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On a pu voir, par cet exposé, la grande variété de réactions que permet d'effectuer la catalyse. Elles sont loin d'avoir toutes la même importance et surtout de fournir les mêmes rendements. A ce dernier point de vue, la catalyse par voie humide ne présente pas les inégalités que l'on rencontre dans la catalyse par voie sèche. C'est ainsi que les éthers-sels dont il vient d'être question se préparent tous sensiblement avec la même facilité et des rendements extrêmement voisins. On peut en dire autant des carbures provenant de l'action catalytique de l'acide sulfurique.

Dans les produits obtenus catalytiquement par voie sèche, les cétones se font remarquer par la facilité avec laquelle le procédé Senderens permet de les obtenir. La déshydratation des alcools par le sulfate d'alumine, le silicate d'alumine et l'alumine précipitée est également une opération des plus avantageuses et constitue un procédé très supérieur aux méthodes que

l'on suivait antérieurement pour se procurer les carbures incomplets.

Avec les méthodes d'hydrogénation et de déshydrogénation Sabatier-Senderen, on arrive, ainsi qu'on l'a vu, à préparer une multitude de composés. Mais, il importe de distinguer entre ceux qui sont d'une préparation courante tels que les amines aromatiques, les carbures, les alcools, les cétones hydroaromatiques, etc., et ceux qui ne correspondent qu'à un simple mode de formation et qu'on n'obtient dès lors qu'en quantité minime. La distinction est loin d'être toujours facile, soit que les auteurs aient négligé de donner le pourcentage, soit que ce pourcentage ait été établi d'après le produit recueilli et non d'après la quantité de matière employée. Cela fait qu'au laboratoire industriel de catalyse des Établissements Poulenc on a dû renoncer à un bon nombre de ces préparations, qui au premier abord paraissaient des plus séduisantes, parce qu'elles se sont montrées d'un maniement trop difficile et qu'elles ont donné de trop faibles rende

ments.

J. B. SENDERENS.

CHRISTOPHE COLOMB

Les diverses Phases de sa vie d'après la Légende et l'Histoire

LES SOURCES

Quiconque veut étudier la vie de Christophe Colomb doit envisager ces choses essentielles : la personne de l'amiral et le projet qu'il conçut et mena à bonne fin.

Cette étude peut s'appuyer sur deux sources d'information bien distinctes (1). La plus abondante et la moins digne de foi est constituée par les écrits de Colomb, ceux de son flls naturel Fernand, ceux de son historiographe l'évêque Las Casas, ceux enfin des écrivains contemporains espagnols ou portugais qui connurent personnellement l'amiral: Oviedo (2), Andrès Bernaldez (3), Geraldini (4), Pierre Martyr (5). Notons encore Ruy de Pina (6), Resende (7), Bar

(1) H. Vignaud, Études critiques sur la vie de Christophe Colomb avant ses découvertes, Paris, 1905, p. 24; Harrisse, Christophe Colomb, Paris, 1884, t. I, pp. 1-136.

(2) La Historia general de las Indias, Séville, 1535, et éditions suivantes. (3) Historia de los Reyes Catolicos D. Fernando y Dona Isabel..., Séville, 1870, 2 vol. in-8°.

(4) Itinerarium, 1651.

(5) Opus epistolarum... Compluti... MDXXX. in-fo; Sommario dell' historia dell' Indie occidentale..., dans RAMUSIO, Terzo Volume delle Navigationi, Venise, 1553.

(6) Chronica do Senhor Rey D. Alfonso V (Collecção de livros ineditos de Historia portugueza, etc.), Lisboa, 1792.

(7) Chronica dos valorosos e insignes feitos del Rey Joao II..., 1622, in-fo.

Lisbonne,

ros (1), Lopez de Gomara (2), qui chercha parfois à s'écarter de la tradition colombienne, Herrera (3), qui se borna à copier Las Casas, etc., etc. Les informations fournies par cette première source forment la tradition colombienne.

