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ils ont recommencé la même pratique, disant le lendemain matin : « Notre-Seigneur nous a reposés beaucoup mieux que le sommeil. (Applaudissements.)

Le célèbre docteur Veran, de Paris, venant à la tête d'autres médecins faire sa nuit d'adoration, me disait que pour lui une bonne nuit de repos, c'était celle de Montmartre.

L'Adoration nocturne dans la basilique nous a inspiré ce que j'appelle l'invention de la retraite d'une heure. Un soir, après une grande cérémonie célébrée à 9 heures, pour faire attendre mes hommes jusqu'à la messe de minuit, j'annonce une retraite d'une heure. Première strophe du Veni Creator; sermon de quatre minutes sur le salut; réflexion durant quelques autres minutes Que les convertis aillent se confesser! Il en part beaucoup; pour les indécis, nouvelle harangue sur la mort, sur l'enfer. Ils se prennent la tête dans leurs mains, sous l'impression des grandes vérités, et ils se précipitent au confessionnal. » (Applaudissements.)

M. GOUFFIER, aumônier des Servantes du Saint-Sacrement d'Angers: Dans une paroisse de campagne, à quinze lieues d'Angers, un ouvrier, depuis 50 ans, passe toutes ses nuits dans l'église, travaille quand même et se porte très bien. Son curé qui seul le connaît, dui donne la clef de l'église après l'Angelus. »

LE PRÉSIDENT: « C'est un saint! »

Le P. POULAIN: Des étudiants m'ont dit qu'après avoir fait leur adoration nocturne au Sacré-Cœur, ils étaient trop fatigués pour travailler le lendemain. Notre ami Gallet répondra bien à cette objection. >

M. GALLET: « Affaire de tempérament! Mais beaucoup de mes jeunes amis de l'Adoration nocturne assistent sans incommodité aux cours le jour qui suit leur veille

de deux ou trois heures. Et les jeunes gens se fatiguent davantage pour tant d'autres choses. (Applaudissements.) Qu'on fasse appel aux jeunes gens pour l'Adoration nocturne. M. le chanoine Barrau, directeur de l'OEuvre à Angers, n'a jamais essuyé de leur part un refus! » (Applaudissements.)

Séance levée à 11 heures.

Réunion sacerdotale

Deuxième Séance

Au Bureau, Mgr l'Évêque d'Angers préside, ayant à côté de lui M. Letourneau et MM. les Dignitaires du clergé des diocèses représentés au Congrès.

Voici les conclusions les plus remarquées de cette délibération :

Devant le Très Saint-Sacrement exposé, les Prêtres donneront aux fidèles l'exemple de l'adoration recueillie ; ils seront aidés dans leur oraison par la pensée des quatre fins du Sacrifice.

La Réunion rappelle qu'au sentiment des Saints, l'Action de grâce après le Saint-Sacrifice et la Communion doit se prolonger au moins un bon quart d'heure et que les fidèles qui communient doivent être avertis de ce principe de conduite.

Après quelques résolutions concernant la tenue des sacristies et dans les sacristies et le renouvellement des saintes Espèces, la réunion recommande aux prêtres en voyage le soin de leur Celebret.

M. LE PRÉSIDENT fait remarquer combien il serait utile aux Prêtres d'utiliser les occasions où ils se trouvent réunis, par exemple, les Conférences ecclésias

tiques, pour s'entretenir de tous ces graves sujets et promouvoir le culte du Très Saint-Sacrement.

Mgr l'ÉVÊQUE d'Angers prend la parole pour terminer la séance. Après avoir remercié avec effusion M. le Président, ancien Supérieur du Grand Séminaire d'Angers, Sa Grandeur déclare que les Conférences ecclésiastiques offrent la meilleure ressource pour obtenir dans chaque doyenné du diocèse le maintien et le progrès du culte de la sainte Eucharistie.

