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centrale, à Paris, établit des rapports entre tous les Directeurs de Patronages, donne à tous les divers renseignements dont ils ont besoin. Les jeunes gens de ces différentes Institutions se réunissent quelquefois en des fêtes fraternelles qui sont magnifiques. Pourquoi ne pas adopter ce plan dans les villes où existent plusieurs Patronages? Je propose formellement ce vou. Proclamons-le hautement à notre éducation dans les Patronages, à notre contact familier avec les ouvriers, nous devons aujourd'hui d'avoir des idées saines et fermes, et de savoir et d'oser les publier. » (Applaudissements.) M. DELCOURT: « J'ai tenté, dans plusieurs départements, de relier entre eux les divers Patronages par des groupes de la Jeunesse catholique devenant une sorte de Commission centrale. Partout, dans le Nord, dans le Pas-de-Calais et ailleurs, les différents directeurs ont craint de voir se dissoudre leurs œuvres propres. Je ne cesse de répliquer qu'ils doivent vouloir, non des garderies, mais des fabriques d'hommes. Or, le moyen est de mettre leurs adolescents en contact avec nos jeunes orateurs. Aussi, nous sollicitons votre concours, Messieurs les Directeurs d'OEuvres et de Patronages, pour former, parmi vos protégés, des apprentis de parole et d'influence. Dans le Nord, au sein des communes ouvrières, nous avons désormais des meneurs d'ouvriers. Avec une dizaine d'entre eux, nous allons affronter les réunions les plus mauvaises. Mais le matin, nous avons communié le soir, nous sommes prêts à recevoir coups de poings et coups de bâton. Oui, que vos jeunes gens étudient, parlent, travaillent. A cette condition, ils seront des hommes. » (Applaudissements.)

M. LE CURÉ de Meauzé: Nommé par Mer l'Évêque de

Poitiers doyen de Meauzé, après avoir été quinze ans aumônier d'un lycée, aidé par un vicaire dont M. de Cuverville louait le dévouement ce matin, je commençai un patronage, d'abord considérable par le nombre des enfants qui s'y rassemblèrent. Mais en dépit de nos espoirs et de nos efforts, ils ne furent pas fidèles. Il nous a manqué alors le secours de la vaillante Jeunesse catholique. Nos enfants, nos jeunes gens, se sentent accablés sous les railleries de la société meauzéenne trop hostile! Réduit à faire moi-même tous les Catéchismes, spectateur de la perte, à 14 ans, des enfants que j'instruis depuis leur sixième année, j'appelle à mon aide la Jeunesse catholique de l'Ouest dont un groupe doit être formé à Niort et je l'invite à donner quelques conférences à Meauzé tant qu'il me restera de la voix, je serai son collaborateur.» (Salve d'applaudissements.)

M. LE PRÉSIDENT: Merci à M. le Doyen, de sa confiance en la Jeunesse catholique qui ne lui donnera pas de démenti. >>

M. SACRÉ « A Bruxelles, il y a une OEuvre de conférences qui a trois buts et les atteint 1° Adresser des causeries et conférences familières aux enfants des Patronages; 2o Traiter les questions sociales devant les jeunes ouvriers, pour initier ceux-ci au rôle chrétien qu'ils doivent remplir; 3° Former les jeunes conférenciers euxmêmes à l'art de la parole. Observons que les auditoires d'enfants et de jeunes gens de la classe laborieuse sont des plus favorables (applaudissements). Que la Jeunesse catholique française agisse de même, pour que d'accord avec la jeunesse belge, elle donne la victoire au Christ. (Applaudissements.)

M. LE PRÉSIDENT: « A Lille, institution analogue. Un groupe de jeunes gens prépare, pour les Patronages et

Cercles, non seulement des conférences, mais aussi de petits drames : l'agréable joint à l'utile. »>

M. LE CURÉ de Schrom breek-les-Bruxelles : « Je désire citer quelques faits pour appuyer le vœu proposé. Lors de notre dernière lutte électorale belge, les socialistes répandaient à charretées leurs brochures dans nos campagnes; des conférenciers catholiques de Bruxelles arrivèrent pour haranguer en flamand leurs auditeurs qui parlent la langue flamande. Entrés à la cure, ils me demandèrent en quel cabaret ils pourraient réunir l'auditoire, et si je consentirais à les accompagner. Je leur désignai le cabaret de la Couronne, et leur dis qu'ils verraient à leur tête le curé et le vicaire. Les jeunes conférenciers-plusieurs étaient des ouvriers -exposèrent les questions à merveille devant tous mes campagnards qui aiment tant à entendre les messieurs de la ville. (Applaudissements.) A la fin le Curé parla aussi, s'étant d'abord fait agréer par une tournée de bonne bière. (Rires.) Résultat le socialisme fut écrasé. On n'a pas trouvé mon intervention intempestive. » (Triple salve d'applaudissements.)

