Sayfadaki görseller
PDF
ePub

fre and reponse de home, et qui sont dans la volonne de se passer be dispense et de rompre avec VÉglise, ne merietipas le nom de chrétien.

« { vast mieax laisser les chrétiens de celle es pece aller accroître le nombre des prévaricateurs et des dissidens que de porter atteinte à l'autone du Saint-Siege, o consiste, écrivait Bossuet le salma de is etholicité et de l'Eglise. Les évêques doivent être tres persuadés que les atteintes portées à Tautorite du Saint-Siège frappent leur propre autorité : que si le gouvernement ce qu'à Dieu ne plaise envahissait l'autorité du SaintSiege, il envahirait bientôt et bien plus facilement celle des évêques : et que les mêmes raisons qui feraient secouer aux évêques l'autorité du Pape, feraient bientôt secouer aux curés l'autorité des évêques..... »

C'est par ces conseils respectueux que M. Émery cherchait à maintenir les volontés et les esprits en communion avec le Saint-Siège, à diminuer les calamités déjà si considérables qui affligeaient l'Eglise. Il voyait aussi avec dégoût, les philosophes et les démocrates qui avaient défendu pendant les mauvais jours de la Révolution, la liberté sans frein, les droits de l'homme, les maximes républicaines les plus audacieuses, se traîner comme des courtisans, des valets aux pieds de l'empereur qui les accablait de son dédain, flatter ses tendances autoritaires par les bassesses les plus ignominieuses et devenir les panégyristes de l'arbi

traire après avoir été les coryphées de la licence. Sa dignité d'homme était offensée de ce spectacle; son âme droite s'indignait du rôle abaissé de ces plats courtisans.

« J'ai vu M. Gavard, » écrit M. Émery, le 8 février 1809, à l'un de ses cousins qui résidait à Genève : « son nom m'a réjoui parce qu'il m'a rappelé la Gavarde, cette excellente femme qui faisait si bien les tourtes et qui avait de si bons raisins dans sa vigne.

« C'est la Révolution qui a fait perdre au papa ses principes qui étaient fort bons. Rendu à luimême, il les retrouvera. Vous avez aussi perdu quelque chose de ce côté-là, mon cher cousin, vous le retrouverez aussi.

<< Si vous voyiez de près, comme je les vois à présent, tous ces malheureux philosophes qui ont tant travaillé à abolir les anciens principes, à établir les droits de la raison de l'homme, et les droits du peuple; si vous voyiez combien ces hommes sont aujourd'hui bas, rampants, flagorneurs ! Vous savez ce qu'ils ont été pour la démocratie, et ils sont aujourd'hui les plus ardents défenseurs de l'autorité arbitraire. C'est qu'au fond, tous ces gens à beaux principes ne sont que des esclaves de la vanité et de la cupidité. Ils trouvent leur profit, aujourd'hui, à flatter l'autorité arbitraire, ils la flattent sans pudeur. >>

[ocr errors]

A tous les moments de l'histoire on a vu se renouveler ce même spectacle. Après l'anarchie la

274 M. ÉMERY ET L'ÉGLISE DE FRANCE

dictature; et les courtisans les plus bas de cette dictature ont toujours été ceux qui, la veille, aux jours d'anarchie, oubliaient déjà leur dignité humaine, et faisaient litière des protestations les plus légitimes de la justice, de la conscience.

[merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small]

sation par l'empereur.

M. Emery est consulté.

Sa réorgani

- Il rédige un mémoire sur les Facultés de théologie. -Lettre à M. Guillon. Il est nommé conseiller de l'Université. Lettre de refus à M. Fontanes. Son accep tation. Lettre à M. de Bausset. Son zèle dans le conseil de l'Université

[ocr errors]

I

Les professeurs de la Sorbonne avaient déclaré publiquement à M. de Juigné, archevêque légitime de Paris qu'ils ne reconnaîtraient jamais l'évêque intrus, créature du pouvoir civil qui usurpait sa place par un scandale, et trahissait tous ses serments. Ils affirmaient avec courage dans une protestation restée comme l'expression de la fidélité de leur foi, qu'au Pape seul appartient le droit d'instituer canoniquement les évêques, qu'il n'était pas permis de prêter serment à la constitution civile du clergé, et qu'ils étaient décidés à donner à leurs élèves et au clergé de France, au prix des plus grands sacrifices, l'exemple de la soumission à l'Église de Jésus-Christ.

Cette fermeté des savants professeurs de la Sorbonne qui continuaient avec modestie et avec gloire les traditions des théologiens les plus renom. més des siècles passés, avait irrité le gouvernement qui cherchait des complices dans l'épiscopat et dans les rangs du clergé où il avait déja trouvé des serviteurs empressés et déshonorés de ses rancunes contre le vicaire de Jésus-Christ.

Lorsque le gouvernement engagé dans la voie des persécutions exigea du clergé le serment de fidélité à la Constitution civile, tous les professeurs de Sorbonne et de Navarre, à l'unanimité, déclarèrent qu'ils ne prêteraient pas ce serment, et qu'ils réprouvaient la Constitution (1). Mais si l'Assemblée constituante avait été tolérante quand elle avait décrété que les maisons d'éducation continueraient à recevoir des élèves et à donner l'instruction, le Directoire était animé des sentiments plus hostiles; irrité de la résistance légitime et honorable de la Sorbonne qui avait été pendant des siècles au

(1) « Si donc » disaient les professeurs, dans une éloquente protestation, «— déserteurs, tout à la fois de la doctrine pure que nous avons puisée dans son sein, et de notre propre enseignement dans ses écoles, nous avions la coupable faiblesse de prẻter serment, c'est dans ses Annales (de la Faculté) et jusque dans nos leçons mêmes que nous pourrions lire l'arrêt flétrissant de notre condamnation. Une si lâche désertion ne nous eut-elle pas rendus indignes, et des fonctions honorables que nous exerçons en son nom, et de notre propre estime? »>

Protestation de la Faculté de théologie de la Sorbonne contre la constitullon civile du clergé de France.

« ÖncekiDevam »