupuleux nous mette dans l'obligation de faire une réserve sur un point de détail. Les notions relatives aux sections coniques, données (p. 75) à propos des lois de Képler, sont étrangement erronées et l'on est en droit de s'étonner que l'auteur, si exacte

ment informé du côté physique de l'Astronomie, n'ait pas cherché à être, ne disons même pas rigoureux, mais simplement exact lorsque, ne fût-ce qu'en passant, il en a effleuré le côté géométrique. Ce n'est, en effet, pas une mince hérésie de dire qu'une section plane d'un còne circulaire devient une parabole « si le plan sécant est parallèle à l'axe du cône », ou encore qu'une hyperbole est une courbe ouverte « arrondie autour d'un seul foyer ». Ce ne sont, au surplus, là que quelques phrases malheureuses qu'il sera facile de corriger dans une édition ultérieure; elles ne sauraient empêcher d'apprécier comme il convient, dans son ensemble, ce très intéressant petit livre qui ne laissera pas d'être fort instructif non seulement pour ces amateurs auxquels s'adresse particulièrement l'auteur, mais encore pour nombre de ceux qui, n'ayant, dans une étude sommaire, envisagé l'Astronomie qu'à travers le réseau des formules mathématiques qui symbolisent ses lois, ne sont encore par- . venus à en connaître, en quelque sorte, que l'ossature.

PH. DU P.

VI

LA TÉLÉGRAPHIE ET LA TÉLÉPHONIE SIMULTANÉES ET LA TÉLÉPHONIE MULTIPLE, par K. BERGER, inspecteur supérieur des Postes d'Allemagne, traduit par P. LE NORMAND, ingénieur des Postes et Télégraphes. Un vol. in-8° de 134 pages avec 111 figures. Paris, Gauthier-Villars, 1913.

Ce volume fait partie de la Bibliothèque des Annales des Postes, Télégraphes et Téléphones; il s'adresse aux techniciens qui y trouveront les solutions du double problème mis à l'étude dès les premières applications interurbaines du téléphone : appliquer la même ligne soit à la télégraphie et à la téléphonie simultanées, soit à la téléphonie multiple.

Après avoir rappelé dans l'introduction, l'historique de la question, analysé les conditions et les exigences du problème et indiqué ses solutions possibles, l'auteur divise son livre en deux parties intitulées: Télégraphie et Téléphonie simultanées et Téléphonie multiple. La première se subdivise en deux sections: La téléphonie sur lignes télégraphiques, circuits à un seul conducteur, avec retour par la terre; et la Télégraphie sur circuits

téléphoniques à double fil. La seconde partie ne contient qu'une seule section, le problème de la téléphonie multiple ne pouvant se résoudre que par l'emploi de circuits bifilaires.

Dans chacune des sections, l'auteur aborde l'examen scientifique et économique de chacun des montages proposés, leurs dispositions techniques, l'étendue de leur emploi, etc.

Un appendice est consacré au montage de Pierre Picard pour la télégraphie double simultanée.

L. R.

VII

BEYOND THE ATOM, by JOHN Cox, M. A., sometime Fellow of Trinity College, Cambridge, formerly Professor of Physics in Mc Gill University (Montreal). Un vol. in-16 de 151 pages, avec 11 figures et une planche hors texte. - Cambridge, University Press, 1913.

Ce petit volume, plus riche de doctrine que de pages, fait partie de la collection des Cambridge Manuals. Il contient l'exposé historique et scientifique des découvertes qui, au cours de ces dernières années, ont enrichi la physique expérimentale et ouvert à la physique théorique des perspectives nouvelles sur la structure de la matière « au delà de l'atome ».

Cette monographie, écrite sous les yeux et avec l'aide du professeur Rutherford en vue surtout de la vulgarisation, plaira à tous ceux qu'intéressent l'enchainement des conquêtes de la science et la transformation des hypothèses qui, tour à tour, la pénétrent et la dominent.

Dans le premier chapitre, The atom in the seventies, qui sert d'introduction, l'auteur rappelle à grands traits les découvertes qui ont marqué le commencement et la fin du XIXe siècle, en insistant sur les hypothèses moléculaires, les services qu'elles ont rendus, en chimie surtout, les spéculations qu'elles ont provoquées sur la structure intime de la matière et l'explication cinétique des phénomènes physiques, les premiers essais de mesure des masses, des dimensions, des mouvements et des vitesses de translation des molécules dans les gaz, de leur parcours moyen libre et de leurs chocs.

Peu à peu, sous la poussée des faits d'observation, les idées

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