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mauvais goût qui préside souvent à l'ornementation des autels; il réclame notamment contre les dimensions exagérées des bouquets de fleurs artificielles, auxquelles il a consacré un article, dont il donne lecture, dans la Revue de l'Art Chrétien. Il s'élève aussi contre l'usage, trop répandu, d'emprunter aux salons des tapis, des jardinières ou des vases qui n'ont aucun caractère religieux. Serait-il donc si difficile de faire fabriquer des tapis et des vases d'un dessin spécial pour le sanctuaire? Il suffirait de le vouloir.

M. de Jaër lit ensuite quelques pages sur une Société en formation à Paris, ayant pour but le développement de l'Art chrétien.

M. de Farcy fait ressortir, puisqu'il a été question incidemment de la Société des Arts décoratifs, les services que le musée et la bibliothèque de cette Société sont appelés à rendre aux ouvriers d'art. La formation d'albums, composés d'un très grand nombre d'exemples tirés de divers ouvrages, facilite singulièrement le travail et les recherches. Ce groupement serait à imiter dans d'autres bibliothèques.

M. l'abbé Houdebine lit ensuite un rapport sur les écoles de Saint-Luc, en Belgique, et conclut à l'organisation d'une école analogue à Angers, aussitôt qu'il sera possible de le faire.

Enfin M. de Bonnefon communique une série de vœux qui sont acceptés par la réunion.

En terminant ce compte rendu, il est nécessaire de faire remarquer combien a été défavorable la situation faite à la quatrième section. Deux autres réunions avaient lieu à la même heure et lui enlevaient l'immense majorité d'auditeurs, sur lesquels elle aurait pu compter. NN. SS. les Évêques, toujours retenus ailleurs, n'ont

pu l'honorer de leur présence; enfin le R. P. Tesnière, qui rendait compte à la séance générale des diverses réunions particulières, ne pouvait être non plus en trois salles différentes en même temps. Elle espère, malgré des circonstances aussi peu avantageuses, avoir quand même rempli son programme et travaillé de son mieux à la gloire du Dieu de l'Eucharistie, quoi qu'en ait dit M. Jean de Bonnefon.

Vœux de la quatrième Section (Art et Archéologie religieuse) :

1o Erection de petites chapelles remplaçant les reposoirs, là où il est possible de le faire;

2o Fondation de lampes annuelles ou mensuelles devant le Saint-Sacrement;

3o Réaction contre l'envahissement des objets du culte, empruntés aux salons (tapis, jardinières, vases, etc.) et contre la grandeur démesurée des bouquets de fleurs artificielles ;

4o Restauration du christ triomphal dans nos églises ; 5o Approbation de la formation d'une Société établie à Paris, ayant pour but le développement de l'Art chrétien, dont le secrétaire est M. l'abbé Delaunay, vicaire à Saint-Nicolas du Chardonnet;

6° Fondation à Angers d'une école de Saint-Luc pour aider à la splendeur du Culte;

7° Vœux présentés par M. Jean de Bonnefon.

Section de la Jeunesse Catholique

Troisième Séance

Au Bureau, NN. SS. les Évêques de Poitiers, de SaintDié, et plusieurs autres dignitaires ecclésiastiques; les principaux orateurs laïques du Congrès; M. Janssens, président de la Générale des Étudiants catholiques de Bruxelles.

La séance est ouverte à 3 h. 1/2.

M. Jean LEROLLE: « J'ai a remplir un devoir très doux qui est de remercier de leur présence NN. SS. les Évêques qui, comme le faisait hier déjà Me l'Évêque d'Angers, veulent bien encourager ici nos travaux et les bénir. J'expime aussi notre reconnaissance au Président de la Générale des étudiants de Bruxelles, étudiant luimême de cette grande Université de Louvain qui a tant soutenu le catholicisme en Belgique. Je réponds à vos unanimes désirs en le priant de diriger les débats. »

