Copie de l'acte de rétractation de J.-B.-J. Legrand, prêtre, transcrite de l'original. « Je soussigné Jean-Baptiste-Joseph Legrand, prêtre, né à Bondues, près de Lille, animé du désir sincère de me réconcilier avec Dieu, et de réparer, autant qu'il est en moi, tous les scandales que j'ai donnés à l'Eglise, en me laissant entraîner dans l'erreur, déclare, en présence des témoins ciaprès aussi soussignés, queje rétracte volontairement et librement les sermens que j'ai eu le malheur de prêter depuis la révolution. Je gémis devant Dieu des sacriléges que j'ai commis, soit en me laissant imposer les mains par l'évêque constitutionnel du Nord, soit en exerçant les fonctions sacrées du ministère sans pouvoirs légitimes pendant trois à quatre ans dans les paroisses de Turcoing, de Roncq, de Leers, de Bondues, et dans la paroisse de la Madeleine, à Lille; en un mot, je déplore tous les scandales que j'ai donnés en quelque manière que ce soit; j'en demande pardon à Dieu et à mes frères. » Je prie ce Dieu de miséricorde et de bonté d'avoir pitié de moi et de ramener aussi à lui les personnes que je pourrois avoir égarées ou par mes erreurs ou par mes exemples. A cet effet, je me propose sincèrement de passer le reste de mes jours dans la pénitence. » Fait, lu et signé à Godewaersvelde, en présence des témoins requis et soussignés, ce 19 septembre 1827. Signés J.-B.-J. LEGRAND; DELESSUE, curé de Godewaersvelde; Annonces Bibliographiques. LE TRÉSOR DU CHRÉTIEN, ou Principes et sentimens propres à renouveler et consommer le christianisme dans les âmes. Par M. l'abbé Champion de Pontalier. Nouvelle édition, revue, corrigée, et considérablement augmentée. 3 vol. in-12. Prix, 7 fr., et 10 fr. par la poste. A Paris, chez Méquignon-Havard, libraire, rue des Saints-Pères, n° 10. « Les livres de piété, dit l'auteur dans sa Préface, sont d'une utilité si grande, d'une nécessité même si généralement reconnue, qu'on ne sauroit trop les multiplier, ni les présenter au public sous des formes trop variées, afin de s'accommoder à tous les goûts et à tous les besoins. C'est pourquoi le désir ardent de répandre les bons principes, d'étendre l'empire de la vertu, d'opposer la lumière aux ténèbres qui déjà couvrent notre horizon de toutes parts, c'est-à-dire les leçons lumineuses des plus grands maîtres dans la science du salut, aux ténébreuses productions de l'esprit infernal qui agite nos incrédules, m'a déterminé à faire un choix des vérités dogmatiques et morales, spéculatives et pratiques, qui sont éparses dans les bibliothèques ascétiques. L'auteur parloit ainsi en 1778. Les philosophes avoient déjà semé des doctrines bien désolantes, dont l'effet s'est prolongé jusqu'à notre âge. Peut-être les maux, les erreurs auxquels il vouloit opposer un contre-poids, sont-ils devenus de nos jours plus nombreux, plus terribles. L'impiété, comme un fion rugissant, a multiplié ses victimes et ses désastres. Le Trésor du chrétien est donc un ouvrage digne de l'attention du public religieux. Les outrages faits à notre foi le rendent indispensable à tous ceux qui veulent s'affermir dans leur croyance, et sortir vainqueurs de la lutte où ils combattent à tout instant. M. l'abbé Champion de Pontalier, digne membre de la compagnie de Jésus, leur fournit des armes qui doivent assurer leur triomphe sur l'ennemi du salut. Son livre, qui n'est qu'un recueil, mais un recueil sagement coordonné, des principaux passages des écrivains ascétiques, les fortifiera dans les principes da christianisme, les prémunira contre les dangers et les séductions du monde. Il traite successivement les questions fondamentales de la religion : la foi, l'éternité, la mort, le jugement, l'enfer, le purgatoire, le paradis, l'affaire du salut, etc. H donne de sages conseils qui, bien suivis, assureront notre fidélité dans nos rapports avec Dieu, dans nos devoirs envers notre prochain et envers nousmêmes. En un mot, cet ouvrage offre des considérations importantes sur toutes les obligations du chrétien, sur ses devoirs dans les temples comme dans l'intérieur de sa famille. Chaque page le met sur la voie qui peut mener à la perfection. Ajoutons que l'on trouve semes çà et là des traits historiques qui viennent appuyer les réflexions que l'auteur présente, et qui, probablement, contribueront à rendre l'effet