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autres classes, à Courtrai, chez les Pères de la même Compagnie. Après, j'ai étudié, pendant un an, la philosophie, au collège du Lys, à Louvain. C'est alors, que brûlant du désir d'une vie meilleure, je me présentai au P. André Judoci, provincial de la province FlandreBelgique de la Compagnie de Jésus, qui m'y admit à Louvain, après l'examen requis, le 2 septembre 1641. J'entrai au noviciat de Malines, le 29 septembre 1641... << Fait à Malines, au noviciat de la Compagnie de Jésus, le 23 novembre 1641.

« C'est ainsi.

« Ferdinand Verbiest. »

Josse Verbiest, père de Ferdinand, était régisseur d'une partie des biens de don Ferdinand de Zuniga et Fonseca, marquis de Carraçona, comte de Ayala, baron de Maldeghem, Guyse, Coutsy, etc., seigneur de Pitthem, Coolscamp, Ayshove. Josse gérait les propriétés du marquis, situées dans ces trois derniers villages.

La famille Verbiest semble avoir été fort attachée à ses maîtres. Le 18 octobre 1639, la marquise de Carraçona mettait au monde, à Madrid, une fille. Le jeune Ferdinand, alors élève de rhétorique à Courtrai, manifesta sa joie dans une série de petites pièces de vers latins. On en fut si satisfait, qu'on les imprima. L'Université de Louvain en a encore un exemplaire (1). Le

(1) Arm. VII, Ray. III, 147. En voici le titre :

Illestrissimis Conivgibvs Don Ferdinando, & Elisabethæ De Zrniga Et Fonseca Marchionibus de Tarraçona Comitibvs de Ayala Baronibvs de Maldeghem, Guyse, Covtsy, &c. Dominis Civitatum de Coca, Alaexos, Castrexon. Valdefuentes, Villoria, Doncos, Arienega, Vallivm, de Lodio Orosco, Arestana, &c. Toparchis de Pitthem, Coolscamp, Ayshove, Vytkercke, Assenbroeck, Barseye, &c. In Filia Amantissimæ Natali Gratulatio. Cortraci, Apud Viduam Ioannis van Ghemmert, Anno M.DC.XXXX.

Sans nom d'auteur au titre, mais à la dernière page. Ita accinebat Ferdinandvs Verbiest Pitthemiensis, Rhetor Collegii Cortraceni Societatis Iesv. Anno M.DC.XXXX.

In-4° de de 24 pages.

rhétoricien possède bien la langue latine, son vers est facile et correct, mais surchargé de souvenirs classiques, d'assez mauvais goût. Verbiest eut quelque mal à se corriger complètement de ce défaut. Témoin, sa lettre écrite de Gênes, bien des années plus tard, à Ignace Melgaert.

Au bout de deux ans le jeune novice fit les premiers voeux. Les supérieurs l'envoyèrent alors de Malines à Louvain, où il répéta, au collège de la Compagnie, la philosophie, en 1613, et suivit le cours de physique en 1611. La chaire de physique y était occupée par André Tacquet. Verbiest conserva toujours le meilleur souvenir de cet excellent maître.

En 1615, on trouve avec quelque surprise Ferdinand à Courtrai, mis pendant un an à la disposition de Sidronius Hosschius, pour se perfectionner dans la poésie. latine. Singulière préparation à un apostolat en Chine et à une direction d'observatoire! Verbiest ne faisait pas prévoir, semble-t-il, ce qu'il serait un jour. Depuis quelque temps, il insistait cependant pour être envoyé aux missions, mais aux Indes Espagnoles et non pas en Chine. Charles Sangrius, vicaire général de la Compagnie, à la mort de Vitelleschi (1), refusa :

A Ferdinand Verbiest, à Louvain.

« Votre ardent désir d'aller aux Indes travailler pour le Christ jusqu'au bout du monde, exprimé dans votre lettre du 5 janvier, nous est fort agréable; mais le temps n'est pas à de pareilles missions. Au moment opportun, on se souviendra de vous. En attendant, croissez en vertu et acquérez tout ce qui est nécessaire à ce ministère difficile. Je me recommande à Dieu, dans vos prières.

« (De Rome), le 11 février 1645. »

(1) SJ, Registres des lettres des généraux aux PP. de la province FlandreBelgique. Les lettres sont enregistrées d'après l'ordre des dates.

Verbiest resta donc à Courtrai et, en 1646, il y enseigna les « figures ». Le cours complet des humanités était alors, on le sait, de cinq ans, et la classe inférieure portait le nom de « figures ».

Mais, en cette même année 1646, les supérieurs de la Compagnie organisaient le voyage d'un nombreux groupe de missionnaires flamands destinés à la mission mexicaine de la Nouvelle-Biscaye. Verbiest demanda à en faire partie. Une première fois ses offres de service furent encore refusées. « Dieu nous demande souvent le sacrifice de notre volonté de préférence à celui de nos oeuvres, lui écrit à la date du 29 février 1647, le P. Vincent Caraffa (1), général en charge. Témoins Abraham et Daniel. Relativement à votre demande des Indes, il semble vouloir s'en contenter pour le moment chez vous. En d'autres circonstances, peut-être inspirera-t-il aux supérieurs l'idée de vous y envoyer. Cette fois-ci, le nombre est complet ». Ce nombre ne resta pas complet longtemps, car bientôt Verbiest obtint l'autorisation de partir.