M.GALLET: « Je rappelle les vœux formulés par M. l'abbé Piberne, curé de Breuil-Barret, et par notre ami Lerolle : que, dans les villes importantes, il se crée une Commission des Patronages, sur le modèle de la Commission -centrale de Paris, destinée à assurer le concours des membres de l'Association aux Directeurs des Cercles et Patronages ainsi nous procédons à l'Université d'Angers. »

M. LE PRÉSIDENT « Le Congrès émet le vœu que les jeunes gens catholiques se mettent à la disposition des Directeurs de Patronages et de Cercles pour les aider à la formation chrétienne et sociale de la jeunesse ouvrière. » Ces vœux sont adoptés.

Séance levée à 4 h. 3/4.

Assemblée générale

C'est dans l'Assemblée générale de ce vendredi, 6 septembre, que le Congrès eucharistique d'Angers mérita tout à fait le titre qui lui demeure décerné : Le Congrès de l'espérance.

On vit apparaître sur l'estrade d'honneur NN. SS. les Archevêques et Évêques, hôtes de Mer l'Évêque d'Angers, les invités des grandes cérémonies préparées pour ces beaux jours, qui avaient voulu aussi être les témoins et les collaborateurs du travail et du zèle des Congressistes dans les séances. Autour d'eux se rangeaient avec les personnages que nous avons déjà signalés la veille, les Directeurs et les Chefs des groupes de jeunes gens catholiques de France et de Belgique.

Le P. TESNIÈRE fit le compte-rendu des débats et des résolutions de la journée, avec son éloquence de plus en plus animée, et M. Jean Lerolle, l'orateur laïque désigné pour la circonstance, commença son discours.

On verra, en le lisant, que l'espérance, l'espérance de vaincre l'erreur et le mal, par la grâce de Dieu et la Sainte Eucharistie, la splendide espérance de refaire une France chrétienne, ouvre ici très largement les ailes : et les auditeurs étaient ravis de se laisser emporter au même essor.

Discours de M. Lerolle

MESSEIGNEURS,
MESDAMES,

MESSIEURS,

C'est un grand honneur pour moi d'avoir été appelé par M" l'Évêque d'Angers à prendre la parole ce soir dans cette solennelle assemblée.

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De cet honneur j'ai senti dès l'abord, et je sens en ce moment plus que jamais, tout le prix et tout le poids, tellement qu'il m'a semblé nécessaire de me justifier à moi-même le choix qui me désignait. Et de ce choix, je n'ai trouvé qu'une raison : mon titre de vice-président de l'Association catholique de la Jeunesse française.

Vous avez voulu, Monseigneur, en m'invitant à prendre la parole ce soir, donner dans ces assises du peuple catholique une place spéciale à notre association.

Vous souvenant du bon combat que, depuis plus de quinze ans, elle mène pour la foi chrétienne, vous avez voulu qu'ayant été à la peine, elle fût à l'honneur.

Soyez remercié, Monseigneur, de cette nouvelle marque de votre paternelle bonté.

Mais venant parmi vous, Messieurs, quelle parole pouvais-je apporter qui, sans sortir de l'objet propre de ce Congrès, répondit aux secrètes préoccupations de vos esprits et de vos cœurs? Je n'ai pas l'autorité qu'il faut pour parler du saint mystère que nous célébrons en ces jours de fête; il faut, pour oser en parler, avoir reçu l'onction sainte. Je n'ai pas l'expérience qu'il faut pour donner des conseils trop peu d'hivers encore ont passé sur ma tête. Jeune homme, parlant au nom des jeunes hommes, mes camarades et mes amis, il m'a semblé que je ne pouvais mieux faire que de vous entretenir de l'action catholique de la Jeunesse.

Il existe une Jeunesse catholique. Nous ne sommes plus au temps où Montalembert pouvait dire que la vue d'un jeune homme dans une église était aussi extraordinaire que la vue d'un chrétien dans une mosquée. La Jeunesse catholique existe. Elle est, et elle aspire à devenir chaque jour davantage, une force vivante. Grandie dans la foi, elle veut répandre autour d'elle cette foi. Son action s'étend à des œuvres multiples elle s'affirme au grand jour dans les Congrès où fraternellement se réunissent les délégués de toutes les provinces. Déjà, elle est entrée en ligne à côté de ses aînés : elle a connu les luttes pour la défense des libertés religieuses. De toute son âme elle va vers l'avenir.

Puisque nous sommes réunis ici pour nous recueillir, pour tâcher d'éclairer la route qu'ensemble nous parcourons, je vou

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