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Nous devons ce photomètre à la générosité de M. Fernand Jacobs, président de la Société belge d'astronomie.

Cette fois le photomètre était en série avec un galvanomètre sensible et une batterie. Les variations des intensités lumineuses étaient mesurées par celles du courant dans le circuit.

Des nombreuses mesures effectuées et chronométrées on déduira la courbe photométrique pendant toute la durée de l'éclipse et, par suite, le rapport de l'éclat des régions centrale et marginale du Soleil.

On pourra en conclure le pouvoir absorbant de l'atmosphère solaire.

Un troisième poste dirigé par les Pères Schaffers, du Collège Saint-Jean Berchmans à Louvain, et Pinto, de la résidence d'Alsemberg, utilisait un photohėliographe mis obligeamment à notre disposition par M. le Paige, directeur de l'Observatoire de Cointe.

Vingt-cinq clichés bien réussis ont été tirés à des intervalles particulièrement brefs dans le voisinage des quatre contacts, et plus espacés pendant le reste du phénomène. La planche ci-contre reproduit quelquesuns de ces clichés très réduits.

La mesure de ces photographies chronométrées fera connaître la portion de surface éclipsée correspondant aux mesures photométriques du P. Stein.

On pourra en outre y mesurer les cordes de la partie éclipsée du disque et en déduire, par la méthode ordinaire, les positions et les instants des contacts.

Un quatrième poste, sous la conduite du P. Willaert, du Collège Saint-Michel à Bruxelles, comportait un cinématographe de la maison Pathé avec un héliostat. La seconde partie de cet article donne le détail et les résultats de ces observations.

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Citons encore les observations de l'ionisation de l'atmosphère faites par la méthode d'Elster et Geitel au moyen d'un électromètre bifilaire de Wulf (1), construit par la maison Günther et Tegetmeyer, de Brunswick, laquelle nous a fourni également l'électromètre unifilaire et les deux photomètres. Le P. Beernaert, du Collège Saint-Jean Berchmans, à Louvain, a bien voulu se charger de ces mesures la veille et pendant. toute la journée de l'éclipse.

Il y a joint l'observation d'un thermomètre afin de déterminer l'abaissement de température produit par l'éclipse.

Quelques photographies du paysage ont été prises aux divers moments du phénomène par le P. Dierckx, du Collège Notre-Dame de la Paix, lequel a également esquissé un dessin du Soleil au moment de la phase

maximum.

II

Enregistrement cinématographique de l'éclipse

C'est au désir de fixer par la photographie les phases fugitives de certains phénomènes astronomiques que l'ancêtre du cinématographe, le revolver photographique de Janssen, doit son existence (2).

L'idée d'enregistrer les éclipses de Soleil au moyen du cinématographe était trop naturelle pour que, dès l'origine, elle n'eût pas tenté les observateurs. Appliquée en Espagne, en 1905, sans grand succès, il est

(1) L'Électromètre bifilaire et ses applications, mémoire présenté par le P. Wulf à la Société scientifique de Bruxelles (ANNALES, t. XXXII, première partie, p. 199), couronné par elle (IBID., t. XXXIII, première partie, p. 261) et publié dans ses ANNALES, t. XXXIV, seconde partie, pp. 1-87. (2) ANNUAIRE DU BUREAU DES LONGITUDES POUR 1876

III SÉRIE. T. XXII.

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vrai, elle fut remise en œuvre en plusieurs endroits le 17 avril dernier.

Nous voudrions, en quelques pages, faire connaître le résultat de ces tentatives récentes, et surtout attirer l'attention sur les services que l'astronomie peut attendre d'un auxiliaire, qu'une fortune assez tapageuse pourrait avoir un peu déconsidéré.

Le 17 avril dernier, plusieurs postes cinématographiques étaient échelonnés sur le trajet de l'éclipse. A Ovar, sur la côte portugaise, M. Costa Lobo, qui s'est trouvé presque sur la ligne de centralité, a enregistré les phases du milieu de l'éclipse à raison de neut vues à la seconde.

MM. Fréd. Vlès et Jacques Carvallo, à Cacabelos (Léon), à une distance de 4000 mètres de la ligne, avaient disposé deux appareils enregistreurs au premier (distance focale: 600 mm), muni d'un écran jaune, on confia le soin d'enregistrer exclusivement les aspects successifs du disque de la photosphère. Il devait prendre quinze vues à la seconde. Mis en marche trois minutes avant le milieu de l'éclipse, il eut un accroc malheureux qui lui fit manquer les phases les plus importantes. Le second appareil, sans écran (distance focale: 500 mm), devait fixer sur le film les détails de faible puissance actinique protubérances, couronne, etc. Il « prit » les contacts extrêmes à une allure de cinquante images par seconde, et la phase centrale à une fréquence moindre. A Sainte Apolline, M. Gaumont saisit quatre images de la phase annulaire.

A Saint-Germain-en-Laye, M. de la Baume Pluvinel obtint, dans d'excellentes conditions, l'inscription cinématographique de la phase annulaire et du dernier contact. Son appareil fonctionnait à la vitesse normale d'enregistrement, quatorze ou quinze vues par seconde. Nous fumes chargé nous-même de l'enregistrement.

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