de son livre plus durable. LETTRE AU ROI SUR LE MAINTIEN ou l'organisation du conseil, où l'on considère les changemens fréquens de ministère comme un principe de destruction, et comme une inconséquence dans une monarchie héréditaire. Par M. Madrolle; broch. in-8°: prix, 1 fr. 50 c. et 1 fr. 75 c., franc de port. A Paris, chez Adrien Leclere, libraire, quai des Augustins, n° 35, et au bureau des Tablettes. Dans cette brochure les ministres déclarent, par l'organe de M. Madrolle, qu'ils ont bien droit à l'inamovibilité, eux qui ont le privilége de faire des inamovibles à la Chambre des pairs et dans la magistrature. On a, d'ailleurs, tout à gagner en les laissant en place, et bien plus encore en déclarant le ministère héréditaire. « Car le ministre qui peut laisser venir les biens et les honneurs avec le temps, » qui n'a rien à redouter de ses fautes, qui sait qu'il » pourra continuer ce qu'il aura commencé, le ministre » qui se croit sûr de l'attachement et de l'amitié de son » Roi, le ministre enfin qui peut dire : » Je suis maître de moi comme du ministère, est le mi»nistre par excellence. » La royauté est naturellement inamovible. Pourquoi le » ministère, qui n'est autre chose que la royauté en ac» tion, ne seroit-il pas inamovible comme elle? » Il n'y a rien à dire contre ce raisonnement; et MM. les Rois en action sont en vérité trop modestes de demander comme une simple grâce de résigner à leur mort le ministère entre les mains de ceux qu'ils en jugeront dignes. Je maintiens que c'est un droit, et qu'ils sont sans caractère s'ils ne s'en font délivrer un diplome par les deux Chambres. SAINTE BIBLE en latin et en français, avec des notes littérales, critiques et historiques, des préfaces et des dissertations tirées du Commentaire de dom Augustin Calmet, abbé de Sénones, de l'abbé de Vence, et des autres auteurs les plus célèbres, pour faciliter l'intelligence de l'Ecriture Sainte. Ouvrage enrichi d'un atlas et de cartes géographiques. Cinquième édition, revue et corrigée avec le plus grand soin; 25 vol. in-8°. (2o livraison : III. et IV' vol.) Cet ouvrage, imprimé sur caractères fondus exprès, sera Tome 12. 49 publié en treize livraisons de deux volumes. La dernière se composera du XXV et dernier volume, et de l'atlas contenant 37 cartes et figures. Les deux premières livraisons de deux volumes sont en vente, et les autres se suivront régulièrement. Le prix de chaque livraison de deux volumes brochés, couverture imprimée, est de 14 fr., et satiné, 15 fr. On souscrit à Paris, chez Méquignon-Havard, rue des Saints-Pères, n° 10, et chez Mame et Delaunay-Wallée, rue Guénégaud, no 25. DICTIONNAIRE HISTORIQUE, OU Histoire abrégée des hommes qui se sont fait un nom par leur génie, leurs talens, leurs vertus, leurs erreurs ou leurs crimes, depuis le commencement du monde jusqu'à nos jours, par l'abbé F. X. de Feller. Septième édition enrichie d'un grand nombre d'articles nouveaux intercallés par ordre alphabétique; corrigée sur les observations de nos meilleurs biographes, et ornée du portrait de l'auteur; 17 vol. in-8°, plus trois volumes d'une Bibliographie supplémentaire; en tout 20 volumes in-8°. La publication sera faite en 10 livraisons. Les trois premières, composées des tomes I à VI, sont en vente; la quatrième, qui contiendra les tomes VII et VIII, paroîtra trèsincessamment, et ainsi de suite, de deux mois en deux mois par livraison de deux volumes. Le prix de chaque volume broché, avec couverture imprimée, est de 6 fr. On peut souscrire pour les 17 volumes du Dictionnaire seulement ou pour les 20 volumes. Dans ce dernier cas, on les recevra au même prix de souscription. Les personnes qui pren dront séparément les trois volumes de la Bibliographie, les paieront à raison de 7 fr. chacun. On souscrit chez Méquignon-Havard. AVIS. Ceux de Messieurs les Souscripteurs dont l'abonnement expire à la fin de décembre, sont priés de le renouveler dans la première quinzaine de janvier 1828, s'ils ne veulent pas éprouver d'interruption dans la réception des Numéros. - Ode imitée de l'hymne Quid moras nectis? de Coffin ; par M. Cla- QUESTIONS RELATIVES A LA SITUATION DE LÉGLISE, Qui a le droit d'ériger, d'organiser, d'administrer une école ec- COMPTES RENDUS D'OUVRAGES NOUVEAUX. Du système de la loi naturelle, considéré comme une hérésie de |