La mission belge comprenait huit noms : les PP. Henri Van der Stock, Camargo, Smet, Simon De la Court, Duchâteau, Camille Beudin dit Godinez, Philippe Couplet et Ferdinand Verbiest (2). Je reviendrai dans un instant à Couplet, ce fidèle compagnon de Verbiest! Le 2 mai 1647, tous les missionnaires étaient réunis à Cadix, d'où ils s'apprêtaient à partir pour Séville, en attendant le départ d'un vaisseau qui appareillåt vers le Mexique. Mais l'Espagne prit ombrage de tous ces belges! « Elle les chassa de chez elle, plutôt qu'elle ne les remercial », dit le rédacteur de l'histoire

(1) SJ. Reg. des lett. des gén. à la prov. Fl.-Belg.

(2) AR. Liasse, 1437. Lettre de Beudin, à Jean Aurelius. Cadix 2 mai 1647. Autographe. Elle a été éditée par C. J. N(uyts) dans: Philippe Nutius a la Cour de Suède, Bruxelles, J. Vander Reydt, 1856, p. 25.

manuscrite du collège de la Compagnie à Louvain (1). Seul Corneille Beudin parvint à s'embarquer et à faire voile pour le Mexique. Il y fut traîtreusement massacré par les sauvages peu de temps après son arrivée (2). De 1647 à 1650, Verbiest fut attaché au collège de Bruxelles. Il y enseigna la syntaxe, en 1647; le grec, en 1648; la rhétorique, en 1650. Le catalogue annuel des emplois exercés en 1619 fait défaut. Pendant plusieurs années, le professeur eut pour collègue à Bruxelles le P. Ignace Hartoghvelt.

Hartoghvelt, Couplet! Puis tantôt Rougemont et Dorville! Ces quatre noms me vont revenir si souvent sous la plume, qu'il me faut les présenter au lecteur.

Ignace Hartoghvelt (3) était fils d'un libraire d'Amsterdam, Henri Barents Hartoghvelt et de Pétronille Walravens. Il naquit à Amsterdam, le 28 mai 1628; mais, par suite de circonstances aujourd'hui oubliées, il fit ses études à Courtrai, sauf trois mois passés au collège d'Anvers. Hartoghvelt entra au noviciat de Malines, le 30 octobre 1644.

Couplet est l'ami de cœur de Verbiest. Nous le trouvons mêlé aux principaux événements de sa carrière une première fois en Europe, puis en Chine, enfin de nouveau en Europe, pendant les longues années où il y prit en mains, comme procureur, les intérêts de sa chère mission. Jusqu'au moment de son entrée dans la Compagnie, Philippe Couplet était resté malinois autant

(1) AR. Cahier relié intitulé: Historia Societatis Jesu Lovanii 1542-1693. coté No 985. J'ai publié le passage dans mes Documents sur Albert Dorville, de Bruxelles. ANALECTES POUR SERVIR A L'HISTOIRE ECCLÉSIASTIQUE DE LA Belgique, 3o sér., t. 7, Louvain 1911, pp. 337-341.

(2) AR. Carton renfermant les liasses 1000-1004. Contient plusieurs éloges MS. de Beudin contemporains de son décès.

Il existe, on le sait, plusieurs notices biographiques imprimées de Beudin. Voir, par exemple: Societas Jesu usque ad sanguinis et vitae profusionem militans... auctore... Mathia Tanner... Pragae, Typis Universitatis CaroloFerdinandeae... par Joannem Nicolaum Hampel... M.DƆ.LXXV, pp. 543-546. (3) Pour cette notice et celles de Couplet et de Rougemont, cf. l'Album Novitiorum.

qu'on peut l'être. Né à Malines, le 31 mai 1622, de Pierre Couplet, huissier au Grand Conseil et de Catherine Alison, il y avait fait toutes ses études au collège de la Compagnie; après quoi, il y était entré au noviciat au mois d'août 1640.

François Rougemont, ou plus correctement De Rougemont, car c'est ainsi qu'il signait son nom avant d'entrer dans la Compagnie, François Rougemont était fils d'Antoine et d'Anne Roulants. Il donne à son père le titre d'inspecteur royal de la navigation de la Meuse. François naquit à Maestricht, le 2 avril 1624, fit toutes ses études à Anvers et entra au noviciat de Malines, le 28 septembre 1641.

Albert Lecomte de Dorville, dit chez nous simplement Dorville, appartenait à la noblesse (1). Son père Louis Le Comte, seigneur d'Orville, Geest-Saint-Remi et Geest-Sainte-Marie, lieutenant grand veneur de Brabant, en 1609; grand gruyer, en 1615; châtelain de Trois-Fontaines, en 1619; mort le 22 mai 1651; épousa, le 20 janvier 1611, Anne Hellincx, décédée, le 13 août 1647, fille de Nicolas, receveur général du Brabant à Bruxelles, et de Marie de Nonancourt. Louis Le Comte et sa femme reposent à Bruxelles, dans l'église de Notre-Dame de la Chapelle. Leur plus jeune fils, Albert-Eugène, naquit à Bruxelles, le 12 ou le 20 août 1621; je ne saurais préciser davantage, nos documents d'archives ne concordent pas. Albert fut quelque temps attaché, comme page, à la cour du duc de Neubourg; mais se sentant attiré vers la Compagnie de Jésus, il y entra, en 1646, à Lemberg (Palatinat Rhénan), au noviciat de la province de Germanie supérieure. Par considération sans doute pour sa famille, les supérieurs lui firent faire la théologie à Louvain, dans sa patrie, où nous le trouvons de 1651 à 1654.

(1) Voir : Annuaire de la Noblesse de Belgique, par de Stein d'Altenstein, 32e année, Bruxelles, 1878, p. 105.

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