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rêves mauvais, suspendu et étouffé de résolutions immorales, fait germer de saintes vertus (1)... »

« L'Eucharistie peut seule unir les classes sociales, car elle peut seule tarir l'égoïsme, source de toutes les divisions, et diminuer ou transfigurer la souffrance, source de tous les mécontentements (2)... »

Il y a six ans à peine, au moment de l'épouvantable massacre de trois cent mille Arméniens, les chrétiens de la ville d'Arabghiz, en Arménie, au nombre de six cents, réfugiés dans l'église où le saint Sacrement était exposé, échappaient miraculeusement à la fureur des Turcs venus pour les massacrer.

« A la vue des chrétiens agenouillés et priant à haute voix au pied de l'autel resplendissant de lumières, une étrange panique s'empare subitement de ces sauvages, et, au lieu de se précipiter dans l'enceinte sacrée, ils prennent tous la fuite, comme s'ils étaient poursuivis par un ennemi invisible (3). »

Sept siècles avant, Claire d'Assise refoulait leurs ancêtres, en leur opposant pour toute défense la divine Hostie.

Mais pourquoi chercher au dehors des preuves de l'influence sociale de l'Eucharistie? Qu'avons-nous besoin d'emprunter aux autres quand notre histoirs locale nous en fournit une preuve éclatante?

Philippe IV règne sur l'Espagne et, par conséquent, sur la Catalogne et le Roussillon.

Une vive mésintelligence existait entre ces deux provinces, présage d'une éruption prochaine.

En 1627, les habitants de Perpignan avaient adressé au Roi un mémoire pour demander que les deux comtés de Roussillon et de Cerdagne fussent séparés de la juridiction du Vice-Roi et du Conseil royal de Catalogne.....

Après un long ajournement, la demande fut rejetée, mais la publicité donnée à la réponse jeta beaucoup d'aigreur entre les deux pays.

Des marchands perpignanais furent maltraités à Barcelone où l'on avait pris chaleureusement parti pour la décision royale.

(1) Mer Saivet.

(2) Père Couré.

(3) Une corbeille de Miracles eucharistiques cueillie au Musée du Sacré-Cœur de Paray-le-Monial, par M. l'abbé Chaumet, chanoine honoraire.

A cette nouvelle, il y eut grand tumulte dans notre ville.

C'était le cas d'user du droit de venger, à main armée, ma armada, les injures et les torts faits à nos concitoyens par des étrangers.

Le 2 janvier 1629, on arbora, sur l'Hôtel-de-Ville de Perpignan, l'étendard de la main armée.

Les officiers royaux voulaient empêcher à toute force le peuple d'user de son droit de vindicte. Leurs efforts ne servirent qu'à irriter davantage les esprits. Malgré l'arrivée d'un messager de paix, chargé de terminer le différend, l'émeute prenait, de jour en jour, des proportions plus effrayantes.

Le 7 février, à huit heures du soir, au son lugubre du tocsin, le peuple se méfiant des délibérations du Conseil général qu'il accusait de vouloir commettre une lâcheté, se rassemble en armes devant la Maison commune, bien décidé à la livrer aux flammes.

Patriotiquement ému des malheurs qui allaient être la conséquence de cette grande surexcitation, M Lopez de Mendoza (François VII) réunit quelques ecclésiastiques et, le SaintSacrement à la main, il s'avance processionnellement, à travers cette foule houleuse et menaçante, jusque dans le consulat. Les têtes se découvrent, les armes s'inclinent, il semble que quelque chose de grand va se passer.

L'Évêque, tenant toujours la divine Hostie entre ses mains, se montre au balcon, harangue le peuple et lui promet de ne point descendre que les conseillers (que l'on venait de ramener brutalement à l'assemblée) n'eussent pris une décision favorable.

Cette promesse produisit le meilleur effet; le plus grand calme succéda au plus violent orage: ce peuple frémissant de colère s'apaise et s'agenouille devant l'Eucharistie que l'Évêque élève avec un geste de bénédiction.

Honneur au courageux prélat qui ne craignit pas d'affronter les fureurs populaires, au péril de sa vie, mais gloire à Dieu qui commande aux flots du peuple comme Il commande aux flots de la mer.

Lui seul est le grand Libérateur et le Pacificateur universel. N'est-ce pas le cas de citer ici les admirables paroles de l'immortel Pie IX: « Tous les hommes peuvent voir comment,

même en l'absence de toute force matérielle, notre très sainte Religion est toute puissante à maintenir l'ordre, comment parmi les multitudes émues, elle sait contenir dans de sages limites l'emportement et l'indignation, même justes, des esprits agités.....

Rapport présenté par M. l'abbé Poey, de Pau, sur l'Eucharistie et son action sur les âmes

Dans un rapport présenté par le Comité d'étude social (82, rue Bonaparte, Paris), M. l'abbé Poey, de Pau, a traité à peu près le même sujet : l'Eucharistie et son action sur les âmes. Il montre comment l'Eucharistie concourt puissamment à réformer la nature déchue et à fortifier la volonté. Nous nous contenterons de citer ces quelques lignes où il est question de l'influence du christianisme sur la société elle-même :

« Aux positivistes qui demandent des faits qui puissent être « constatés scientifiquement, nous dirons que les phases par « lesquelles a passé l'humanité sont des faits précis, palpables," <«< indiscutables, de même que les influences qui en ont été les << causes initiales. Qu'ils prennent l'humanité au siècle de « Néron et au siècle présent. Qu'ils comparent et qu'ils con« cluent l'influence du Christianisme apparaîtra nettement à << leurs yeux.

