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leurs, été proposée avant lui par d'autres astronomes

arabes.

As Soufi (1), qui mourut en l'an 986 de notre ère, nous apprend que les astronomes d'Al Mamoun pensaient déjà que le mouvement de précession atteignait 1o en 66 ans. Habasch et les fils de Mousa ibn Shakir ont adopté également cette évaluation (2). En cette évaluation, il nous faut voir, sans doute, une marque de l'influence exercée par l'Astronomie indienne sur l'Astronomie musulmane.

(A suivre)

P. DUHEM.

(1) Description des étoiles fixes composée au milieu du dixième siècle de notre ère par Abd-al-Rahman al Sûfi ; traduction littérale avec des notes par H. C. F. C. Schjellerup, St Petersbourg, 1874; pp. 33 et 42.

(2) Al Battani Opus astronomicum, éd. Nallino, t. I, p. 292. (Note de M. Nallino).

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L'affinité atomique est une force attractive qui a son origine au centre de l'atome de forme sphérique et qui s'épanouit uniformément sur toute sa surface : la valence comme force vectoriale ne préexiste pas dans l'atome. La valence est un simple rapport numérique : elle varie avec la nature des atomes combinés et avec les conditions physiques qui président à la combinaison.

Werner distingue deux genres de valence : les valences principales et les valences secondaires. Les valences principales de Werner correspondent à nos valences ordinaires : la valence principale d'un élément est donc mesurée par le nombre d'atomes d'hydrogène ou de groupements atomiques équivalents qui peuvent s'y combiner. Des atomes ou des radicaux tels que Cl, Na, — NO2, - CH3.. etc., peuvent être liés par des valences principales ces atomes ou ces radicaux peuvent ou non subir la dissociation électrolytique. Les combinaisons formées par la mise en action de valences principales sont des combinaisons de premier ordre.

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(1) Voir la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES 3e série, t. XXI, 20 janvier 1912, pp. 125-163.

Dans ces combinaisons, l'un ou l'autre atome ou radical peut avoir un reste d'affinité non saturé ; il peut y avoir une composante de l'affinité inemployée. Werner voit donc, dans l'ensemble des dérivés saturés, des dérivés non saturés.

En raison de leurs affinités libres, les combinaisons de premier ordre peuvent se combiner entre elles au moyen de valences secondaires. On pourrait donc définir ces valences secondaires en disant qu'elles résultent d'un reste d'affinité qui tend à provoquer la liaison stable de radicaux qui peuvent exister comme molécules. Des radicaux tels que : ... OH,, ... NH3⁄4,... CIK, ... Cr Cll 3... etc., peuvent être liés par des valences

secondaires.

...

On désigne par un trait les liaisons qui se font par des valences principales, par un pointillé celles qui correspondent aux valences secondaires; on aura par exemple NH,... CIH.

Les valences principales et secondaires sont à des degrés différents la manifestation d'une même force chimique, l'affinité ; il n'y a pas entre elles de différence essentielle et il y aura entre les deux cas extrêmes tous les degrés intermédiaires.

La valence principale est variable, mais il existe pour chaque élément une valence maximum qui est la résultante de l'affinité des atomes combinés et des conditions physiques dans lesquelles la combinaison s'est faite. Il en est de même pour la valence secondaire.

La valence principale peut être ionogène, la valence secondaire ne l'est jamais.

Werner montre d'abord la nécessité d'admettre dans la majorité des cas des formules à noyau, formules centriques, remplaçant les formules à chaîne incapables d'expliquer de nombreux phénomènes.

Cela étant, si l'on se représente un certain nombre d'atomes liés à un atome central soit par des valences

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principales soit par
des valences secondaires, il est sûr
en raison de la place qu'ils prennent, qu'ils ne pourront
pas tous se trouver en combinaison directe avec l'atome
central. On aura une première sphère correspondant
aux atomes en combinaison directe avec l'atome central.
et une seconde sphère circonscrite à la première qui
renferme les atomes liés aux atomes de la première
sphère.

Le nombre d'atomes de la première sphère est appelé nombre coordonné ou indice de coordination : dans certaines combinaisons le nombre coordonné maximum est atteint, ce sont les combinaisons coordinativement saturées.

Le nombre coordonné maximum d'un atome se détermine par l'étude de la constitution de combinaisons appropriées on détermine le nombre maximum d'atomes, radicaux ou groupes qui lui sont directement liés on se sert en général soit des complexes ammoniacaux, soit d'hydrates, etc.

Pour un grand nombre d'éléments le nombre coordonné maximum est six. Pour le carbone il n'est que quatre et correspond ainsi à sa valence principale.

Le chiffre coordonné maximum est encore quatre pour le Bore et l'Azote, deux éléments très voisins du carbone.

Pour certains éléments le chiffre coordonné peut monter jusqu'à huit : les produits d'addition de l'ammoniaque aux chlorures alcalino-terreux en sont un exemple :

CaCl2. SNH3.
SrCl. 8NH3.

BaCl2. 8NH.

L'application de la théorie de Werner à une série de sels complexes ammoniacaux, la série des Cobaltamines, a donné des résultats vraiment remarquables.

Werner distingue deux sortes de combinaisons d'addition : les combinai-
III SÉRIE. T. XXI.

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sons d'addition où le radical ajouté est simplement annexé à la molécule préexistante: ainsi Co(NO2)3 peut former théoriquement avec l'ammoniaque trois combinaisons d'addition avec une, deux et trois molécules d'ammopiaque. Au composé à trois molécules d'ammoniaque Werner assigne la formule:

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où les six groupes attachés par des valences principales et des valences secondaires se trouvent dans la première sphère d'action du cobalt et dès lors ne sont pas dissociables. Faisant agir l'ammoniaque sur ce dérivé on obtient successivement:

(H3N)3 C0(NO2)3, NH3
(H3N) Co(NO2)3, 2NH3
(H3N)3 C0(NO2)3, 3NH3

Chaque nouvelle molécule d'ammoniaque déplace un groupe NO2 vers la seconde zone de combinaison et prend sa place dans la première zone de combinaison.

En inscrivant entre parenthèses les atomes et radicaux de la première sphère de combinaison on aura les formules que voici :

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Les combinaisons d'addition ainsi obtenues portent le nom de combinaisons d'inclusion (Einlagerungs-verbindungen). Elles sont caractérisées par leur conductivité électrique partant de la combinaison (H3N), Co(NO2)3 où elle est négligeable, la conductivité augmente successivement jusqu'à la combinaison tri-substituée où elle atteint son maximum en raison de la dissociation de la molécule en 3NO2 et

[(H3 N)3 Co (NH3)]" +++

On a des interprétations analogues pour les sels de platinamines, pour les dérivés à plusieurs noyaux... etc., et en général les formules proposées

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