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Rapport présenté par le R. P. Ladislas, O. M. Cap., sur l'Association réparatrice par des trinités de messes et

des communions.

Le Souverain Pontife Léon XIII, comme ses prédécesseurs, a dénoncé à plusieurs reprises la secte maçonnique comme la source et la cause de tous les maux qui affligent nos sociétés chrétiennes. Il écrivait aux Évêques d'Italie le 8 décembre 1892 (1) : « L'esprit commun à toutes les sectes anciennes révoltées contre les Institutions catholiques, a pris une vie nouvelle dans la secte maçonnique. Celle-ci, fière de sa puissance et de ses richesses, ne craint pas d'attirer avec une violence inouïe le feu de la guerre et de le porter dans tous les domaines les plus sacrés. » Ces paroles sont d'une actualité saisissante et d'une application plus universelle que jamais. La franc-maçonnerie donne le mot d'ordre dans ses réunions ténébreuses, et bientôt ses échos se répercutent jusque dans les contrées les plus lointaines. Ses théories, ses impiétés, ses blasphèmes jettent partout des semences de mort sur lesquelles germent le respect humain, l'indifférence, la lâcheté et l'apostasie. Son cri de guerre me revient comme un écho du Calvaire: Nolumus hunc regnare super nos. Arrière le Christ, nous ne voulons pas qu'il règne, nous ne voulons ni de sa doctrine ni de ses mystères. Déjà ils ont voulu l'éloigner du berceau du nouveau né, ils ont voulu priver l'enfant de ses caresses et de son sourire au jour où l'âme à peine ouverte à la vie le rencontre sous le voile de la blanche hostie, ils ont voulu priver le mourant de ses dernières consolations et ne plus voir la croix ombrager la dernière demeure des chrétiens. Aujourd'hui, dans l'énivrement du pouvoir, la secte infernale se flatte de porter un coup mortel à la puissance de Jésus-Christ sur les âmes, et elle s'apprête à jouir de son triomphe en voyant les asiles de la prière, veufs de leurs silencieux habitants.

Comment arrêter ses envahissements? Se contenter de gémir et pleurer avec le prophète Jérémie sur les ruines, serait favo

(1) Lettre apostolique: Inimica vis...

riser ses coupables entreprises. Nous ne le pouvons pas. Le Souverain Pontife glorieusement régnant, nous a rappelé la parole de Félix III, son prédécesseur : « C'est approuver l'erreur que de ne pas y résister; c'est étouffer la vérité que ne pas la défendre... Quiconque cesse de s'opposer à un forfait manifeste peut en être regardé comme le complice secret. »>

Que faut-il donc faire? Si les moyens humains sont impuissants, il nous reste une force divine d'autant plus efficace que nos ennemis la méprisent et n'en connaissent pas le ressort. C'est le saint sacrifice de la messe, c'est la communion réparatrice envers la très sainte Trinité. Offrir à l'adorable Trinité le sang de Jésus-Hostie, c'est offrir au ciel la réparation la plus pure, la plus sainte comme contre-poids aux impiétés de la secte maçonnique. L'Association Réparatrice envers la très sainte Trinité est née de cette idée.

L'inspiration première en a été donnée par Notre-Seigneur à une humble tertiaire de saint François, qui chaque jour faisait un pèlerinage à l'autel de la Sainte-Vierge dans l'église NotreDame de Paris. C'est sur cet autel qu'en 1793 la franc-maçonnerie, dans un de ses jours de triomphe, a fait asseoir la déesse Raison. Là, le Sauveur lui dit au mois de janvier 1873 : « Il faudrait que de bons prêtres, par l'offrande du très saint sacrifice de la messe, fissent réparation à la très sainte Trinité des outrages qui lui sont faits dans ces réunions odieuses et criminelles de la franc-maçonnerie. Que ces prètres s'unissent trois par trois pour honorer par cette union l'adorable Trinité si indignement outragée. Par cette réparation je m'engage à anéantir ces réunions. » L'appel fut entendu. Les prêtres et des fidèles s'unirent trois par trois, et dès la première année de son existence l'Association Réparatrice avait enregistré 5.565 messes et 42.492 communions. Sa Sainteté Pie IX, la grande victime de la franc-maçonnerie, approuva l'Association, l'étendit à l'univers entier, l'enrichit d'indulgences par différents Brefs et lui souhaita une extension plus considérable « afin qu'en multipliant ceux qui prient, elle apaise plus vite la colère de Dieu ». Les bénédictions du Pontife portèrent leurs fruits. En 1878, au mois de juillet, elle comptait onze cent mille messes et communions, et au Congrès eucharistique d'Avignon, en septembre 1882,

le Père Chrysostôme, de Lyon, disait dans son rapport : << Maintenant, le chiffre de 8.000.000 est dépassé. »

L'Association réparatrice manquait d'organe de publicité, elle n'avait pas de zélateurs ni de zélatrices organisés et en communication directe avec la Direction de l'Association. De plus, bien des trinités s'étaient brisées par la mort, par l'oubli et par les épreuves du temps. Cette année, le Très Révérend Père Provincial des Frères Mineurs Capucins de la province de Paris, Directeur de l'Association, décida de renouveler tous les cadres et de donner à l'Association réparatrice sa revue particulière afin de maintenir sa vitalité. L'appel fut lancé au mois d'avril dernier. Au mois de juillet, l'Association avait déjà réformé 3.173 trinités, offrant chaque mois 9.519 messes ou communions. La situation actuelle, au 1" septembre, donne 13.969 messes et communions par mois.

