Sayfadaki görseller
PDF
ePub

cédé d'enregistrement électrochimique des signaux horaires présenté à la Conférence par M. Perot-Paris. Cette méthode très intéressante en était alors tout à fait à ses débuts, mais l'auteur croyait qu'elle permettrait l'enregistrement à des distances très grandes, l'énergie nécessaire à l'action électrochimique étant empruntée non à l'antenne, mais à la pile d'un détecteur électrolytique (CONFÉR., pp. 73, 245).

Nous aurions dû rappeler également les résultats obtenus par M. Turpain Poitiers et que M. Violle signalait dans la note résumée ci-dessus (p. 467).

μ

Dès mai 1910, M. Turpain a photographié des signaux horaires. Postérieurement, il a combiné un microampèremètre enregistreur, exposé à la Société française de Physique en 1910, de sensibilité telle qu'un courant de 14 de microampère (0,25 μ a) produit un déplacement appréciable de la plume d'inscription. Au moyen de détecteurs à cristaux groupés en batterie, il réussit à obtenir, en mai-juin 1912, des courants d'inscription voisins de 0,4 μ a qui lui donnèrent des traces de signaux horaires extrêmement nets. En outre, M. Turpain a combiné des galvanomètres très sensibles et très rapides, qui permettent non seulement d'obtenir l'enregistrement photographique, mais encore de réaliser des relais extrasensibles. Au moyen de ces relais, on arrive à enregistrer les radiotélégrammes au morse inscripteur pourvu toutefois, vu l'inertie du morse, que ces télégrammes soient émis lentement.

Pour en revenir au sujet qui nous occupe, nous signalerons les films projetés par M. Turpain, à la séance du 20 juin 1913, de la Société française de Physique et sur lesquels, en défilant 1dm de film à la seconde, on peut, à la règle et à l'oeil nu, situer les battements F. L. au millimètre près, c'est-à-dire au

0,01. Avec le microscope, c'est le 0,0001 qu'on pourrait atteindre (1).

Détermination des différences de longitude. Nous avons rappelé que les comparaisons de gardetemps réalisées au moyen des signaux horaires scientifiques de haute précision faciliteraient grandement la détermination des différences de longitudes. Plusieurs mesures ont été faites par ce procédé avec un succès remarquable. Citons les différences de longitude entre Paris, d'une part, et d'autre part Brest, Bizerte, Bruxelles, Alger, Toulouse, Nice. Un projet plus grandiose se préparait en octobre 1902.

A une des premières séances de la Conférence, M. Hough, délégué des États-Unis, communiqua une lettre du directeur de l'Observatoire de Washington où, entre autres choses, il était dit ceci : « En vue du fait que le poste de T. S. F. à Arlington (près de Washington) sera bientôt en opération et permettra probablement de communiquer directement avec le poste de la Tour Eiffel, je considère comme une question importante d'utiliser, le plus tôt possible, l'occasion d'obtenir la détermination directe des différences de longitude entre les observatoires nationaux de Washington et de Paris. Ce sera la première fois qu'une telle détermination directe, sans stations intermédiaires, sera possible, et ceci sera, scientifiquement, l'un des usages les plus importants auxquels les signaux radiotélégraphiques peuvent être appliqués. »

Des opérations préliminaires, entreprises en vue de juger des difficultés de cette détermination et d'établir

(1) Pour plus de détails voir: Turpain, Les signaux hertziens de l'Heure. Inscription directe et sans calculs au centième de seconde près, etc., dans BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ INTERNATIONALE DES ÉLECTRICIENS, 3a série, tome III, no 24, Paris, avril 1913, 24 pages. — Ainsi que du même, L'Inscription des signaux hertziens, dans T. S. F., Valenciennes, 1913, no 7, pp. 1-6, et n° 8, pp. 42-48.

le programme des opérations définitives, ont déjà eu lieu en mars dernier. De nombreuses comparaisons ont pu être faites dans les deux sens. Une première valeur de la différence de longitude, approchée à quelques centièmes de seconde près, sera prochainement publiée (Ferrié, T. S. F. p. 6).

A cette occasion, des essais d'enregistrement à grande distance ont été faits. M. Abraham-Paris a en registré Glace-Bay (Canada) à la Tour Eiffel et la Tour Eiffel à Washington (6000 km.). Ces inscriptions furent présentées à la Société française de Physique, dans sa séance du 6 juin 1913. Elles ont été réalisées avec un galvanomètre étudié par M. Abraham dont la compétence en pareille matière est établie depuis longtemps (Rhéographe, etc.). Le galvanomètre en question est à cadre mobile à mouvement rapide et à enregistrement photographique continu, réalisant d'aussi près que possible les conditions de sensibilité maxima tant comme galvanomètre que comme récepteur de T. S. F. Au moyen de cet appareil, M. Abraham a obtenu des enregistrements d'émissions de T. S. F., où l'on peut déceler le quarante-millième de seconde : la réception d'un train d'ondes étant définie sans ambiguité au dix millième de seconde sûr.

