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CHAPITRE III

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Première journée Discours de M. de la Guillonnière et du R. P. Bruno

A 9 heures, la vaste salle des conférences de l'Université qui, avec la tribune peut donner place à 600 personnes, était pleine de Congressistes et trop petite. Délégué par Monseigneur d'Angers, M. l'abbé Grellier, vicaire général, fit monter auprès de lui sur l'estrade d'honneur, NN. SS. les Évêques du Cap Haïtien et de Cork, le R. P. Abbé de Ligugé, M. l'Amiral de Cuverville, M. de Pèlerin, Mgr Pasquier, M. Letourneau, curé de Saint-Sulpice (Paris), M. le Supérieur du Séminaire d'Angers, et les Membres du bureau de la Section.

Après avoir avoir appelé les bénédictions de l'EspritSaint sur les travaux de l'assemblée, il salua dans une courte allocution les personnages éminents présents dès la première heure à nos travaux, remercia les Congressistes de leur empressement à se réunir pour l'examen du programme, et rendit un hommage ému au vénéré Mer Doutreloux dont l'âme si active, si pieuse envers l'Eucharistie, était sans doute présente au milieu de nous. Après avoir ajouté quelques mots sur la méthode des délibérations des séances, et sur les vœux pratiques

auxquels elles devaient aboutir, l'orateur proposa les deux premières questions du programme de la section. d'Enseignement eucharistique et donna la parole à l'un des rapporteurs annoncés, M. Barreau, curé de Gesté, qui devait expliquer comment les diverses confréries, œuvres, pratiques de dévotion eucharistique et Congrès, contribuent à faire mieux connaître le Très Saint-Sacrement, son excellence et ses fruits.

L'idée maîtresse de ce rapport, dont nous publions de larges extraits, est que la sainte Eucharistie étant le grand principe de fécondité pour toute l'Église et pour chacune de nos àmes, comme les grands fleuves pour leurs rives, on ne pouvait réunir trop de moyens, soit pour l'apprécier dans sa dignité sublime, soit pour la répandre comme à l'infini, dans le monde des âmes. Le président proposa à la suite de cette lecture, quelques

vœux :

Le premier, que selon les conclusions de M. le Curé de Gesté, dans les catéchismes faits aux enfants des Communions, le catéchiste ne manque jamais de signaler à un moment ou l'autre, le doux mystère de l'Eucharistie et de la Communion, et enseigne à fléchir le genou devant le tabernacle;

Le second, qu'après la première Communion accomplie, les enfants soient exhortés et disposés à la Communion au moins mensuelle.

L'adhésion de l'assemblée est acquise, le P. Tesnière demande la parole.

Le P. TESNIÈRE: « Je demande pour les Confréries en l'honneur du Très Saint-Sacrement une sorte d'universalité. La dévotion eucharistique est non pas une dévotion particulière, de telle paroisse ou de tel collège, mais la dévotion de tout le peuple chrétien à laquelle

doivent se subordonner et tendre toutes les autres pratiques. Pour installer la confrérie, il suffit de rédiger des statuts indiquant l'œuvre particulière de piété prescrite aux confrères par exemple, communion mensuelle, visite au Très Saint-Sacrement, procession ou autre exercice périodique de piété envers la sainte Eucharistie que le confrère récite, une fois par semaine, cinq Pater et cinq Ave; il aura part aux immenses avantages de l'OEuvre qui sera, sans difficulté, approuvée par l'Évêque et, dès lors, participante des indulgences de la Prima Primaria de Rome.

« On réussit à universaliser la confrérie, en inscrivant comme candidats les enfants dès leur première communion. Ainsi fait-on, suivant M. le curé Boiteau, au Pin-en-Mauges (diocèse d'Angers), patrie du généralissime vendéen Cathelineau. Cette paroisse si féconde en vrais chrétiens et même en héros de la foi, jouit de sa confrérie depuis l'année 1766. Du haut de la chaire, tous les dimanches, on nomme les adorateurs, on annonce leur heure d'arrivée devant le tabernacle. Le confrère sonne la cloche au moment où il entre à l'église pour avertir les paroissiens qu'ils ont un représentant en prière; et au sortir, il dépose 0 fr. 15 dans le tronc de la confrérie pour contribuer aux diverses dépenses. de l'œuvre. (Applaudissements.)