M. LE PRÉSIDENT: « En dépit de l'opinion exprimée hier par le P. Tesnière, sur les hommes du Nord, hommes de poids, mes avis en ont peu, et ma personne, comme vous le voyez, pas davantage (Rires). Je remercie d'autant plus nos camarades de la Jeunesse Catholique française de l'honneur qu'ils me décernent et, puisque j'ai l'occasion de le dire, de la sympathie qu'ils nous ont témoignée, à nous Belges, en ces merveilleuses assises. Il est vrai que de notre côté nous vous aimons tant, fils de la France! (Applaudissements) France et Belgique n'ontelles, pas, en une grande mesure, mêmes destins, une mutuelle affinité, même langue, bien que nous l'égrati

gnions de quelques incorrections? Et puis, vous êtes catholiques, et à ce nouveau titre nous vous chérissons. (Applaudissements). Avant donc de vous avoir vus, frères catholiques, je vous connaissais; j'avais mangé le même pain eucharistique dont vous vous nourrissez. Maintenant nos mains se sont unies, nous sommes liés pour toujours. Et enfin nous vous aimons comme persécutés. Nous, victorieux après de longues luttes, nous venons à vous qui combattez dans l'angoisse. Quel souci pour vos Évêques et pour vous que la situation présente de la Religion en France! Évêques, Ordres religieux, simples laïques, nous avons en Belgique connu autrefois de pareilles douleurs. Que d'efforts nous devons faire encore et toujours pour n'être pas entamés!

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◄ M. Lerolle, hier, a noté mon observation, savoir, qu'individuellement, vous nous valez pour le moins; mais que, à considérer le groupement social, vous nous êtes inférieurs. J'ose ajouter une autre remarque, sans vouloir aucunement imposer nos idées à la France, la situation étant chez vous différente de la nôtre. Le secret de notre force, en Belgique, est que nous sommes organisés, que nous avons fait l'union sur le terrain. religieux et que nous sommes oui, malgré nos critiques des cléricaux! (Applaudissements.) Ce qu'on nomme ingérence du clergé des hommes entre les mains des Évêques, oh! l'état pitoyable! Hé bien! c'est le nôtre! (Applaudissements.) Il ne nous a pas manqué, cependant, de catholiques libéraux, très effrayés de l'ingérence des prêtres, de la main morte, de la pieuvre monacale, etc., etc. En réalité, le clergé n'a point envahi le domaine des questions uniquement temporelles; et dans les questions mixtes, il s'est montré très conciliant; l'épiscopat a fait preuve d'un

tact parfait. Dans les délibérations d'un pays, le clergé intervient comme élément pondérateur.

⚫ J'observe encore que nous nous occupons principalement d'avoir une législation sociale (dans le sens particulier de ce mot); que dans la lutte contre nos adversaires, nous usons moins que vous des complaisances de la politesse; que nos groupes de jeunes catholiques apprennent la gymnastique et montrent, en cas de besoin, la force de leurs biceps. (Rires et applaudissements.) Nous ne souffririons pas que l'on attentât à l'une quelconque de nos libertés : nous sauterions à la gorge du criminel aggresseur! (Triple salve d'applaudissements)

Sont-ce là les faits d'énergumènes ? Nous estimons que Dieu nous jugera plus favorablement d'autant que nous ne désespérons jamais. Quand on arrachait les crucifix de nos écoles, sans nous attarder à louer le Moyen Age et les temps des belles floraisons de l'Église, nous agissions, nous luttions contre l'épreuve présente. En ceci, du moins, vous pouvez nous imiter. Militants les uns et les autres, puisque c'est l'état de l'Église sur la terre, demain vous serez peut-être vainqueurs, demain nous serons peut-être vaincus: mais pour les vaincus et pour les vainqueurs, le combat devra continuer. Chez vous, chez vos Évêques et vos grands Ordres religieux, et dans le cœur de tout Français bon chrétien, il y a en ce moment tant de douleurs, mais aussi tant de prières et de foi, que le Cœur sacré de Jésus, chers amis, vous prépare, j'en suis persuadé, la victoire! » (Nouvelle salve d'applaudissements.)

M. DELCOURT: « Je prends la parole pour faire d'heureuses annonces. Me d'Angers prolonge notre réunion présente jusqu'à 5 heures. Sa Grandeur nous charge, pour

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