« Au premier siècle de notre ère, le niveau moral de l'huma«nité était très bas. Le Christ a déterminé le flux et le niveau « de la mentalité humaine s'est élevé sans cesse dans une pro<< portion en exact rapport avec la fidélité de l'humanité aux " prescriptions évangéliques.

Et si parfois, chez certaines nations, même catholiques, le « niveau moral semble de nouveau s'abaisser, c'est que le Chris«tianisme vrai et effectif tend à céder la place à un Christia« nisme purement cultuel. >>

Rapport lu par M. l'abbé Boré, sur le socialisme (mensonge)

Il n'y a qu'un seul vrai socialisme, auquel adhèrent peu à peu toutes les autres formes plus modérées : c'est le collectivisme révolutionnaire. Or, à la base même de ce système, nous trouvons l'irréligion la plus complète, l'athéisme.

Et c'est logique. Le collectivisme veut détruire la société actuelle, fondée sur la propriété individuelle et la famille. Il n'a d'espoir de réussir que s'il trouve à convaincre des gens très malheureux (ou qui croient l'être) et prêts à se révolter. Or, l'homme religieux, l'homme qui croit à un Dieu, à une vie future, l'homme qui souffre, mais avec l'espoir d'être récompensé plus tard de ses souffrances, d'avoir une compensation dans le Paradis, ne sera jamais un collectiviste révolutionnaire. Il a la résignation chrétienne, et c'est là le plus grand obstacle au « chambardement » général.

Aussi les résignés, les humbles, les consciencieux sont-ils honnis des socialistes. Ils souhaitent, dans leur égoïsme monstrueux, que l'ouvrier soit de plus en plus malheureux et misérable, pour que sa résignation, mise à une si rude épreuve, ne résiste pas et que, mourant de faim, il se soulève pour prendre de force ce que son travail ne peut gagner. Aussi le socialisme veut enlever à l'ouvrier ce qui lui donne confiance et soulagement, l'espoir d'une vie future.

Et voici ce que dit le socialisme à tous les pauvres déshérités de la fortune: Il n'y a pas de Dieu, il n'y a pas de ciel, il n'y a pas d'âme ce sont là des inventions des prêtres et des riches pour te tenir dans l'esclavage. Avec la crainte de Dieu, on te fait respecter la propriété, qui est un vol; avec l'espoir du Paradis, on espère te faire souffrir ici-bas toutes les injustices, toutes les fatigues. Tu es une pauvre dupe, ouvrier résigné à ton sort. Tu as droit comme les autres à ta part du gâteau. Que l'État soit mis en possession de tous les biens et il se chargera d'en faire à tous le partage, et les hommes seront tous égaux, tous frères...

C'est bien là le langage que les socialistes tiennent dans les

parlements, dans les conférences et dans les journaux. Car il faut bien leur rendre cette justice qu'ils savent agir et se dépenser pour répandre leur doctrine, leur nouvel évangile, comme ils l'appellent.....

Il y a là un danger véritable et qui grandit rapidement. Le moyen d'arrêter les progrès du socialisme révolutionnaire, c'est de lui arracher son masque de philantropie et de désintéressement, c'est d'en montrer le mensonge évident. Ce n'est pas une théorie de liberté, que le socialisme, mais de tyrannie; de fraternité, mais de luttes et de soupçons haineux; de bonheur, mais de malheun et de ruine.

Il faut dire et répéter aux ouvriers, à ceux qui peinent: On crie bien haut qu'il n'y a pas de Dieu, c'est faux; pas d'âme immortelle, c'est faux; pas de Providence, pas de Paradis, pas d'enfer, c'est faux.

Il est faux également que le but de l'homme soit d'être heureux ici-bas, parce que tout est fini à la mort, qu'il n'y ait pas d'autre mal que la douleur, la pauvreté, le travail, quand, au contraire, toutes ces choses peuvent être tournées en biens inestimables.

Il est faux, d'ailleurs, que le Collectivisme puisse vous rendre tous également heureux dès cette terre. Comment le ferait-il? Voyez à l'œuvre les socialistes là où ils sont les plus forts et dirigent les municipalités Y a-t-il maîtres plus intolérants, plus insupportables, administrateurs plus maladroits ou plus malhonnêtes? Qui interdit les processions, les sœurs dans les hôpitaux, le port de la soutane; qui persécute l'enseignement libre avec le plus de haine jusqu'à interdire les secours aux enfants pauvres des écoles libres? Les socialistes. Cela nous donne un avant-goût de leur paradis terrestre. Ce serait une prison, où les gardiens seraient aussi nombreux que les citoyens! Vous voyez, par avance, comme le travail serait également partagé et comme les fruits du travail, surtout, seraient distribués avec impartialité. C'est l'idéal collectiviste qui est une chimère absurde.

La vérité, la voici : elle est dans le christianisme, qui a amélioré admirablement l'état des petits et des ouvriers depuis son apparition dans le monde. Et voici ce qu'enseigne le christianisme.

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