M. VAN DEN GHEIN, supérieur du collège Saint-Liévin de Gand (Belgique) : « Je demande au R. P. Tesnière, comme je le demandai déjà il y a deux ans, de nous procurer, je dirais d'abord volontiers une courte brochure. où seraient formulés, avant la trop lente apparition des grands comptes rendus, les vœux et résolutions du Congrès; mais, pour m'en tenir à l'objet présent, un petit

tract indiquant en quelques mots le moyen pratique d'installer partout la Confrérie du Très Saint-Sacrement. »

UNE VOIX: « Cela existe déjà. >

M. VAN DEN GHEIN: « Mais n'est pas assez connu. Je propose en outre, pour préserver les Confréries une foisnées de languir et de tomber par suite des changements des prêtres directeurs, qu'une union soit faite entre toutes les Confréries paroissiales du même arrondissement.

« Au moyen de cette sorte de communication fraternelle, le Confrère qui se déplace retrouve en son nouveau domicile la même Confrérie qui l'accueillait au pays de son premier domicile. » (Applaudissements.)

Le R. P. DURAND « Le livre souhaité par l'orateur se trouve imprimé à Rodez. Il contient les vœux des Congrès et coûte 0 fr. 50. »

M. LE PRÉSIDENT Je prie M. Saudreau, premier aumônier du Bon-Pasteur d'Angers, de lire son rapport sur la pratique de la communion fréquente parmi les jeunes gens.

M. Saudreau, descendant de la tribune, est vivement approuvé; le Père Tesnière s'explique sur un point particulièrement important.

:

Le R. P. TESNIÈRE « Je parle pour exciter beaucoup de Congressistes à parler (rires). M. Saudreau a très bien prouvé que la communion fréquente est le principal, souvent le seul moyen de conserver l'état de grâce en dépit des tentations et des épreuves de la vie. Mais, de plus, combien n'est-elle pas nécessaire pour le développement, l'accroissement ininterrompu de la foi, et de la vie chrétienne dans l'àme!

Le P. DURAND : « Il faut qu'on excite l'amour de l'Eu

charistie, le désir de la Communion, même chez les plus petits enfants.

« Permettez-moi de vous avouer que je pratique la culture intensive de la piété des petits enfants. (Rires.) J'ai donc connu une petite fille de 7 ans, si désireuse de recevoir le bon Jésus, que, assistant à la sainte Messe et voyant les fidèles s'avancer à la sainte Table, elle s'en approcha les mains jointes. Quelques personnes l'écartèrent, à cause de son âge moi, l'aurais-je empêchée ? Je ne sais ». (Applaudissements et rires.)

PLUSIEURS VOIX: « Nous réclamons pour le confesseur. » (Rires.)

Le P. DURAND : « Si j'avais été son confesseur ! (Nouvelle hilarité.) Cette enfant aima si tendrement l'Eucharistie, qu'il a fallu l'admettre à la Communion deux ans avant l'âge ordinaire. Elle donne aujourd'hui les marques de la vocation religieuse. » (Applaudissements.)

Cette première séance fut levée à 10 heures. Au cours de la discussion, le Président, accueillant le vœu unanime, avait déclaré que, vu l'affluence, les sections tiendraient désormais leurs assises sous la tente construite pour abriter au besoin plus d'un millier de personnes : on s'y rendit aussitôt pour la séance de la deuxième section.

Séance de la deuxième Seciion: Culte Eucharistique

Sur la vaste estrade formant la tribune d'honneur de la tente, prenaient place, à 10 heures, les Prélats et les personnages distingués qui avaient suivi les débats de la séance précédente; Me Pessard, président de la deuxième

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