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CHAPITRE PREMIER

Préparation du Congrès

Le Congrès Eucharistique d'Angers a été ouvert le mercredi 4 septembre, clôturé le dimanche 8, par une procession solennelle du Très Saint-Sacrement et suivi, le lendemain 9, du grand pèlerinage aux Ulmes. Avant de rendre compte de ces mémorables journées, nous devons raconter des faits et publier des documents qui en ont été la préparation. Nous aurons donc une première partie intitulée : Préparation du Congrès.

C'est au mois de février 1901 que Mer Doutreloux, évêque de Liège, président général de l'OEuvre des Congrès Eucharistiques, accompagné de MM. de Pèlerin et Delcourt-Haillot, secrétaires généraux de l'OEuvre, vint demander officiellement à Me l'Évêque d'Angers de vouloir bien recevoir et préparer le Congrès Eucharistique de 1901 dans sa ville épiscopale. Ms Rumeau réunit à ces Messieurs du Comité permanent les ecclésiastiques et laïques d'Angers qui lui parurent désignés pour former le noyau d'un Comité local d'initiative :

MM. Grellier et Baudriller, vicaires généraux, Ma Pessard, M. de Farcy, et avec eux les autres hommes compétents dont les noms se trouvent en tête de cet ouvrage.

Dans la délibération, l'on décida que le Congrès s'ouvrirait le 4 septembre pour se clore le dimanche 8 et qu'il comprendrait quatre sections principales dont les programmes seraient promptement élaborés : les sections dites de l'Enseignement eucharistique, du Culte, de l'Eucharistie dans ses rapports avec les œuvres sociales, de l'Art religieux et de l'Archéologie. L'on ajouta que pour la préparation du Congrès on organiserait sans retard, au sein du Comité d'initiative et avec le concours des bonnes volontés qu'il serait chargé de trouver, une Commission de propagande et une Commission de finances. Il était dès lors aisé de prévoir que les jeunes gens de l'Université, sous la direction des RR. PP. Le Tallec et Carron, deviendraient les propagandistes les plus utiles et que la Commission de finances aurait pour président M. l'abbé Grimault, doyen du Chapitre, directeur de la Semaine religieuse, et, pour secrétaire, M. l'abbé Delahaye, secrétaire général de l'Université.

En outre, comme les congressistes ont la pieuse coutume de terminer leurs travaux et leurs fêtes par un pèlerinage en quelque lieu célèbre, cher à quelque titre aux amis du Très Saint-Sacrement, l'église des Ulmes, en mémoire du grand miracle eucharistique dont on lira le récit, fut indiquée pour recevoir les pèlerins le lundi 9 septembre, lendemain de la solennité finale d'Angers.

Tels furent les principaux résultats du voyage de Mgr Doutreloux. Hélas! le vénéré prélat, comme nous le verrons dans la suite, ne devait pas assister à son cher Congrès d'Angers. Surpris par la mort avant l'ouverture des séances, il n'a pu offrir aux yeux de la foule immense

de catholiques angevins et étrangers rassemblés par son initiative le spectacle de son incomparable amour envers le Très Saint-Sacrement. Mais ceux qui ont été comme nous les témoins de sa piété fervente en demeurent édifiés pour toujours. S'il n'a pas célébré nos fêtes, il en a joui plus que personne en espérance; il les a préparées avec une ardeur qui ne s'est jamais ralentie une de ses dernières lettres peut-être la dernière qu'il ait écrite - montre, de la manière la plus touchante, que, la veille de sa mort, l'illustre Évêque de Liège était de pensée et de cœur au prochain Congrès Eucharistique.

Le Comité d'initiative se mit en mouvement avec d'autant plus de hàte que les visites pastorales, désormais prochaines, allaient interrompre pour près d'un mois l'œuvre d'organisation commencée. S'inspirant à la fois de l'étude des Congrès précédents et de l'examen des développements désirables de la piété publique, il composa la circulaire que nous donnons ci-dessous avec les progrmmes propres des quatre principales sections

et des réunions sacerdotales :

Depuis plusieurs années la ville d'Angers fixait l'attention des promoteurs des Congrès eucharistiques qui se proposaient de la choisir pour siège d'une de ces grandes assemblées, où le Très Saint-Sacrement reçoit les plus éclatants hommages. L'idée fut exprimée notamment au Congrès de Paray-le-Monial, où l'Anjou comptait un délégué officiel de l'autorité diocésaine, M. le chanoine Barrau. Elle le réalise. Le mois dernier, Sa Grandeur M Doutreloux, évêque de Liège, accompagné de MM. les Secrétaires du Comité permanent, est venu s'entendre avec M Rumeau, notre vénérable évêque, pour préparer dans notre ville la réunion générale des ŒŒuvres eucharistiques.

Oserons-nous croire que Angers méritait l'honneur qui lui est accordé? Oui parmi les cités religieuses de France, les apòtres

infatigables du Très Saint-Sacrement en ont distingué une qui s'est rendue célèbre, depuis de longs siècles, par les splendeurs de sa Fête-Dieu et par cette procession sans rivale connue au loin sous le nom du Grand Sacre d'Angers, et qui, demeurée fidèle à ses traditions en dépit de la Révolution Française, à travers les changements de nos régimes politiques, maintient son antique solennité au rang d'honneur qu'elle occupa dès la fin du moyen âge. Sur un sol constamment favorable aux anciennes créations de la piété, les plus modernes se sont également acclimatées sans effort, toutes les Associations, toutes les Confréries dont l'objet est d'adorer de jour et de nuit la Sainte Eucharistie ont germé, ont grandi, se sont développées côte à côte, à chaque appel des Souverains Pontifes et des Évêques (1). Les amis du Tabernacle et de la Sainte Table ont donc bien jugé que, dans la cité angevine, ils seraient véritablement chez eux ; que leur voix y ferait tressaillir les cœurs de joie et d'enthousiasme; que, recueillie et renforcée par des échos capables de la porter très loin, elle amènerait des foules devant la divine Hostie et lui assurerait un incomparable triomphe.

Cette espérance ne sera pas trompée. L'Anjou n'est-il pas à l'entrée de ces provinces de l'Ouest de la France qui restent fraternellement unies dans la communion de la même foi et des mêmes pratiques de dévotion? En attendant que la Touraine, le Maine, le Poitou, la Vendée, la Bretagne, même la Normandie reçoivent à leur tour de l'Anjou un pareil gage de cordiale adhésion, ils afflueront dans la cité du Congrès de 1901: comme pour marquer que, si l'Ouest de notre pays fut souvent, au cours de l'histoire, l'écueil des ennemis et des envahisseurs, il est fermé, il sera inexpugnable aux assauts de l'horrible incrédulité.

Les précautions ont été prises en cette vue, et nous avons encore ici un beau présage de la réussite du prochain Congrès. Des institutions florissantes, destinées à protéger et à défendre la foi catholique, s'élèvent en chaque quartier de la ville. Ne

(1) Ce culte d'adoration perpétuelle du T. S. Sacrement exposé est mème l'objet propre de deux grandes Congrégations Religieuses qui ont pris naissance et qui possèdent leur Maison Mère à Angers: les Servantes du T. S. Sacrement et les Franciscaines de Sainte-Marie des Anges.

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