Sayfadaki görseller
PDF
ePub

"

654. HEURES DE CATHERINE DE CLÈVES, duchesse de Gueldres. Pet. in-4, rel. en velours... 15,000—» Nous renverrons les lecteurs à la page 1055, de la présente livraison, pour la description détaillée de ce très-précieux manuscrit.

[merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors]

656. Six Chansons populaires de l'Angoumois, recueillies et annotées par J.-F.-Eusèbe Castaigne, bibliothécaire de la ville d'Angoulême. Angoulême, 1856, avec deux planches, dont une de musique...

Cent exemplaires sur papier vergé.

[ocr errors]
[ocr errors]

1 50

Une tradition, recueillie par M. Castaigne, nous apprend que la première de ces chansons, la Mère tu chante, avoit été dirigée contre Jeanne d'Albret, la mère du prince de Navarre, appelée par les catholique la Mère des Huguenots. On trouve dans les deux suivantes, dont le sujet remonte également aux dissentions religieuses du xvre siècle, l'étymologie singulière d'un ustensile de cuisine très-connu dans les povinces de l'Ouest, Enfin, les gaillardises plus ou moins hasardées, contenues dans les trois autres chansons, nous donnent une idée fort avantageuse de la verve joviale et satirique des troubadours campagnards de l'Angoumois. La musique est pleine d'entrain et d'originalité, et trois de ces airs sont encore joués, dans les bals de village, par les ménétriers du pays,

657. COLLECTION de Livres introuvables, provenant du cabinet de feu M. Anne-Robert-Jacques Turgot, baron de l'Aulne, ancien intendant de la généralité de Limoges, et contrôleur-général des finances du roi Louis XVI; dont la vente se fera le 1 avril prochain. Angoulême, 1856, in-8 de 12 p.... 1-50

Cent exemplaires sur papier vergé.

Personne ne se méprendra sur le sens indiqué par les deux poissons gravés au beau milieu du titre de cet opuscule, puisque cette prétendue Collection des Livres introuvables n'est autre chose que le relevé des étiquettes inscrites sur les dos en basane de volumes simulés, que le célèbre Turgot,

alors intendant à Limoges (1761-74), avoit fait appliquer sur un panneau destiné à masquer une porte secrète ouvrant dans son cabinet de travail. M. Castaigne a saisi avec un rare bonheur, dans ses notes explicatives, les allusions satirique que la malice un peu voltairienne de Turgot a voulu glisser dans les titres de ces livres imaginaires. Nos lecteurs connoissent déjà une partie de ce travail, remarquable par sa singularité, qui avoit paru dans le Bulletin du Bibliophile (livraison de juin 1855), et reparoit aujourd'hui avec plusieurs corrections et augmentations.

658. ENTRÉES solennelles dans la ville d'Angoulême, depuis François Ier jusqu'à Louis XIV, recueillies et publiées, avec de nombreux éclaircissements, par J.-F.-Eusèbe Castaigne, bibliothécaire de la ville d'Angoulême. Angoul., 1856, in-8 de 154 p... 2-50 Cent exemplaires, sur papier vergé.

Il nous seroit difficile de donner, dans ce simple aperçu, une idée des documents inconnus ou inédits et des innombrables éclaircissements contenus dans ce précieux volume. M. Castaigne procède à la manière de Bayle, un mot de son texte lui suffit très-souvent pour soulever et éclaircir une question d'histoire locale, d'histoire générale, d'histoire littéraire ou de bibliographie. Nous espérons qu'un de nos rédacteurs voudra bien faire prochainement un compte-rendu de cette curieuse publication.

Les Entrées recueillies dans l'ouvrage du laborieux et savant bibliothécaire, sont : celle de François Ier, le 30 mai 1526; celle de la reine Éléonore, sa seconde femme, le 22 juillet 1530; celle de Charles IX, le 13 août 1565; celle de Philippe de Voluire, gouverneur d'Angoumois, le 12 novembre 1573; celle de Louis XIII, le 1er octobre 1615; et celle de Louis XIV, le 25 juillet 1650.

659. GÉNIN. Récréations philologiques. T. 2, 1 vol. in-8....

L'ouvrage est complet en deux volumes.

11

660. GLOSSAIRE DU PATOIS NORMAND, œuvre posthume de M. Louis Du Bois, publié par Julien Travers. Caen, Hardel, 1857, 1 vol. in-8 d'environ 500 pages..

8-»

« Il n'est pas contesté que l'ancienne langue françoise subsiste encore dans le langage du peuple et dans les patois de la province; et cela est si bien reconnu, que de tous côtés l'attention s'éveille sur ce point on com

mence à ramasser ces locutions et ces tournures si longtemps méprisées; on compile des Glossaires patois; on note curieusement la prononciation particulière aux campagnes..... Tout cela ne se peut faire sans amener des comparaisons, des réflexions. des découvertes......

« Supposez que nous possédions des Glossaires des patois walon, picard, normand et lorrain, ce seroient d'immortelles archives de la langue françoise.....

......

