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dans le but de rendre de solennels hommages à Notre-Seigneur Jésus-Christ présent dans le Très Saint-Sacrement de l'autel. Trois actes principaux sont demandés ce jour-là aux membres de cette pieuse association :

1° La sainte Communion. Dans un bon nombre de ces Associations, la communion mensuelle est prescrite et on y est fidèle.

Dans toutes les autres elle est instamment conseillée.

Sur ce point, comme sur beaucoup d'autres, le directeur obtient dans la mesure où il sait vouloir et faire vouloir.

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2° L'Adoration. Voici les deux organisations qui se partagent les préférences à ce sujet :

a) Chaque confrère vient au moment qui lui a été fixé et qui est toujours le même, adorer à son tour, pendant une demiheure, le Saint-Sacrement exposé sur l'autel, entre la grand'messe et les vêpres. Il fait ses dévotions en particulier, avec le secours des livres de piété, mis à sa disposition.

b) Tous les confrères se réunissent à un moment désigné, v. g, une heure ou trois quarts d'heure avant les vêpres et font ensemble, sous la présidence du Directeur de l'Association, l'adoration du Très Saint-Sacrement. (Dans ce système, on laisse aux femmes le soin de se tenir en adoration aux pieds de Notre-Seigneur, depuis la grand'messe jusqu'à l'arrivée des hommes.)

3° La Procession.

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A la fin des vêpres, a lieu la procession

du Très Saint-Sacrement dans l'intérieur de l'église.

Les confrères seuls font partie du cortège et marchent immédiatement devant le dais, sur deux rangs, un cierge à la main, à la suite de leur bannière.

Il en est ainsi à toutes les processions du Très Saint-Sacrement et notamment à celles des Fêtes-Dieu, des QuaranteHeures, du Jeudi-Saint et du Vendredi-Saint.

La Confrérie du Très Saint-Sacrement, spécialement pour les hommes, est érigée par ordonnance épiscopale en 55 paroisses (sur 298) du diocèse de Luçon. La liste est loin d'être close et nous avons l'espérance que, dans un avenir prochain, elle s'étendra sur le tiers de la Vendée. Afin de s'assurer de la vitalité de l'Euvre, Monseigneur exige au moins une année d'épreuve avant de conférer l'approbation canonique. Une

dizaine d'associations sont encore à l'essai, c'est-à-dire en formation dans ce moment-ci.

Parmi les moyens secondaires pour entretenir la vie et l'union dans l'Euvre, il est à propos de signaler:

1) L'allocution du Directeur avant la procession du troisième dimanche du mois ;

2) La présence de la Confrérie en corps, avec sa bannière, à la sépulture de chacun des membres de l'Association;

3) Le droit à des prières déterminées, de la part de ses confrères, acquis à chaque défunt;

4) Le port d'un insigne particulier durant le temps de l'adoration et de la procession du Très Saint-Sacrement;

5) Les réunions plénières où l'on discute les intérêts matériels et spirituels de l'Euvre.

La Confrérie du Très Saint-Sacrement, spécialement pour les hommes, est l'un des plus beaux titres de gloire du diocèse de Luçon et demeurera la caractéristique la plus accentuée de l'esprit de foi et de piété qui anime les hommes de nos chrétiennes populations vendéennes.

Note présentée par M. Dubois, doyen du Chapitre, concernant l'Archiconfrérie du Très Saint-Sacrement et du Sacré-Cœur de Jésus, établie en l'Église-Cathédrale de Nantes (1).

La Confrérie nantaise du Très Saint-Sacrement, fondée en 1462, détruite par la Révolution, mais rétablie en 1808, a porté depuis lors un double titre, celui de : Confrérie du Très SaintSacrement et du Sacré-Cœur de Jésus.

Le Cardinal Caprara, sollicité par Mgr Duvoisin d'autoriser le rétablissement de ladite Confrérie dans l'Église-Cathédrale, n'y voulut consentir qu'à la condition (exigence providentielle et qui devait être infiniment précieuse pour nous), qu'à l'antique Confrérie une autre fût unie, toute récente, mais également à la gloire de Notre-Seigneur Jésus-Christ: la Confrérie du Sacré

(1) Cette note complète ce que contenait la monographie insérée dans le compterendu officiel du Congrès eucharistique de Lille, 1881.

Cœur de Jésus, de telle sorte qu'elles ne formassent qu'une seule et même Confrérie, jouissant de toutes les prérogatives et faveurs accordées à elles deux par le Saint-Siège.

C'est chose merveilleuse que l'accroissement de ferveur qui résulta pour les Confrères d'une union si opportune, dans leurs hommages et adorations, de ces deux objets divins de notre culte, la chair très sainte de Jésus-Christ et son Sacré-Cœur!

Ces deux dévotions n'en forment-elles pas qu'une seule, en réalité? ou du moins, ne se complètent-elles pas mutuellement? Ainsi l'entendirent les Congressistes de la première section, en 1881 ils jugèrent que, sous ce rapport, nous réalisions vraiment l'idéal dans notre Confrérie de Nantes. Aussi, sur la motion du R. P. Verbeck, Jésuite belge, l'âme de ces Réunions, le vœu fut voté : « qu'à l'avenir, lorsque serait fondée une Confrérie du Saint-Sacrement, la Confrérie du Sacré-Coeur lui fût toujours adjointe ».

Parmi les multiples vœux que mentionne le compte-rendu, j'ai en vain cherché celui-là : j'ignore le motif de l'omission. Peut-être y aurait-il opportunité à ce que le renouvellement en fût proposé par quelqu'un.

