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de la couleur, et elle doit ensuite posséder un radical, dénommé auxochrome, pouvant former sel. Parmi les premiers, citons : NO2, NN-, -CO-, donnant naissance aux molécules chromogènes :

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parmi les seconds, il y a surtout les groupes hydroxyles, amino et ses substitués: NHCH, N(CH3)2, etc. Ainsi le chromogène CH NO donne naissance au nitrophenol CH (NO)OI et à la nitraniline CH (NO)NH, tous deux colorés. Mais les auxochromes, absolument nécessaires pour donner la propriété colorante, ne le sont pas pour développer seulement la couleur, distinction que Witt ne fait pas.

Suivant H. E. Armstrong (1888), toute matière colorante. organique renfermerait au moins un quinonoïde, noyau benzénique auquel sont fixés deux groupes en position para ou ortho, ou bien un groupement s'y ramenant par tautomérisation.

Nietzki (1879) soutient que par la méthylation, l'éthylation, etc., et plus généralement par l'augmentation du poids moléculaire, la coloration s'accentue. Cela se vérifie particulièrement bien dans la série du triphenylméthane; mais, ailleurs, il y a beaucoup d'exceptions, la position des groupes fixés et leur nature chimique pouvant être plus importantes que le poids moléculaire (dans certains cas, deux hydroxyles foncent plus la couleur que quatre atomes de brome). Ces influences sont discutées au chapitre V. Une autre règle est celle de l'accentuation de la couleur par la multiplication des auxochromes; elle comporte aussi beaucoup d'exceptions.

Ces théories et règles, qui ne sont plus guère soutenables aujourd'hui, ont servi de guides précieux dans la production du plus grand nombre des matières de teinte demandée, et, à ce titre, elles sont encore en usage. Mais de nouvelles théories (nous préférerions dire hypothèses) ont été proposées, qui concordent mieux avec les faits connus.

Au chapitre II (pp. 10-21), l'auteur discute la théorie des quinonoïdes et ses modifications. Suivant A. von Baeyer (1907) la coloration serait due à une oscillation de la structure quinonoïde entre deux noyaux benzéniques, ce qui est confirmé par R. M. Willstätter. Il y a ensuite une théorie de H. von Liebig (1908)

et une autre de H. Kauffmann (1904) qui amène à discuter les trois formules de structure proposées pour le benzène.

Les chapitres III (pp. 22-37) et IV (pp. 38-70), consacrés aux spectres d'absorption, contiennent beaucoup de figures, de graphiques et de photographies; le quatrième ne comporte presque pas de texte.

La relation entre la constitution et l'intensité (depth) de la couleur fait l'objet du chapitre V (pp. 71-109). On y trouve l'exposé des investigations de Schütze (1892), qui, étudiant la règle de Nietzki, introduit les mots bathychrome et hypsochrome; de Piccard (1913) sur la couleur du second ordre; la règle de Scholl (1903-1908), celle de Hewitt (1907) et ses modifications par Sircar (1916) et par Watson et Meek (1915-1916), la règle de Watson lui-même (1913-1914). Il y a ensuite un bon résumé des recherches de Hantzsch et de ses collaborateurs sur le chromoisomérisme (1907). Ce phénomène, qui a fait l'objet d'une trentaine de travaux, s'observe notamment chez l'acide diphenylviolurique, qui développe toute une série de colorations quand on le combine à divers métaux. Au sujet de l'effet de la multiplicité des auxochromes, on trouve les règles de Georgievics (1911) et de Meek et Watson (1916).

Au chapitre VI (pp. 110-148), on expose les principaux résultats sur la nature des vibrations produisant des raies d'absorption. Celles-ci seraient dues à l'isomérisme dynamique, suivant Baly et Desch (1904-1905). Travaux de Stewart et Baly (1916) et l'isorropesis, de Baly et Tuck (1906-1909), de Watson et Meek (1915). L'auteur donne ensuite succinctement et sans l'appareil mathématique qui serait nécessaire, une idée des recherches se rattachant à la théorie électromagnétique de la lumière et suivant lesquelles les raies d'absorption seraient dues aux vibrations des électrons. D'après Baly (1914) les raies d'absorption dans la partie visible du spectre et dans l'ultra-violet peuvent être calculées en partant de celles de l'infra-rouge.