Réunion des Enfants à la Cathédrale

C'est pour avoir leur part des fêtes du Congrès que les enfants de toute la ville avaient été convoqués à la cathédrale et invités à s'y trouver exactement à 2 heures. Cette idée du R. P. Durand semblait quelque peu hardie en ce temps de vacances où les enfants dispersés de tout côté échappent à l'influence de leurs instituteurs et de leurs prêtres. Elle réussit cependant au-delà de toutes les espérances. Une heure avant la cérémonie, la place Saint-Maurice s'animait comme aux jours de grandes fêtes. Les enfants arrivaient de toutes parts, les uns conduits par les maîtres et maîtresses d'école, par les directeurs et directrices des Patronages, les autres, plus jeunes, portés aux bras de leurs mères. La cathédrale était bientôt envahie. A 2 heures, il n'y avait plus de places libres dans la nef et les transepts; on laissa monter dans les tribunes; on remplit le sanctuaire et plus de 300 enfants durent passer dans le choeur, derrière le maître-autel. Près de 6.000 enfants sont présents. Le R. P. Durand monte en chaire. Il remercie son jeune auditoire d'avoir ainsi répondu à son appel. N'est-ce pas justice vraiment d'associer les enfants aux merveilleuses

solennités du Congrès ? Pourquoi ne pas appeler près de Notre-Seigneur Jésus-Christ, ceux qui étaient jadis les préférés de son cœur? Dans une allocution très simple et apostolique, toute remplie d'anecdotes qui rendent la doctrine de l'Évangile accessible aux plus petits, le Révérend Père explique les quatre fins du Sacrifice : adoration, remerciement, réparation, prière. Chaque point du sermon est suivi de plusieurs couplets de cantiques et tout l'auditoire chante à pleine voix le refrain: Deo gratias. La cérémonie se termine par le Salut du Saint-Sacrement. Chacun s'en retourne ravi. Ceux-là même qui n'ont pu entendre le prédicateur et qui n'ont qu'à peine suivi la cérémonie, ne songent pas à se plaindre. Tous emportent dans leurs familles un délicieux souvenir avec l'espoir de plus belles fêtes encore. pour la clôture du Congrès.

Qu'on nous laisse ajouter ici que, durant toute la journée à la cathédrale, la Vraie Croix de Baugé, exposée et présentée à la vénération publique, a été l'objet du même empressement pieux que le matin à la Madeleine. On estime à 10.000 le nombre des fidèles qui sont accourus pour l'adorer.

Troisième Section Œuvres sociales

Deuxième Séance

Au Bureau, auprès de M. Baudriller, vicaire général, président, se retrouvent la plupart des Prélats dont nous avons signalé la présence au Congrès, les Membres des Comités, les Directeurs d'OEuvres catholiques et charitables:

M. LE PRÉSIDENT: « Hier, faute de temps, nous n'avons pu entendre les excellents rapports de MM. Boré et

Pineau. Le compte rendu nous dédommagera sans doute. Sur la quatrième question de notre programme, les obstacles qu'il faut surmonter pour amener les enfants, les jeunes gens, les ouvriers, à la fréquentation de l'Eucharistie, nous demandons à M. l'abbé Victor Portier, directeur du Patronage Saint-Vincent de Paul, à Angers, de nous lire son rapport. »

Après la lecture, M. LE PRÉSIDENT: « Merci à M. le Rapporteur. La discussion est ouverte sur le sujet qu'il a traité. »

M. LE CURÉ de Saint-Pierre de Caen: « Pour aider la piété des enfants, j'ai institué l'adoration du jeudi : un tableau indique pour les garçons les heures du matin, du soir pour les filles. Une petite récompense aux plus assidus est donnée au bout de l'année. »

Le P. VASSEUR : « M. Bouet, vicaire au KremlinBicêtre, paroisse de banlieue parisienne, où, sur 12.000 habitants, 160 à peu près fréquentaient l'église, avait créé pour attirer les jeunes gens uns soupe populaire et un patronage. Il y a trois ans, ayant à prêcher les trente-cinq enfants de son OEuvre, je leur racontai les adorations des hommes à Montmartre et leur demandai s'ils étaient décidés à former parmi eux une compagnie d'adorateurs. Au bout de trois jours de réflexion que je leur avais donnés, 21 inscriptions nous étaient remises pour une demi-heure d'adoration le dimanche suivant entre Messe et Vêpres. Je remplis mes promesses devant ces 21 adorateurs, à Montmartre, on planta le drapeau du Sacré-Cœur, on leur mit une décoration sur la poitrine; je leur dis de s'organiser eux-mêmes en petits groupes d'adorateurs qui se succèderaient devant le Saint-Sacrement de demiheure en demi-heure, les confiant pour cette organisa

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