Ces résultats méritent de fixer l'attention des membres du Congrès eucharistique, ils se décupleront certainement dans quelques mois, par une propagande plus active et plus étendue.

Pour entrer dans cette Association réparatrice, il suffit que les âmes de bonne volonté se groupent trois par trois, les prêtres pour offrir le saint sacrifice de la messe, les fidèles pour offrir à la sainte Trinité la communion réparatrice, le même jour choisi par les associés. Les prêtres empêchés par les obligations du ministère d'offrir la messe réparatrice en première intention, peuvent sans difficulté l'offrir en seconde intention.

Quoi de plus facile que de trouver, dans ses connaissances, deux personnes consentant à faire le même jour la sainte communion réparatrice et constituer ainsi une trinité? Quoi de plus facile, à un prêtre ou à une âme zélée, que de trouver vingt-etune personnes qui feront, trois par trois, la communion réparatrice et constitueront ainsi une semaine ininterrompue de réparation? Joignons un peu de zèle à un peu de bonne volonté, les unions trinitaires réparatrices se multiplieront et pèseront plus dans la balance divine que les profanations et les impiétés de la franc-maçonnerie. Alors, la miséricorde divine élargira ses bras et nous ne tarderons pas à voir se réaliser la prophétie de la vénérable Anne-Marie Taigi, qui disait à Léon XII : «Saint-Père, les francs-maçons ne font pas beaucoup de bruit

actuellement, mais peu à peu leur audace grandira, et une heure viendra où ils paraîtront les maîtres absolus. Mais Dieu les écrasera d'une manière terrible et qui paraîtra miraculeuse. >>

La France est toujours le premier champ de bataille de l'erreur contre la vérité, car la France catholique est la première citadelle de l'Église qui a les paroles de la vie éternelle. C'est en France que les hérésies ont livré leurs grands combats, et vaincues chez nous, elles n'ont pas tardé à déchoir dans les autres nations. C'est en France que la franc-maçonnerie veut acclimater ses sophismes et ses erreurs, c'est en France qu'elle veut substituer au mystère de la Sainte-Trinité le culte d'un Dieu impersonnel qui nous ferait tomber au-dessous des populations musulmanes. Eh bien, je vous le dis, c'est en France, par l'affirmation de notre foi en un Dieu en trois personnes, que nous porterons à la franc-maçonnerie le coup de mort. Elle ira rejoindre, dans l'oubli de l'histoire, les anciennes hérésies et nous, les fidèles croyants, nous continuerons d'offrir sur les autels la divine victime de réparation dans la pleine possession d'une liberté chrétienne, conquise par le sang du Rédemp

teur.

Rapport présenté par le Frère Victor-Marie, Tertiaire de Saint-François, sur la dévotion de l'Hommage au

Sacré-Cœur.

L'Hommage au Sacré-Cœur, auquel le Bref du 16 mars 1899 attache l'indulgence plénière, est fait obligatoirement lors de l'Adoration perpétuelle, dans toutes les paroisses du diocèse de Nevers, en vertu d'un statut diocésain remontant au synode de septembre 1899.

Dans les diocèses de Sens, Blois, Moulins..., la formule indulgenciée de l'Hommage au Sacré-Cœur de Jésus, est insérée dans l'Ordo diocésain; elle est lue dans les Adorations perpétuelles, à la suite de l'Amende Honorable.

Une foule de paroisses ont adopté isolément l'usage de l'hommage solennel, annuellement rendu au Sacré-Coeur lors de l'Adoration perpétuelle.

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Que l'hommage solennel au Sacré-Cœur de Jésus, auquel, par un Bref du 16 mars 1899, Notre Saint Père le Pape a attaché une indulgence plénière, soit fait annuellement dans toutes les paroisses de France et des colonies françaises.

Que cet hommage solennel soit, de préférence, rendu lors de l'Adoration perpétuelle, là où cette œuvre existe.

Ceux qui désireraient de plus amples renseignements sur cette dévotion peuvent demander une notice imprimée à la Grande Imprimerie de Blois, 2, rue Haute.

Rapport présenté par M. l'abbé Claudius Piat, professeur à l'Institut Catholique de Paris, sur l'Œuvre du Pain et du Vin eucharistiques.

L'Œuvre que je viens vous présenter est de date récente : elle compte trois printemps et deux assemblées générales. Mais j'espère qu'elle trouvera bon accueil auprès de ce Congrès; car elle correspond à ses aspirations les plus chères : elle a pour objet direct la personne de Notre-Seigneur dont vous travaillez tous, sous des formes diverses, à rehausser le culte sanctificateur.

Il est déjà passablement difficile aux paroisses riches de se procurer le pain et le vin eucharistiques dans des conditions suffisantes de pureté. Tout se drogue de plus en plus et avec un art croissant si bien que les curés les mieux partagés du côté de la fortune et des relations sont eux-mêmes inquiets, lorsqu'il s'agit de se pourvoir de la matière du Saint-Sacrifice. Mais la question devient bien autrement compliquée dans les paroisses indigentes qui sont, pour la plupart, comme perdues dans nos campagnes. Là, les Curés manquent ordinairement des ressources pour viser à la bonne qualité et n'acquièrent que le pire. D'autre part, leur isolement les contraint à se servir d'intermédiaires qui représentent autant de chances d'altération.

Émue par le spectacle de ces nécessités nouvelles et soutenue dans son zèle par quelques autres personnes d'une exquise piété, Me Thélika Rideau-Paulet a fondé l'Euvre du pain et du rin eucharistiques, dont le but est de venir en aide aux paroisses

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