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veur que de régularité, pendant plusieurs années, jusqu'à ce que Mr Angebault, voulant lui procurer plus d'extension et comprenant que l'Évêché ne pouvait toujours servir de lieu de réunion aux adoratrices, résolut de donner un centre à son Œuvre en acceptant dans sa ville épiscopale l'établissement de la Congrégation des Servantes du Très Saint-Sacrement.

Cette Congrégation avait été fondée en 1858 par le vénéré Père Eymard. Elle s'établit à Angers le 26 mai 1864 et y commença ce jour même l'Adoration qui n'a jamais été interrompue depuis.

Le P. Eymard avait voulu donner à la sainte Eucharistie des adorateurs dans la vie religieuse et des adorateurs dans le monde. Aussi sa pensée et son désir étaient-ils qu'à chacune des maisons de ses religieux et de ses religieuses fût affiliée une Agrégation de personnes du monde acceptant en union avec les Religieux un service d'adoration moins long, moins fréquent sans doute, mais régulier.

L'Euvre d'adoration de M" Angebault devint aussi le noyau de l'Euvre de l'Agrégation actuelle, qui fut canoniquement érigée en 1872 par le Souverain Pontife, en vertu d'un rescrit du 2 août.

L'Agrégation admet dans son sein toute personne qui veut bien s'engager à faire une heure d'adoration par mois à l'heure et au jour qui lui sont assignés et que, du reste, elle peut choisir.

Ce service de l'Adoration est réparti, pendant 4 semaines pleines chaque mois, entre les heures de chaque journée, depuis 7 heures du matin jusqu'à 5 heures du soir, de manière à ce que les adoratrices se succèdent sans interruption autant que possible aux pieds du Très Saint-Sacrement.

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Pour ne pas priver les personnes qui n'habitent pas la ville, des grâces et des privilèges que possède l'Agrégation, l'Euvre reçoit ce que l'on appelle des agrégées simples, c'est-à-dire des personnes ne résidant pas à Angers, et qui prennent l'engagement de faire leur heure d'adoration dans l'Église de leur paroisse.

De même toute personne empêchée par l'âge, la maladie, les occupations, de continuer le service actif de l'adoration, peut rester membre honoraire et participer ainsi aux prières et

suffrages qui sont appliqués aux membres vivants ou défunts de l'Euvre.

Les adoratrices sont divisées en séries, ayant chacune à leur tête une directrice qui partage avec les religieuses attachées à cette Œuvre le soin de faire parvenir aux membres de sa série leurs cartes d'adoration, avec les avis, convocations ou communications mensuelles.

Au zèle des directrices est confiée tout d'abord la mission de veiller à la régularité des adoratrices qu'elles sont priées d'avertir en cas d'inexactitude signalée par les sœurs secrétaires; puis à elles encore d'amener de nouveaux membres aux pieds de Notre-Seigneur afin de répandre de plus en plus l'esprit d'adoration tel que l'a compris et enseigné le vénéré Père Eymard. Ces efforts sont bénis du ciel et c'est un sujet de grande édification de voir à toutes les heures du jour, toutes les classes de la société, les plus modestes aussi bien que les plus aisées, représentées au pied du Saint-Sacrement.

Une Présidente et un Conseil de douze membres s'occupent, sous la conduite du Directeur, de la direction générale de l'Euvre.

Un compte rendu sur l'ensemble de l'Euvre est distribué aux dignitaires dans une réunion plénière consacrée aussi à étudier le progrès et le fonctionnement de l'Agrégation. Une retraite annuelle est prêchée aux membres de l'Euvre pour les maintenir dans l'esprit eucharistique et les renouveler dans la ferveur de leur piété; enfin, deux fois par mois, les agrégées ont à leur intention particulière des réunions et des instructions où l'on s'efforce de les initier à la vie d'adoration par les quatre fins du sacrifice, selon les vues et la méthode du Père Eymard.