Le chapitre VII (pp. 149-155) est consacré aux spectres d'absorption infra-rouges des substances organiques. Travaux de Abney et Festing (1881), Julius (1888), Donath (1896), Puccianti (1900), Iklé (1903), Coblentz (1904), Weniger (1910), Eva von Bahr (1914).

La fluorescence, considérée dans ses relations avec la constitution chimique, fait l'objet du chapitre VIII (pp. 156-163). Suivant Hewitt (1900), le phénomène serait dû à un tautomérisme dit doublement symétrique, analogue à l'isorropesis.

L'auteur expose alors la théorie des fluorophores de Meyer (1897), correspondant à celle des chromophores de Witt, et la théorie de Kauffmann (1908) ou des luminophores et fluorogènes. Suivant Stark (1907), qui envisage des auroflores et des bathoflores, les substances possédant une « selective absorption » seraient fluo

rescentes.

Le neuvième et dernier chapitre (pp. 163-180) étudie les couleurs et spectres des composés inorganiques. Il contient des tableaux et quatre planches coloriées très utiles.

Vient ensuite une bibliographie (pp. 181-190) comprenant 14 ouvrages et 182 mémoires ou notes. La classification est systématique. La liste nous paraît complète ou à peu près. Le volume se termine par un Index (pp. 191-197) comprenant plus de 750 objets.

Des schémas, des figures représentant des appareils, des graphiques, des photographies, notamment de spectres, des formules de structure très claires illustrent à profusion, et très utilement, le texte..

L'ouvrage de M. Watson est excellent. C'est un guide précieux pour les recherches futures, que nous prévoyons fécondes, et il pourra rendre les plus grands services en Angleterre, en France et ailleurs. M. LECAT.

XV

L'ENIGMA DELLA VITA E I NUOVI ORRIZONTI DELLA BIOLOGIA, par AGOSTINO GEMELLI, O. M., docente di psicologia sperimentale nella reale Università di Torino. 2 vol. in-8°, 818 pages. Firenze, Libreria editrice fiorentina, 1914.

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Ces deux beaux volumes, dus à la plume infatigable du R. P. Gemelli, dont on connait la haute compétence dans les questions physiologiques et médicales, nous parvinrent, en 1914, à la veille mème de la guerre. Il ne siérait plus, sans doute, à cinq ans de distance, de leur consacrer le compte rendu critique détaillé qu'on a coutume de réserver aux nouveautés de librairie. Nous ne pouvons toutefois omettre de signaler à nos lecteurs un ouvrage qui, sans prétendre à la rigueur technique d'un Traité de Biologie, réalise le souhait que nous entendimes maintes fois formuler : « trouver un exposé judicieux, rapide, facile et en même temps très exact, de l'état des problèmes expérimentaux et théoriques qui concernent la vie végétative ». Qu'on en juge.

IIIe SÉRIE. T. XXVII.

15

Les trois chapitres du livre I — étude de méthodologie générale sont une discussion préalable sur la valeur des théories empiriques et des explications métaphysiques dans le domaine de la Biologie.

Le livre II aborde le problème de « l'origine de la vie ». Après une revue des principaux courants actuels d'interprétation philosophique de la vie mécanicisme, néovitalisme, psychomonisme, l'auteur oppose l'unc à l'autre les deux thèses générales de la génération spontanée et du créationnisme; il croit pouvoir conclure, de l'examen même des faits, que « la création est un véritable postulat de la science ». Peut-être un biologue << agnostique >> garderait-il, malgré tout, quelque répugnance à souscrire cette formule prise à la lettre ; reconnaissons qu'elle avait été employée déjà - équivalemment du moins par des savants illustres, et que le R. P. Gemelli ne la propose qu'après un examen aussi intéressant qu'érudit des opinions émises de notre temps à ce sujet.

