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aussi, se souvient des grandes leçons données par le Christ Jésus, amour du travail, obéissance au divin ordonnateur de toutes choses, dans la personne de ses chefs, respect de sa dignité personnelle; le chrétien baptisé et communiant est plus qu'un fils de roi.

Mais, je le sais, Messieurs, c'est sur un tableau, hélas! trop peu fréquent, que j'arrête vos regards. Il faut le reconnaitre, les pratiquants sont noyés dans la masse des indifférents ou des hostiles. Et pour sauvegarder des droits sacrés, il est bon, il faut que les honnêtes s'unissent et se serrent les coudes.

Dans ce travail qui consiste à fonder, à organiser, à soutenir les associations ouvrières, que de déboires, que d'obstacles, que d'amertumes!

Mais l'homme qui a vu le devoir, et qui veut marcher dans le sentier qu'il lui trace, ne perd pas de vue l'idéal sublime qui lui est apparu le règne social du Christ! Quand il se sentira défaillir, il courra chercher la nourriture des forts, et qu'il s'agisse du patron ou de l'ouvrier, en se relevant de la table sainte, il reprendra avec une ardeur renouvelée le travail de l'apostolat autour de lui.

C'est ainsi que doivent se passer les choses; c'est ainsi qu'elles se passent. Dans une ville du Nord de la France, un prêtre, M. l'abbé Six, entreprit, il y a quelques années, une campagne de conférences ouvrières. Il allait de quartier en quartier, entouré d'une élite d'ouvriers, dont quelques-uns parlaient en même temps que lui aux camarades. Or, chaque matin de ces conférences, on voyait ces braves, au nombre d'une vingtaine, se donner d'abord rendez-vous à la Table sainte; ils priaient d'un même cœur pour le succès de l'entreprise, et affrontaient ensuite avec courage les auditoires ouvriers les plus mêlés.

Messieurs, il y avait dans cette conduite quelque courage. Vous n'ignorez pas que c'est surtout par un propos blasphémateur, s'attaquant directement à la sainte Eucharistie, que s'impose dans le monde ouvrier le mépris de la religion catholique. Ainsi se démasque encore l'éternel ennemi; n'est-ce pas une confession surnaturelle de ce que les œuvres sociales, de ce que l'action chrétienne populaire peuvent et doivent attendre de la sainte Eucharistie que ces blasphèmes vomis par des bouches d'enfer!.....

C'était en 1893. Une magnifique procession eucharistique se déroulait dans les rues d'Armentières. A la fin du cortège, porté sur un char somptueusement élevé, s'avançait le Très SaintSacrement, soutenu dans son ostensoir d'or par les mains tremblantes d'adoration du vénéré M" l'archevêque de Cambrai. Or, à ce moment, les ouvriers d'Armentières étaient en grève; les socialistes avaient fait une campagne forcenée, et quand le Saint-Sacrement passa dans un des quartiers ouvriers, des pierres furent lancées contre l'ostensoir, et vinrent déchirer les bannières qui flottaient à l'entour. Les malheureux, ils ne savaient pas ce qu'ils faisaient! mais quelle ironie, quelle poignante tristesse de voir des ouvriers égarés par des prédications infâmes, lever la main contre l'un des leurs, contre un OuvrierDieu, le plus grand des amis, le plus grand des bienfaiteurs du travail.

Et c'est aussi, n'est-ce pas, Messieurs! pour restaurer la connaissance, le respect, l'amour, l'adoration de Jésus-Eucharistie que nous nous dévouons aux œuvres sociales! L'action chrétienne populaire par l'Eucharistie, et pour l'Eucharistie!

C'est l'Eucharistie qui est la source du dévouement, de la charité, de la justice, de toutes les vertus, en un mot, qui font le chrétien loyal et complet dans la société. Et c'est à l'Eucharistie que retourne comme à sa fin tout ce qui s'accomplit de progrès en fait de réorganisation du monde du travail.

Au Val-des-Bois, c'est de la chapelle que tout est sorti, c'est à la chapelle que tout retourne. C'est au pied du Tabernacle qu'a été enfantée l'Euvre de Notre-Dame de l'Usine. Et la SainteVierge, comme de coutume, a tout ramené à son divin Fils. Sans parler de la dévotion au Sacré-Cœur, qui y a trouvé une sublime efflorescence dans l'association intime, il y a dans la chapelle du Val-des-Bois plus de 1.400 communions par mois, près de 200 chaque dimanche. Et dans la semaine, quelle émotion l'on éprouve à voir patrons, ouvriers, ouvrières, venir s'agenouiller simplement, en habits de travail, côte à côte à la sainte Table. On reçoit le pain quotidien supersubstantiel, et on se relève plus fort pour les batailles de la vie.

L'action chrétienne populaire ne peut se développer que par le concours d'apôtres ouvriers, convaincus, énergiques et forts. Ces convictions, ces énergies, cette force de constance, il est

inutile, Messieurs, de l'attendre et de la demander aux ouvriers, si on ne prend soin d'en faire d'abord des dévots de la sainte Eucharistie.....

Ouvriers et patrons doivent donc aimer le Dieu de l'Eucharistie et recourir souvent à la sainte Communion pour y puiser les forces nécessaires à l'accomplissement de leurs devoirs d'état.....

Résumé d'un rapport présenté par M. l'abbé Sachet, à Venves (Loir-et-Cher), sur le rôle social nécessaire de l'Eucharistie à notre époque, principalement en France.

On l'a proclamé comme un fait acquis à l'histoire, ce sont les Évêques, qui ont fait la France, les Évêques avec les prètres et les religieux.

