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Grèce et l'Égypte connaissaient la même pratique, que Rome avait sans doute empruntée à l'Orient.

Cet usage, si généralement répandu dans la vie ordinaire, l'Église l'adopta pour le vin de la messe : c'était une marque de respect donnée à la matière du SaintSacrifice, plus nécessaire à une époque où ce vin était offert au moment même par la multitude des assistants. On passait le vin destiné à être consacré à l'aide du colum ou colatorium, mot que les liturgistes traduisent par couloir, véritable petit crible en métal.

Il est fait mention très fréquente de cet instrument dès le vie siècle. On le trouve encore cité au xII° siècle. Mais tous les auteurs qui en parlent, tous ceux du moins que le rapporteur a pu consulter, sont muets sur un point intéressant le couloir liturgique a-t-il été employé en Orient? A cette question l'étude du R. P. Sophrone permettra de répondre hardiment par l'affirmative (1).

Dans un rapport intitulé: La Croix et l'Autel, M. l'abbé Buléon, curé-doyen de Bignan (diocèse de Vannes), exprime plusieurs vœux qu'il soumet à l'appréciation du Congrès :

1° Il voudrait que la croix placée sur l'autel de nos églises fût de plus grande dimension que celle qu'on y voit ordinairement. De tous les objets qui ont pour but de décorer l'autel et de caractériser sa destination, c'est, en effet, le plus important, et c'est aussi celui qu'on remarque le moins;

2° Il souhaiterait qu'on rétablit le Christ de l'arc triomphal. Les assistants, ayant ainsi devant les yeux l'image du sacrifice de la Croix, y penseraient forcément, pendant que le prêtre le

(1) Ce travail a été publié dans Les Echos d'Orient, t. IV, août 1901. Paris, 5, rue Bayard.

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renouvelle pour eux sur l'autel, en célébrant le sacrifice de la Messe;

3 Il désirerait que l'on ne donnât pas une dimension exagérée à la fenêtre du chevet des églises; autrement, les yeux des fidèles sont éblouis par la lumière et ne peuvent plus voir distinctement l'autel;

4 Il demanderait que la table de communion ne fût pas seulement une grille, une balustrade, mais une table véritable.

M. l'abbé Lauderaut, curé de Villiers-le-Bel (diocèse de Versailles) propose au Congrès le vœu que, partout où besoin est, soient plus ponctuellement observées les règles de l'Église touchant la clef du Tabernacle, et que, pratiquement, MM. les Curés placent cette clef dans un meuble toujours fermé.

Note de M. de Farcy, sur les Ostensoirs et leurs
transformations successives

Nous ne donnons qu'une sorte de sommaire du travail de M. de Farcy, l'un des plus complets et des plus savants qui aient été composés sur ce sujet. Les spécialistes qui voudront en prendre entièrement connaissance, y puiseront les renseignements les plus utiles pour l'art de l'orfèvrerie religieuse au moyen âge et dans les temps modernes.

L'institution de la procession de la Fête-Dieu nécessita un vase sacré, qui n'avait pas existé auparavant.

La sainte Hostie, jusque-là conservée dans des ciboires, colombes ou pixides, dut être portée désormais en procession et exposée aux regards des fidèles, programme nouveau offert aux orfèvres du moyen âge. Comment sûrent-ils le remplir? Nous allons essayer de le montrer.

On se contenta tout d'abord de porter la sainte Hostie et de la déposer sur l'autel, d'une façon non apparente, dans des custodes

soutenues par deux anges, dans des coupes couvertes ou autre

ment.

Les anciens inventaires désignent le récipient de l'Eucharistie sous le nom général de joyau, vaissel, custode, monstrance tour, reliquaire, croix, tabernacle, ou encore sous le nom spėcial de sacraire, porte-sacre, porte-Dieu, abillement à porter Corpus Domini, etc.

Le nom de soleil date du XVII siècle; celui d'ostensoir du XVIII seulement.

Les monstrances en forme de tourelle, de clocher, de croir, de reliquaire ou de disque porté par deux anges sur un plateau ou sur un pied analogue à celui d'un calice étaient les plus usitées mais conclure que toutes pouvaient se ranger dans l'une ou l'autre de ces catégories, serait une erreur. On rencontre des statuettes, des fleurs de lis, des châsses, qui étaient de véritables ostensoirs. La plus grande variété régna donc tout d'abord : les orfèvres, n'ayant aucun type traditionnel à suivre comme pour les calices, s'ingénièrent, tantôt à utiliser des coffrets, reliquaires, tabernacles ou croix existant déjà, tantôt à imaginer des objets d'art, aussi dignes que possible de la Majesté Divine.

Étudions, sans avoir toutefois la prétention d'être complet (ce qui demanderait un volume et de très nombreuses planches), les différentes formes de Monstrances usitées au moyen âge, la transformation opérée au milieu du xviie siècle et la destruction des anciens ostensoirs.

Différentes formes de Monstrances au moyen áge

Pendant les premières années qui suivirent l'établissement de la fête du Très Saint-Sacrement, on se contenta de porter la sainte Hostie d'une façon non apparente, enfermée dans des coupes ou des custodes, les unes assez semblables à des ciboires, les autres de forme pyramidale, portées par deux anges. Telles étaient les coupes couvertes « Cupa cooperta » de la cathédrale d'Angers, en 1286, et de celle d'York un peu plus tard.

Mais bientôt, pour satisfaire la piété des fidèles, l'usage de faire voir la sainte Hostie s'introduisit dans l'Église; c'est alors que les orfèvres donnèrent un champ plus vaste à leur imagination. Presque toutes les anciennes monstrances ont disparu,

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