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répétitions de chant profane pour les soirées où le public est convoqué. Reste le dimanche, quoique toute l'après-midi soit prise par les catéchismes, les Vêpres et le patronage. Pendant sept ou huit mois de l'année, je fais venir le dimanche à l'église, de neuf à dix heures, avant la grand'messe, tous ceux des enfants qui aiment à chanter, le nombre varie entre quinze et vingt-cinq. Je leur fournis des livres de chant, je les exerce, aux psaumes surtout, aux hymnes et aux saluts, au Kyrie, Gloria et Credo, leur apprenant à bien articuler, à bien prononcer le latin, à ne pas crier. Les résultats sont très consolants des offices moins ternes et plus brillants, grâce à ces voix de cristal, de temps en temps, des cantiques ou motets chantés par les enfants seuls, et pour les grandes circonstances, Pâques, Noël et surtout l'adoration perpétuelle, des cérémonies superbes où ces choeurs d'enfants jouent un rôle important et remarqué. Et, quand ils seront devenus des jeunes gens, j'espère qu'ils continueront, en partie du moins, à chanter avec nous à l'église.

Afin de les posséder le dimanche à ces exercices de chant, je leur distribue des jetons de présence, moyennant quoi ils peuvent se procurer, aux jours de tombola ou de vente aux enchères, toute sorte d'objets utiles ou agréables.

Par tous ces moyens, nos adorations perpétuelles sont devenues des jours de véritable splendeur où les décorations de l'église, la beauté des offices attirent pendant toute la journée une foule pieuse de chrétiens devant Notre-Seigneur.

La célébration du premier vendredi du mois, avec messe et communions réparatrices, hommages au Sacré-Cœur, se fait ici d'une manière bien consolante. Dans une paroisse où il y a si peu de communions en dehors des grandes fêtes, n'est-il pas touchant de voir avec quelle piété on a compris le devoir de la réparation et on s'empresse de le remplir? Chaque premier vendredi du mois, soixante-dix personnes au moins assistent à la messe pendant laquelle est exposé le Saint-Sacrement et au salut qui suit, et plus de cinquante s'approchent de la table sainte. C'est toujours bien une quarantaine de communions, inspirées uniquement par la dévotion au Sacré-Cœur et la pensée sainte de réparer les outrages commis envers la divine Eucharistie.

Rapport de M. E. des Buttes, sur la communion
réparatrice du premier vendredi du mois

Au nombre des œuvres excellentes que le Congrès est appelé à promouvoir pour la plus grande gloire de Notre Seigneur Jésus dans l'Eucharistie, il ne saurait oublier la communion du premier vendredi du mois. Depuis quelques années, un courant de dévotion porte les âmes pieuses à cette sainte pratique sous différentes formes.

Rappelons-en tout d'abord l'origine.

Dans ses écrits, la Bienheureuse Marguerite-Marie nous révèle que le Sauveur lui dit un jour :

« J'ai une soif ardente d'être honoré et aimé des hommes « dans le Saint-Sacrement, et cependant je ne trouve presque « personne qui s'efforce, sur mon désir, de me désaltérer, en « usant envers moi de quelque retour.. Ils n'ont que de la « froideur et des rebuts pour tous mes empressements à leur « faire du bien... »

Et encore:

« Que les adorateurs de mon divin Cœur manifestent leur « amour en se proposant pour fin de le dédommager des ingra<< titudes dont il est abreuvé dans l'Eucharistie... >>

:

Ainsi, la communion réparatrice a pour but de consoler le Cœur de Jésus des outrages, du mépris et de la froideur des hommes, et pour effet d'écarter les dangers qui menacent l'Église et la société et d'obtenir la conversion des pécheurs et la propagation de la foi dans l'univers.

Nous savons aussi qu'un jour de vendredi (mai 1688), alors qu'elle le recevait dans la sainte communion, la Bienheureuse Marguerite-Marie entendit le divin Maître lui dire :

« Je te << promets, dans l'excessive miséricorde de mon cœur, que son « amour tout puissant accordera à tous ceux qui communieront, « neuf premiers vendredis du mois, la grâce finale de la péni«tence; ils ne mourront point en ma disgrâce, ni sans recevoir « les sacrements, mon Coeur se rendant leur asile assuré en « ce dernier moment. »>

Les paroles divines ne sont point restées sans effet. Partout

où le culte du Sacré-Cœur a été pratiqué, le vendredi lui a été consacré, et la communion réparatrice a été recommandée comme le plus excellent hommage.

Dans l'église paroissiale de Saint-Laurent, à Paris, dès 1746, en même temps que la Confrérie du Sacré-Cœur y était établie, il y avait des fondations de messes avec bénédiction du SaintSacrement, pour tous les vendredis de l'année; et le premier vendredi de chaque mois on y faisait, à midi, une Amende honorable.

De nos temps, à Paray-le-Monial, dans la maison où vécut le vénérable de la Colombière, une Association spéciale, dite de la Communion réparatrice, a été formée par le R. P. Drevon. Elle compte un très grand nombre d'associés, qui s'engagent à communier un jour déterminé de chaque semaine ou de chaque mois; et c'est ainsi la communion réparatrice perpétuelle. Cette excellente institution a reçu une diffusion encore plus considérable depuis que le R. P. Ramière, fondateur de l'Apostolat de la prière, en a fait le troisième degré de cette ligue de zèle et d'amour au Sacré-Cœur, répandue dans les deux mondes (Bref du 24 septembre 1882).

Déjà, le premier vendredi du mois était le jour désigné pour les réunions des associés et la sainte messe était suivie d'une Amende honorable.