La seconde source, plus sûre mais plus pauvre que la précédente, à laquelle elle n'emprunte rien, fournit encore assez de matériaux : les courtes notices d'Antonio Gallo, chancelier de la Banque St-Georges à Gênes (4); de B. Seranega, chancelier de la République de Gênes (5); de l'évêque A. Giustiniani (6), tous trois compatriotes de l'amiral; puis une série de documents provenant des archives notariales gènoises. et savonaises, « la correspondance officielle relative. aux affaires auxquelles les deux Colombo prirent part, et les pièces authentiques, extraites des archives d'Espagne, qui se rapportent aux relations officielles de Colomb avec les Rois Catholiques à l'époque de l'acceptation et de la mise à exécution de son grand dessein ».

Si les premières années de l'amiral ne présentent rien de particulier, il faut les connaître cependant pour bien saisir le caractère de son entreprise, ou mieux pour s'assurer si elles expliquent naturellement la formation, chez le grand Génois, de la théorie savante qui aurait été la cause déterminante de sa découverte (7). Cela est devenu d'autant plus facile qu'une critique

(1) Da Asia..., Lisboa, 1778-1788, 24 t., in-12o.

(2) La historia general de las Indias, con tudos los descubrimientos..., Anveres, Juan Lacio..., 1554, in-8°.

(3) Historia general de los hechos de los Castellanos en las islas y tierra firme del mar Oceano..., Madrid, 1728, 4 vol. in-fo.

(4) De navigatione Columbi per inaccessum ante Oceanum Commentariolus, dans RACCOLTA, Ille partie, t. II, pp. 188-191 (Fonti italiane per la storia della scoperta del Nuevo Mondo, raccolte da G. Berchet).

(5) De rebus Genuensibus commentaria, ab anno 498 usque ad annum 1544, dans RACCOLTA. Fonti italiane, t. II, pp. 192-196.

(6) Psalterium hebreum, arabicum et chaldeum cum tribus latinis interpretationibus et glossis, Gènes, 1516, in-fo.

(7) H. Vignaud, Loc. cit., p. 26.

éclairée s'est appliquée depuis quelques années à élucider quantité de points, obscurcis à plaisir. Ces énigmes, le mot n'est pas exagéré, se rapportent à la naissance de Christophe Colomb, à la condition sociale de sa famille, à l'instruction qu'il a reçue, aux voyages qu'il a ou aurait entrepris, aux connaissances nautiques qu'il lui aurait été donné d'acquérir; à l'établissement de l'amiral au Portugal, à la formation et au développement de son projet; à l'histoire de sa présentation, aux luttes qu'il eut à soutenir pour le faire agréer, etc.

La plupart des nombreux et remarquables travaux qui exposent la vie de Colomb et la découverte de l'Amérique, le font d'après la tradition colombienne; or, cette tradition, si respectable et si documentée qu'elle soit, est-elle d'une authenticité incontestable ? N'est-elle pas infirmée par une série de documents, récemment exhumés, qui montrent la fausseté des articles de foi formant sa trame, et qui bouleversent de fond en comble la physionomie du Colomb, dont le nom est inscrit dans les annales de l'Humanité?

Il semble que la dernière hypothèse s'impose; c'est la conclusion qui se dégage de ce travail, en tête duquel il ne semble pas superflu de placer quelques notions sur les sources d'information.

Colomb mourut dans l'obscurité la plus complète, et resta presque ignoré des chroniqueurs du temps; en revanche son fils naturel Fernand (1), et l'évêque Barth. Las Casas (2) dépositaire des papiers de l'amiral, écrivirent sa biographie, pour ne pas dire son apologie, en traduisant sa pensée et en transcrivant les

(1) Historie del S. D. Fernando Colombo. Nella quali s'ha particulare e vera relatione dell' Ammiraglio D. Christoforo Colombo, suo padre. Nuovamente di lingua spanuola tradotte nell' Italiana dal S. Alfonso Ulloa. Venise, 1571, in-12°

(2) Historia de Las Indias, Madrid, 1875, 5 vol. in-8°. (Las Casas termina son Historia en 1561.)

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