Ainsi organisée, l'Euvre de l'Agrégation se développa rapidement, chaque maison de la Congrégation des Servantes du Très Saint-Sacrement, à Lyon, à Paris, à Binche en Belgique, possède une affiliation nombreuse et fervente qui s'accroît tous les jours.

A Angers, où se trouve la Maison-Mère de la Congrégation et le berceau de l'Euvre, l'Agrégation bénie par le SouverainPontife, encouragée par les premiers Pasteurs du diocèse et enrichie de nombreuses indulgences, est très florissante.

De tels résultats, dùs pour notre ville à la piété d'un grand

évêque et d'un saint religieux, donnent la mesure de ce que peut obtenir un prêtre zélé dans le milieu où il exerce son saint ministère. Qu'un Pasteur ne néglige aucun des moyens en son pouvoir pour amener aux pieds du divin Maître le troupeau confié à sa garde, qu'il pratique le compelle intrare dont parle l'Évangile, qu'il fasse connaître le divin délaissé, le Dieu inconnu de nos tabernacles et il obtiendra des résultats toujours consolants. Mais qu'il y joigne aussi la leçon de son exemple, qu'on le voie appliqué à préparer sa messe, pieux à la dire, profondément recueilli en son action de grâces, fidèle à visiter Notre-Seigneur et heureux de prolonger ses entretiens avec Lui; qu'il fasse comme plusieurs bons prêtres de ce diocèse : qu'une fois au moins chaque semaine, à jour et à heure fixes, il ne craigne pas de convoquer au pieux rendez-vous de l'adoration, par la voix de la cloche, les fidèles de sa paroisse, et les résultats seront encore bien plus appréciables; exempla trahunt, les exemples entraînent.....

Le Pasteur entraînera son troupeau aux pieds des saints autels et le troupeau sera facilement gagné au divin Maître. La présence du troupeau y maintiendra le Pasteur lui-même, elle le préservera contre les défaillances et les découragements toujours possibles de la mauvaise nature. Ce sera l'émulation du bien. Et en même temps que l'adoration ainsi faite honorera grandement Notre-Seigneur, pourquoi ne le dirais-je pas? elle sera aussi comme la garde d'honneur de son prêtre, sa sauvegarde dans l'exercice d'un ministère qui n'a jamais besoin de solitude ni de ténèbres, qui se doit à tous, s'exerce pour tous et porte d'autant plus de fruits qu'il se développe mieux exposé aux rayons du soleil et de la grande lumière.

Rapport présenté par M. B. de Montgermont, prêtre de Rennes, sur l'Heure d'Adoration et l'Heure de Garde

Les deux expressions sont presque aussi répandues l'une que l'autre, et nous n'apprendrions rien à la plupart des membres du Congrès, surtout en ce diocèse et dans cette ville d'Angers, en leur disant ce qu'est l'heure de garde, la principale pratique de la Garde d'honneur du Sacré-Cœur de Jésus.

Les associés de cette œuvre choisissent une fois pour toutes l'heure qu'ils veulent consacrer chaque jour à honorer le Cœur de Jésus en lui offrant durant cette heure l'hommage de leur amour et leurs pieuses réparations.

« Quand cette heure vient à sonner, dit le Manuel de l'Archiconfrérie, sans rien changer à leurs occupations ordinaires, ils se rendent en esprit au poste d'amour, le tabernacle. Là, ils offrent à Jésus leurs pensées, leurs paroles, leurs actions, leurs peines, et surtout leur désir de consoler son divin Coeur par leur

amour. »