La dernière année du siècle qui vient de finir a été marquée par un fait à jamais mémorable. Le chef suprême de l'Église a consacré le genre humain tout entier au Coeur de Jésus-Christ, le rédempteur; et, sur toute la surface de la terre, en toutes langues, et chez toutes nations, les paroles de Léon XIII ont été répétées avec foi et ferveur, n'est-ce pas là le salut? n'est-ce pas un gage de triomphe à la veille des assauts formidables que l'enfer nous prépare?...

Or, le 21 juillet 1899, le cardinal Mazella, dans une lettre circulaire aux Évêques, leur disait que le Pape souhaitait de perpétuer en quelque sorte ce grand acte, par quelque exercice public dans les églises et chapelles, chaque premier vendredi du mois, au cours duquel on réciterait les Litanies du SacréCœur et l'on redirait la formule de la Consécration publiée par Sa Sainteté. Peu après, à la requête de Son Éminence le cardinal Perraud, évêque d'Autun, Léon XIII daignait accorder

une indulgence plénière pour chacun des premiers vendredis de l'année 1901, à tous ceux qui feraient la sainte communion avec l'intention de renouveler la consécration du nouveau siècle au Sacré-Cœur. (Rescrit du 9 décembre 1900.)

Après ces citations, nous n'ajouterons que quelques mots pour supplier humblement les membres du Congrès eucharistique d'Angers de se faire les propagateurs de cette dévotion excellente entre toutes.

Nous leur laissons le soin de déterminer comment elle peut admirablement servir à rendre la pratique de la sainte communion plus fréquente; comment elle peut favoriser les communions générales d'hommes, de jeunes gens; comment on peut encore, chez les personnes pieuses, faire coïncider la retraite du mois avec ce premier vendredi, jour de réparation pour soi et pour les autres.

Il n'est point impossible, nous en avons l'expérience, de fonder à peu de frais, dans les églises de campagne, une messe devant être célébrée le premier vendredi de chaque mois, et suivie d'une amende honorable, remplacée cette année par la consécration du genre humain à Jésus Rédempteur. Parfois, nous avons rencontré de vénérables pasteurs se prêtant à nos vœux, tout en exprimant la crainte « qu'il n'y ait personne »; et depuis, ils nous ont dit que le nombre des assistants et des communiants dépassait les prévisions les plus favorables.....

Rapport de M. Legrand, curé de Caen, sur la Confrérie du Cœur eucharistique de Jésus

Messieurs, tout a été dit, au point de vue théologique, par le R. P. Tesnière, au Congrès de Lourdes, sur la dévotion au Cœur eucharistique de Jésus. Il n'y a plus à la justifier. D'ailleurs, Rome a parlé, sa légitimité est donc incontestable. Ce que je vous demande, c'est simplement la permission d'émettre quelques pensées pour répondre au no 1 de la première section de notre programme: moyens de répandre la dévotion au Très Saint-Sacrement. Si je vous montre que l'un de ces moyens les plus efficaces, c'est la Confrérie du Cœur eucharistique de Jésus, cette Confrérie aura conquis toutes les sympa

thies du Congrès, et vous voudrez tous travailler à la répandre partout. Eh bien! il est vrai que la Confrérie du Cœur eucharistique de Jésus est un moyen de répandre et d'activer la dévotion au Très Saint-Sacrement. Pourquoi? Parce qu'elle nous fait tout particulièrement connaître, aimer et pratiquer l'Eucharistie.

Et d'abord, cette Confrérie nous fait connaître tout spécialement la sainte Eucharistie. Quel est son objet? Elle a ce que ses statuts appellent un objet spirituel et un objet sensible. Son objet spirituel, c'est l'amour que Jésus nous témoigne dans le Très Saint-Sacrement. Son objet sensible, c'est le cœur de Jésus, présent comme toute sa personne dans le Très SaintSacrement. Or, qu'est-ce qui domine dans l'Eucharistie? N'est-ce pas l'amour? Je crois que tout le monde est d'accord sur ce point. Et quel est le symbole de l'amour? N'est-ce pas le cœur? Donc, en attirant notre attention sur ce double objet, cette Confrérie nous fait connaître l'Eucharistie dans ce qu'elle a de plus doux, de plus consolant, j'allais dire de plus essentiel. Si vous me parlez de la Confrérie du Très Saint-Sacrement, je vous répondrai qu'elle envisage l'Eucharistie, comme son nom l'indique, dans sa sainteté, dans sa grandeur, dans sa majesté, et c'est bien, certes, puisque Celui qu'il renferme c'est la sainteté, c'est la majesté infinie. Mais est-ce cette sainteté, cette majesté qui attire le plus vers le Tabernacle? Je ne le pense pas. Je crois même que le jansénisme s'est emparé de ce point de vue pour en éloigner les fidèles. Si vous me parlez de la Confrérie du Sacré-Cœur, je vous répondrai qu'elle considère l'amour de Jésus dans toutes ses manifestations, quelles qu'elles soient, Incarnation, Rédemption, etc., sans fixer notre esprit sur l'une d'elles en particulier. Et c'est encore bien. Mais, est-ce le dernier mot de la dévotion au Sacré-Cœur? Je ne le pense pas non plus.

Il y avait donc place pour une Confrérie qui envisageât l'Eucharistie dans l'amour qui l'a inventée, et le Sacré-Cœur, dans la plus touchante de ses manifestations, dans le sacrement qu'on a appelé si justement le sacrement de son amour. C'est ce que fait la Confrérie du Cœur eucharistique de Jésus. Elle ne veut prendre la place d'aucune autre. Elle se présente à elles comme une sœur qui leur tend la main pour nous faire

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