[ocr errors]

Mesure de la vitesse de propagation des ondes hertziennes. Quand il s'agit de distances aussi considérables que celle de Paris à Washington, il devient indispensable de tenir compte du temps de propagation des ondes. Si la vitesse de cette propagation est égale à celle de la lumière, 300 000 km. à la seconde, la durée de transmission des signaux d'une station à l'autre est 0,020, ce qui n'est pas négligeable.

Des expériences spéciales sont projetées pour tâcher de mesurer directement cette vitesse de propagation. Des signaux seront émis alternativement par groupes

de 4 au total, 2 pour chaque station de la Tour Eiffel et d'Arlington, avec un espacement aussi court que possible, 10 secondes par exemple, entre deux signaux consécutifs. Ces 4 signaux seraient tous enregistrés à Paris et à Washington par des galvanomètres Abraham, en même temps que les vibrations d'un diapason qui servirait d'instrument de mesure du temps. Il est probable qu'on pourrait ainsi apprécier avec exactitude le millième de seconde, ce qui permettrait d'évaluer la vitesse de propagation avec deux chiffres significatifs exacts. Peut-être pourrait-on conclure de la valeur ainsi trouvée à des considérations intéressantes sur le rôle respectif de l'air et de l'eau dans la propagation des ondes entre les deux continents, puisque les vitesses dans les divers milieux sont fonction de leur indice de réfraction (Ferrié, T. S. F., pp. 6-7; CONFÉR., pp. 207-210).

A ce sujet une constatation significative a déjà été faite. D'après M. Abraham, il est acquis qu'il n'y a pas d'étalement important du train d'onde; il n'y a pas deux arrivées, l'une par l'air et l'autre par l'eau ou par la corde joignant les deux stations; car, si de tels phénomènes se produisaient, il y aurait pratiquement une arrivée diffuse étalée sur un millième de seconde. Or la station de Washington envoie une émission musicale à 1000 périodes par seconde, qu'on entend à Paris avec un son musical. (Soc. FR. DE PHYS., 6 juin 1913).

Au cours de la séance de clôture, la délégation italienne prit l'initiative de présenter un voeu qu'appelaient naturellement, d'une part, plusieurs résolutions de la Conférence et, d'autre part, l'imperfection des procédés de mesure actuels nous avons mentionné ci-dessus ceux des longueurs d'onde. Ce vœu fut adopté dans les termes suivants (CONFÉR., pp. 39, 40) :

[ocr errors]

26. « Considérant la très grande importance scienti

fique et pratique de l'unification et standardisation des méthodes qui servent à mesurer les différentes grandeurs se rattachant à la technique technique de la radiotélégraphie; considérant que les spécifications des longueurs d'onde, des portées, des différents degrés d'amortissement faites par la Conférence n'auraient aucune valeur pratique sans la détermination et la coordination des méthodes de mesure qui en permettent le contrôle; la Conférence a émis le vœu qu'il soit fait une entente internationale, afin qu'on puisse procéder à une coordination des méthodes et des appareils de mesure des grandeurs qui se rapportent à la technique de la radiotélégraphie. » (CONFÉR., p. 45).

Le rôle de la Conférence Internationale de l'Heure était terminé. Le Président M. Bigourdan, Président du Bureau des Longitudes, en résuma brièvement les résolutions. Il remercia les délégués du choix fait de Paris comme siège du Bureau International de l'Heure et leur souhaita de voir l'oeuvre de la Conférence, leur œuvre, fructifier abondamment.

Au nom de tous les délégués, M. Foerster, président de la Délégation allemande, remercia à son tour les institutions et personnalités françaises qui avaient collaboré à cette œuvre : « C'est, dit-il, une des plus nobles traditions de la France de marcher à la tête de l'exploration scientifique de la Terre. Elle a, dans cette voie, non seulement devancé toutes les autres nations mais elle a aussi continué sans cesse cette noble initiative et collaboré toujours de la manière la plus efficace et généreuse, à tous les grands travaux communs de l'humanité ».

J. D. LUCAS, S. J. Collège N.-D. de la Paix, Namur (Belg.).

« ÖncekiDevam »