Notre Œuvre a dû, bien probablement, à son double titre de Confrérie du Très Saint-Sacrement et du Sacré-Cœur de Jésus, la faveur très insigne et tout exceptionnelle d'être érigée en Archiconfrérie. M" Le Coq se trouvant à Rome en 1887, voulut bien, sur nos instances, solliciter du Souverain Pontife ce si grand privilège, devant profiter magnifiquement à la ville épiscopale et à tout le diocèse.

Or, parce que, dans la demande introduite, il ne s'agissait pas d'une Confrérie du Saint-Sacrement ordinaire, devant n'avoir d'existence que par affiliation à celle de la Minerve, mais d'une Confrérie à part, différenciée par son double titre, et une pourtant, en vertu de son établissement canonique de 1808, la concession fut admise.

Par Lettres apostoliques, en date du 29 novembre 1887, Sa Sainteté Léon XIII daigna accorder à la Confrérie de notre Église-Cathédrale un titre de prééminence (ce sont les termes mêmes des Lettres), et l'élever à la dignité d'Archiconfrérie, avec toutes les prérogatives ordinaires, celle spécialement de

pouvoir agréger d'autres Confréries du même nom, établies, ou devant l'être plus tard, dans le diocèse de Nantes seulement.

Depuis ce jour-là, qui comptera pour le plus beau dans les fastes de notre sainte Association, une soixantaine de nos paroisses hors Nantes ce sont fait affilier à l'Archiconfrérie, après approbation épiscopale de leur règlement, et érection canonique dans chacune desdites paroisses d'une Confrérie du même titre. On ne saurait dire quels fruits de bénédictions de toute sorte ont produit ces affiliations paroissiales, qui nous ont procuré, à nous, des milliers de nouveaux confrères, en jouissance désormais de tous nos biens spirituels.

Nombre de paroisses, surtout des diocèses circonvoisins, appréciant les avantages de pareilles Confréries, si bien faites, par leur double objet, pour promouvoir la piété parmi les fidèles, nous ont marqué leur désir de pouvoir obtenir, elles aussi, l'affiliation nous avons dû leur opposer une impossibilité, le Bref, érigeant l'Archiconfrérie, ayant formellement limité ses pouvoirs à cet égard aux seules paroisses du diocèse de Nantes. Il est permis de souhaiter que, par une entente entre NN. SS. les Évêques, Rome consente à reculer plus loin ces limites, v. g. aux diocèses limitrophes du nôtre.

Rapport présenté par le R. P. Pichot, S. J., sur l'apostolat de la prière dans une paroisse de 3.500 à 4.000 âmes.

Il y a vingt-cinq ans environ, dans une paroisse de 3.500 à 4.000 habitants, où déjà l'apostolat de la prière était établi, M. le Curé voulut lui donner un nouvel élan, surtout par la communion mensuelle des enfants.

Jusqu'alors, dans cette paroisse comme dans la plupart des autres, les enfants ne s'étaient approchés de la sainte table que deux ou trois fois l'année après leur première communion... Adolescents, ils ne pensaient point, les garçons surtout, à développer cette habitude... Elle s'affaiblissait même avec le temps et déjà l'on comptait les abstentions au temps pascal... Prédications, exhortations n'arrêtaient pas le relâchement... Le

pasteur sentait sa paroisse, autrefois excellente, entamée par le respect humain.

Que faire, pour détourner ce mal? Il avait lu, dans le messager du Sacré-Cœur, comment le zèle de certains pasteurs avait groupé chaque mois, à la sainte table, un grand nombre de leurs enfants après la première communion. La foi, l'ardeur de ces petits accourant à l'église par tous les temps et souvent en franchissant de grandes distances, l'avaient encouragé.

Dès lors, son plan fut arrêté; il le communiqua à ses trois vicaires il le proposerait publiquement dans une circonstance solennelle.

En attendant, lui et ses collaborateurs préparèrent mieux que jamais tous les enfants à la grande fête de la première communion. Sans rien leur dévoiler, il les entretint fréquemment de la sainte Eucharistie; du bonheur de communier souvent; de l'usage des premiers chrétiens chez qui la communion était quotidienne; des désirs de l'Église, et par dessus tout de la dévotion au Sacré-Cœur et des promesses de Notre-Seigneur à ceux qui le recevraient le premier vendredi du mois.

La matière inflammable était prête : une étincelle suffirait pour l'embraser,

C'est ce qui arriva le jour même de la première communion. La fête avait été splendide pasteurs et troupeau, parents et enfants tressaillaient d'une joie toute céleste; et le soir, tous ces communiants, 300 enfants environ, venaient de s'attacher solennellement et pour toujours à Jésus-Christ...

«Eh bien! mes enfants, leur dit le saint curé, cet engagement, il faut désormais le tenir en bons et vaillants chrétiens. Nous vous l'avons fait comprendre depuis deux mois surtout: Jésus-Christ dans l'Eucharistie n'est pas connu, n'est pas aimé comme il le désire... Il brùle de se donner souvent à nous dans la communion. Hélas! et combien sont pour Lui indifférents... Mes enfants, à partir de ce jour, il n'en sera pas ainsi de vous. Vous savez ce que c'est que la communion du premier vendredi du mois; combien Notre-Seigneur la désire; les grandes promesses que lui a faites le Sacré-Cœur, et comment elle fera de vous de vrais soldats de Jésus-Christ. Eh bien! c'est entendu, le premier vendredi du mois prochain, vous viendrez tous, garçons et filles, renouveler le bonheur que vous goùtez aujourd'hui...

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