Voilà le règlement : il est très large, vous le voyez; il laisse à chacun la faculté de suivre l'impulsion de sa piété pour sanctifier cette heure offerte au Sacré-Coeur de Jésus. Les œuvres qui la rempliront, si vulgaires soient-elles, seront surnaturalisées, elles seront faites en union très intimes avec le SacréCœur, elles lui seront offertes en réparation des outrages qu'il reçoit dans la Sainte-Eucharistie. Et c'est là un premier résultat qui a sa valeur, indépendamment des indulgences de l'œuvre. Mais peut-on penser à l'Eucharistie et l'aimer sans vouloir vivre à côté d'elle? En fait, les Gardes d'honneur sont pour la plupart des adorateurs du Très Saint-Sacrement, très fidèles à venir en personne offrir leurs hommages à Jésus-Hostie, et le Manuel de l'Archiconfrérie le leur recommande très expressément.

« Un fervent Garde d'honneur doit vivre du Tabernacle; c'est là son véritable poste; son cœur doit l'y ramener le plus souvent possible. Associé aux Anges qui environnent sans cesse le divin Captif, s'il ne lui est pas donné de rester comme eux en perpétuelle adoration devant Notre-Seigneur, il doit du moins venir avec bonheur s'unir à leurs hommages dès qu'il en a la liberté.

« Qu'il se représente le Seigneur Jésus là réellement présent, aussi aimant, aussi puissant et bon qu'il l'était, parcourant la Judée, semant les bienfaits sous ses pas.

« Après l'avoir adoré humblement, qu'il lui expose ses misères, ses peines, ses besoins avec une totale confiance. Qu'il s'occupe aussi des intérêts de Jésus. »

Et le formulaire lui met sous les yeux un certain nombre de prières pour la visite au Saint-Sacrement, extraites de saint

Thomas, de Bossuet, du P. de la Colombière, des plus pieux

auteurs.

Tel est l'esprit de la Garde d'honneur. Aux enfants, aux travailleurs chrétiens, à l'humble ouvrière qui tire l'aiguille toute la journée, elle propose l'heure de garde pour suppléer à l'heure d'adoration qu'ils ne peuvent pas faire, pour maintenir leur cœur auprès du Cœur de Jésus au milieu même de leurs travaux et leur faire trouver là le repos, le rafraîchissement moral, nécessaire à leur esprit et à leurs membres fatigués. Quant aux personnes à qui leurs devoirs d'état laissent quelques loisirs, elle les invite à faire quelque chose de généreux pour témoigner à Jésus leur amour, à venir visiter le divin Prisonnier du tabernacle, à rester à ses pieds pendant une heure, heure d'adoration ou même heure sainte, si la chose leur est possible, mais à donner à cet acte de piété le caractère de réparation au SacréCœur de Jésus, qui est le caractère propre de la Garde d'hon

neur.

En retour, les œuvres d'adoration eucharistique, si elles veulent s'unir à la Garde d'honneur, reçoivent d'elle une aide fraternelle très efficace. Leurs membres conservent, grâce à la pratique journalière de l'heure de garde, la pensée eucharistique qui doit remplir leur vie. C'est ce que disait le Directeur général de l'Archiconfrérie en s'adressant le 11 janvier de cette année aux zélatrices de la plus populaire de ces Œuvres, l'Adoration de Montmartre :

« Dans ces conditions, ne nous semble-t-il pas que la Garde d'Honneur soit comme le soutien et le complément providentiel de l'Adoration de Montmartre, et que les deux chères Œuvres doivent se donner fraternellement la main et se prêter un mutuel appui ?

«Chaque mois, vous montez à cette colline sainte; vous y venez apporter votre profession de foi, d'espérance et d'amour au Sacré-Cœur. C'est bien. Vous venez comme les mandataires de la France pénitente et dévouée au Sacré-Cœur. Car, toutes les (Euvres de France, si elles veulent être vraiment chrétiennes et françaises, doivent s'orienter vers Montmartre et dire avec vous Gloire, amour, réparation au Sacré-Cœur de Jésus. Et la Garde d'Honneur en particulier est intimement unie à Montmartre et pour attester cette union, elle a sollicité l'honneur

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