Ajoutons que leur grand moyen d'action a été l'Eucharistie. Aujourd'hui ce sont encore nos Évêques, nos prêtres et nos religieux, qui relèveront la France et ils la relèveront au moyen de l'Eucharistie.

Partout, c'est le règne du naturalisme. Ceux même qui communient ne sont pas meilleurs, ou sont bien peu meilleurs que ceux qui ne communient pas. On vit comme si on ne croyait pas que le chrétien a contracté la stricte obligation de vivre de la vie surnaturelle. Ainsi, la vie humaine est descendue à son premier niveau de chute, et le mal est si large et si profond, que de toute évidence il faut l'intervention directe de Dieu pour rétablir l'humanité dans le terrain luxuriant du surnaturel. La foi et la grâce, si elles n'ont pas perdu leur empire, ne suffisent pas, ou s'éteignent et sont repoussées.

Mais Dieu, nous l'avons; à vrai dire même, Dieu ne peut intervenir plus directement et plus généreusement. Dieu est dans nos mains avec son amour infini. Dieu lui-même est notre moyen d'action.

Il ne s'agit que de le bien connaître et de savoir mettre notre action au niveau de la sienne.

Pour étudier et arriver à connaître l'Eucharistie, les livres providentiels ne nous font pas défaut aujourd'hui.

Après les ouvrages extrêmement précieux de l'Apôtre infati

gable de l'Eucharistie, qui, depuis plus de trente ans, enseigne l'Hostie aux prêtres du monde catholique, et que nous saluons ici avec les accents de toute notre respectueuse reconnaissance, je me permets de signaler au Congrès comme étant de la plus haute valeur, l'ouvrage de M. l'abbé Paillet, curé de Diou, par Reuilly (Indre). Vraiment on dirait une révélation de l'Eucharistie. Il suffit que l'on sache que ce pieux et docte prêtre a réuni et coordonné tous les plus beaux passages des Euvres de la tradition catholique sur l'Eucharistie, et formé, de toutes ces mines d'or, à peu près inexplorées et inconnues, cinq superbes volumes in-8°.

Connaître l'Eucharistie ne suffit pas, bien loin de là. Le savant mondain, le déiste, à la rigueur, peuvent arriver à avoir de nos augustes mystères, une connaissance assez approfondie. Il faut faire passer l'Eucharistie en nous, dans notre esprit, dans notre âme, dans notre cœur, et jusque dans notre extérieur; il faut, en un mot, et nous le savons bien, nous, prêtres, il faut arriver à vivre de Dieu et à vivre comme Dieu. Plus de la vie des sens, plus de la vie de l'esprit personnel, mais, à nous, la belle et large vie de l'esprit de Dieu. C'est à ce prix seulement que nous sauverons les âmes et que nous leur apprendrons efficacement comment on doit vivre, quand on communie et que nous verrons cette vie se répandre de proche en proche, dans les individus, dans les familles et dans les sociétés.

Sa nature humaine, direz-vous, sera toujours là. Oui, mais alors, même ses vices nous serviront à nous décider à l'immoler à Dieu, comme une victime d'agréable odeur. Quand nous serons élevés de terre à la hauteur de Dieu par une vraie vie de prêtres, nous attirerons tout à nous.

Dira-t-on encore qu'il en coùte, pour en arriver là et s'y maintenir?

Mais s'il n'en coûtait pas, et beaucoup, il faudrait s'en plaindre. Quel mérite aurait donc l'homme si, au lieu de lui offrir ses souffrances, il n'avait, comme l'ange, que ses désirs à offrir à Dieu? Quelle figure ferait donc l'homme, mis en comparaison avec Dieu crucifié? Que vaudraient donc les âmes si elles ne valaient pas du sang? Qui relèverait la France, notre France bien-aimée, s'il n'y fallait pas mettre sa vie? Qui glorifierait

l'Église, s'il ne fallait pas savoir combattre et mourir pour elle? Enfin, que serait Dieu, s'il avait des amis qui ne l'aiment pas jusqu'à la mort?

Qu'on nous permette, à ce simple et court travail, d'ajouter une conclusion pratique. Prêtres et fidèles, étudions l'Eucharistie pour la connaître et pour la faire connaître autour de nous.

Prêtres et fidèles, mettons en pratique les sublimes leçons de l'Eucharistie, soyons comme Jésus, notre divin modèle au Saint-Sacrement, des âmes de prière, de dévouement, d'humilité et de sacrifice.

Nous procurerons sûrement la gloire de Dieu, l'édification de l'Église et le salut de nos frères.

Rapport de M. Augustin Vassal, Chevalier de
Saint-Grégoire-le-Grand

M. Augustin Vassal, Chevalier de Saint-Grégoire-leGrand, raconte comment, en 1629, à Perpignan, une émeute fut apaisée par l'Évêque, Mg Lopez de Mendoza, tenant la Sainte Hostie à la main.

Le Dieu qui réside sur nos autels tient en main la solution des problèmes sociaux et économiques dont les peuples et leurs chefs ont aujourd'hui à se préoccuper. (Cardinal Desprez.)

Nier l'influence sociale de l'Eucharistie serait vouloir nier l'influence du soleil qui éclaire et vivifie la nature.

La foi nous enseigne que ce Sacrement contient réellement et substantiellement le Corps, le Sang, l'Ame et la Divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, c'est-à-dire Jésus-Christ lui-même, Maître souverain des peuples et des individus.

་་

Qui pourrait dire combien ce seul fait de la présence de Jésus-Christ en face de nous a éteint, depuis deux mille ans, de

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