Le livre III (7 chapitres), intitulé « La nature des phénomènes vitaux », est particulièrement riche de faits. L'être vivant, dûment analysé dans sa structure physique, est confronté avec une série de productions artificielles ou naturelles, plus ou moins semblables à lui dans leur forme extérieure et leurs variations morphologiques : pseudo-végétations de Traube, Herrera ou Leduc; pétroplasme et bioplasme de Von Schroen; cristaux liquides de Lehmann et de Przibram. Une fois écartées ces intéressantes contrefaçons de la vie, l'interrogatoire des faits s'élargit. C'est le tour de la chimie organique et de la physico-chimie(théories des ions, de la catalyse fermentaire, de l'état colloïdal) à déposer sur la nature des phénomènes vitaux. Leur réponse, bourrée d'indications particulières, reste faut-il le dire? incomplète, n'ayant à présenter que des analogies partielles de la vie, non la vie elle-même.

Aussi, dans le livre IV, où l'auteur annonce enfin la « solution de l'énigme de la vie », sommes-nous invités dès l'abord à considérer un ordre de faits biologiques qui se séparent plus nettement des purs phénomènes physico-chimiques, je veux dire : les faits de transmission, de régulation et d'évolution de la forme (hérédité et morphogénie) et puis les phénomènes moteurs (tropismes). Il va sans dire que les observations et les analyses de Driesch et autres savants néovitalistes seront largement utilisées. A côté de ces travaux encore récents et déjà presque classiques, l'actualité est ici représentée par un chapitre sur les curieuses

expériences de Carrel. Quant à la difficile question des tropismes, elle est exposée et discutée en une cinquantaine de pages.

Après cette enquête consciencieuse, l'auteur se croit autorisé à conclure, non seulement comme homme de sciences, mais en philosophe dans les trois derniers chapitres, il rappelle et précise, pour s'y rallier, la conception aristotélico-thomiste de la vie végétative.

A ceux qui connaissent le talent du R. P. Gemelli, la seule indication du contenu de ces deux volumes en dira suffisamment l'intérêt. Et vraiment, si l'on veut bien ne pas exiger d'un livre de sérieuse vulgarisation la sévère précision des discussions purement techniques, on ne trouvera guère à regretter, dans l'œuvre nouvelle du R. P. Gemelli, qu'une certaine rapidité de composition, qui se trahit çà et là.

XVI

J. MARECHAL, S. J.

BOTANY OF THE LIVING PLANT, par F. O. BOWER, Sc. D., F. R. S., Regius Professor of Botany in the University of Glasgow. Un vol. in-8°, x-589 pages, 447 figures. — London. Macmillan, 1911.

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Le spécialiste distingué qui présente au public ce nouveau manuel de Botanique nous avertit que nous y trouverons le contenu même d'un cours élémentaire qu'il professe à l'Université de Glasgow depuis plus de trente ans. C'est dire que le lecteur bénéficiera, non seulement de la science de l'auteur, mais de sa longue expérience pédagogique.

Le titre exprime fort bien le point de vue dominant de l'ouvrage entier : le souci principal sera de faire comprendre la plante vivante, dans la complexité de ses fonctions. A cette «biologie de la plante» sera subordonné tout développement qui concernerait plus particulièrement l'anatomie ou la systématique.

La distribution même des chapitres est fortement influencée, nul ne s'en plaindra, par une préoccupation d'enseignement. On les appellerait plus volontiers des leçons que des chapitres : chacun forme une sorte de monographie, un petit tout fermé, qui pourrait, à la rigueur, être isolé et fournir, à soi seul, la matière d'une conférence. L'ensemble de ces menues monographies constitue, d'ailleurs, un Traité complet de Botanique générale. Le plan du volume se développe au rebours de la classifica

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