. Ces Glossaires patois avanceroient tout d'un coup la besogne du Dictionnaire historique : l'Académie prendroit là ses éléments sur le vif. Tant de mots dépareillés, barbouillés, méconnoissables, errants à travers le langage comme des mots sans aveu, le Glossaire patois fourniroit sur-le-champ de quoi leur constituer une famille, rétablir leur vraic physionomie, et les remettre dans le monde sur le pied d'honnêtes et légitimes citoyens du Vocabulaire, sur le pied de leur naissance, avec restitution de leur antique apanage. Les écrivains du moyen-âge seroient appelés à déposer comme témoins et à confirmer la possession d'état par preuves écrites et irrécusables. La langue françoise se trouveroit tout à coup restaurée : ce seroit un monument simple et grandiose dont chacun pourroit mesurer l'intérieur et examiner toutes les assises, depuis les plus anciennes jusqu'aux plus récentes, éclairé par le flambeau du génie même qui a présidé à la fondation......>> Feu GÉNIN. Préface de ses Récréations philologiques

L'éditeur, M. Julien Travers, a continué avec succès l'œuvre inachevée de M. Louis Du Bois, il l'a augmentée de plus des deux tiers, et la publie aujourd'hui précédée d'une Notice sur la vie et les ouvrages de M. Du Bois. L'ouvrage n'est tiré qu'à deux cents exemplaires dont cent cinquante seulement seront mis dans le commerce.

661. Mélanges de littérature et d'histoire, recueillis et publiés par la Société des bibliophiles françois. Première partie. Paris, 1856, pet. in-8 de xxxIII et 304 pages, pap. vergé. PREMIÈRE PARTIE...... 6-50

...

Ce volume contient : Notice sur madame la vicomtesse de Noailles, née en juillet 1791, morte en juin 1849, par Mme Standish, née Noailles.

Mémoire sur Pierre de Craon, par M. le baron Jér. Pichon. C'est le récit, d'après des documents d'une exactitude incontestable, de l'attentat commis contre le connétable Olivier de Clisson, par Pierre de Craon.

L'auteur raconte des circonstances particulières relatives à cet événement, arrivé à Paris, le 13 juin 1392, et relève plusieurs inexactitudes échappées à Froissart, qui cependant étoit alors à Paris, et qui sans doute n'avoit rien négligé pour être exactement informé de ce qui s'étoit passé. Ce précieux travail résultat de recherches assidues est des plus curieux et des plus intéressants.

Conversation de la marquise de Pompadour et du président de Meinières. Document fort curieux imprimé sur l'autographe du président de Meinié

res (1), par les soins de M. le baron Jér. Pichon. Il ne contient aucun fait historique important, mais il a l'avantage de donner, avec une exactitude qu'on ne peut révoquer en doute, et la mise en scène d'une entrevue intéressante, et les expressions mêmes d'une femme célèbre dont il nous est resté si peu de productions authentiques. On y remarque la perspicacité avec laquelle Me de Pompadour pressentoit dès-lors les dangers qui menaçoient la monarchie, et le charme qu'exerçoit cette femme séduisante même sur un homme d'abord mal disposé pour elle.

Notice sur un Évangéliaire Byzantin qui paroit avoir appartenu à Charlemagne, par M. le baron Ernouf. Ce manuscrit fait partie du cabinet de M. le marquis de Ganay.

Mémoires sur Germain, sculpteur du roi, par le baron Jér. Pichon. Lettres de l'abbé Viguier, prieur de Bornal, à M. d'Orbigny, à Avallon. Trente-deux lettres écrites de 1686 à 1700, et tirées des papiers de famille de l'éditeur; elles sont précédées de deux autres lettres. La première, du duc de Saint-Simon, s'occupe des interminables querelles entre les jésuites et les autres missionnaires, touchant les rites chinois. La seconde est du grand Condé, gouverneur de Bourgogne, dans laquelle il s'occupe avec une sollicitude presque paternelle de détails d'administration. Ces lettres sont publiées et annotées par M. Ernest de Sermizelles.

Mémoires de Pajou et de Drouais, pour madame Du Barry. Ces documents, publiés par M. le baron J. Pichon, font partie d'une volumineuse collection de mémoires de la maison de Me Du Barry, qui se trouvent dans le cabinet de l'éditeur.

Lettres du duc de Choiseul à M. Senac de Meihan, communiquées à la Société des bibliophiles, par M. le baron Le Couteulx, propriétaire des originaux. M. Senac de Meilhan est connu des bibliophiles par ses Mélanges, que lord Crawfurd a publiés, et par un livre malheureusement un peu superficiel sur l'administration de la France avant 1789, imprimé à Hambourg, en 1794, qui est l'ouvrage d'un homme de mérite et d'un homme de bien.

(1) J.-B.-F. Durez de Meinières, né en 1705, présidentà la deuxième chambre des requêtes du Palais, depuis 1731, se retira des affaires en 1758, peu de temps après l'entrevue dont il nous a conservé le récit. Outre plusieurs ouvrages dont on peut voir la nomenclature dans le Père Lelong et la Biographie universelle, il laissa encore plus de cent volumes in-folio, contenant des recueils, des extraits, des tables raisonnées sur toute espèce de matières, le tout extrait des registre du Parlement ou s'y rapportant. Ces manuscrits, qui avoient passé entre les mains de M. Branville, procureur du roi au Châtelet. furent dispersés, dit la Biographie universelle, vers 1806. Le même ouvrage prétend qu'il coopéra aux Nouvelles de Bachaumont. Cela prouveroit que Me de Pompadour, n'avoit pas tout à fait tort de l'accuser d'opposition.

M. de Meinières mourut à Chaillot, en 1785, laissant un fils qui étoit devenu dès 1761 sous-lieutenant aux gardes françoises, et une fille mariée, en 1758, au comte de Guitaut. Il avoit épousé en secondes noces Mme Bellot, dont on a différents ouvrages, et entre autres une traduction de l'Histoire de Hume. Elle est morte en 1805.

FIN DE L'ANNÉE 1856.

[graphic][merged small][subsumed]
« ÖncekiDevam »